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Fides per Doctrinam - lettre apostolique sous forme de Motu proprio
de
Benoît XVI
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Le 13 février 2013 -
(E.S.M.)
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Fides per Doctrinam est le titre du Motu Proprio du 16 janvier, qui
modifie la constitution apostolique PASTOR BONUS en transférant la
compétence catéchistique de la Congrégation pour le clergé au
Conseil pour la nouvelle évangélisation.
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Fides per Doctrinam - lettre apostolique sous forme de Motu proprio
de
Benoît XVI
Le 13 février 2013 - E.
S. M. - Fides per Doctrinam est le titre du Motu Proprio du 16
janvier, qui modifie la constitution apostolique
PASTOR BONUS en
transférant la compétence catéchistique de la Congrégation pour le clergé au
Conseil pour la nouvelle évangélisation.
LETTRE APOSTOLIQUE
SOUS FORME DE MOTU PROPRIO
FIDES PER
DOCTRINAM
DU SOUVERAIN PONTIFE
BENOÎT XVI
PAR LAQUELLE EST MODIFIÉE
LA CONTITUTION APOSTOLIQUE «
PASTOR BONUS »
ET EST TRANSFÉRÉ LA COMPÉTENCE POUR LA CATÉCHÈSE
DE LA
CONGRÉGATION POUR LE CLERGÉ AU
CONSEIL PONTIFICAL POUR LA
PROMOTION DE LA NOUVELLE ÉVANGÉLISATION
La foi a besoin d’être soutenue au moyen d’une doctrine
capable d’illuminer l’esprit et le cœur des croyants. Le moment historique
particulier que nous vivons, marqué entre autres par une dramatique crise de
la foi, exige une prise de conscience en mesure de répondre aux grandes
attentes qui naissent dans le cœur des croyants sur les nouvelles
interrogations qui interpellent le monde et l’Eglise. L’intelligence de la
foi exige donc toujours que ses contenus soient exprimés à travers un
langage nouveau, capable de présenter l’espérance présente chez les croyants
à ceux qui en demandent raison (cf. 1 P 3, 15).
Le devoir particulier de l’Eglise est de maintenir vivante
et efficace l’annonce du Christ, notamment à travers l’exposition de la
doctrine qui doit nourrir la foi dans le mystère de l’Incarnation du Fils de
Dieu fait homme pour nous, mort et ressuscité pour notre salut. Elle doit
l’accomplir inlassablement à travers des formes et des instruments adaptés,
afin que ceux qui accueillent et croient en l’annonce de l’Evangile
renaissent à une vie nouvelle au moyen du Baptême.
A l’occasion du cinquantième anniversaire de l’ouverture
du Concile œcuménique Vatican II, alors que l’Eglise réfléchit encore sur la
richesse d’enseignement contenue dans ces documents et trouve de nouvelles
formes pour l’appliquer, il est possible de vérifier le chemin important
parcouru au cours de ces décennies dans le domaine de la catéchèse, un
chemin qui n’a toutefois pas été exempt, au cours des années de
l’après-Concile, d’erreurs, parfois graves, dans la méthode et dans les
contenus, qui ont encouragé une réflexion approfondie et conduit ainsi à
l’élaboration de certains documents post-conciliaires qui représentent la
nouvelle richesse dans le domaine de la catéchèse.
Le vénérable serviteur de Dieu Paul vi écrivait, dans
l’exhortation apostolique Evangelii nuntiandi: «Une voie à ne pas
négliger dans l’évangélisation est celle de l’enseignement catéchétique.
L’intelligence, surtout celle des enfants et des adolescents, a besoin
d’apprendre, moyennant un enseignement religieux systématique, les données
fondamentales, le contenu vivant de la vérité que Dieu a voulu nous
transmettre et que l’Eglise a cherché à exprimer de façon toujours plus
riche, au cours de sa longue histoire» (n. 44: AAS 68 [1976], 34).
De la même manière, le bienheureux Jean-Paul II, en
conclusion du synode des évêques consacré à la catéchèse, écrivait: «Le but
de la catéchèse, dans l’ensemble de l’évangélisation, est d’être l’étape de
l’enseignement et de la maturation, c’est-à-dire le temps où le chrétien,
ayant accepté par la foi la personne de Jésus Christ comme le seul Seigneur
et lui ayant donné une adhésion globale par une sincère conversion du cœur,
s’efforce de mieux connaître ce Jésus auquel il s’est livré» (Exhort. apost.
Catechesi tradendae, 20 AAS 71 [1979], 1294).
Pour célébrer le vingtième anniversaire de la conclusion
du Concile œcuménique Vatican II, mon bienheureux prédécesseur convoqua un
autre synode des évêques et, à cette occasion, les pères synodaux
exprimèrent le vif désir que l’on procède à la rédaction d’un Catéchisme
pour offrir à l’Eglise universelle une synthèse systématique de la doctrine
et de la morale selon la prescription conciliaire. Avec la Constitution
apostolique Fidei depositum du 11 octobre 1992, le bienheureux Jean-
Paul II promulguait le Catéchisme de l’Eglise catholique et, avec le
motu proprio du 28 juin 2005, j’ai moi-même approuvé et promulgué le
Compendium du catéchisme de l’Eglise catholique.
