Ci-dessus moteur de recherche


ACCUEIL

BENOÎT XVI

LÉON XIV

CHRIST MISERICORDIEUX

L'EVANGILE DU JOUR

LA FAMILLE

TEXTES DU VATICAN

JEAN PAUL II

FARNESE LOUIS-CHARLES

ACTUALITE DE L'EGLISE

CATECHESES

LITURGIE

LES JEUNES

FIDELES LAICS

JOUR DU SEIGNEUR

SERVANTS DE MESSE

SPIRITUALITE

THEOLOGIE

VOCATIONS

VOYAGE APOSTOLIQUE

GALERIE PHOTOS

TV VATICAN

MEDITATIONS

QUI SOMMES NOUS

NOUS CONTACTER
 
BIBLIOTHEQUE
.
STATISTIQUES
 
Ouverture du site
19 Avril 2005
 

Jean-Paul II, les jeunes et l'Église

 

Le 12 juillet 2008 - (E.S.M.) - La vocation des jeunes à l'amour constitue, naturellement, la réalité de leur vie la plus accessible aux adultes. Pendant mon ministère sacerdotal, précise Jean-Paul II, je m'en suis immédiatement rendu compte. Je sentais comme une force intérieure qui me poussait : il faut préparer les jeunes au mariage, il faut leur parler de l'amour.

Jean-Paul II à la JMJ 2002 de Toronto  -  Pour agrandir l'image: Cliquez

Jean-Paul II, les jeunes et l'Église

Les jeunes : une vraie raison d'espérer ?

L'analyse est complexe et les enjeux considérables.
Comment se comportent les jeunes aujourd'hui et que cherchent-ils ? On pourrait se contenter de répondre qu'ils sont ce que, de tout temps, les jeunes ont toujours été. Comme l'a rappelé le Concile (Gaudium et Spes, n° 10), il y a des constantes dans l'être humain qui ne changent pas d'une génération à l'autre. Plus encore peut-être qu'aux autres étapes de la vie, cette donnée se vérifie pour la jeunesse. Il faut néanmoins reconnaître que, sous certains aspects, les jeunes d'aujourd'hui sont nettement différents de leurs aînés. Lorsque nous étions jeunes, notre génération s'est formée en traversant les douloureuses épreuves de la guerre, des camps de concentration, du danger permanent. De telles expériences ont révélé chez les jeunes d'alors — et je pense aux jeunes du monde entier, même si j'ai particulièrement à l'esprit la jeunesse polonaise — d'extraordinaires capacités d'héroïsme. II suffit d'évoquer l'insurrection générale de Varsovie en 1944 : dans un élan désespéré, mes contemporains n'hésitèrent pas à jeter leur jeune vie dans le feu du brasier. Ils voulaient en quelque sorte montrer leur maturité face au pesant héritage qu'ils avaient reçu. Moi aussi, précise Jean-Paul II, j'appartiens à cette génération et je pense que l'héroïsme de mes contemporains a constitué un élément décisif dans le discernement de ma vocation personnelle.

À l'évidence, souligne Jean-Paul II, les jeunes d'aujourd'hui grandissent dans un contexte tout à fait différent. Ils ne portent pas les stigmates de la seconde guerre mondiale. Beaucoup d'entre eux, de surcroît, n'ont même pas ou peu connu les luttes contre le système communiste et l'État totalitaire. Ils vivent dans la liberté que d'autres ont conquise pour eux, et ils cèdent souvent aux attraits de la société de consommation. Voilà, sommairement esquissés, les paramètres de la situation actuelle.

Dans cette situation, rien ne permet d'affirmer de façon péremptoire que les jeunes tournent le dos aux valeurs traditionnelles et abandonnent l'Église. L'expérience des éducateurs et des pasteurs confirme qu'aujourd'hui comme hier, un certain idéalisme continue de caractériser cet âge, même si cet idéalisme a désormais tendance à se traduire sous forme de critiques, alors qu'il s'exprimait jadis positivement par l'engagement. Les nouvelles générations grandissent aujourd'hui dans un climat dominé par le néo-positivisme, tandis que les traditions romantiques l'emportaient à l'époque de ma jeunesse en Pologne. Les jeunes que je rencontrais, juste après mon ordination, s'étaient formés dans cette ambiance d'exaltation. Ils voyaient dans l'Église et dans l'Évangile les repères d'où pourraient rayonner les forces intérieures qui leur permettraient de bâtir une vie qui ait un sens. Je me souviens encore des discussions avec ces jeunes, qui exprimaient en termes concrets ce que la foi leur apportait.

