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19 Avril 2005
 

Benoît XVI espère que les anglicans évitent le schisme

 

Le 12 juillet 2008 - (E.S.M.) - A propos de la crise qui secoue la communion anglicane après l'approbation ces jours derniers en Angleterre du principe de l'ordination épiscopale des femmes, Benoît XVI a exprimé aujourd'hui l'espoir que les anglicans puissent éviter le schisme et trouvent le chemin de l'union.

Rowan Williams, archevêque de Cantorbéry -  Pour agrandir l'image: C'est ici

Benoît XVI espère que les anglicans évitent le schisme

A propos de la crise qui secoue la communion anglicane après l'approbation ces jours derniers en Angleterre du principe de l'ordination épiscopale des femmes, Benoît XVI a exprimé aujourd'hui l'espoir que les anglicans puissent éviter le schisme et trouvent le chemin de l'union. "Je vais d'abord prier - a ajouté le Saint-Père - nous ne devons pas intervenir à ce stade dans les discussions.

Le Tibre va-t-il se jeter dans la Tamise ?

Des anglo-catholiques de l'Église d'Angleterre prêts à se réconcilier avec Rome

Le texte qu'on va lire ci-dessous, traduit pour la première fois en français, est, je le crois, historique. Mais il nécessite, avant d'en prendre connaissance et de l'apprécier à sa juste valeur, quelques explications liminaires.

L'Église d'Angleterre, l'Église "établie", anglicane, traverse en ces jours la crise la plus sévère se son histoire, une crise concomitante à celle de la "Communion anglicane" qui "fédère" 77 millions de fidèles regroupés dans 38 Églises indépendantes.

Ces Églises n'ont entre elles qu'un lien ténu : la reconnaissance de l'archevêque de Cantorbéry comme "primat" de la Communion anglicane, un "primat" en vérité sans véritable pouvoir magistériel et qui se contente de présider, tous les dix ans, la Conférence de Lambeth qui réunit les évêques anglicans du monde entier. Mais sans doute vaudrait-il mieux tourner la phrase à l'imparfait, car ce lien ténu vient d'être rompu. Trois cents évêques anglicans - majoritairement africains et de la tendance évangélique de l'anglicanisme - représentant 35 millions de fidèles, se sont réunis à Jérusalem à la fin du mois de juin. Tout en se défendant de créer un schisme, ils viennent de se constituer en « Église dans l'Église » sous le nom de Fellowship of Confessing Anglicans. En opposition frontale à la dérive anglicane notamment sur la question du clergé homosexuel, ils récusent désormais la Communion anglicane et le primat de l'archevêque de Cantorbéry. On comptera sur les doigts des deux mains les évêques de cette Fellowship qui se rendront à la Conférence de Lambeth dont les travaux vont se dérouler du 16 juillet au 3 août.

Du côté de la tendance anglo-catholique, et notamment des anglo-catholiques de l'Église d'Angleterre, on se dit prêt à la quitter.

Le Times du 1er juillet, révélait que 1 333 membres du clergé de l'Église d'Angleterre (environ 10 % du total) dont 11 évêques en fonction (sur 114), avaient menacé les archevêques des deux provinces ecclésiastiques d'Angleterre (Cantorbéry et York, respectivement Rowan Williams, archevêque de Cantorbéry, Primat de toute l'Angleterre et Métropolitain, et John Sentamu, archevêque de York et Primat de la province ecclésiastique septentrionale) de la quitter si la Conférence de Lambeth adoptait le principe de l'ordination épiscopale des femmes. Or ce principe le sera puisque le synode général de l'Église d'Angleterre, qui est son corps législatif, l'a, malgré l'opposition de Rowan Wiliams et de John Sentamu, et à une forte majorité (68,3 % dans le collège des évêques ; 81,6 % dans le collège du clergé ; 61,3 % dans le collège des laïcs.), approuvé le 7 juillet. Rome a exprimé son « regret » de ce « nouvel obstacle à la réconciliation » dès le lendemain, un nouvel obstacle qui semble désormais insurmontable. Plus le temps passe, plus l'optimisme d'un Paul VI et celui - plus relatif - d'un Jean-Paul II, quant au rapprochement avec l'Église d'Angleterre, s'évanouissent. On en revient, paradoxalement, à la situation d'il y a cinquante ans, et à la question que le bienheureux Jean XXIII posait au primat d'alors de l'Église d'Angleterre, Geoffrey Fisher, lors de sa visite historique en 1960 au Vatican : « Mais quand les anglicans rentreront-ils dans l'Église catholique ? ».

