Les mains du pape Jean-Paul II
étaient comme le toucher d'un ange |
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Le 12 novembre 2008 -
(E.S.M.)
- "Le témoignage" est une adaptation du livre "Une vie avec Karol". Le
film est un docu-fiction qui mêle les souvenirs du Cardinal à des scènes
romancées de la vie de Karol Wojtyla. Ce film a été projeté devant le
pape Benoît XVI le 16 octobre dernier dans la salle Paul VI du Vatican.
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Le cardinal Stanislas
Dziwisz et le pape Benoît XVI -
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Les mains du pape Jean-Paul II étaient comme le toucher d'un ange
Le 12 novembre 2008 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
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"Le témoignage" est une adaptation du livre "Une vie avec
Karol"
(interview avec le Cardinal Stanislas Dziwisz, convaincu
par Gian Franco Svidercoschi d'y rapporter son témoignage).
Le film est un docu-fiction qui mêle les souvenirs du Cardinal à des
scènes romancées de la vie de Karol Wojtyla. Il a été enrichi par la
narration de l'acteur anglais Michael York
(1) et par la musique du fameux
compositeur Vangelis. Ce film a été projeté devant le pape Benoît XVI le
16 octobre dernier dans la salle Paul VI du Vatican.
Przemystaw Hauser, le père de ce projet, son producteur et co-auteur,
est un homme humble mais plein de ressources et qui réserve bien des
surprises! Directeur d'une agence TBA Group, il est aussi ambassadeur de
l'Ordre des Chevaliers de Malte à Cuba où son apostolat consiste à
coordonner les différentes aides humanitaires et médicales. A l'occasion
du dixième anniversaire de la visite historique de Jean-Paul II à La
Havane, il a organisé, en collaboration avec l'Église locale et le nonce
apostolique, une exposition photographique rappelant ce pèlerinage. Une
soixantaine de grandes photos ont été exposées dans les différentes
églises du Pays. Il projette aussi d'ouvrir un cinéma spirituel, qui
présentera divers films sur l'histoire du pontificat. Hauser en a déjà
écrit et produit quelques-uns, dont une œuvre monumentale en quatre
parties et sept langues, qui présente "Les secrets du Vatican".
Jean-Paul II est mort il y a trois ans et son
souvenir nous est encore très présent. Le monde a-t-il besoin d'un
nouveau film sur Jean-Paul II ? Il est vrai que nous nous
souvenons tous de son image, de sa voix, en particulier pendant la
dernière période de sa vie qu'on appelle souvent "Évangile de la
souffrance", qui laisse transparaître le sens de la souffrance et la
dignité de l'homme. Tout de suite après sa mort deux grandes productions
cinématographiques sont sorties, belles mais difficiles à comprendre
parce nous étions encore tout remplis des souvenirs du Pape vivant. On a
vu de grands acteurs interpréter leur personnage de façon vraiment
excellente mais l'image qu'ils en donnaient ne pouvait pas être
complètement authentique, tout simplement parce que Jean-Paul II est
inimitable. La génération qui l'a connu aura toujours du mal à accepter
une telle fiction parce qu'elle n'apparaîtra jamais naturelle. A la base
de notre film en revanche, il y a la volonté de montrer le vrai
Jean-Paul II, sa personnalité authentique. C'est pourquoi nous avons
utilisé des documents d'archives et surtout le témoignage du Cardinal
Dziwisz, la personne la plus autorisée à parler de Karol Wojtyla, parce
qu'il a vécu quarante ans à ses côtés.
Qu'est-ce que le spectateur peut attendre de ce
film ?
On a choisi pour sa réalisation le genre docu-fiction: les scènes
imaginées sont très réduites. On a préféré montrer son vrai visage afin
d'éviter le "faux". On voit son profil et tout de suite après on passe
aux documents d'archives, ce qui fait que le spectateur a l'impression
de se trouver dans la vie même de Jean-Paul II, du début à Wadowice
jusqu' à la fin au Vatican. La narration du Cardinal est de grande
valeur, si authentique et si puissante qu'elle en est très souvent
fulgurante. De temps en temps, on l'entend parler et ses paroles qui
pourraient sembler évidentes, sont prononcées avec une telle
désinvolture et un tel naturel qu'elles valent mille fois n'importe
quelle fiction. Je pense que c'est en cela que réside le grand succès de
ce film: il montre un pape authentique. Ce n'est pas un traité de
théologie et encore moins une analyse de la vie de Karol Wojtyla. Ce
n'est pas un film qui présente le Pape comme chef de l'Église, c'est un
film qui nous montre l'homme. On s'est servi d'images qui n'avaient
jamais été publiées, je crois donc que les spectateurs seront contents.
Ce sera une vraie joie pour les yeux et les oreilles de ceux qui aiment
Jean-Paul II. J'ajoute que même dans les scènes de fiction, on a utilisé
les affaires personnelles de Jean-Paul II: ses vêtements, ses ornements
liturgiques, ses chaussures, sa calotte; les lieux de tournage sont eux
aussi authentiques.
Le motif qui court tout au long du film, ce sont
les yeux et les mains du Pape...
Toutes les personnes qui ont eu la chance de le rencontrer, peut-être
même de lui baiser la main, en gardent deux souvenirs: son regard
concentré sur la personne
(qui à cet instant comptait seule pour lui, tout le reste
n'existait plus) et ses
mains qui étaient comme le toucher d'un ange.
