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En marge du Synode sur la Famille : Divorcés-remariés
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Le 13 octobre 2014 -
(E.S.M.)
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L’indissolubilité absolue d’un mariage valide est non pas une
simple doctrine, mais bien un dogme divin et défini par l’Église.
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Le cardinal Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi
Divorcés-remariés : Le cardinal Müller,
préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi depuis sa nomination
par le pape Benoît XVI le 2 juillet 2012., déclare :
Résumé :
"Tout récemment, le problème des divorcés remariés a été de nouveau porté à
l’attention de l’opinion publique. À partir d’une certaine interprétation de
la Sainte Écriture, de la tradition patristique et des textes du magistère,
des solutions qui proposent des innovations ont été suggérées.
Peut-on s’attendre à un changement de la doctrine
?
Même un concile œcuménique ne peut pas modifier la doctrine de l’Église,
parce que celui qui en est le fondateur, Jésus-Christ, a confié la garde
fidèle de ses enseignements et de sa doctrine aux apôtres et à ses
successeurs. En ce qui concerne le mariage, nous avons une doctrine
argumentée et structurée, fondée sur ce qu’a dit Jésus, qui doit être
offerte dans son intégrité. L’indissolubilité absolue
d’un mariage valide est non pas une simple doctrine, mais bien un dogme
divin et défini par l’Église. Dans le cas de la rupture de fait
d’un mariage valide, un autre "mariage" civil n’est pas admissible. Dans le
cas contraire, nous serions confrontés à une contradiction, parce que si la
précédente union, le "premier" mariage – ou, pour mieux dire, le mariage –
est véritablement un mariage, une autre union qui vient ensuite n’est pas un
"mariage". Parler de premier et de second "mariage" c’est simplement jouer
sur les mots. Le second mariage est possible uniquement lorsque le conjoint
légitime est mort, ou bien lorsque le mariage a été déclaré invalide, parce
que, dans ces cas-là, le lien précédent a été dissous. Dans le cas
contraire, nous nous trouvons face à ce que l’on appelle "empêchement au
lien".
À ce propos, je voudrais souligner que celui qui était alors le cardinal
Joseph Ratzinger, préfet de la congrégation que je préside actuellement,
avait dû intervenir expressément, avec l’approbation du pape d’alors, saint
Jean-Paul II, pour repousser une hypothèse semblable à celle de votre
question.
Cela n’empêche pas de parler du problème de la validité d’un très grand
nombre de mariages dans l’actuel contexte sécularisé. Nous avons tous
assisté à des mariages où l’on ne savait pas très bien si les personnes qui
contractaient cette union avaient véritablement l’intention de "faire ce que
fait l’Église" dans le rite du mariage. Benoît XVI
avait demandé avec insistance, à de multiples reprises, que l’on réfléchisse
au grand défi que représentent les baptisés qui ne sont pas croyants.
La congrégation pour la doctrine de la foi a donc pris en compte cette
préoccupation du pape et elle a mis au travail un bon nombre de théologiens
et d’autres collaborateurs en vue de résoudre le problème de la relation
entre foi explicite et foi implicite.
[...] On ne peut pas déclarer qu’un mariage est éteint sous prétexte que
l’amour entre les époux est "mort". L’indissolubilité du mariage ne dépend
pas des sentiments humains, permanents ou transitoires. Cette propriété du
mariage est voulue par Dieu lui-même. Le Seigneur s’est impliqué dans le
mariage entre l’homme et la femme, c’est pour cela que le lien existe et
qu’il a son origine en Dieu. Voilà la différence.
Dans son intime réalité surnaturelle, le mariage inclut trois biens : le
bien de la fidélité personnelle et exclusive des époux l’un envers l’autre
(le "bonum fidei"), le bien de l’accueil des enfants et de leur formation à
la connaissance de Dieu (le "bonum prolis"), et le bien de
l’indissolubilité ou de l’indestructibilité du lien, qui a comme base
permanente l’union indissoluble entre le Christ et l’Église, représentée
sacramentellement par le couple (le "bonum sacramenti"). Par
conséquent, même s’il est possible de suspendre la communion physique de vie
et d’amour, par ce que l’on appelle "séparation de corps", il n’est pas
licite pour un chrétien de contracter un nouveau mariage aussi longtemps que
le premier époux est vivant, parce que le lien légitimement contracté est
perpétuel. Le lien matrimonial indissoluble correspond en quelque sorte au
caractère ("res et sacramentum") donné par le baptême, par la
confirmation, par le sacrement de l’ordre.
À ce sujet on parle également beaucoup de l’importance de la "miséricorde".
Est-il possible d’interpréter la miséricorde
comme un "moyen de créer des exceptions" à la loi morale ?