Rentrer dans l'Église catholique c'est la décision qu'ont prise un nombre non négligeable d'anglo-catholiques de l'Église d'Angleterre dont le porte-parole, est Andrew Burnham, évêque de Ebbsfleet. C'est son texte que nous vous proposons de découvrir ci-dessous. Cet évêque et au moins d'un de ses confrères, Keith Newton, évêque de Richborough, tous deux de la province ecclésiastique de Cabtorbéry, étaient à Rome, peu de jours avant la tenue du synode général, pour des entretiens secrets avec le cardinal Levada, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la Foi, et le cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens, entretiens qui se sont déroulés à l'insu de Rowan Williams mais aussi de la Conférence des évêques catholiques d'Angleterre et du Pays de Galles... Il ne s'agissait de rien d'autre que de sonder les intentions de Rome et de discuter des modalités concrètes d'un retour "en masse" d'anglo-catholiques au sein de l'Église, notamment en matière liturgique - même si beaucoup d'anglo-catholiques pratiquent la liturgie tridentine. Andrew Burnham et Keith Newton sont ce qu'on appelle dans l'Église d'Angleterre des « flying bishops », des évêques volants ! Leur titre exact est « provincial episcopal visitor » (PEV), une fonction créée en 1994 par l'Église d'Angleterre, avec un « code of practice » (un guide pratique définissant les modalités) pour satisfaire aux exigences et aux besoins pastoraux des paroisses qui se refusaient à recevoir le ministère des femmes prêtres et même celui d'évêques diocésains qui en avaient ordonnées ou n'étaient pas opposés à ce type d'ordination. Andrew Burnham et Keith Newton sont les deux PEV de la province de Cantorbéry ; il en existe un troisième pour la province de York. Andrew Burnham est évêque à lui seul de 120 paroisses... Le dossier est difficile - car il s'agit de plus de 100 000 fidèles, de centaines de prêtres et de plusieurs évêques... - mais traité avec soin par Rome et surveillé de près par Benoît XVI. On peut conjecturer que ce dernier ne souhaite pas que se reproduise le "ratage" du premier retour à Rome de prêtres et de fidèles anglicans, en 1992, après que l'Église d'Angleterre eut accepté l'ordination sacerdotale de femmes. Le peu d'empressement - c'est le moins qu'on puisse dire - à les accueillir de la part des évêques catholiques d'Angleterre et du Pays de Galles et les lamentables liturgies eucharistiques qui leur furent infligées dans les paroisses catholiques découragèrent le plus grand nombre qui fit retour à l'Église d'Angleterre... Un porte-parole de l'épiscopat catholique anglais, encore sous le choc de la révélation des entretiens secrets menés à Rome, a cru devoir déclarer qu'il n'était pas question d'un "retour en masse" d'un si grand nombre d'anglicans, et qu'il conviendrait de procéder au cas par cas...  Rome a peut-être une autre idée : prélature personnelle ? administration apostolique ? église catholique de rite particulier ? Les semaines qui viennent seront déterminantes. On lira avec infiniment d'attention le discours que le cardinal Walter Kasper donnera à la Conférence de Lambeth où il est invité à s'exprimer...

En attendant voici l'article de "l'évêque volant" Andrew Burnham, tel qu'il a été publié dans l'hebdomadaire The Catholic Herald daté du 11 juillet.

« Nous allons donc avoir un guide pratique. Les anglo-catholiques doivent maintenant décider s'ils restent dans l'Église d'Angleterre dans laquelle, pour quelque temps, ils constitueront une colonie protégée - ou le ministère sacramentel des femmes évêques et des femmes prêtres n'est ni accepté ni reçu - ou bien s'ils doivent la quitter.

