Benoît XVI fustige le prosélytisme des sectes
et des groupes pseudo-religieux |
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Rome, le 14 mars 2008 -
(E.S.M.) - Chers évêques, relève le pape Benoît XVI, vous
connaissez bien les risques d'une vie de foi faible et superficielle,
lorsqu'elle se mesure avec les flatteries comme le prosélytisme des
sectes et des groupes pseudo-religieux, avec les nombreuses promesses
d'un bien-être facile et immédiat, mais qui débouchent sur les
désillusions et les déceptions.
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La
Conférence épiscopale du Costa Rica -
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Benoît XVI fustige le prosélytisme des sectes
et des groupes pseudo-religieux
Discours du Saint-Père Benoît XVI
aux évêques de la
Conférence épiscopale du
Costa Rica en visite "Ad Limina Apostolorum":
Chers frères dans l'épiscopat,
1. Je suis très heureux de vous recevoir au terme de votre visite ad limina
et cela m'offre la possibilité de vous saluer tous ensemble et de vous
soutenir dans l'espérance, tellement nécessaire pour le ministère qui vous a
été confié et que vous exercez avec générosité. Je remercie pour ses paroles
le Président de la Conférence épiscopale, Mgr José Francisco Ulloa Rojas,
qui a bien voulu présenter les défis et les espoirs qui sont les vôtres dans
votre activité pastorale et exprimer votre proximité et votre communion
étroite avec l'Évêque de Rome, Siège "sur lequel réside depuis toujours le
primat de la Chaire apostolique" (Saint Augustin, Ep 43,
3, 7).
Cette rencontre est en quelque sorte nouvelle pour certains d'entre vous,
qui ont rejoint depuis peu le collège épiscopal, pour d'autres ce sont les
Églises particulières qu'ils portent dans leur cœur qui sont nouvelles et,
pour tous, c'est le visage du Successeur de Pierre qui est nouveau. C'est
une nouveauté qui peut contribuer à donner une plus grande intensité aux
intentions de cette visite, dont l'une des plus importantes est de
renouveler, sur les tombes de saint Pierre et de saint Paul, votre foi en
Jésus Christ, transmise par les Apôtres, et qu'il vous incombe de garder en
tant que leurs successeurs. En même temps, cela doit contribuer à raviver
votre "sollicitude pour toute l'Église" (cf.
Lumen
Gentium, n. 23), en contribuant ainsi à élargir le cœur de
tous les croyants avec la perspective de l'universalité propre au message
chrétien.
2. La tâche vous revient de chercher de nouveaux moyens d'annoncer le Christ
dans une situation de transformations rapides et souvent profondes, en
accentuant le caractère missionnaire de toute activité pastorale. En ce
sens, la récente Conférence de l'épiscopat latino-américain et des Caraïbes,
célébrée à
Aparecida, a mis en évidence qu'accueillir et faire sien le message de
l'Évangile est un devoir qui incombe à chacun et à chaque génération, dans
les différentes circonstances et phases de la vie.
Le peuple du Costa Rica a, en outre, besoin de
revitaliser constamment ses anciennes et profondes racines chrétiennes, sa
vigoureuse religiosité populaire et sa profonde piété mariale, afin de
récolter les fruits d'une vie digne des disciples de Jésus, alimentée par la
prière et les sacrements, par la cohérence de l'existence quotidienne avec
la foi professée et par l'engagement à participer activement à la mission
d'"ouvrir le monde pour qu'y entre Dieu et qu'y entre ainsi la vérité,
l'amour, le bien" (cf.
Spe Salvi, n. 35).
3. Le Seigneur au Costa Rica a été prodigue avec sa vigne, où se trouve un
bon nombre de prêtres qui sont les principaux collaborateurs de l'évêque
dans son ministère pastoral. C'est pour cela qu'ils ont besoin, au-delà de
directions et de critères clairs, d'une formation permanente et d'un soutien
dans l'exercice de leur ministère, une proximité justement de "fils et
d'amis" (Lumen
Gentium, n. 28), qui touche leur cœur, en les encourageant
dans leurs efforts, en les aidant dans leurs difficultés et, si cela était
nécessaire, en corrigeant et en imposant les remèdes à d'éventuelles
situations qui assombrissent l'image du sacerdoce et de l'Église elle-même.
Ce grand patrimoine de toute l'Église particulière se conserve et s'enrichit
en portant une grande attention aux séminaristes,
dont l'idonéité demande un discernement rigoureux, et auxquels une formation
abstraite et formelle ne suffit pas, parce qu'ils s'apprêtent à vivre
eux-mêmes les paroles de l'Apôtre: "ce que nous avons vu et entendu, nous
vous l'annonçons, afin que vous soyez en communion avec nous. Quant à notre
communion, elle est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ"
(1 Jn 1, 3). Il s'agit en outre d'une perspective
qui peut susciter chez les jeunes l'enthousiasme pour Jésus et pour sa
mission salvifique, en faisant naître dans leur cœur le souhait de
participer à elle comme prêtres et comme personnes consacrés.