Lorsque nous ouvrons l’Évangile, nous constatons que Jésus, lorsqu’il
dialogue avec les pharisiens à propos du divorce, fait allusion, lui aussi,
au binôme du "divorce" et de la "miséricorde"
(cf. Mt 19, 3-12). Il accuse
les pharisiens de ne pas être miséricordieux, étant donné que, dans leur
interprétation sournoise de la Loi, ils avaient conclu que Moïse leur aurait
accordé une permission présumée de répudier leurs épouses. Jésus leur
rappelle que la miséricorde de Dieu existe contre notre faiblesse humaine.
Dieu nous donne sa grâce de manière à ce que nous puissions être fidèles.
C’est là la véritable dimension de la miséricorde de Dieu. Dieu pardonne
même un péché aussi grave que l’adultère ; cependant il ne permet pas un
second mariage qui mettrait en doute un mariage sacramentel déjà existant,
mariage qui exprime la fidélité de Dieu. Faire appel
de cette manière à une présumée miséricorde absolue de Dieu revient à jouer
sur les mots, ce qui n’aide pas à clarifier les termes du problème.
En réalité, il me semble qu’il s’agit d’une façon de ne pas percevoir la
profondeur de l’authentique miséricorde divine.
J’assiste avec un certain étonnement à l’utilisation, par certains
théologiens, de ce même raisonnement relatif à la miséricorde comme prétexte
pour favoriser l’admission des divorcés remariés civilement aux sacrements.
Leur proposition de départ est que, dès lors que Jésus lui-même a pris le
parti de ceux qui souffrent, en leur offrant son amour miséricordieux, la
miséricorde est le signe spécial qui caractérise toute spiritualité
chrétienne authentique. C’est en partie vrai.
Cependant une référence erronée à la miséricorde comporte le risque grave de
banaliser l’image de Dieu, en donnant à penser que Dieu ne serait pas libre,
mais qu’il serait obligé de pardonner. Dieu ne se lasse jamais de
nous offrir sa miséricorde : le problème, c’est que nous nous lassons, nous,
de la lui demander en reconnaissant avec humilité notre péché, comme l’a
rappelé avec insistance le pape François pendant les dix-huit premiers mois
de son pontificat.
►
UN TÉMOIGNAGE EN FAVEUR DU POUVOIR DE LA GRÂCE
SUR L’INDISSOLUBILITÉ DU MARIAGE ET LE DÉBAT SUR LES DIVORCÉS REMARIÉS
CIVILEMENT ET LES SACREMENTS
S. Exc. Mgr Gerhard Ludwig Müller :
Après l'annonce d'un synode extraordinaire qui se tient en octobre 2014 sur
la pastorale de la famille, se sont succédé diverses interventions, en
particulier à propos de la question des fidèles divorcés et remariés. Pour
approfondir avec sérénité ce thème, qui est toujours plus urgent, de
l'accompagnement pastoral de ces fidèles en cohérence avec la doctrine
catholique, nous publions une ample contribution de l'archevêque préfet de
la Congrégation pour la doctrine de la foi.
La discussion concernant la problématique des fidèles qui ont contracté un
nouveau lien civil après un divorce n’est pas nouvelle et a toujours été
suivie avec un grand sérieux par l’Église dans l’intention d’aider les
personnes concernées. En effet, le mariage est un sacrement qui touche de
manière particulièrement profonde la réalité personnelle, sociale et
historique de l’homme. En raison du nombre croissant de personnes concernées
dans les pays d’antique tradition chrétienne, il s’agit d’un problème
pastoral de grande portée. Aujourd’hui, des personnes tout à fait croyantes
se demandent sérieusement : l’Église ne peut-elle pas permettre aux fidèles
divorcés remariés d’accéder, sous certaines conditions, aux sacrements ?
L’Église a-t-elle les mains liées à jamais en cette matière ? Les
théologiens ont-ils vraiment déjà dégagé toutes les implications et les
conséquences relatives à cet égard ?
Ces questions doivent être discutées en accord avec la doctrine catholique
sur le mariage. Une pastorale responsable présuppose une théologie qui s’en
remet tout entière et librement à Dieu « dans un complet hommage
d’intelligence et de volonté à Dieu qui révèle et dans un assentiment
volontaire à la révélation qu’il fait » (Concile Vatican II,
Constitution dogmatique, Dei Verbum, n. 5). Pour rendre
compréhensible l’enseignement authentique de l’Église, nous devons procéder
à partir de la Parole de Dieu qui est contenue dans l’Écriture Sainte,
exposée dans la Tradition de l’Église et interprétée normativement par le
Magistère.
