L’État n’est pas maître de la vie |
 |
Le 12 septembre 2009 -
(E.S.M.)
- Que l’État, chaque État, soit seulement et uniquement au
service de la vie, qu’il ne s’en fasse jamais le maître, même
pour sa propre survie, car tout homme sain, entre l’État et la
vie, choisira toujours la vie.
|
Don Nicolas Bux
L’État n’est pas maître de la vie
LES PAROLES DE LA DOCTRINE aux soins de don Nicolas Bux et don Salvatore
Vitiello
Le 12 septembre 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Avec la reprise des activités parlementaires italiennes, le débat sur le
soi-disant “testament biologique”, que nous préférons appeler “testament
de vie” a repris. Avec celui-ci, on a mis de nouveau en mouvement la
balance des équilibres (ou des déséquilibres)
entre ceux qui soutiennent que l’actuel projet de loi serait “trop
clérical” et ceux qui, à l’inverse, le retiennent équilibré et
suffisamment respectueux de la dignité humaine. Un présupposé, avant toute
autre réflexion, doit être clarifié : légiférer sur la vie est toujours
quelque chose d’extrêmement complexe et délicat, qui ne peut ni être soumis
à des slogans politiques, ni aux émotions sociales. De plus, on a été obligé
de faire un tel travail normatif uniquement à cause des nouvelles
circonstances technico-scientifiques permises par la médecine et , surtout,
par les “tempêtes de mort” qui semblent s’abattre sur notre pays. Des
tempêtes qu’il est urgent et de notre devoir de contenir.
Tout État qui ne veut pas devenir totalitaire, doit accepter d’être au
service de la personne et expression de la société, et donc jamais au-dessus
d’elles, en aucun cas, et uniquement comme protecteur de l’intégrité et de
la dignité de chaque être humain. L’État n’est pas maître de la vie,
laquelle, pour les croyants, est un don du Créateur, et pour les
non-croyants est, et reste cependant, un mystère. La vie est “donnée”
par un autre et personne n’est à l’origine ni l’auteur de sa propre vie.
Dans ce sens, est établie son absolue indisponibilité à tout arbitre, dont
en premier lieu l’État. L’unique travail législatif légitime, dans ce sens,
est celui qui tend à défendre la vie, à en préserver la valeur absolue et
indisponible, à en protéger la dignité, à en soutenir le développement,
surtout là où on se trouverait face à des expériences de “vie blessée”
qui, même si elle n’est pas capable de s’exprimer pleinement, n’en reste pas
moins une vie.
Nous, et beaucoup avec nous, nous croyons qu’avant de cesser de prendre soin
de qui en a le plus besoin, il y aurait beaucoup de choses que l’homme
devrait cesser de faire ! Une société qui veut se dire civile a le devoir et
le droit de demander à l’État, qui en est l’expression, de légiférer en
tenant ferme le principe de la “favor vitae”, par lequel la vie
jouit, et doit jouir, de la “faveur de la loi” toujours et malgré
tout. Plutôt que de chercher à savoir comment permettre de tuer impunément
les personnes souffrantes, la loi devrait prévoir des structures adaptées
pour accueillir de telles personnes, avec des financements généreux pour
ceux qui s’occupent d’elles, renonçant aussi à une profession et à sa propre
existence : ce sont des pères et des mères, époux et épouses, frères et
sœurs qui passent leur vie auprès de personnes chères qui sont dans ce qu’on
appelle un “état végétatif persistant” et qui sont, souvent,
abandonnés par ce même État plus préoccupé de savoir comment se “libérer”
des problèmes, se complaisant dans une culture nihiliste, plutôt que de
comment concourir au moins à les accompagner, en accueillant et en soutenant
également économiquement les nécessaires implications.
Celui qui sait véritablement prendre soin de l’autre, de l’autre souffrant
et dans le besoin, mérite la plus grande attention et sollicitude, non
seulement sociale et légale, mais aussi culturelle, puisque c’est en ces
personnes que vibrent les meilleures énergies de l’humanité, et c’est la
meilleure partie de l’homme : celle qui, “en s’oubliant soi-même”,
dirait Saint Paul, est capable d’aimer et de tout donner, dans le silence et
dans la fidélité. Que l’État, chaque État, soit seulement et uniquement au
service de la vie, qu’il ne s’en fasse jamais le maître, même pour sa propre
survie, car tout homme sain, entre l’État et la vie, choisira toujours la
vie.
Sources : www.vatican.va
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 12.09.09 -
T/Doctrine |