Tout chrétien prie, souligne Benoît XVI, ou au
moins devrait le faire |
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VATICAN, le 12 septembre 2007 -
(E.S.M.) - La conclusion du discours a été
consacré par le Saint-Père à la Faculté théologique pontificale : il est
important « qu’il y ait des lieux d’études spécialisés comme le vôtre -
a souligné Benoît XVI, où est possible un lien approfondi entre la
théologie scientifique et la spiritualité vécue.
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La photo de famille à
l’abbaye d’Heiligenkreuz -
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Tout chrétien prie, souligne Benoît XVI, ou au moins devrait le faire
« Dans un monastère bénédictin, les louanges de
Dieu, que les moines célèbrent comme prière chorale solennelle, ont toujours
la priorité »
Le Saint-Père Benoît XVI, dans l’après-midi du dimanche 9 septembre, s’est
rendu en visite à l’abbaye d’Heiligenkreuz, fondée en 1135 par Léopold III,
qui est la plus grande d’Europe. Après un temps de prière devant le
Saint-Sacrement et les reliques de la Croix, le pape s’est adressé aux
moines de la communauté dirigés par leur abbé, aux enseignants et aux
étudiants de la Faculté théologique présents avec le recteur, aux autorités
locales qui étaient dans la basilique ainsi qu’aux évêques autrichiens et à
une représentation de paroissiens.
« Je suis venu aussi dans l’abbaye d’Heiligenkreuz - a dit Benoît XVI -
parce qu’elle est non seulement une étape importante sur la Via Sacra
vers Mariazell, mais aussi le plus ancien monastère
cistercien du monde resté actif sans interruption. J’ai voulu venir
sur ce lieu riche en histoire, pour attirer l’attention sur la directive
fondamentale de saint Benoît, selon la Regula duquel vivent les
cisterciens. Benoît dispose de façon concise de « ne rien placer avant l’Office
divin ». C’est pourquoi dans un monastère bénédictin, les louanges de Dieu,
que les moines célèbrent comme prière chorale solennelle, ont toujours la
priorité ».
Tout chrétien prie, « ou au moins devrait le faire
» a souligné le pape, cependant pour les moines la prière est le
centre « de leur devoir professionnel. Ils exercent en effet le métier
d’orant ». Les moines ne prient pas pour une intention particulière, « mais
simplement parce que Dieu mérite d’être adoré. Une telle prière sans but
spécifique, qui entend être un simple service divin est par conséquent
appelée avec raison « officium ». C’est le ‘service’ par excellence,
le ‘service sacré’ des moines. En même temps, l’officium des
consacrés est aussi un service sacré pour les hommes et un témoignage pour
eux ».
Si « le cœur du monachisme est l’adoration », selon saint Benoît et saint
Bernard « une autre partie de la vie monastique, avec la prière, est le
travail, la culture de la terre en conformité à la volonté du Créateur. Au
rythme de l’ora et labora, la communauté des consacrés rend
témoignage de ce Dieu qui en Jésus-Christ nous regarde, et du fait que
l’homme et le monde, regardés par Lui, deviennent bons ». De même les
prêtres et les diacres, les religieux et religieuses,
sont appelés à accomplir l’office quotidien de la prière
(Liturgie
des Heures), malgré les difficultés pouvant s’interposer :
« Je sais qu’il faut une discipline, et même parfois
aussi un dépassement de soi pour réciter fidèlement le Bréviaire - a
affirmé le pape ; mais par cet officium nous recevons en même temps
de grandes richesses : combien de fois la fatigue et la force ont-elles été
dissipées par sa récitation ! Et là où Dieu est loué et adoré avec fidélité,
sa bénédiction ne manque pas ».