Le témoignage de la Sainte Écriture
Le fait de placer immédiatement notre question dans le cadre de l’Ancien
Testament n’est pas exempt de problèmes, parce que le mariage n’était alors
pas encore considéré comme un sacrement. La Parole de Dieu dans l’Ancien
Testament est toutefois significative pour nous, dans la mesure où Jésus
s’inscrit dans cette tradition et argumente à partir d’elle. Dans le
Décalogue l’on trouve le commandement « Tu ne commettras pas d’adultère »
(Ex 20, 14), mais ailleurs le divorce est considéré comme possible. Selon Dt
24, 1-4, Moïse établit qu’un homme peut rédiger pour sa femme un acte de
répudiation et peut la renvoyer de sa maison, lorsqu’elle ne trouve plus
grâce à ses yeux. En conséquence de quoi l’homme et la femme peuvent
contracter un nouveau mariage. Toutefois, à côté de la concession du
divorce, l’on trouve dans l’Ancien Testament aussi un certain embarras à
l’égard de cette pratique. Comme l’idéal de la monogamie, de même l’idéal de
l’indissolubilité est compris dans la comparaison que les prophètes font
entre l’alliance de Yahvé avec Israël et le lien matrimonial. Le prophète
Malachie exprime clairement cela : «Qu’il n’y ait pas d’infidélité envers la
femme de ta jeunesse […] la femme de ton alliance » (Ml 2, 14-15).
Ce furent surtout les controverses avec les pharisiens qui donnèrent à Jésus
l’occasion de se confronter à ce thème. Il prit expressément ses distances
d’avec la pratique vétérotestamentaire du divorce, que Moïse avait permise à
cause de la « dureté de cœur » des hommes, et renvoya à la volonté
originaire de Dieu : « Mais au commencement de la création, Dieu les fit
homme et femme. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et
s’attachera à sa femme ; et les deux seront une seule chair ; […] Que
l’homme ne sépare donc point ce que Dieu a uni » (Mc 10, 5-9 ; cf. Mt 19,
4-9 ; Lc 16, 18). L’Église catholique, dans son enseignement et dans sa
pratique, s’est constamment référée à ces paroles de Jésus sur
l’indissolubilité du mariage. Le pacte qui unit intérieurement les deux
conjoints est institué par Dieu lui-même. Il désigne une réalité qui vient
de Dieu et n’est donc plus à la disposition des hommes.
Aujourd’hui, certains exégètes estiment que ces paroles du Seigneur auraient
été appliquées avec une certaine souplesse dès les temps apostoliques : et
précisément dans le cas de la porneia /fornication (cf. Mt 5, 32 ; 19, 9) et
dans celui de la séparation entre un partenaire chrétien et un non chrétien
(cf. 1 Co 7, 12-15). Les clauses sur la fornication ont été l’objet de
discussions controversées dès le début dans l’exégèse. Beaucoup sont
convaincus qu’il ne s’agit pas d’exceptions à l’indissolubilité du mariage,
mais d’unions matrimoniales invalides. En tous cas, l’Église ne peut fonder
sa doctrine et sa pratique sur des hypothèses exégétiques controversées.
Elle doit s’en tenir à l’enseignement clair du Christ.
Paul annonce l’interdiction du divorce comme une volonté expresse du Christ
: « Quant à ceux qui sont mariés, je leur prescris non pas moi toutefois,
mais le Seigneur, que la femme ne se sépare pas de son mari – et si elle se
sépare, qu’elle demeure sans se remarier, ou qu’elle se réconcilie avec son
mari – et que le mari ne quitte point sa femme » (1 Co 7, 10-11). Dans le
même temps, se fondant sur sa propre autorité, Paul permet qu’un non
chrétien peut se séparer de son partenaire devenu chrétien. Dans ce cas, le
chrétien n’est « pas tenu » à demeurer non marié (1 Co 7, 12-16). À partir
de ce passage, l’Église a reconnu que seul le mariage entre un homme baptisé
et une femme baptisée est un sacrement au sens propre, et que
l’indissolubilité sans condition ne vaut que pour eux. Bien que le mariage
des non baptisés soit ordonné à l’indissolubilité, il peut être dissous dans
certaines circonstances, en vue d’un bien supérieur (privilège paulin). Il
ne s’agit donc pas ici d’une exception à la parole du Seigneur :
l’indissolubilité du mariage sacramentel, du mariage dans le cadre du
mystère du Christ, est sauvegardée.
La Lettre aux Éphésiens, dans laquelle on affirme : « Maris, aimez vos
femmes, comme aussi Christ a aimé l’Église, et s’est livré lui-même pour
elle » (Ép. 5, 25), possède une grande signification pour le fondement
biblique de la compréhension sacramentelle du mariage. Un peu plus loin
l’Apôtre écrit : « C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et
s’attachera à sa femme ; et les deux ne seront qu’une seule chair. Ce
mystère est grand ; je le dis par rapport au Christ et à l’Église (Ép. 5,
31-32). Le mariage chrétien est un signe efficace de l’alliance du Christ et
de l’Église. Le mariage entre baptisés est un sacrement parce qu’il désigne
et communique la grâce de cette alliance.
Le témoignage de la Tradition de l’Église
Les Pères de l’Église et les conciles constituent par la suite d’importants
témoignages pour l’élaboration de la position ecclésiastique. Pour les
Pères, les directives bibliques sont normatives. Ils récusent les lois
civiles sur le divorce comme étant incompatibles avec l’exigence de Jésus.
