Benoît XVI nous présente deux saints
: Thérèse Bénédicte de la Croix et Maximilien Kolbe
Cité du Vatican, le 13 août 2008 -
(E.S.M.)- Le Pape Benoît XVI s'est arrêté sur les figures des
Saints, Thérèse Bénédicte de la Croix (Edith Stein) et Maximilien Marie
Kolbe, dont la mémoire liturgique recourt en ces jours. C'était le sujet
de la catéchèse de ce mercredi en direct depuis Castel Gandolfo.
Le pape Benoît XVI
depuis Caste Gandolfo -
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Benoît XVI nous présente deux saints : Thérèse Bénédicte de la Croix et
Maximilien Kolbe
A 10h30 aujourd'hui, le Saint-Père Benoît XVI, rentré lundi dernier à Castel
Gandolfo de
Bressanone (Bolzano) où il a passé une période de repos, s'est montré au
balcon de la Cour intérieure du Palais Apostolique pour rencontrer les
fidèles et les pèlerins rassemblés pour l'Audience générale du mercredi.
Dans le discours en langue italienne, le Pape s'est arrêté sur les
figures des Saints, Thérèse Bénédicte de la Croix (Edith Stein) et
Maximilien Marie Kolbe, dont la mémoire liturgique recourt en ces jours.
Après le Pater Noster et la Bénédiction Apostolique, le Saint Père a
adressé des salutations en diverses langues aux groupes de fidèles présents.
Catéchèse du Saint-Père en langue italienne
Chers frères et sœurs !
Rentré de Bressanone, où j'ai pu passer
une période de repos, je suis content de vous rencontrer et de vous saluer,
chers habitants de Castel Gandolfo, et vous, chers pèlerins, qui êtes venus
aujourd'hui me rendre visite. Je voudrais encore une fois remercier ceux qui
m'ont accueilli et ont veillé sur mon séjour en montagne. Ces journées ont
été des journées de détente sereine, au cours desquelles je n'ai cessé de rappeler au
Seigneur tous ceux qui se confient à mes prières. Et ceux qui m'écrivent en
me demandant de prier pour eux, sont vraiment très nombreux. Ils me
manifestent leurs joies, mais aussi leurs préoccupations, leurs projets de
vie, mais aussi les problèmes familiaux et de travail, les attentes et les
espoirs qu'ils portent dans leur cœur, à côté des inquiétudes liées aux
incertitudes que l'humanité vit en ce moment. Je peux assurer à tous et à
chacun mon souvenir, tout particulièrement dans la célébration quotidienne
de la Saint Messe et dans la récitation du Saint Rosaire. Je sais bien que
le premier service que je peux rendre à l'Église et à l'humanité est
précisément celui de la prière, parce qu'en priant je mets avec confiance dans
les mains du Seigneur, le ministère que Lui-même m'a confié, avec le destin
de la communauté ecclésiale et civile tout entière.
Celui qui prie ne
perd jamais l'espérance, même lorsqu'il lui arrive de se trouver en
situations difficiles et même humainement désespérées. C'est ce que nous
enseignent les Saintes Écritures et ce dont l'histoire de l'Église témoigne.
Combien d'exemples, en effet, nous pourrions évoquer de situations dans
lesquelles la prière a vraiment été un soutien sur le chemin des saints et
du peuple chrétien ! Parmi les témoignages de notre époque, je voudrais
citer celui de deux saints dont nous célébrons la mémoire ces jours-ci :
Thérèse Bénédicte de la Croix, Edith Stein, dont nous avons célébré la fête
le 9 août, et de Maximilien Marie Kolbe que nous célèbrerons demain, 14
août, veille de la solennité de l'Assomption de la Vierge Marie. Tous les
deux ont terminé par le martyre leur expérience terrestre dans le camp
d'Auschwitz. Apparemment, leurs existences pourraient être retenues comme
une défaite, mais c'est précisément dans leur martyre que reflète l'éclat de l'amour qui vainc les ténèbres de l'égoïsme et de la haine. On a
attribué à Saint Maximilien Kolbe les paroles suivantes qu'il aurait
prononcées dans la pleine fureur de la persécution nazie : « La haine
n'est pas une force créatrice : c'est seulement l'amour ». Et la preuve
héroïque de l'amour fut le don généreux qu'il fit de sa personne en échange
de son compagnon de captivité, don qui a culminé quand il est mort de faim
dans le bunker, le 14 août 1941.
Edith Stein, le 6 août de l'année
suivante, à trois jours de sa fin dramatique, s'approchant des sœurs
du monastère d'Echt, en Hollande, leur a dit : « Je suis prête à tout. Jésus
est même ici parmi nous. Jusqu'à présent, j'ai pu très bien prier et j'ai
dit avec tout mon cœur : 'Ave, Crux, spes unica' ». Des
témoins qui parvinrent à fuir l'horrible massacre, racontèrent que Thérèse
Bénédicte de la Croix, alors qu'elle était vêtue du vêtement carmélitain et
avançait consciente vers la mort, se distinguait par son comportement empreint de paix et par son attitude sereine, par son comportement calme et attentive
aux nécessités de tous. La prière fut le secret de cette Sainte co-patronne
de l'Europe, qui « après être parvenue à la vérité dans la paix de la vie
contemplative, elle dût vivre jusqu'au bout le mystère de la Croix. »
(Lettre Apostolique
Spes Aedificandi : Enseignements de Jean Paul II, XX, 2, 1999 pag.511).
« Ave Maria ! » : ce fut la dernière invocation sur les lèvres de saint
Maximilien Marie Kolbe alors qu'il tendait le bras à celui qui le tuait par
une injection d'acide phénique. Il est émouvant de constater que le recours
humble et confiant à la Vierge Marie est toujours source de courage et de
sérénité. Alors que nous nous préparons à célébrer la solennité de
l'Assomption, qui est une des célébrations mariales les plus chères à la
tradition chrétienne, renouvelons notre confiance à Celle qui, du Ciel,
veille avec un amour maternel sur nous à tout moment. C'est en effet ce que
nous disons dans la prière familière de l'Ave Maria. Lui demandant de prier pour nous « maintenant et à l'heure de notre mort
».
Le pape Benoît XVI s'adresse aux
pèlerins francophones
Je salue cordialement les pèlerins
de langue française, en particulier le groupe des jeunes collégiens de
Draguignan, ainsi que les Petites Sœurs de Jésus qui se préparent à émettre
leurs vœux perpétuels dans l’esprit du Bienheureux Charles de Foucauld. Que
votre pèlerinage auprès du tombeau des Apôtres Pierre et Paul soit pour vous
l’occasion de raffermir votre attachement au Christ et à son Église et de
renforcer votre esprit missionnaire. Que Dieu vous bénisse ! Texte original du discours du Saint Père►
L’UDIENZA GENERALE