Benoît XVI : la méditation et
l’interprétation de la Parole |
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Le 13 octobre 2008 -
(E.S.M.)
- Le synode des évêques qui se tient à Rome, en ce moment, sur la
Parole de Dieu, devrait retenir l’attention passionnée de tous les
membres de l’Église.
Benoît XVI, dans sa conférence des
Bernardins, avait montré comment « la méditation et l’interprétation
de la Parole sont nécessairement liées aux communautés successives qui ont
reçu le texte biblique ».
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Le pape Benoît XVI
Benoît XVI : la méditation et l’interprétation de la Parole
Éditorial de Gérard LECLERC - L’importance du Synode
Le 13 octobre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Le synode des évêques qui se tient à Rome,
en ce moment, sur la Parole de Dieu, devrait retenir l’attention passionnée
de tous les membres de l’Église. D’ailleurs les échos des échanges, qui nous
parviennent, nous donnent une idée tout à fait précise de l’objet des
discussions. Les évêques ont, incontestablement, un souci prioritairement
pastoral. Il leur importe d’abord de vérifier si la Parole de Dieu est
fidèlement transmise dans toutes les cultures du monde. Et, sur ce point, on
a la surprise de constater que si la Bible est bien l’ouvrage le plus
répandu de la planète, il n’a pas encore été complètement traduit dans
toutes les langues en usage. Mgr Vincenzo Paplea, président de la Fédération
biblique catholique, a ainsi démontré que la Bible n’est intégralement
traduite que dans 480 des 6 000 langues parlées (1168 pour
le Nouveau Testament). Sans doute s’agit-il d’idiomes très
minoritaires, dépassés par les systèmes modernes de communication. Mais
l’évangélisation suppose une totale inculturation de la Parole de Dieu, qui
ne saurait demeurer étrangère à la plus infime réalité anthropologique.
Le synode est aussi l’occasion de revenir sur un des textes les plus
importants de Vatican II, souvent complètement ignoré de la masse des
fidèles. Peut-être trouverait-on là une des causes essentielles du défaut de
Transmission de l’enseignement du Concile. Trop souvent, on a réduit cet
événement essentiel à l’affrontement d’une majorité et d’une minorité,
elles-mêmes ramenées à des catégories idéologiques (le
progressisme et le conservatisme), alors qu’il y avait des
lectures autrement pertinentes du labeur conciliaire et des textes
unanimement approuvés par les Pères. Le génie de Vatican II consiste
précisément dans le dépassement des oppositions binaires par un
approfondissement doctrinal rendu possible par un recours à la grande
Tradition de l’Église. Ainsi, la constitution
Dei Verbum permit-elle de se libérer de la séparation que l’on faisait
entre l’Écriture et la Tradition, conçues comme deux sources distinctes de
la Révélation.
Benoît XVI, dans sa conférence des
Bernardins, avait montré comment « la méditation et l’interprétation
de la Parole sont nécessairement liées aux communautés successives qui ont
reçu le texte biblique ». Certains de nos amis protestants ont acquiescé
à ces propos du Pape Benoît XVI, reconnaissant que les oppositions du temps
de la Réforme « n’étaient plus d’actualité ». On peut espérer que,
dans cette logique, le synode progresse vers une meilleure transmission
d’une Parole reçue par la communauté des croyants.
Gérard LECLERC
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Sources : Francecatholique
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 13.10.2008 -
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