L’Église des Pères, en obéissance à l’Évangile, a rejeté le divorce et le
remariage ; sur cette question, le témoignage des Pères est sans équivoque.
À l’époque patristique, les croyants divorcés qui s’étaient remariés
civilement n’étaient pas admis aux sacrements, même après un temps de
pénitence. Certains textes patristiques laissent entendre que les abus
n’étaient pas toujours repoussés de façon rigoureuse et que, parfois, ont
été recherchées des solutions pastorales pour de très rares cas-limites.
Plus tard, surtout en raison du maillage croissant entre Église et État, on
en vint à de plus grands compromis dans certaines zones. En Orient, ce
développement s’est poursuivi et a conduit, surtout après la séparation
d’avec la Chaire de Pierre, à une pratique toujours plus libérale.
Aujourd’hui, dans les Églises orthodoxes, il existe une multitude de motifs
de divorce, qui sont généralement justifiés par le renvoi à l’ oikonomia
, la clémence pastorale pour des cas particuliers difficiles, et ouvrent
la voie à un deuxième ou à un troisième mariage à caractère pénitentiel.
Cette pratique n’est pas conciliable avec la volonté de Dieu, telle qu’elle
est clairement exprimée dans les paroles de Jésus sur l’indissolubilité du
mariage, et cela représente un problème œcuménique qu’il ne faut pas
sous-estimer.
En Occident, la réforme grégorienne a fait obstacle aux tendances de
libéralisation et a reproposé la conception originelle des Écritures et des
Pères. L’Église catholique a défendu l’indissolubilité absolue du mariage,
même au prix de grands sacrifices et souffrances. Le schisme de « l’Église
d’Angleterre », qui s’est séparée du Successeur de Pierre, n’est pas advenu
à cause de différences doctrinales, mais parce que le Pape, en obéissance à
la parole de Jésus, ne pouvait pas accéder à la requête d’Henri VIII en vue
de l’annulation de son mariage.
Le Concile de Trente a confirmé la doctrine de l’indissolubilité du mariage
sacramentel et a déclaré qu’elle correspond à l’enseignement de l’Évangile
(cf. DH 1807). Parfois l’on soutient que l’Église a, de fait, toléré la
pratique orientale, mais cela ne correspond pas à la vérité. Les canonistes
ont toujours à nouveau parlé d’une pratique abusive, et il existe des
témoignages d’après lesquels des groupes de chrétiens orthodoxes devenus
catholiques durent signer une confession de foi contenant une référence
explicite à l’impossibilité de deuxièmes ou de troisièmes noces.
Le Concile Vatican II a proposé une doctrine théologiquement et
spirituellement profonde du mariage dans la Constitution pastorale
Gaudium et spes sur l’Église dans le monde de ce temps. Il maintient
clairement et distinctement l’indissolubilité du mariage. Celui-ci est
entendu comme une communion corporelle et spirituelle complète de vie et
d’amour entre un homme et une femme, qui se donnent et s’accueillent l’un
l’autre en tant que personnes. À travers l’acte personnel et libre du « oui
» réciproque, est fondée par droit divin une institution stable, qui est
ordonnée au bien des époux et de leurs enfants, et qui ne dépend plus de
l’arbitraire humain : « Cette union intime, don réciproque de deux
personnes, non moins que le bien des enfants, exigent l’entière fidélité des
époux et requièrent leur indissoluble unité » (n. 48). Au moyen du
sacrement, Dieu offre aux époux une grâce spéciale : « De même en effet que
Dieu prit autrefois l’initiative d’une alliance d’amour et de fidélité avec
son peuple, ainsi, maintenant, le Sauveur des hommes, Époux de l’Église,
vient à la rencontre des époux chrétiens par le sacrement de mariage. Il
continue de demeurer avec eux pour que les époux, par leur don mutuel,
puissent s’aimer dans une fidélité perpétuelle, comme lui-même a aimé
l’Église et s’est livré pour elle » ( ibid .). À travers le sacrement,
l’indissolubilité du mariage renferme une signification nouvelle et plus
profonde : elle devient l’image de l’amour constant de Dieu pour son peuple
et de la fidélité irrévocable du Christ à son Église.
Il est possible de comprendre et de vivre le mariage comme sacrement
uniquement dans le cadre du mystère du Christ. Si l’on sécularise le mariage
ou si on le considère comme une réalité purement naturelle, l’accès à sa
dimension sacramentelle demeure caché. Le mariage sacramentel appartient à
l’ordre de la grâce et il est introduit dans la communion définitive d’amour
du Christ avec son Église. Les chrétiens sont appelés à vivre leur mariage
dans l’horizon eschatologique de la venue du Royaume de Dieu en Jésus
Christ, le Verbe de Dieu incarné.
