Angélus de Benoît XVI qui clôture le temps de Noël

Après la Sainte Messe et l'administration du Baptême à un groupe d'enfants dans la Chapelle Sixtine, le Saint Père à midi a récité l'Angélus avec les fidèles et les pèlerins rassemblés Place Saint Pierre.

Paroles du Saint-Père avant la prière de l'Angélus

Chers frères et sœurs !

Avec la fête du Baptême de Jésus d’aujourd’hui, s’achève le temps liturgique de Noël. L'Enfant, que, à Bethléem, les Mages vinrent adorer de l'Orient en offrant leurs dons symboliques, nous le retrouvons maintenant adulte, au moment où il se fait baptiser dans le fleuve Jourdain par le grand prophète Jean (cfr Mt 3.13). L'Évangile nous dit que lorsque Jésus, après avoir reçu le baptême, sortit de l'eau, s'ouvrirent les cieux et descendit sur lui l'Esprit Saint comme une colombe (cfr Mt 3.16). On entendit alors une voix du ciel qui disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, qui a toute ma faveur. » (Mt 3.17). Ce fut cela sa première manifestation publique, après trente ans environ de vie cachée à Nazareth. Des témoins oculaires de ce singulier événement furent, outre le Baptiste, ses disciples, dont quelques-uns devinrent dès lors des disciples du Christ (cfr Jn1.35-40). Il s’agit en même temps de christophanie et de théophanie : d'abord Jésus se manifesta comme le Christ, terme grec pour traduire le mot hébreu « Messie », qui signifie « oint » : Il ne fut pas oint avec l’huile à la manière des rois et des prêtres d'Israël, mais plutôt avec l'Esprit Saint. En même temps, avec le Fils de Dieu, apparurent les signes de l'Esprit Saint et du Père céleste.

Quelle est la signification de cet acte, que Jésus voulut accomplir - en vainquant la résistance du Baptiste - pour obéir à la volonté du Père (cfr Mt 3.14-15) ? Le sens profond émergera seulement à la fin de l'événement terrestre du Christ, c'est-à-dire à sa mort et sa résurrection. En se faisant baptiser par Jean avec les pécheurs, Jésus a commencé à prendre sur lui le poids des fautes de l'humanité entière, comme Agneau de Dieu qui « enlève » le péché du monde (cfr Jn 1.29). Œuvre qu’Il porta à son accomplissement sur la croix, lorsqu’il reçut aussi son « baptême » (cfr Lc 12.50). En mourant en effet, il s’est « immergé » dans l'Amour du Père et répandit l’Esprit Saint, pour que les croyants en lui, puissent renaître de cette source inépuisable de vie nouvelle et éternelle. Toute la mission du Christ se résume en ceci : nous baptiser dans l'Esprit Saint, pour nous libérer de l'esclavage de la mort et « nous ouvrir le ciel », c'est-à-dire l'accès à la vie véritable et pleine, qui sera « toujours une nouvelle immersion dans l'immensité de l'être, tandis que nous sommes simplement comblés de joie » ("Spe Salvi", 12).

C’est ce qui est arrivé aussi pour les 13 enfants auxquels j'ai administré le sacrement du Baptême ce matin dans la Chapelle Sixtine. Pour eux et pour les membres de leur famille, invoquons la protection maternelle de Marie Très Sainte. Et prions, pour tous les chrétiens, pour qu'ils puissent comprendre de plus en plus, le don du Baptême et s’engagent à le vivre avec cohérence, en témoignant l'Amour du Père et du Fils et de l'Esprit Saint.

► Appel de Benoît XVI : Accueillir les jeunes migrants dans une société plus juste

Texte original du discours du Saint Père ►PAROLE DEL PAPA ALLA RECITA DELL’ANGELUS
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Texte intégral de l'Homélie du Saint Père ► Benoît XVI a présidé la Solennité du baptême du "Fils bien-aimé"
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Sources: www.vatican.va- (© traduction E.S.M.)

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 13.01.2008 - BENOÎT XVI

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