4. Chers évêques, vous connaissez bien les risques
d'une vie de foi faible et superficielle, lorsqu'elle se mesure avec les
flatteries comme le prosélytisme des sectes et des groupes pseudo-religieux,
avec les nombreuses promesses d'un bien-être facile et immédiat, mais qui
débouchent sur les désillusions et les déceptions, ou avec la diffusion
d'idéologies qui prétendent élever l'être humain, mais qui en réalité le
banalisent. Dans une situation comme celle-ci, acquiert une valeur
inestimable l'annonce de la "grande espérance de l'homme, qui résiste malgré
toutes les désillusions, [et qui] peut être seulement Dieu - le Dieu qui
nous a aimés et qui nous aime toujours "jusqu'au bout"" (cf.
Spe Salvi, n. 27).
Un témoignage vivant de cette espérance, qui élève l'âme et donne de la
force dans les préoccupations de la vie humaine, revient particulièrement
aux religieux, aux religieuses et aux personnes consacrées, qui pour leur
vocation sont appelés avant tout à être signes du "mystère du Royaume de
Dieu, qui agit déjà dans l'histoire" (Vita
Consecrata - Jean-Paul II, n. 1). Ils sont par conséquent un
don précieux pour l'Eglise "comme un élément décisif pour sa mission,
puisqu'elle "fait comprendre la nature intime de la vocation chrétienne""
(ibid., n. 3), et il faut remercier le Seigneur
pour leur présence dans chaque Église particulière.
Il revient également aux fidèles laïcs de
prendre part à cette mission suivant leur vocation spécifique, et il est
beau de constater leur collaboration efficace au maintien et à la défense de
la flamme de la foi, au moyen de la catéchèse et de la coopération avec les
paroisses et les diverses organisations pastorales des diocèses. Ils
méritent sans doute la gratitude, l'encouragement et l'attention constante
de leurs pasteurs, pour recevoir toujours systématiquement une formation
chrétienne solide, en tenant aussi compte du fait que ce sont eux qui sont
appelés à porter les valeurs chrétiennes aux différents secteurs de la
société, dans le monde du travail, de la société civile ou de la politique.
En effet, l'ordre temporel est un de leurs devoirs (cf.
Apostolicam Actuositatem, n. 7), il leur revient de "configurer de manière droite la vie sociale, en en
respectant la légitime autonomie et en coopérant avec les autres citoyens,
selon les compétences de chacun et sous leur propre responsabilité"
(Deus Caritas
est, n. 29).
En ce qui concerne les catéchistes et les animateurs
des communautés en particulier, il convient de rappeler l'exigence
d'accompagner la transmission de la juste doctrine avec le témoignage
personnel, avec l'engagement ferme de vivre selon les mandats du Seigneur et
avec l'expérience vivante d'être des membres fidèles et actifs de l'Église.
En effet, cet exemple de vie est nécessaire afin que leur enseignement ne se
réduise pas à une pure transmission de connaissances théoriques sur les
mystères de Dieu, mais conduise à adopter un style de vie chrétien. Cela
était déjà décisif du temps de l'Église des premiers siècles, quand on
examine à la fin si les catéchumènes "ont correctement vécu leur
catéchuménat, s'ils ont honoré les veuves, s'ils ont visité les malades,
s'ils ont accompli de bonnes œuvres" (Traditio
Apostolica, n. 20).
5. Nous sommes à juste titre préoccupés par la croissante détérioration de
l'institution familiale, avec de graves répercussions autant sur le
tissu social que sur la vie ecclésiale. A cet égard, il est nécessaire de
promouvoir le bien de la famille et de défendre ses droits auprès des
organismes concernés, et développer aussi une attention pastorale qui la
guide et l'aide d'une manière directe dans ses difficultés. Par conséquent
un catéchisme pré matrimonial approprié est de première importance, tout
comme une proximité quotidienne qui donne du courage à tous les foyers
familiaux et fasse retentir en eux le salut de Jésus: "Aujourd'hui le
salut est arrivé pour cette maison" (Lc 19, 9).
Il ne faut oublier ni les groupes de conjoints et de familles qui doivent
s'entraider réciproquement à réaliser leur haute et indispensable vocation,
ni les services spécifiques qui soulagent les situations douloureuses,
créées par la séparation des couples, par la précarité économique ou par la
violence domestique, dont sont surtout victimes les femmes.
6. Au terme de cette rencontre, je désire vous assurer de ma proximité
particulière, ainsi que de mes prières au Seigneur pour votre ministère. Je
vous prie de transmettre mon affection à vos fidèles, en particulier aux
prêtres, aux communautés religieuses et aux personnes consacrées, ainsi
qu'aux catéchistes et à tous ceux qui sont engagés dans la tâche
passionnante d'apporter et de maintenir vivante la lumière du Christ dans
cette terre bénie du Costa Rica.
Je demande à la Très Sainte Vierge Marie, que les
Costaricains invoquent avec tant de dévotion sous le nom de Nuestra
Señora de los Ángeles, de protéger ses enfants dans cette Nation
bien-aimée, et de les amener avec tendresse à connaître et à aimer toujours
plus son divin Fils. Je leur donne et je vous donne de tout cœur ma
Bénédiction apostolique.
Synthèse du discours
du Saint-Père :
►
Le pape met en garde contre les risques d'une foi fragile et
superficielle
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Sources :
www.vatican.va
© Copyright 2008 - Libreria Editrice Vaticana/080208
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 14.03.2008 -
T/Ad Limina |