Le témoignage du Magistère à l’époque contemporaine
Le texte, aujourd’hui encore fondamental, de l’Exhortation apostolique
Familiaris Consortio, publiée par Jean-Paul II le 22 novembre
1981 à la suite du synode des évêques sur la famille chrétienne dans le
monde contemporain, confirme avec insistance l’enseignement dogmatique de
l’Église sur le mariage. Du point de vue pastoral, l’Exhortation
post-synodale se soucie aussi des fidèles remariés civilement, mais qui sont
encore liés par un mariage ecclésiastiquement valide. Le Pape fait preuve
d’un haut degré de sollicitude et d’attention. Le n. 84 (« Les divorcés
remariés ») contient les énoncés fondamentaux suivants :
Les pasteurs en charge d’âmes ont l’obligation, par amour de la vérité, « de
bien discerner les diverses situations ». Il n’est pas possible d’évaluer
tout et tous de la même manière. Les pasteurs d’âmes et les communautés sont
tenus à aider « avec une grande charité » les fidèles concernés ; eux aussi
appartiennent à l’Église, ils ont droit à la sollicitude pastorale et
doivent participer à la vie de l’Église. L’admission à l’Eucharistie ne peut
toutefois pas leur être accordée. Pour cela, un double motif est mentionné :
a) « leur état et leur condition de vie est en contradiction objective avec
la communion d’amour entre le Christ et l’Église, telle qu’elle s’exprime et
est rendue présente dans l’Eucharistie » ; b) « si l’on admettait ces
personnes à l’Eucharistie, les fidèles seraient induits en erreur et
comprendraient mal la doctrine de l’Église concernant l’indissolubilité du
mariage ». Une réconciliation à travers le sacrement de la pénitence – qui
ouvre la voie à la réception de l’Eucharistie – peut être accordée
uniquement en cas de repentir sur ce qui a eu lieu, avec la disponibilité «
à une forme de vie qui ne soit plus en contradiction avec l’indissolubilité
du mariage ». Cela signifie, concrètement, que lorsqu’il n’est pas possible
de mettre un terme à la nouvelle union pour des raisons sérieuses – telle
que l’éducation des enfants –, les deux partenaires doivent prendre «
l’engagement de vivre en complète continence ».Pour des raisons internes
sacramentelles et théologiques, et non à cause d’une obligation légaliste,
il est expressément interdit au clergé, tant que subsiste le premier mariage
sacramentellement valide, de procéder à des « cérémonies d’aucune sorte » en
faveur de divorcés qui se remarient civilement.
La
Lettre de la Congrégation pour la doctrine de la foi concernant la réception
de la Communion eucharistique de la part des fidèles divorcés remariés du 14
septembre 1994 confirme que la pratique de l’Église en ce domaine « ne
peut être changée sur la base des différentes situations » (n. 5). Il est en
outre spécifié que les croyants concernés ne doivent pas s’approcher de la
sainte Communion sur la base du jugement de leur conscience : « Si ce
fidèle jugeait possible de le faire, les pasteurs et les confesseurs
auraient […] le
grave devoir de l’avertir qu’un tel jugement de conscience est en
opposition patente avec la doctrine de l’Église » (n. 6). Lorsqu’il
existe des doutes quant à la validité d’un mariage ayant échoué, ceux-ci
doivent être vérifiés par les tribunaux compétents en matière matrimoniale
(cf. n. 9). Il demeure d’une importance fondamentale de faire « tout ce qui
peut fortifier dans l’amour du Christ et de l’Église les fidèles qui se
trouvent dans des situations matrimoniales irrégulières. C’est seulement
ainsi qu’il leur sera possible d’accueillir pleinement le message du mariage
chrétien et de supporter dans la foi la souffrance due à leur situation.
Dans l’action pastorale, tout doit être mis en œuvre pour faire bien
comprendre qu’il ne s’agit aucunement de discrimination, mais seulement de
fidélité absolue à la volonté du Christ qui nous a redonné et confié de
nouveau l’indissolubilité du mariage comme don du Créateur » (n. 10).
Dans l’Exhortation post-synodale
Sacramentum Caritatis du 22 février 2007, Benoît XVI résume et
poursuit le travail du précédent synode des évêques sur le thème de
l’Eucharistie. Il en vient à parler de la situation des fidèles divorcés
remariés au n. 29, où il la qualifie de « problème pastoral épineux et
complexe ». Benoît XVI réaffirme « la pratique de l’Église, fondée sur la
Sainte Écriture (cf. Mc 10, 2-12), de ne pas admettre aux sacrements les
divorcés remariés », mais il conjure presque les pasteurs d’âmes à consacrer
une « attention spéciale » aux personnes concernées, « désirant qu’elles
développent, autant que possible, un style de vie chrétien, par la
participation à la Messe, mais sans recevoir la Communion, par l’écoute de
la Parole de Dieu, par l’adoration eucharistique et la prière, par la
participation à la vie de la communauté, par le dialogue confiant avec un
prêtre ou un guide spirituel, par le dévouement à la charité vécue et les
œuvres de pénitence, par l’engagement dans l’éducation de leurs enfants ».