Benoît XVI a ensuite souligné : « Votre premier service pour ce monde doit
donc être votre prière, et la célébration de l’office divin. La disposition
intérieure de chaque prêtre, de chaque personne consacrée doit être de ‘ne
rien mettre avant l’office divin’. La beauté d’une
telle disposition intérieure s’exprime dans la beauté de la liturgie,
au point que là où nous chantons, nous louons, nous exaltons et nous adorons
Dieu, un petit morceau de ciel est présent sur la terre ». Le pape a ensuite
affirmé : « Dans ce contexte je vous demande : réalisez la sainte liturgie
en ayant le regard tourné vers Dieu dans la communion des saints, de l’Église
vivante de tous les lieux et de tous les temps, pour qu’elle devienne
l’expression de la beauté et de la sublimité du Dieu ami des hommes ! ».
Soulignant que l’âme de la prière est l’Esprit Saint, et souhaitant qu’à la
suite du Seigneur, en vertu de la force de l’Esprit, nous devenions tous des
personnes « spirituelles », le pape Benoît XVI a ainsi exhorté les moines :
« Comme oasis spirituel un monastère indique au monde d’aujourd’hui la chose
la plus importante, et même, à la fin l’unique chose décisive :
il existe une ultime raison pour laquelle la vie vaut d’être vécue, c’est
Dieu et son amour impénétrable ». Aux fidèles il a ensuite demandé de
considérer les abbayes et les monastères, si nombreux en Autriche, « pas
seulement comme des lieux de culture et de tradition ou même comme de
simples entreprises économiques. Un monastère est
surtout un lieu de force spirituelle. Profitez donc de ces sources de
la proximité de Dieu dans votre pays, estimez les communautés religieuses,
les monastères et les abbayes, et recourez au service spirituel que les
consacrés sont disposés à vous offrir ! ».
La conclusion du discours a été consacré par le Saint-Père à la Faculté
théologique pontificale, fondée en 1802 : il est important « qu’il y ait des
lieux d’études spécialisés comme le vôtre - a souligné Benoît XVI, où est
possible un lien approfondi entre la théologie scientifique et la
spiritualité vécue. Dieu, en effet, n’est jamais simplement l’Objet de la
théologie, il est toujours en même temps aussi son Sujet vivant. C’est
pourquoi l’intellectualité scientifique et la dévotion
vécue sont deux éléments de l’étude qui, dans une complémentarité
inaliénable, dépendent l’une de l’autre
». Le pape a mis en garde contre le danger que la théologie puisse « perdre
la respiration de la foi » et a souligné l’importance de soutenir l’appel au
sacerdoce et à l’état religieux tout au long de la vie, par « une formation
qui intègre foi et raison, cœur et esprit, vie et pensée. Chaque appel à la
vie religieuse ou au sacerdoce est un trésor si précieux que les
responsables doivent faire tout leur possible pour trouver les voies de
formation adaptées afin de promouvoir ensemble fides et ratio - la
foi et la raison, le coeur et l’esprit”. Enfin il a rappelé l’ardente
dévotion mariale de saint Bernard de Clairvaux, qui exerça un ascendant
enthousiasmant et encourageant sur de nombreux jeunes de son époque : « Là
où est Marie, là est la première image du don total et de la suite du
Christ. Là où est Marie, là est le souffle de l’Esprit Saint de la
Pentecôte, là est le début d’un renouvellement authentique ». Concluant son
discours, Benoît XVI a demandé à la Mère de Dieu d’intercéder pour toute
l’Autriche : « Par les paroles de saint Bernard j’invite chacun à devenir
devant Marie un « enfant » confiant, comme l’a fait lui-même le Fils de Dieu
».
Visite de l'abbaye de Heiligenkreuz
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Discours du Saint Père
Texte original de la
lettre du pape Benoît XVI
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Allemand - Italien - Anglais
Les
photos du voyage
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saint Père ►
Benoît XVI à Mariazell - du 7 au 9 septembre
2007
Sources:
www.vatican.va/
(S.L.) -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 12.09.2007 - BENOÎT XVI -
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