Quelles difficultés avez-vous rencontrées pendant
la production ?
Toute production rencontre des problèmes petits et grands; pour nous par
exemple, entrer et tourner dans la chapelle Sixtine au Vatican, fut
problématique. En effet ce n'est pas un endroit fait pour accueillir une
troupe cinématographique, qui plus est avec un acteur! Je crois
cependant que la plus grande difficulté fut la conscience que nous
avions du poids des paroles du Cardinal et la grandeur du sujet en
question. C'est bien simple, il est arrivé parfois que ce témoignage
unique nous paralyse. Nous avons touché le sacré - la personne du Pape -
et le profane - la technique cinématographique. Il était donc difficile
de se libérer de ce poids. Il est bon ici de nous rappeler un de nos
peintres polonais, Jan Styka, qui devait faire un tableau représentant
le Christ. Pendant la nuit lui serait apparu le Christ qui lui aurait
dit: «Je t'en prie, ne me représente pas à genoux, représente-moi
bien...». Nous avons voulu, nous aussi, représenter ainsi Jean-Paul II,
bien, tout simplement.
Et vous-même, vous considérez-vous comme
appartenant à la génération des JP2 ?
Tout dernièrement, parler de la génération JP2, c'était parler des gens
nés dans les années Soixante, mais ce n'est plus vrai. Nous sommes tous
de sa Génération, parce que toute notre vie a été en quelque sorte en
contact avec la sienne. Cette génération en compte deux, celle des
parents et celle de leurs enfants parce que le pontificat de Jean-Paul
II a été long et rempli d'événements dont l'influence a marqué et
marquera plusieurs générations.
Jean-Paul II est quelqu'un qui a toujours été présent dans ma vie. Cette
présence, je l'ai sentie à chaque étape de mon existence, y compris
pendant la réalisation de ce film. Bien plus, je pense que la production
en aurait été impossible s'il n'avait pas envoyé de là-Haut sa
permission! Je me rappelle ma première rencontre avec Wojtyla, lorsque,
encore Cardinal, il est venu nous trouver au camp d'été, juste quelques
mois avant d'être élu pape. Il est venu nous voir en tant qu'évêque de
Cracovie à Spisz, au nord de la Pologne. Je me rappelle d'un évêque
humble mais très joyeux qui a parlé avec nous de telle façon que nous
l'avons considéré comme l'un des nôtres. Il était simplement notre
pasteur. Il s'est assis au milieu de nous et a mangé du pain et de la
confiture. J'étais lycéen lorsque me parvint la nouvelle: "notre évêque"
était devenu pape! Je ne pouvais pas y croire! Wojtyla est pour moi
quelqu'un d'inaccessible. Lorsque, dans leurs homélies, des prêtres nous
disent que nous sommes tous appelés à la sainteté, beaucoup le prennent
avec un sourire. Mais là au contraire nous avons rencontré l'homme qui
nous a montré qu'il n'était pas obligatoire d'être martyr ou moine pour
devenir saint : il suffit d'être un homme bon. La foi est un don qu'on
commence à recevoir déjà en famille. Je suis reconnaissant envers mes
parent qui m'ont éduqué dans la foi. Je suis reconnaissant envers Dieu
qui a mis sur ma route, au bon moment, les personnes qui m'ont montré
les aspects spécifiques de la vie de foi, je pense ici au groupe de
prière appelé en Pologne "Oasi". Ce mouvement a joué un rôle
important dans la vie de Jean-Paul II, durant son épiscopat puis son
pontificat. Je pense que ce sera ce groupe qui aura donné à la
génération des quadragénaires actuels une base propre qui leur est
restée, indépendamment de ce qu'ils peuvent faire aujourd'hui.
La figure de Jean-Paul II est-elle un puits sans
fond., un sujet inépuisable ?
Je pense que nous ne saurons jamais tout de lui. Nous ne serons jamais
capables de connaître toute sa vie et le matériel à explorer suffira à
satisfaire la curiosité de bien d'autres générations; chacune trouvera
dans la vie de Jean-Paul II quelque chose de nouveau. J'espère que nos
enfants et petits-enfants tourneront encore des films sur ce Pape, même
s'ils doivent en avoir une image différente de la nôtre, vu qu'ils
n'auront pas pu faire cette expérience d'une rencontre personnelle avec
lui, qu'ils ne l'auront pas touché... Dans un tel contexte les souvenirs
du Cardinal rassemblés dans notre film sont donc sans aucun doute un
témoignage extrêmement précieux.
Témoignage
de Michael York. Je savais pas mal de choses sur
Jean-Paul II mais je voulais en connaître encore davantage. C'est pour
cela qu'il est intéressant de participer à ce projet. Dans le film, je
ne suis que narrateur, cette personne qui raconte l'histoire. Je suis
citoyen du monde, je sais très bien qui est Karol Wojtyla, mais on a
plutôt de lui le souvenir d'une personne âgée; c'est bien de connaître
aussi sa jeunesse, de connaître le jeune prêtre Wojtyla qui, comme
l'explique le narrateur précisément, attirait à lui les gens, surtout
les jeunes. Pour moi personnellement, le fait que Wojtyla voulait
devenir acteur m'intéresse beaucoup. Il me plaît de penser que nous
avions quelque chose en commun.
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Texte intégral du discours du
Saint Père après la projection du film
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Sources : Totus Tuus
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M. sur Google actualité)
12.11.2008 -
T/Jean Paul II
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