En cas de doute quant à la validité de la communauté de vie matrimoniale qui
s’est brisée, celui-ci doit être examiné avec attention par les tribunaux
compétents en matière matrimoniale.
La mentalité contemporaine se place largement en opposition à la
compréhension chrétienne du mariage, notamment par rapport à son
indissolubilité ou à l’ouverture à la vie. Étant donné que beaucoup de
chrétiens sont influencés par cette mentalité, les mariages sont
probablement plus souvent invalides de nos jours qu’ils ne l’étaient par le
passé, parce que manque la volonté de se marier selon le sens de la doctrine
matrimoniale catholique et que la socialisation dans le contexte vivant de
foi est trop réduite. C’est pourquoi une vérification de la validité du
mariage est importante et peut conduire à une solution de problèmes. Là où
il n’est pas possible de constater une nullité du mariage, l’absolution et
la Communion eucharistique présupposent, selon la pratique éprouvée de
l’Église, une vie commune « comme amis, comme frère et sœur ». Les
bénédictions de liens irréguliers sont à éviter « dans tous les cas […] pour
que ne surgissent pas chez les fidèles des confusions autour de la valeur du
mariage». La bénédiction ( bene-dictio : approbation de la part de Dieu)
d’une relation qui s’oppose à la volonté divine est une contradiction en
soi.
Dans l’homélie prononcée à Milan le 3 juin 2012, à l’occasion de la VIIe
Rencontre mondiale des familles, Benoît XVI est revenu sur ce douloureux
problème : « Je voudrais aussi réserver un mot aux fidèles qui, tout en
partageant les enseignements de l’Église sur la famille, sont marqués par
des expériences douloureuses d’échec et de séparation. Sachez que le Pape et
l’Église vous soutiennent dans votre peine. Je vous encourage à rester unis
à vos communautés, tout en souhaitant que les diocèses prennent des
initiatives d’accueil et de proximité adéquates ».
Le dernier synode des évêques sur le thème « La nouvelle évangélisation pour
la transmission de la foi chrétienne » (7-28 octobre 2012) s’est à nouveau
occupé de la situation des fidèles qui, suite à l’échec d’une communauté de
vie matrimoniale (non pas l’échec du mariage, qui subsiste en tant que
sacrement), ont noué une nouvelle union et vivent ensemble en dehors du lien
sacramentel du mariage. Dans le message final, les pères synodaux se sont
adressés avec ces mots aux fidèles concernés : « À tous ceux-là nous voulons
dire que l’amour du Seigneur n’abandonne personne, que l’Église les aime
aussi et reste une maison accueillante pour tous, qu’ils demeurent membres
de l’Église même s’ils ne peuvent recevoir l’absolution sacramentelle et
l’Eucharistie. Que les communautés catholiques soient accueillantes envers
tous ceux qui vivent ces situations, et qu’elles favorisent des chemins de
réconciliation ».
Considérations anthropologiques et théologico-sacramentelles
La doctrine de l’indissolubilité du mariage se heurte souvent à
l’incompréhension dans un milieu sécularisé. Là où se sont perdues les
raisons fondamentales de la foi chrétienne, une simple appartenance
conventionnelle à l’Église n’est plus en mesure de porter des choix de vie
importants et d’offrir un support dans les crises de l’état matrimonial –
comme aussi du sacerdoce et de la vie consacrée. Beaucoup se demandent :
comment puis-je me lier pour toute la vie à une seule femme ou à un seul
homme ? Qui peut me dire comment cela sera après dix, vingt, trente,
quarante ans de mariage ? D’ailleurs, un lien définitif avec une seule
personne est-il possible ? Les nombreuses communautés matrimoniales qui se
brisent aujourd’hui renforcent le scepticisme des jeunes à l’égard des
décisions de vie définitives.
D’autre part, l’idéal de la fidélité entre un homme et une femme, fondé sur
l’ordre de la création, n’a rien perdu de son attrait, comme le révèlent des
enquêtes récentes parmi les jeunes. La plupart d’entre eux aspirent à une
relation stable et durable, en tant qu’elle correspond aussi à la nature
spirituelle et morale de l’homme. En outre, il faut rappeler la valeur
anthropologique du mariage indissoluble : celui-ci soustrait les conjoints à
l’arbitraire et à la tyrannie des sentiments et des états d’âme ; il les
aide à traverser les difficultés personnelles et à surmonter les expériences
douloureuses ; il protège surtout les enfants, qui pâtissent le plus de la
rupture des mariages.