La quitter n'est pas aussi facile qu'il y paraît. On ne devient pas catholique, pour prendre cet exemple, en raison de ce qu'il y a de faux dans une autre dénomination ou une autre foi. On devient catholique parce qu'on reconnaît que l'Église catholique est ce qu'elle dit être et que la foi catholique est ce qu'elle dit être. En résumé, des anglo-catholiques resteront [dans l'Église d'Angleterre], tandis que d'autres la quitteront. Il est facile d'imaginer de mauvaises raisons pour rester ; et sans doute une ou deux mauvaises raisons pour en partir.

Il y a aussi des raisons honorables de rester. À l'image du clergé anglican qui refusa de jurer fidélité au roi Guillaume III ou à la reine Marie II à la fin du XVIIe siècle, ou au clergé catholique qui refusa de jurer fidélité au gouvernement de la France révolutionnaire un siècle plus tard, les "non-jureurs" d'aujourd'hui persévéreront malgré tout ou disparaîtront, mais ils seront demeurés fidèles à ce qu'ils ont cru et l'Histoire leur rendra hommage pour leur fidélité.

L'Histoire récente nous a enseigné que ceux qui restent - pour prendre l'exemple récent d'une situation semblable en Amérique du Nord ou en Scandinavie - ne le restent pas longtemps. La pression de la culture laïcisée qui leur tombe dessus finit par leur faire épouser les valeurs du siècle.

À l'instar de ceux qui choisirent de quitter [l'Église d'Angeterre] au début des années 1990, ceux qui vont partir appartiennent à l'élite du clergé anglican.

La plupart d'entre eux n'est pas le moins du monde intéressée par les questions de genre, mais par une ardente recherche de l'unité et de la vérité catholiques. Pour eux, la décision de l'Église d'Angleterre de procéder à l'ordination de femmes évêques sans fournir de contreparties aux traditionalistes, rend peu solides voire intenables les prétentions de l'Église d'Angleterre à faire partie de l'Église une, sainte, catholique et apostolique.

Les guides pratiques ne sont que des sables mouvants. La vie sacramentelle de l'Église doit être bâtie sur un roc.

Comment pourrions-nous faire confiance à un guide pratique pour fournir une ecclésiologie praticable si chacune des suggestions que nous avons faites pour notre inclusion dans l'Église d'Angleterre a été catégoriquement refusée ?

Comment pourrions-nous faire confiance à un guide pratique quand au nombre de ceux qui le proposent figurent ceux qui ont tout fait pour saper et tenter d'abolir le guide pratique qui avait force de loi ces quatorze dernières années ?

Pour ce qui est des anglo-catholiques, le processus synodal est terminé. Certains essaieront de tracer de nouvelles lignes de partage sur le sable. Mais ce que le synode général de l'Église d'Angleterre a manifesté le 7 juillet (2008) c'est qu'il a - comme ce fut le cas le 11 novembre (1992) - décidé qu'il était unilatéralement compétent pour altérer les ordres sacrés. Il y eut une époque, vers la fin des années 1990, où il tenta même de changer le Credo. C'est un Magistère démocratique que nous avons vu à l'œuvre cette semaine à York, un Magistère démocratique qui a montré qu'il accordait moins d'importance à l'avis des porte-parole des évêques et archevêques qu'au résultat d'un vote à mains levées.

Ce que nous devons désormais demander humblement ce sont des gestes magnanimes de nos amis catholiques, et tout particulièrement du Saint Père Benoît XVI - qui connaît très bien notre grand désir d'unité -, et de la hiérarchie [catholique] d'Angleterre et du Pays de Galles. La grande majorité d'entre nous demande des dispositions susceptibles de permettre d'amener nos fidèles avec nous.

Dans cette attente, nous nous retirons au désert, nous observons et nous prions. »

En novembre dernier, le collège des évêques de la Traditional Anglican Communion, une communion internationale d’anglicans conservateurs, avait approuvé à l’unanimité la rédaction du texte d’une lettre adressée au Pape Benoît XVI visant à demander le retour à la pleine communion de l’Église catholique. Ces communautés refusent l’ordinations des femmes, les réformes liturgiques, le laxisme moral & la sécularisation qui minent l’Anglican Communion en crise. Lettre adressée à Benoît XVI par les Anglicans traditionnels
 

Sources :  www.vatican.va - Ph. Maxence pdf - E.S.M.

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Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 12.07.08 - T/Oecuménisme

 

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