Tragédie polonaise, la proximité de Benoît XVI |
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Le 13 avril 2010 -
(E.S.M.)
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Benoît XVI a dit trois fois combien il est bouleversé. Dans son télégramme
au président du Parlement, Bronislaw Komorowski. En italien, après la prière
du Regina Caeli, à Castelgandolfo, dimanche. Et en polonais. Le Pape parle
de "mort tragique". France
catholique
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Lech Kaczynski et son
épouse Maria le 7 juin 2009 à Varsovie
Tragédie polonaise, la proximité de Benoît XVI
Natalia Bottineau
Le 13 avril 2010 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
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L’avion dans lequel se trouvaient le président polonais, Lech Kaczynski, les
chefs de l’armée, le président de la Banque centrale de Pologne et d’autres
personnalités, s’est écrasé le 10"avril à l’aéroport de Smolensk ; les 96
occupants ont péri. Ils se rendaient à la commémoration du massacre de 22
000 officiers polonais par la police de Staline à Katyn en 1940. Le
président de la Diète assure l’intérim de la présidence polonaise.
Katyn et Lagiewniki : Benoît XVI rassemble, dans son
allocution du Regina
Caeli, ces deux lieux apparemment si antithétiques. En route vers le
mémorial de Katyn, 97 personnes, dont le couple présidentiel polonais,
périssent ce 10 avril en terre russe, la veille du grand pèlerinage de Lagiewniki, le grand sanctuaire de la Miséricorde, près de Cracovie. On
comprend, avec sœur Faustine, combien il est difficile parfois mais libérant
aussi de proclamer : "Jésus, j’ai confiance en toi". Car tout
impressionne dans ce "Katyn 2", le Katyn de l’Année Chopin, dont la
Marche funèbre sonne le recueillement et la douleur sur le tarmac, à
l’arrivée du premier cercueil, présidentiel.
Les circonstances.
La veille de la fête de saint Stanislas - évêque de Cracovie martyr, saint
patron de la Nation -, qui coïncide cette année avec le dimanche de la
Miséricorde. Jean-Paul II lui aussi nous a quittés la veille de ce
dimanche-là, il y a eu cinq ans vendredi 2 avril. Une fête qu’il avait
instituée en réponse à la demande du Christ à sainte Faustine, qui repose à
Lagiewniki.
Le lieu.
Le Tupolev-154 présidentiel s’est écrasé près de Smolensk dans cette forêt
de Katyn, lieu du martyr, en 1940, de l’élite polonaise, en majorité des
officiers de l’armée. Une tuerie programmée par le NKVD de Staline et
maquillée en crime nazi. Le mensonge ne sera reconnu qu’en 1990. Une forêt
russe, où, le 7 avril, le 70e anniversaire du massacre a réuni les Premiers
ministres des deux Nations qui s’y sont recueillis ensemble.
Les personnalités.
Le couple présidentiel Lech Kaczynski et sa femme Maria, les représentants
de la classe politique, de l’armée polonaise, des décideurs des finances.
Les trois confessions chrétiennes réunies dans le deuil de leurs
représentants aux armées.
L’effet.
Les Polonais resserrent les rangs. Les églises sont pleines. En Pologne et
dans la diaspora. On prie dans les rues. Le deuil national d’une semaine qui
s’ouvre n’est pas sans rappeler le grand sursaut de la Belgique, en août
1993, pendant la semaine de « "retraite" » qui avait suivi la mort subite du
roi Baudouin.
La lecture du Pape.
Benoît XVI a dit trois fois combien il est bouleversé. Dans son télégramme
au président du Parlement, Bronislaw Komorowski. En italien, après la prière
du Regina Caeli, à Castelgandolfo, dimanche. Et en polonais. Le Pape parle
de "mort tragique" et évoque le massacre d’il y a 70 ans. Il nomme
d’éminentes personnalités qui ont trouvé la mort avec le Président. Il dit
sa "proximité" et son affection pour la "bien-aimée nation
polonaise".
Et puis il place cette tragédie sous le signe mystérieux de la Miséricorde
et de la vie. "Je les confie tous au Seigneur de la vie miséricordieux. Je
le fais en m’unissant avec les pèlerins rassemblés au sanctuaire de Lagiewniki et avec tous les dévots de la Miséricorde de Dieu dans le monde
entier." En 2003, dans sa lettre à l’occasion du 750e anniversaire du
martyre de saint Stanislas, Jean-Paul II plaçait la mort de l’évêque sous le
signe d’une "victoire" que chaque Polonais doit s’approprier : "Saint
Stanislas témoigne avec éloquence qu’en Jésus Christ, l’homme est appelé à
la victoire. Que cette victoire du bien sur le mal, de l’amour sur la haine,
de l’unité sur les divisions, devienne l’idéal de chaque Polonais." Les
papes indiquent le point d’appui – la miséricorde – et le levier – cette
victoire – à une nation bouleversée qui pourra avec de telles armes sortir
plus forte de l’épreuve.
Toute la journée à Rome, la police municipale a interdit aux voitures
l’accès au "Borgo Santo Spirito" : les foules se sont relayées,
messe après messe, en italien et en polonais, au sanctuaire de la
miséricorde divine de l’église du Saint-Esprit, débordant sur le parvis et
jusque dans le "borgo". Cette année, Katyn était dans tous les
esprits.
Sources : France
catholique
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 13.04.2010 -
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