La principale découverte que je fis à cette période de ma mission pastorale consacrée surtout aux jeunes, fut que l'essentiel se joue souvent à la fin de l'adolescence. Qu'est-ce que la jeunesse ? Certainement pas une période quelconque de la vie, située entre l'enfance et l'âge adulte ; je pense au contraire que c'est un temps privilégié que la Providence donne à chaque être humain pour trouver sa vocation ; le temps où chacun cherche, comme le jeune homme de l'Évangile, une réponse à ses questions fondamentales — bien entendu sur le sens de son existence, mais aussi, et plus concrètement, sur ce qui pourra construire sa vie au jour le jour. Voilà ce qui distingue de tous les âges le temps de la jeunesse. Chaque éducateur, à commencer par les parents, mais ce n'est pas moins vrai pour les pasteurs, doit tenir compte de cette spécificité et doit s'efforcer d'aider chaque garçon et chaque fille à l'assumer. Je dirais même plus : il faut aimer ces caractères constitutifs de la jeunesse.

Certes, à chaque époque de sa vie, l'homme désire affirmer sa personnalité et rencontrer l'amour. Mais au moment de sa jeunesse, ces deux aspirations fondamentales s'expriment avec une intensité accrue. Cependant, le désir de s'affirmer ne saurait autoriser à légitimer tout et n'importe quoi. En fait, les jeunes ne demandent pas que tout leur soit permis : ils sont prêts à accepter qu'on les guide ; ils attendent qu'on leur dise "oui" ou "non". Ils se cherchent des conseillers et ils les veulent disponibles. S'ils se confient volontiers à des personnes qui ont de l'autorité, c'est parce qu'ils les sentent riches de chaleur humaine et capables de les accompagner sur la route qu'ils ont choisi de suivre.

Il est clair que le problème essentiel qu'affronté la jeunesse reste fondamentalement celui de la personne. La jeunesse est le temps de la personnalisation de la vie humaine. Elle est aussi la période clé la découverte de la communion. Les jeunes, garçons et filles, prennent progressivement conscience qu'ils devront vivre pour les autres et avec les autres ; ils sentent bien que leur vie n'aura de sens que dans la mesure où ils en feront le don gratuit à leur prochain. Toutes les vocations trouvent leur origine dans cette découverte, qu'il s'agisse des vocations sacerdotales et religieuses ou des vocations au mariage.

La vocation des jeunes à l'amour constitue, naturellement, la réalité de leur vie la plus accessible aux adultes. Pendant mon ministère sacerdotal, je m'en suis immédiatement rendu compte. Je sentais comme une force intérieure qui me poussait : il faut préparer les jeunes au mariage, il faut leur parler de l'amour. L'amour ne s'apprend pas, et pourtant il n'existe rien au monde qu'un jeune ait autant besoin d'apprendre ! Quand j'étais un jeune prêtre, j'ai appris à aimer l'amour humain. C'était un des thèmes sur lesquels j'ai axé tout mon sacerdoce, mon ministère dans la prédication, au confessionnal et à travers ce que j'écrivais. Si l'on aime vraiment l'amour humain, on ressent le besoin urgent de s'engager de toutes ses forces en faveur du "grand amour".

Car l'amour est grand et beau. Au fond, les jeunes cherchent toujours la beauté dans l'amour, ils veulent que leur amour soit beau. S'ils cèdent aux tentations, s'ils suivent des modèles de comportement qui peuvent apparaître comme le "lieu d'achoppement du monde contemporain" (et les modèles aberrants ne sont, hélas, que trop répandus), au fond de leur cœur les jeunes rêvent toujours d'un amour pur et beau. Ce n'est pas moins vrai pour les garçons que pour les filles. Et finalement ils pressentent bien que personne ne peut, en dehors de Dieu, leur offrir un tel amour. Alors ils sont prêts à suivre le Christ, sans se soucier des sacrifices que ce choix peut impliquer.

Pendant ces années où j'étais jeune prêtre, je me suis fait cette haute idée des jeunes et de la jeunesse. Par la suite, cet idéal ne m'a jamais quitté, et c'est lui qui m'incite à rencontrer des jeunes partout où je vais. Chaque curé de Rome sait que la visite de l'évêque de Rome dans sa paroisse doit se terminer par une rencontre avec les jeunes. Et ce n'est pas vrai qu'à Rome : partout où le Pape se rend, il veut voir les jeunes et les jeunes veulent le voir. En vérité, ce n'est pas lui qu'ils cherchent, mais le Christ, Lui qui sait « ce qu'il y a dans le cœur de l'homme (1. Jn2,25) », surtout dans celui d'un jeune. Seul le Christ sait répondre en vérité à ceux qui s'interrogent et L'interrogent ! Et même si ces réponses manifestent des exigences, les jeunes ne les esquivent pas ; au contraire, on dirait plutôt qu'ils n'attendent que ça !

