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19 Avril 2005
 

 Le Pape Benoît XVI met le  P. Jon Sobrino à l'index

 

ROME, le 14 mars 2007 - (E.S.M.) - La Congrégation pour la doctrine de la foi a rendu public ce matin une Notification sur certaines oeuvres du P.Jon Sobrino, jésuite salvadorien, dans lesquelles ont été trouvées "différentes propositions erronées ou dangereuses qui pourraient nuire aux fidèles". Le Pape Benoît XVI a approuvé cette Notification décidée lors de la session ordinaire du dicastère, et en a ordonné la publication.

P. Jon Sobrino, jésuite salvadorien

Le Pape Benoît XVI met le P. Jon Sobrino à l'index

NOTIFICATION SUR LES OEUVRES DU PERE JON SOBRINO

La Congrégation pour la doctrine de la foi a rendu public ce matin une Notification sur certaines oeuvres du P. Jon Sobrino, jésuite salvadorien, dans lesquelles ont été trouvées "différentes propositions erronées ou dangereuses qui pourraient nuire aux fidèles".

"Le P. Sobrino - peut-on lire dans une note explicative - exprime dans ses oeuvres sa préoccupation pour les pauvres et les opprimés, tout particulièrement en Amérique Latine. Cette préoccupation est celle de toute l'Eglise".

"De même, la Congrégation, dans son Instruction Libertatis Conscientia [Anglais] (22.03.86 signée par le cardinal Ratzinger, Benoît XVI)) sur la liberté chrétienne et la libération, indiquait que "la misère humaine attire la compassion du Christ Sauveur qui a voulu la porter et s'identifier 'avec les plus pauvres de ses frères' et que "l'option préférentielle en faveur des pauvres, loin d'être un signe de particularisme ou de sectarisme, exprime l'universalité de la personne et la mission de l'Eglise. Ce choix n'est pas exclusif. C'est pour cette raison que l'Eglise ne peut l'exprimer via des catégories sociologiques ou idéologiques réductives, qui feraient de cette préférence une option partisane et naturellement conflictuelle".

"Déjà, la même Congrégation, dans l'Instruction Libertatis Nuntius (italien) (06.08.84 signée par le cardinal Ratzinger, Benoît XVI)) sur certains aspects de la théologie de la libération, avait fait observer que les avertissements concernant ce courant idéologique et contenus dans le document ne pouvaient être interprétés comme un reproche envers qui désirait rester fidèles à "l'option préférentielle pour les pauvres" ni ne pouvaient en aucun cas servir d'excuse à qui se montrait indifférent aux très graves problèmes de la misère et de l'injustice".

"Ces affirmations montrent clairement la position de l'Eglise sur ce problème complexe: "les inégalités iniques et les oppressions de toutes sortes qui affectent aujourd'hui des millions d'hommes et de femmes sont en complète contradiction avec l'Évangile du Christ et ne peuvent laisser aucune conscience chrétienne tranquille".

"Docile à l'Esprit, l'Eglise avance fidèlement sur les chemins de la libération authentique. Ses membres sont conscients de ses faiblesses et de ses retards dans cette recherche. Mais une multitude de chrétiens, déjà depuis le temps des Apôtres, ont consacrés leurs forces et leurs vies à la libération de toute forme d'oppression et à la promotion de la dignité humaine. L'expérience des saints et l'exemple de tant d'oeuvres au service du prochain sont une incitation et une lumière pour les initiatives libératrices qui s'imposent aujourd'hui".

Il est encore précisé dans la Notification que, "après un premier examen des ouvrages intitulés 'Jésus-Christ libérateur, lecture historico-théologique de Jésus de Nazareth' (Jésus-Christ) et 'La foi en Jésus-Christ, essai sur les victimes', à propos de la foi du P.Sobrino, la Congrégation pour la Doctrine de la foi, à cause d'imprécisions et d'erreurs rencontrées, avait pris la décision en octobre 2001 d'étudier plus en profondeur les dites oeuvres. Vue la grande diffusion de ces écrits et leur usage même dans les séminaires et autres centres d'étude, surtout en Amérique latine, il a été décidé de suivre la procédure d'urgence prévue par les articles 23-27 de l'Agendi Ratio In Doctrinarum Examine pour cette étude".