L’amour est plus que le sentiment et l’instinct ; dans son essence il est
dévouement. Dans l’amour conjugal, deux personnes se disent l’une à l’autre
consciemment et volontairement : seulement toi – et toi pour toujours. À la
parole du Seigneur : « Ce que Dieu a uni… » correspond la promesse du couple
: « Je te prends pour époux… je te prends pour
épouse… Je veux t’aimer, te respecter et t’honorer tant que je vis, jusqu’à
ce que la mort nous sépare ». Le prêtre bénit l’alliance que les
conjoints ont conclue entre eux devant Dieu. Quiconque a des doutes sur le
fait que le lien matrimonial possède une qualité ontologique, voudra se
laisser instruire par la Parole de Dieu : « Le Créateur, dès l’origine, les
fit homme et femme, et a dit : Ainsi donc l’homme quittera son père et sa
mère pour s’attacher à sa femme, et les deux ne feront qu’une seule chair.
Ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair » (Mt 19, 4-6).
Pour les chrétiens vaut le fait que le mariage entre baptisés, qui sont
incorporés dans le Corps du Christ, possède un caractère sacramentel et
représente par là une réalité surnaturelle. Un problème pastoral sérieux
consiste dans le fait que certains, aujourd’hui, jugent le mariage
exclusivement selon des critères mondains et pragmatiques. Celui qui pense
selon « l’esprit du monde » (1 Co 2, 12) ne peut pas comprendre le caractère
sacramentel du mariage. Au manque de compréhension croissant à propos de la
sainteté du mariage, l’Église ne peut pas répondre par une adaptation
pragmatique à ce qui apparaît inévitable, mais seulement en ayant confiance
dans « l’Esprit qui vient de Dieu, pour connaître les dons gracieux que Dieu
nous a faits » (1 Co 2, 12). Le mariage sacramentel est un témoignage de la
puissance de la grâce qui transforme l’homme et prépare toute l’Église pour
la cité sainte, la nouvelle Jérusalem, l’Église, prête « comme une épouse
parée pour son époux » (Ap 21, 2). L’Évangile de la sainteté du mariage doit
être annoncé avec une audace prophétique. Un prophète fatigué cherche dans
l’adaptation à l’esprit du temps son propre salut, mais pas le salut du
monde en Jésus Christ. La fidélité aux promesses du mariage est un signe
prophétique du salut que Dieu donne au monde : « qui peut comprendre, qu’il
comprenne » (Mt 19, 12). L’amour conjugal est purifié, renforcé et élevé par
la grâce sacramentelle : « Cet amour, ratifié par un engagement mutuel, et
par dessus tout consacré par le sacrement du Christ, demeure
indissolublement fidèle, de corps et de pensée, pour le meilleur et pour le
pire ; il exclut donc tout adultère et tout divorce
» (
Gaudium et
Spes, n. 49). En vertu du sacrement du mariage, les époux
participent à l’amour définitif et irrévocable de Dieu. Aussi peuvent-ils
être des témoins de l’amour fidèle de Dieu, mais ils doivent nourrir
constamment leur amour à travers une vie de foi et de charité.
Assurément, il existe des situations – tout pasteur d’âme le sait – dans
lesquelles la coexistence matrimoniale devient pratiquement impossible à
cause de graves motifs, comme par exemple en cas de violences physiques ou
psychiques. Dans ces situations douloureuses, l’Église a toujours permis que
les conjoints se séparent et ne vivent plus ensemble. Il faut toutefois
considérer que lien conjugal d’un mariage valide perdure devant Dieu et que
chacune des parties n’est pas libre de contracter un nouveau mariage tant
que l’autre conjoint est en vie. Les pasteurs d’âmes et les communautés
chrétiennes doivent s’engager pour promouvoir des chemins de réconciliation
également dans ces cas ou, quand cela n’est pas possible, aider les
personnes concernées à affronter dans la foi leur situation difficile.
Observations théologico-morales
On propose toujours à nouveau que la décision de s’approcher ou non de la
Communion eucharistique devrait être laissée à la conscience personnelle des
divorcés remariés. Cet argument, qui se fonde sur un concept problématique
de « conscience », a déjà été repoussé dans
la Lettre de la Congrégation pour la doctrine de la foi de 1994.
Assurément, dans chaque célébration de la Messe les fidèles sont tenus de
s’examiner dans leur conscience s’il est possible de recevoir la Communion,
ce à quoi s’oppose toujours un péché grave non confessé. Ils ont donc
l’obligation de former leur conscience et de l’orienter selon la vérité ; ce
faisant, ils obéissent également au magistère de l’Église, qui les aide « à
ne pas dévier de la vérité sur le bien de l’homme, mais, surtout dans les
questions les plus difficiles, à atteindre sûrement la vérité et à demeurer
en elle » (Jean-Paul II, Lettre encyclique
Veritatis Splendor, n. 64).
Lorsque des divorcés remariés sont subjectivement convaincus dans leur
conscience qu’un précédent mariage n’était pas valide, cela doit être
objectivement démontré par les tribunaux compétents en matière matrimoniale.