Toutes ces évocations permettent de comprendre comment sont nées les "Journées mondiales de la jeunesse" vers lesquelles s'envole à l'instant le pape Benoît XVI (Australie). Les jeunes furent d'abord invités à Rome à l'occasion de l'Année jubilaire de la Rédemption, puis pour l'Année internationale de la jeunesse, proclamée par l'Organisation des Nations Unies en 1985. Personne n'a inventé ces Journées. Ce sont les jeunes eux-mêmes qui les ont créées. Ces rassemblements correspondent à une aspiration des jeunes dans tous les pays du monde. Ces Journées sont souvent riches en surprises pour les pasteurs et même pour les évêques. Le nombre de jeunes présents et la façon dont se déroulent ces Journées dépassent régulièrement toutes les prévisions et tous les espoirs.

Les jeunes, observe Jean-Paul II, nous donnent là un merveilleux témoignage de ce qu'ils sont en réalité. Ces grands rassemblements internationaux sont devenus un extraordinaire instrument d'évangélisation. En effet, les jeunes sont porteurs d'un immense potentiel de bien et de créativité. Quand je les rencontre, où que ce soit dans le monde, je suis d'abord attentif à ce qu'ils veulent me dire sur eux, sur la société dans laquelle ils vivent, sur leur Église. Je leur dis : « Ce n'est pas ce que j'ai à vous dire qui compte le plus : l'important, c'est ce que vous me direz. Vous ne me le direz pas seulement par des paroles, mais aussi par votre présence, par vos chants, peut-être même par vos danses, par vos jeux et vos mimes, en un mot par votre enthousiasme. »

Nous avons fondamentalement besoin de l'enthousiasme des jeunes et de leur joie de vivre qui perpétuent la joie originelle de Dieu lorsqu'il créa l'homme. Les jeunes ressentent en eux cette joie. Toute joie provient de la même source, mais son expression dans la vie de l'homme est toujours nouvelle et sans précédent. Les jeunes, relate Jean-Paul II, ont mille et une manières d'exprimer leur joie. Il est donc faux de prétendre que c'est le Pape qui mène les jeunes d'un pôle à l'autre du globe terrestre pour s'imposer à eux comme leur guide. Ce sont plutôt eux qui le mènent ! Plus j'avance en âge, plus les jeunes m'exhortent à rester jeune. Ils me permettent de ne pas oublier ce que la vie m'a appris ma découverte de la jeunesse et de son importance décisive dans chaque existence humaine. Je crois que cela explique beaucoup de choses...

Le jour de l'inauguration de mon pontificat, le 22 octobre 1978, à la fin de la liturgie, j'ai tenu à dire aux jeunes depuis la place Saint-Pierre : « Vous êtes l'espérance de l'Église et du monde. Vous êtes mon espérance. » Ce sont des paroles qu'il ne faut surtout pas oublier.

Les jeunes et l'Église... Pour résumer, conclut Jean-Paul II, je tiens à réaffirmer qu'au fond d'eux-mêmes les jeunes cherchent Dieu, ils cherchent un sens à leur vie, ils cherchent une réponse vraie à la question : "Que dois-je faire pour avoir part à la vie éternelle ? (1 Luc 10,25)". Dans cette recherche, ils ne peuvent que rencontrer l'Église. Et l'Église ne peut que rencontrer les jeunes. Il suffit que l'Église comprenne en profondeur leurs véritables aspirations. Il faut aussi que les jeunes fassent connaissance avec l'Église, qu'ils découvrent en elle le Christ qui marche à travers les siècles avec chaque génération, avec chaque être humain. Il marche avec chacun de nous comme un ami. Quel moment plus décisif dans la vie d'un jeune que le jour où il acquiert la certitude que Jésus est le seul Ami qui ne le décevra jamais, le seul sur lequel il pourra toujours compter ?

Tous les articles sur le voyage du pape à Sydney► Cliquez ici

 

Sources :  Propos recueillis par Vittorio Messori - E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 12.07.08 - T/Jeunes - T/JMJ

 

 » Sélection des derniers articles  
page précédente haut de page page suivante