Discours de Benoît XVI, bénédiction
des flambeaux à Fatima |
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Le 13 mai 2010
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(E.S.M.)
- C'est à 21h30 hier soir que Benoît XVI a commencé la cérémonie
de bénédiction
des flambeaux,
premier point du
Pèlerinage
International
Anniversaire,
devant une
enceinte
complètement
remplie.
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Le pape Benoît XVI -
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Discours de Benoît XVI, bénédiction
des flambeaux à Fatima
Le 13 mai 2010 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
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A 21 h 15, le
Pape a gagné en papamobile la chapelle des apparitions pour la récitation du
chapelet avec les fidèles rassemblés sur l'esplanade du sanctuaire. Avant la
prière mariale, il a béni les flambeaux et s'est adressé à l'assemblée.
Benoît XVI a ensuite regagné sa résidence, tandis que le Cardinal Secrétaire
d'Etat présidait la messe de vigile de la solennité du 13 mai.
Esplanade du sanctuaire de Fátima
Mercredi 12 mai 2010
Chers pèlerins,
Tous ensemble, avec en main votre cierge allumé, vous semblez un océan de
lumière autour de cette simple chapelle, érigée avec empressement en
l’honneur de la Mère de Dieu et notre Mère, elle dont le chemin de retour de
la terre au ciel était apparu aux jeunes bergers comme un faisceau de
lumière. Cependant, comme Marie, nous ne jouissons pas d’une lumière propre
: nous la recevons de Jésus. Sa présence en nous renouvelle le mystère et le
rappel du buisson ardent, celui qui, un temps, sur le mont Sinaï a attiré
Moïse et n’arrête pas de fasciner tous ceux qui se rendent compte qu’une
lumière spéciale brûle en nous mais sans se consumer (cf.
Ex 3, 2-5). Par nous-mêmes, nous ne sommes qu’un misérable
buisson, sur lequel pourtant est descendue la gloire de Dieu. À lui, donc,
toute gloire, à nous l’humble confession de notre néant et l’adoration
déférente des desseins de Dieu, qui seront accomplis quand « Dieu sera tout
en tous » (cf. 1 Co 15, 28). La Vierge, pleine
de grâce, est la servante incomparable de tels desseins : « Voici la
servante du Seigneur : que tout se passe pour moi selon ta parole »
(Lc 1, 38).
Chers pèlerins, imitons Marie, en faisant résonner dans notre vie son «
que tout se fasse pour moi » ! À Moïse, Dieu avait ordonné : « Retire
tes sandales, car le lieu que foulent tes pieds est une terre sainte »
(Ex 3, 5). C’est ce qu’il fit ; il enfilera à
nouveau ses sandales pour aller libérer son peuple de l’esclavage de
l’Égypte et le conduire vers la terre promise. Il ne s’agit pas ici
simplement de la possession d’une parcelle de terre ou de ce territoire
national auquel chaque peuple a droit ; en effet, dans la lutte pour la
libération d’Israël et durant son exode de l’Égypte, ce qui est mis en
évidence c’est surtout le droit à la liberté d’adoration, à la liberté d’un
culte propre. Par conséquent, tout au long de l’histoire du peuple élu, la
promesse de la terre assume toujours plus cette signification : la terre est
donnée pour qu’il y ait un lieu de l’obéissance, afin qu’il y ait un espace
ouvert à Dieu.
À notre époque, où la foi dans de vastes régions de la terre, risque de
s’éteindre comme une flamme qui n’est plus alimentée, la première de toutes
les priorités est celle de rendre Dieu présent dans ce monde et d’ouvrir aux
hommes l’accès à Dieu. Pas à un dieu quelconque, mais à ce Dieu qui a parlé
sur le Sinaï ; ce Dieu dont nous reconnaissons le visage dans l’amour vécu
jusqu’au bout (cf. Jn 13, 1), en Jésus Christ
crucifié et ressuscité. Chers frères et sœurs, adorez le Christ Seigneur
dans vos cœurs (cf. 1 P 3, 15) ! N’ayez pas
peur de parler de Dieu et de manifester sans honte les signes de la foi, en
faisant resplendir aux yeux de vos contemporains la lumière du Christ, comme
le chante l’Église durant la nuit de la Veillée pascale, qui engendre
l’humanité comme famille de Dieu.
Frères et sœurs, en ce lieu, il est étonnant d’observer que trois enfants
ont cédé à la force intérieure qui les a envahis au moment des apparitions
de l’Ange et de la Mère du Ciel. Ici, où l’on nous a demandé si souvent de
réciter le Rosaire, laissons-nous attirer par les mystères du Christ, les
mystères du Chapelet de Marie. Que la récitation du rosaire nous permette de
fixer notre regard et notre cœur en Jésus, comme le faisait sa Mère, modèle
inégalable de la contemplation du Fils. En méditant les mystères joyeux,
lumineux, douloureux et glorieux, tandis que nous récitons les ‘Ave Maria’,
nous contemplons le mystère de Jésus tout entier, de l’Incarnation jusqu’à
la Croix et à la gloire de la Résurrection ; nous contemplons l’intime
participation de Marie à ce mystère et notre vie en Christ aujourd’hui, qui
apparaît tellement entremêlée de moments de joie et de souffrance, d’ombre
et de lumière, d’anxiété et d’espérance. La grâce envahit notre cœur en
suscitant le désir d’un changement de vie incisif et évangélique, afin de
pouvoir dire avec saint Paul : « Pour moi, vivre c’est le Christ »
(Ph 1, 21), dans une communion de vie et de destin avec le
Christ.