La Congrégation explique que, durant l'année 2001, quand son préfet était le cardinal Joseph Ratzinger devenu Benoît XVI, il a été décidé d'entreprendre une recherche sur les oeuvres du père Sobrino en ayant constaté des erreurs et vu sa vaste divulgation dans des séminaires et d'autres centres d'étude, surtout en Amérique Latine.

"Suite à cet examen, une liste des propositions erronées ou dangereuses rencontrées dans les livres mentionnés ci-dessus a été envoyée en juillet 2004 à l'auteur par l'intermédiaire du P.Peter Hans Kolvenbach, SJ, Préposé général de la Compagnie de Jésus".

"Au mois de mars 2005, le P.Sobrino a envoyé à la Compagnie une 'Réponse au texte de la Congrégation pour la Doctrine de la foi', qui a été examinée lors de la session ordinaire du 23 novembre 2005. Il a été constaté que bien que sur certains points l'auteur ait nuancé sa pensée, la réponse n'était pas satisfaisante, et que substantiellement, les erreurs à l'origine de l'envoi des propositions déjà mentionnées restaient présentes".

"Il a donc été décidé de publier la présente Notification, pour pouvoir offrir aux fidèles un critère de jugement sûr, fondé sur la doctrine de l'Eglise, concernant les affirmations citées dans les livres ou autres publications de l'auteur".

"La Congrégation ne prétend pas juger les intentions subjectives de l'auteur, mais elle a le devoir d'attirer l'attention sur certaines propositions qui ne sont pas conformes à la doctrine de l'Eglise. Les dites propositions concernent 1) les suppositions méthodologiques énoncées par l'auteur et sur lesquelles il fonde sa réflexion théologique, 2) la divinité de Jésus-Christ, 3) l'incarnation du Fils de Dieu, 4) la relation entre Jésus et le Royaume de Dieu, 5) l'auto-conscience de Jésus et 6) la valeur du salut de sa mort".

Au cours de l'audience du 13 décembre 2006 au Cardinal William Joseph Levada, Préfet du dicastère, le Pape Benoît XVI a approuvé cette Notification décidée lors de la session ordinaire du dicastère, et en a ordonné la publication.

LE DÉBAT AVEC ROME

Les deux Instructions de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi à propos de la théologie de la libération  (respectivement datées de 1984 et 1986) ont suscité un grand écho, bien au-delà des frontières ecclésiales. Elles avaient été précédées d’autres interventions publiques des instances romaines : on citera par exemple, le texte de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi adressé en mars 1983 à l’épiscopat du Pérou par le Cardinal Ratzinger, pape Benoît XVI, intitulé : " Dix observations sur la théologie de Gustavo Gutiérrez ",5 un ensemble d’observations très sévères, faisant de cette théologie un marxisme déguisé ayant pour objectif de faire du christianisme un facteur de mobilisation au service de la révolution.

Il est cependant une autre manière d’entendre cette affirmation du Cardinal Ratzinger : la théologie de la libération serait une fille du relativisme, elle en serait l’ultime masque, avant qu’il n’apparaisse sans fard. Sous des allures de messianisme politico-religieux, ce serait déjà le relativisme qui serait à l’œuvre. Le recours de la  théologie de la libération au marxisme, certes très grave, ne serait au fond qu’une conséquence conjoncturelle : celle de la séduction qu’exerçait cette idéologie dans les années de naissance de la  théologie de la libération, sur des esprits déjà débilités par le relativisme.
 
Pour le dire en quelques mots, selon le Cardinal Ratzinger, la théologie de la libération a pu se développer parce que Bultmann avait préparé le terrain. La critique bultmannienne avait creusé un abîme entre le " Jésus historique " et le " Christ de la foi ", et avait eu pour effet que " la crédibilité historique des Évangiles se trouvait ébranlée ". Conséquence: "il fallait chercher pour la figure de Jésus une nouvelle interprétation et une nouvelle signification". On retrouve ici la qualité de nouveauté, qui constitue, on l’a vu, l’un des reproches adressés à la théologie de la libération.