On ne peut oublier d’autres étapes importantes pour
préciser la nature, les méthodes et les finalités de la catéchèse dans le
processus d’évangélisation. En 1971, la Congrégation pour le clergé publia
le Directoire catéchétique général dans l’intention de réaliser une
première synthèse relative au chemin accompli dans les diverses Eglises
locales qui avaient réalisé entre temps leur propre parcours catéchétique. A
la suite de la publication du Catéchisme de l’Eglise catholique, la
Congrégation pour le clergé publia en 1997 le Directoire général pour la
catéchèse, en réitérant le désir de l’Eglise qu’une première étape du
processus catéchétique soit normalement consacrée à susciter la conversion
(cf. n. 62).
L’enseignement conciliaire et le Magistère successif, se
faisant les interprètes de la grande tradition de l’Eglise à cet égard, ont
lié toujours plus profondément la catéchèse au processus d’évangélisation.
La catéchèse représente donc une étape significative dans la vie quotidienne
de l’Eglise pour annoncer et transmettre de manière vivante et efficace la
Parole de Dieu, de façon à ce que celle-ci parvienne à tous, et que les
croyants soient instruits et éduqués dans le Christ pour édifier son Corps
qui est l’Eglise (cf. Catéchisme de l’Eglise catholique, n. 4).
Avec la Lettre apostolique sous forme de motu proprio
Ubicumque et semper, j’ai institué, le 21 septembre 2010, le Conseil
pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, qui poursuit
«son objectif tant en encourageant la réflexion sur les thèmes de la
nouvelle évangélisation qu’en identifiant et en promouvant les formes et les
instruments aptes à la réaliser» (art. 1 § 2: AAS 102 [2010], 791). De façon
particulière, j’ai voulu conférer au nouveau dicastère la fonction de «la
promotion de l’utilisation du Catéchisme de l’Eglise catholique, comme
formulation essentielle et complète du contenu de la foi pour les hommes de
notre temps» (art. 3, 5°: AAS 102 [2010], 792).
Cela étant dit, je juge opportun que ce dicastère assume
au nombre de ses fonctions institutionnelles celle de veiller, au nom du
Souverain Pontife, sur l’instrument approprié d’évangélisation que
représente la catéchèse pour l’Eglise, ainsi que l’enseignement catéchétique
dans ses diverses manifestations, de façon à réaliser une action pastorale
plus organique et efficace. Ce nouveau Conseil pontifical pourra offrir aux
Eglises locales et aux évêques diocésains un service adéquat dans ce
domaine.
C’est pourquoi, accueillant la proposition unanime des
chefs de dicastère concernés, j’ai décidé de transférer au Conseil
pontifical pour la nouvelle évangélisation les compétences que, en matière
de catéchèse, la Constitution apostolique Pastor bonus du 28 juin
1988 avait confiées à la Congrégation pour le clergé, avec la même
juridiction qu’exerçait jusqu’à présent cette même Congrégation dans ce
domaine et qui est exigée par la réglementation canonique.
Par conséquent, à la lumière de ces réflexions, après
avoir examiné avec soin toute chose et avoir demandé l’opinion de personnes
expertes, j’établis et décrète ce qui suit:
Art. 1
L’art. 94 de la Constitution apostolique Pastor bonus
est abrogé, et la compétence qu’exerçait jusqu’à présent la Congrégation
pour le clergé en matière de catéchèse est transférée dans son intégralité
au Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation.
Art. 2
Est également transféré au Conseil pontifical pour la
promotion de la nouvelle évangélisation le «Conseil international pour la
catéchèse», institué par le vénérable serviteur de Dieu Paul VI par la
lettre du 7 juin 1973. Le président du Conseil pontifical assume la
présidence de ce Conseil et le secrétaire du même dicastère en fera partie
ex officio.
Art. 3
Sur la base des compétences conférées par le présent motu
proprio, le Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle
évangélisation:
§ 1. est chargé de la promotion de la formation religieuse
des fidèles de tout âge et condition;
§ 2. a la faculté de publier les normes opportunes afin
que l’enseignement de la catéchèse soit transmis de façon appropriée selon
la tradition permanente de l’Eglise;
§ 3. a le devoir de veiller à ce que la formation
catéchétique soit conduite correctement dans le respect des méthodologies et
des finalités selon les indications exprimées par le Magistère de l’Eglise;
§ 4. accorde l’approbation prescrite par le Siège
apostolique pour les catéchismes et autres manuels relatifs à l’instruction
catéchétique, avec l’accord de la Congrégation pour la doctrine de la foi;
§ 5. assiste les bureaux catéchétiques au sein des
Conférences épiscopales, suit leurs initiatives concernant la formation
religieuse et revêtant un caractère international, en coordonne l’activité
et éventuellement leur offre l’aide nécessaire.
J’ordonne que tout ce que j’ai décidé dans cette Lettre
apostolique sous forme de motu proprio, soit observé en toutes ses parties,
nonobstant toute chose contraire, même digne de mention spéciale, et
j’établis qu’il soit promulgué au moyen de la publication sur le journal «L’Osservatore
Romano», et qu’il entre en vigueur quinze jours après sa promulgation.
Donné à Rome, auprès de saint Pierre, le 16 janvier
2013, huitième année de mon pontificat.
BENEDICTUS PP. XVI
Sources : www.vatican.va
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E.S.M.
© Copyright 2013 - Libreria Editrice Vaticana
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 13.02.2013- T/Benoît XVI
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