Je sens que m’accompagnent la dévotion et l’affection des fidèles réunis ici
ainsi que celles du monde entier. Je porte avec moi les préoccupations et
les attentes de notre temps et les souffrances de l’humanité blessée, les
problèmes du monde, et je viens les déposer aux pieds de la Vierge de Fátima
: Vierge Mère de Dieu et notre Mère bien-aimée, intercède pour nous auprès
de ton Fils afin que toutes les familles des peuples, celles qui se
distinguent par le nom de chrétiennes, comme celles qui ignorent encore leur
Sauveur, vivent dans la paix et la concorde jusqu’à se rassembler en un seul
peuple de Dieu, à la gloire de la Sainte et indivisible Trinité. Amen.
ACTE DE CONSÉCRATION AU COEUR IMMACULÉ DE MARIE
POUR LES PRÊTRES
PRIÈRE DU PAPE BENOÎT XVI
Eglise de la Très Sainte Trinité - Fátima
Mercredi 12 mai 2010
Mère Immaculée,
en ce lieu de grâce,
convoqués par l’amour de ton Fils Jésus,
Grand et Eternel Prêtre,
nous, fils dans le Fils et ses prêtres,
nous nous consacrons à ton Cœur maternel,
pour accomplir fidèlement la Volonté du Père.
Nous sommes conscients que, sans Jésus,
nous ne pouvons rien faire de bon (cf. Jn 15, 5)
et que, seulement par Lui, avec Lui et en Lui,
nous serons pour le monde
des instruments de salut.
Épouse de l’Esprit Saint,
obtiens-nous l’inestimable don
d’être transformés dans le Christ.
Par la puissance même de l’Esprit qui,
étendant sur Toi son ombre,
t’a rendue Mère du Sauveur,
aide-nous afin que le Christ, ton Fils,
naisse aussi en nous.
Que l’Église puisse ainsi
être renouvelée par de saints prêtres,
transfigurée par la grâce de Celui
qui fait toutes choses nouvelles.
Mère de Miséricorde,
c’est ton Fils Jésus qui nous a appelés
à devenir comme Lui :
lumière du monde et sel de la terre
(cf. Mt 5, 13-14).
Aide-nous,
par ta puissante intercession,
à ne jamais trahir cette sublime vocation,
à ne pas céder à nos égoïsmes,
aux séductions du monde
et aux suggestions du Malin.
Préserve-nous par ta pureté,
garde-nous par ton humilité
et enveloppe-nous de ton amour maternel,
qui se reflète en de nombreuses âmes
consacrées à toi,
devenues pour nous
d’authentiques mères spirituelles.
Mère de l’Église,
nous, prêtres,
nous voulons être des pasteurs
qui ne paissent pas pour eux-mêmes,
mais qui se donnent à Dieu pour leurs frères,
trouvant en cela leur bonheur.
Non seulement en paroles, mais par notre vie,
nous voulons répéter humblement,
jour après jour,
notre « me voici ».
Guidés par toi,
nous voulons être des Apôtres
de la Miséricorde Divine,
heureux de célébrer chaque jour
le Saint Sacrifice de l’Autel
et d’offrir à tous ceux qui nous le demandent
le Sacrement de la Réconciliation.
Avocate et Médiatrice de la grâce,
Toi qui es entièrement immergée
dans l’unique médiation universelle du Christ,
demande à Dieu, pour nous,
un cœur complètement renouvelé,
qui aime Dieu de toutes ses forces
et serve l’humanité comme toi-même tu l’as fait.
Redis au Seigneur
cette parole efficace :
« ils n’ont pas de vin » (Jn 2, 3),
afin que le Père et le Fils répandent sur nous,
comme dans une nouvelle effusion
l’Esprit Saint.
Plein d’émerveillement et de gratitude
pour ta présence continuelle au milieu de nous,
au nom de tous les prêtres,
moi aussi je veux m’exclamer :
« Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?
» (Lc 1, 43)
Notre Mère depuis toujours,
ne te lasse pas de « nous visiter »,
de nous consoler, de nous soutenir.
Viens à notre secours
et libère-nous des dangers
qui nous menacent.
Par cet acte d’abandon et de consécration,
nous voulons t’accueillir de façon
plus profonde et radicale,
pour toujours et pleinement,
dans notre existence humaine et sacerdotale.
Que ta présence fasse refleurir le désert
de nos solitudes et briller le soleil
sur nos obscurités,
qu’elle fasse revenir le calme après la tempête,
afin que chaque homme voie le salut
du Seigneur,
qui a le nom et le visage de Jésus,
réfléchi dans nos cœurs,
pour toujours unis au tien !
Ainsi soit-il !
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la vidéo
Prière du Rosaire et procession aux
flambeaux,
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Les photos du voyage

Sources : www.vatican.va
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E.S.M.
© Copyright 2010 - Libreria Editrice Vaticana
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 13.05.2010 -
T/Benoît XVI
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