Ci-dessus moteur de recherche


ACCUEIL

BENOÎT XVI

CHRIST MISERICORDIEUX

L'EVANGILE DU JOUR

LA FAMILLE

TEXTES DU VATICAN

JEAN PAUL II

FARNESE LOUIS-CHARLES

ACTUALITE DE L'EGLISE

CATECHESES

LITURGIE

LES JEUNES

FIDELES LAICS

JOUR DU SEIGNEUR

SERVANTS DE MESSE

SPIRITUALITE

THEOLOGIE

VOCATIONS

VOYAGE APOSTOLIQUE

GALERIE PHOTOS

TV VATICAN

MEDITATIONS

QUI SOMMES NOUS

NOUS CONTACTER
 
BIBLIOTHEQUE
.
STATISTIQUES
 
Ouverture du site
19 Avril 2005
 

Benoît XVI rappelle que le Motu proprio est un acte de tolérance

 

Paris, le 12 septembre 2008  - (E.S.M.) - Dans l’avion qui le menait en France, le Pape Benoît XVI a tenu la traditionnelle rencontre avec les journalistes. L'entretien qui a duré 15 minutes environ, s'est déroulé en français. ce sont quatre questions qui ont été posées au saint-Père.

Le pape Benoît XVI - Pour agrandir l'image Cliquer

Benoît XVI rappelle que le Motu proprio est un acte de tolérance

Conférence de presse dans l'avion

Le 12 septembre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Dans l’avion qui le menait en France, le Pape Benoît XVI a tenu la traditionnelle rencontre avec les journalistes. L'entretien qui a duré 15 minutes environ, s'est déroulé en français. ce sont quatre questions qui ont été posées au saint-Père.

La première question partait de la célèbre phrase de Jean-Paul II à la France : “France es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ?“, avait demandé en 1980 Jean-Paul II lors de son premier voyage. Aujourd’hui, quel sera votre message aux Français ? Pensez-vous qu’à cause de la laïcité, la France est en train de perdre son identité chrétienne ?

Réponse de Benoît XVI : Il me semble évident aujourd’hui que la laïcité en soi n’est pas en contradiction avec la foi. Je dirais même qu’elle est un fruit de la foi parce que la foi chrétienne était, dès le commencement, une religion universelle, donc pas identifiable avec un État et présente dans tous les États. Pour les chrétiens, il était toujours clair que la religion et la foi n’étaient pas politiques, mais une autre sphère de la vie humaine… La politique, l’État, n’étaient pas une religion mais une réalité profane avec une mission spécifique… et les deux doivent être ouverts l’un à l’égard de l’autre. Dans ce sens, je dirais aujourd’hui, pour les Français, et pas seulement pour les Français mais aussi pour nous chrétiens d’aujourd’hui dans ce monde sécularisé, il est important de vivre avec joie la liberté de notre foi, de vivre la beauté de la foi et de rendre visible dans le monde d’aujourd’hui qu’il est beau d’être croyant, qu’il est beau de connaître Dieu, Dieu avec un visage humain en Jésus-Christ… montrer la possibilité d’être croyant aujourd’hui et même qu’il est nécessaire pour la société d’aujourd’hui qu’il y ait des hommes qui connaissent Dieu et peuvent donc vivre selon les grandes valeurs qu’il nous a données et contribuer à la présence des valeurs qui sont fondamentales pour la construction et pour la survie de nos États et de nos sociétés.

Vous aimez la France… qu’est-ce qui vous lie plus particulièrement à la France, à ses auteurs ?

Réponse de Benoît XVI : Je n’oserai pas dire que je connais bien la France. Je la connais un peu, mais j’aime la France, la grande culture française, surtout naturellement les grandes cathédrales, et aussi le grand art français… la grande théologie qui commence avec saint Irénée de Lyon jusqu’au 13e siècle et j’ai étudié l’université de Paris au 13e siècle : saint Bonaventure, saint Thomas d’Aquin. Cette théologie a été décisive pour le développement de la théologie en Occident… Et naturellement la théologie du siècle du Concile Vatican II. J’ai eu le grand honneur et la joie d’être ami du père de Lubac, l’une des plus grandes figures du siècle passé, mais j’ai eu aussi des bons contacts de travail avec le père Congar, Jean Daniélou et d’autres. J’ai eu des relations personnelles très bonnes avec Etienne Gilson, Henri-Irénée Maroux. Donc, j’ai eu réellement un contact très profond, très personnel et enrichissant avec la grande culture théologique et philosophique de la France. Cela a été réellement décisif pour le développement de ma pensée. Mais aussi la redécouverte du grégorien originel avec Solesmes, la grande culture monastique… et naturellement la grande poésie. Étant un homme de baroque, j’aime beaucoup Paul Claudel, avec sa joie de vivre, et aussi Bernanos et les grands poètes de France du siècle passé. C’est donc une culture qui a réellement déterminé en profondeur mon développement personnel, théologique, philosophique et humain.

