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Conclave : les loups sont aux aguets
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Le 13 mars 2013 -
(E.S.M.)
- Souvenons-nous de l’accueil réservé à Benoît XVI, « pape allemand », « panzerkardinal », «
grand inquisiteur ». Et songeons à tous les traquenards
tendus et à l’exploitation malhonnête de propos déformés et isolés
de leur contexte. Et cette sourde hostilité...
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Conclave : les loups sont aux aguets
Le 13 mars 2013 - E.
S. M. -
Comment ne pas être interpellé par le déploiement médiatique auquel nous
assistons autour de l’évènement du conclave ? La salle de presse du Vatican
n’en revient pas elle-même. Cinq milliers de journalistes sont présents sur
place et commentent l’évènement en direct. C’est du jamais vu car l'emprise
des moyens de communication atteint des sommets vertigineux, transmettant
l’information à la minute même. Et s’il ne s’agissait que d’informer ! On
sait aussi qu’aujourd’hui la gent journalistique se croit en charge non
seulement de nous transmettre l’information mais aussi de nous dicter ce
qu’il convient d’en penser. Dès lors on peut facilement se rendre compte que
tous ceux qui sont là aux aguets attendent l'évènement pour nous le servir à
leur façon.
Il est vraiment difficile de ne pas éprouver un réel malaise devant cette
couverture médiatique d’une ampleur inouïe autour d’une démarche
multiséculaire quand celle-ci devrait se passer dans le calme et le
recueillement pour permettre aux cardinaux, retirés du monde, de se mettre à
l’écoute de l’Esprit. Mais pourquoi nos médias réservent-ils tant de place à
une Eglise donnée comme moribonde ? Comment expliquer ce contraste entre une
information quotidienne qui distille un antichristianisme devenu ordinaire
et cette mobilisation frénétique qui guette les moindres faits et gestes des
cardinaux ?
Benoît XVI a très certainement provoqué une première frustration chez ceux
qui usent et abusent du pouvoir d’informer (et de désinformer) en prenant la
liberté d’annoncer son retrait, au moment qu’il avait choisi, et cela « sans
leur demander la permission » en quelque sorte. Il a ainsi pris de court
tout l’establishment médiatique devenu le magistère suprême au sein de nos
sociétés. Il a manifesté cette liberté alors que la presse croyait avoir
pris l’Eglise en otage avec l’affaire du Vatileaks, une affaire où les
médias ont considéré que tous les coups étaient permis. Le fait que l’Eglise
les laisse à présent devant des portes closes en attendant la désignation du
successeur constitue très certainement une deuxième source de frustration.
Ces vantaux fermés agacent et excitent une presse avide de bruits et de
rumeurs et qui aimerait tant qu’un trou de serrure oublié lui permette de
forcer le secret. Alors, on s’excite, on commente, on suppute, on se livre à
des commentaires sans fin sur tout et sur rien et il faut que nul n’en
ignore sur les poêles, les urnes, les termes et les procédures.
Cet intérêt badin ne doit pas nous abuser. Tout ce monde tapi autour de ces
antiques murailles, qu’attend-il à présent ? Un regard rétrospectif sur
l’attitude des médias durant les deux derniers pontificats le laisse
aisément deviner. A peine le nom de l’élu sera-t-il connu que nous aurons
droit à tous les commentaires les plus malveillants. Souvenons-nous de
l’accueil réservé à Benoît XVI, « pape allemand », « panzerkardinal », «
grand inquisiteur ». Et songeons à tous les traquenards tendus et à
l’exploitation malhonnête de propos déformés et isolés de leur contexte. Et
cette sourde hostilité qui s’exprime avec une virulence extrême s’explique
facilement : l’Eglise n'est-elle pas le dernier rempart qu’il faut abattre
pour que plus rien ne vienne entraver toutes les dérives auxquelles sont
livrées nos sociétés finissantes, dérives que sanctionnent les lois les plus
folles votées par nos parlements.
Dès lors, celui qui est entré cardinal dans cette chapelle et qui en sortira
pape sera, dès sa sortie, exposé à cette meute qui ne le lâchera pas et qui
est déjà tapie aujourd’hui dans l’attente de sa proie. Comme nous le disions
précédemment, un martyr de toute façon.
Sources : belgicatho.hautetfort.com-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne
constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 13.03.2013 - T/Benoît XVI
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