Benoît XVI rappelle l’attention de
toute l’Eglise sur le risque de la « sécularisation »
Le 13 juin 2009 -
(E.S.M.)- Dans l’Homélie
de la Solennité de la Fête-Dieu, le Pape Benoît XVI a rappelé de nouveau
l’attention de toute l’Eglise sur le risque de la « sécularisation »,
même chez les fidèles, et surtout dans le clergé.
Corpus Domini
Benoît XVI rappelle l’attention de
toute l’Eglise sur le risque de la « sécularisation »
VATICAN - LES PAROLES DE LA DOCTRINE par l’Abbé Nicolas Bux et l’Abbé
Salvatore Vitiello.- Seule le Sacrifice rend possible le banquet
Le 13 juin 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Dans l’Homélie
de la Solennité de la Fête-Dieu, le Pape Benoît XVI a rappelé de nouveau
l’attention de toute l’Eglise sur le risque de la « sécularisation »,
même chez les fidèles, et surtout dans le clergé, et a rappelé le caractère
de coexistence entre le sacrifice et le banquet, dans l’Eucharistie
Le Saint-Père a déclaré : « En célébrant la Pâque avec les siens, le
Seigneur a anticipé dans le mystère le Sacrifice qui se serait accompli le
jour suivant sur la Croix. L’Institution de l’Eucharistie nous apparaît
ainsi comme anticipation et comme acceptation de sa mort par Jésus. Saint
Ephrem le Syrien écrit à ce propos : ‘Durant la Cène, Jésus s’est immolé
lui-même ; sur la Croix, Il fut immolé par les autres ».
Aujourd’hui, il est urgent plus que jamais, en vue aussi de récupérer la
dimension du sacré, si nécessaire en Europe, d’aider tous les fidèles à
comprendre ou à comprendre de nouveau, la dimension universelle
Sacrificielle de la Liturgie Eucharistique. Sans rien céder à la religiosité
« païenne » préchrétienne, mais en aidant à une compréhension correcte du
Sacrifice Expiatoire du Christ Seigneur, qui s’est offert pour nous et pour
notre salut.
A tous les partisans de la réduction de la Sainte Messe à un banquet, il est
toutefois nécessaire de rappeler qu’il est uniquement la conséquence du
Sacrifice. Sans la mort du Christ en Croix, jamais les hommes n’auraient pu
devenir « des participants à la table de Dieu », et ils n’auraient
jamais pu vivre une communion aussi physique avec Lui, par la Communion
Eucharistique, qui est une anticipation de la condition de ressuscités,
capable de dépasser les liens spatiaux et temporels.
Le Saint-Père Benoît XVI a déclaré également : « Il y a aujourd’hui le risque d’une
sécularisation rampante même à l’intérieur de l’Eglise, qui peut se traduire
dans un culte eucharistique formel et vide, en célébrations privées de cette
participation du cœur, qui s’exprime en vénération et en respect pour la
liturgie. La tentation est toujours forte de réduire la prière à des moments
superficiels et hâtifs, en se laissant déborder par les activités et par les
préoccupations terrestres ».
La compréhension correcte de l’Eucharistie comme Sacrifice met à l’abri de
ces interprétations superficielles, et, surtout, la fécondation réciproque
tellement souhaitée entre la forme ordinaire et la forme extraordinaire de
l’unique rite latin, pourra, avec le temps, permettre, au plan liturgique
également, cette « récupération théologique » qui est aujourd’hui plus
nécessaire que jamais. Parce que, « Avec l’Eucharistie, le Ciel vient
donc sur la terre, le demain de Dieu s’installe dans le présent, et le temps
est comme embrassé par l’éternité divine Avec l’Eucharistie, le Ciel vient
donc sur la terre, le demain de Dieu s’installe dans le présent, et le temps
est comme embrassé par l’éternité divine ».