Benoît XVI incompris ? un an après sa
visite en France |
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Le 12 septembre 2009 -
(E.S.M.)
- Les media ignorent la vraie personnalité de Benoit XVI, avaient
des idées toutes faites sur son passé, son rôle de théologien,
ce qu’il avait fait à Vatican II, sa mission auprès de Jean-Paul
II, enfin sur les orientations précises de son pontificat.
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Le pape Benoît XVI -
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Benoît XVI incompris ? un an après sa
visite en France
Le Journal de Gérard Leclerc
Le 12 septembre 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
-
La violente campagne anti-papale du début de cette année 2009 a laissé des
traces, y compris chez les catholiques. J’ai pu m’en rendre compte cet été
auprès de jeunes gens pourtant très militants et très fervents qui m’ont
paru encore impressionnés et qui me demandaient de leur expliquer les
raisons d’une telle vague et d’une telle vindicte. Je leur ai répondu en
m’efforçant d’analyser ce que j’appelle un processus d’emballement
médiatique et qui relève selon moi tout à fait des processus d’emballement
mimétique décrit par René Girard dans toute son œuvre. Il s’agit très
exactement d’un lynchage, qui dans ce cas est purement verbal et symbolique
mais correspond tout à fait au phénomène de foule qui ne cesse de monter en
puissance en s’acharnant contre une unique cible, en l’espèce le pape Benoit
XVI.
Il y a bien sûr des motif pour déclencher ce processus, des motifs
accusatoires mais qui se résument à quelques slogans faciles voire
simplissimes, le plus souvent mensongers ou biaisés. Ces arguments
frappants, rapidement obsessionnels entraînent des mécanismes repérables qui
jouent sur l’irrationnel et le comportement de ce que Sartre appelait le
groupe en fusion. J’ai vu lors de cette vague médiatique des premiers mois
de l’année une sorte d’unanimité dans la réprobation et l’indignation qui
entraînaient toutes sortes de gens y compris ceux qui auraient dû être les
mieux avertis du fait de leur culture contre ce type de folie collective. Le
slogan « J’ai honte d’être catholique. » a fait fortune même chez les
intellectuels avisés qui s’y sont ralliés. Il était presque impossible de
modérer par quelques raisons ce qui s’apparentait à une sorte de contagion
collective incontrôlable. l'incompréhension
Que devenait notre pape Benoit XVI dans cette affaire ? Un pape
réactionnaire qui voulait revenir en arrière, complaisant à l’égard d’un
groupe extrémiste et même antisémite. (...)
Je dois redire que l’intoxication était encore plus sévère dans les milieux
qui se piquaient de culture. J’ai lu sur le site du Monde toute une
discussion où on expliquait gravement que Joseph Ratzinger était en
philosophie politique le disciple de Carl Schmitt, ce juriste catholique qui
s’était rallié à Hitler dans la première phase de la prise de pouvoir par
les nazis. Tout cela était extravagant, de la folie pure, mais se comprenait
dans le processus violent d’une vague médiatique qui supprime toutes les
censures et coalise toutes les vindictes contre la victime émissaire.
Évidement ce genre de vague retombe brusquement, encore plus vite qu’elle ne
s’est emballée. En conclura-t-on à plus de sagesse ? J’ai pu constater à
quel point les media ignoraient la vraie personnalité de Benoit XVI,
avaient des idées toutes faites sur son passé, son rôle de théologien, ce
qu’il avait fait à Vatican II, sa mission auprès de Jean-Paul II, enfin sur
les orientations précises de son pontificat. N’est ce pas du point de vue de
notre profession, un problème de déontologie élémentaire qui se pose ?
Sources : France
catholique
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 12.09.09 -
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