Une autre question très intéressante a été celle-là sur le Motu Proprio « Summorum Pontificum » et sur les préoccupations des catholiques français sur ce document.

Que dites-vous à ceux qui, en France, craignent que le Motu proprio ‘Summorum Pontificum’ marque un retour en arrière sur les grandes intuitions du Concile Vatican II ?

Réponse de Benoît XVI : C’est une peur infondée parce que ce Motu proprio est simplement un acte de tolérance, dans un but pastoral pour des personnes qui ont été formées dans cette liturgie, l’aiment, la connaissent, et veulent vivre avec cette liturgie. C’est un petit groupe parce que cela suppose une formation en latin, une formation dans une certaine culture. Mais il me semble que c’est exigence normale de la foi et de pastorale pour un évêque de notre Église d’avoir de l’amour et de la tolérance pour ces personnes et de leur permettre de vivre avec cette liturgie. Il n’y a aucune opposition entre la liturgie renouvelée par le Concile Vatican II et cette liturgie. Chaque jour, les pères conciliaires ont célébré la messe selon l’ancien rite et, en même temps, ils ont conçu un développement naturel pour la liturgie dans tout ce siècle car la liturgie est une réalité vivante qui se développe et conserve dans son développement son identité. Il y a donc certainement des accents différents, mais quand même une identité fondamentale qui exclue une contradiction, une opposition entre la liturgie renouvelée et la liturgie précédente. Je pense quand même qu’il y a une possibilité d’un enrichissement des deux parties. D’un côté les amis de l’ancienne liturgie peuvent et doivent connaître les nouveaux saints, les nouvelles préfaces de la liturgie, etc… d’autre part, la liturgie nouvelle souligne plus la participation commune mais, toujours, n’est pas seulement l’assemblée d’une seule communauté mais un acte de l’Église universelle, en communion avec tous les croyants de tous les temps, et un acte d’adoration. Dans ce sens, il me semble qu’il y a un enrichissement réciproque et il est clair que la liturgie renouvelée est la liturgie ordinaire de notre temps.

Une réponse entièrement sereine et positive, qui fait voir même la complémentarité et la possibilité d’un enrichissement réciproque des deux formes de la liturgie latine.

Vous allez en pèlerinage à Lourdes ? Qu’est-ce que représente Lourdes pour vous et y êtes-vous déjà allé ?

Réponse de Benoît XVI : J’ai été à Lourdes pour le Congrès eucharistique en 1981, après l’attentat contre le Saint-Père (Jean-Paul II, ndlr). Et le cardinal Gantin était le délégué du Saint-Père. C’est pour moi un très très beau souvenir. Le jour de la fête de sainte Bernadette est en même temps le jour de ma naissance. De ce fait, déjà, je me sens très proche de cette petite sainte, cette petite fille jeune, pure, humble, avec laquelle a parlé notre Vierge. Rencontrer cette réalité, cette présence de la Vierge dans notre époque, voir les traces de cette petite fille qui était amie de la Vierge et d’autre part rencontrer la Vierge sa mère est d’autre part pour moi un événement très important. Naturellement nous n’y allons pas pour trouver des miracles. Je vais y trouver l’amour de la Mère qui est la vraie guérison pour toutes les douleurs et être solidaire avec tous ceux qui souffrent, dans l’amour de la Mère. Cela me semble un signe très important pour notre époque.

Ces quatre réponses du pape ont donné le ton d'une inspiration que Benoît XVI désire suivre et qui nous montre vraiment l'esprit de son pèlerinage et de sa visite en France.
 

Nouveau: conseils aux personnes qui désirent recevoir les actualités ou consulter le site régulièrement:  ICI


 

Sources : www.vatican.va -  E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M. sur Google actualité) - 12.09.2008 - T/Voyage France

 

 » Sélection des derniers articles  
page précédente haut de page page suivante