En effet, le mariage ne concerne pas seulement le rapport entre deux
personnes et Dieu ; il est aussi une réalité de l’Église, un sacrement, sur
la validité duquel l’individu ne décide pas pour lui-même, mais l’Église,
dans laquelle il est incorporé par la foi et le baptême. « Si le mariage
précédent de fidèles divorcés et remariés est valide, leur nouvelle union ne
peut être considérée en aucune circonstance comme conforme au droit et donc,
pour des motifs intrinsèques, la réception des sacrements n’est pas
possible. La conscience de chacun est liée, sans exception, par cette norme
» (Card. Joseph Ratzinger, La pastorale du mariage doit se fonder sur la
vérité, L’Osservatore Romano. Édition hebdomadaire en langue française , 8
décembre 2011, p. 5).
La doctrine de l’ epicheia , selon laquelle une loi est certes
valable en termes généraux, mais ne recouvre pas toujours adéquatement
l’agir humain concret, ne peut pas non plus être appliquée dans ce cas, car
l’indissolubilité du mariage sacramentel est une norme de droit divin, qui
n’est pas à la disposition du pouvoir discrétionnaire de l’Église. Celle-ci
a cependant plein pouvoir – dans la ligne du privilège paulin – pour
clarifier quelles conditions doivent être remplies pour qu’un mariage
indissoluble existe selon le sens qui lui est attribué par Jésus. À partir
de là, l’Église a établi des empêchements de mariage, reconnu des motifs de
nullité de mariage et mis au point une procédure judiciaire détaillée.
Une proposition supplémentaire en faveur de l’admission des divorcés
remariés aux sacrements consiste à invoquer l’argument de la miséricorde.
Étant donné que Jésus lui-même s’est solidarisé avec les personnes qui
souffrent en leur donnant son amour miséricordieux, la miséricorde serait un
signe spécial d’une sequela authentique. Cela est vrai, mais c’est un
argument insuffisant en matière théologico-sacramentaire, parce que tout
l’ordre sacramentel est une œuvre de la divine miséricorde et ne peut pas
être révoqué en faisant appel à cette même miséricorde.
À travers ce qui est objectivement un faux appel à la
miséricorde, on court de plus le risque d’une banalisation de l’image de
Dieu, selon laquelle Dieu ne pourrait rien faire d’autre que pardonner.
Au mystère de Dieu appartiennent, outre la
miséricorde, également sa sainteté et sa justice. Si l’on occulte
ces attributs de Dieu et que l’on ne prend pas au sérieux la réalité du
péché, on ne peut finalement pas non plus communiquer sa miséricorde aux
hommes. Jésus a rencontré la femme adultère avec une grande compassion, mais
il lui a aussi dit : « Va, ne pèche plus » (Jn 8, 11).
La miséricorde de Dieu n’est pas une dispense des
commandements de Dieu et des instructions de l’Église. Elle accorde plutôt
la force de la grâce pour leur accomplissement, pour se relever après la
chute et pour une vie de perfection à l’image du Père céleste.
Le souci pastoral
Bien que l’admission des divorcés remariés aux sacrements ne soit pas
possible en raison de la nature profonde de ces derniers, les efforts
pastoraux s’imposent d’autant plus envers ces fidèles, même si ceux-ci
doivent se conformer aux normes dérivant de la Révélation et du Magistère de
l’Église. Le parcours indiqué par l’Église pour les personnes concernées
n’est pas simple, mais elles doivent savoir et sentir que l’Église
accompagne leur chemin en tant que communauté de salut. À travers leur
effort pour comprendre la pratique de l’Église et ne pas s’approcher de la
Communion, les partenaires rendent témoignage, à leur manière, à
l’indissolubilité du mariage.
Le souci pour les divorcés remariés ne devrait certes pas se réduire à la
question de la réception de l’Eucharistie. Il s’agit d’une pastorale plus
globale qui cherche à tenir compte le plus possible des différentes
situations. Il est important de savoir, à ce propos, qu’outre la Communion
sacramentelle, il existe encore d’autres manières d’entrer en communion avec
Dieu. La relation avec Dieu est réalisée lorsqu’on s’adresse à lui dans la
foi, dans l’espérance et dans la charité, dans le repentir et dans la
prière. Dieu peut accorder sa proximité et son salut aux hommes à travers
diverses voies, même s’ils vivent des situations contradictoires. Comme le
soulignent constamment les récents documents du Magistère, les pasteurs
d’âmes et les communautés chrétiennes sont appelés à accueillir avec
ouverture et cordialité les personnes vivant dans des situations
irrégulières, pour être à leurs côtés avec empathie, les aidant et pour leur
faire sentir l’amour du Bon Pasteur. Une pastorale fondée sur la vérité et
sur l’amour trouvera toujours à nouveau dans ce domaine les voies et les
formes justes.
► Nombreux
textes sur la
Famille fondée sur le Mariage.
Sources : www.vatican.va
23 octobre 2013
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E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne
constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 13.10.2014
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