Repères:
Instruction sur quelques aspects de la "Théologie de la libération" (Libertatis Nuntius), 6 août 1984. Quelques extraits, l'original n'étant pas en français:

223. L'Évangile de Jésus-Christ est un message de liberté et une force de libération. Cette vérité essentielle a fait l'objet, ces dernières années, de la réflexion des théologiens, dans une attention nouvelle qui est par elle-même riche de promesses. La libération est d'abord et principalement libération de la servitude radicale du péché. Son but et son terme est la liberté des enfants de Dieu, don de la grâce. Elle appelle, par une suite logique, la libération de multiples servitudes d'ordre culturel, économique, social et politique, qui dérivent toutes, en définitive, du péché, et qui constituent autant d'obstacles empêchant les hommes de vivre conformément à leur dignité. Devant l'urgence des problèmes, certains sont tentés de mettre l'accent d'une manière unilatérale sur la libération des servitudes d'ordre terrestre et temporel, de telle sorte qu'ils semblent faire passer au second plan la libération du péché et, par là, ne plus lui attribuer pratiquement l'importance première qui est la sienne. (Libertatis Nuntius, Introduction)

224. Certains sont tentés, devant l'urgence du partage du pain, de mettre entre parenthèses et de remettre à demain l'évangélisation: d'abord le pain, la Parole pour plus tard. C'est une erreur mortelle que de séparer, voire d'opposer les deux. D'ailleurs le sens chrétien suggère spontanément à beaucoup de faire l'un et l'autre. (Libertatis Nuntius, VI, n. 3)

225. Dans la mesure où ils demeurent réellement marxistes, ces courants continuent à se rattacher à un certain nombre de thèses fondamentales qui ne sont pas compatibles avec la conception chrétienne de l'homme et de la société. Rappelons que l'athéisme et la négation de la personne humaine, de sa liberté et de ses droits, sont au centre de la conception marxiste. Celle-ci contient donc des erreurs qui menacent directement les vérités de foi sur la destinée éternelle des personnes. De plus, vouloir intégrer à la théologie une "analyse" dont les critères d'interprétation dépendent de cette conception athée, c'est s'enfermer dans de ruineuses contradictions. (Libertatis Nuntius, VII, nn. 8-9)


Aujourd’hui, l’Eglise est le point de référence de la dénonciation des péchés sociaux, au-delà de toute idéologie. En particulier, dans les dernières décennies, l’Eglise d’Amérique Latine a dénonce régulièrement sans ménagement la corruption, et c’et pourquoi de nombreux prêtres, religieux et laïcs ont dû payer de leur propre vie.

L’engagement de l’Eglise pour les pauvres en Amérique Latine, vient de loin : des temps éloignés où arrivèrent les missionnaires pour apporter avec l’Évangile, la culture et la charité. Mais, pour retourner à notre époque, il suffit de se rappeler Rio de Janeiro en 1955, Medellin en 1968, Puebla en 1979, Saint-Domingue en 1992, occasions au cours desquelles l’Eglise a renouvelé son engagement en faveur des pauvres, vécu par les Saints de tous les temps et enseigné par le Magistère de l’Eglise.

La dénonciation des péchés sociaux est toujours valable aujourd’hui, et elle est sous les yeux de tous, au-delà des idéologies politiques, grâce aussi à l’intervention du Cardinal Ratzinger qui a indiqué à l’époque avec précision le devoir de l’Eglise de dénoncer les péchés sociaux, en insistant toutefois sur ce devoir, à commencer par la politisation de tendance marxiste, professée par certains courants religieux, et en particulier par certaines interprétations de la théologie de la libération.

Cette tâche fut faite par le Pape actuel, Benoît XVI, sur mandat du Pape Jean Paul II. L’étude sur cette question a été publiée dans les deux documents cités plus haut.

 

Sources: www.vatican.va - E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 14.03.2007 - BENOÎT XVI - International - Eglise

 

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