En nous fixant dans les yeux, Jésus
nous « appelle » |
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VATICAN, le 12 Juin 2008 -
(E.S.M.) - Quand nous pensons à Jésus, quand nous relisons
Son Évangile et la rencontre, le moment, la situation dont nous parle la
Sainte Écriture, nous ne devrions jamais oublier la grâce et la «
fascination « exceptionnelle, qui irradiait de la Personne du Christ.
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Jésus nous « appelle »
En nous fixant dans les yeux, Jésus nous « appelle »
par Mgr Luciano Alimandi
La Parole de Dieu que nous écoutons à la Messe du dimanche, devrait nous
accompagner, et éclairer toute notre semaine, afin que la Vérité révélée,
contenue tout spécialement dans l’Évangile, continue son parcours de lumière
dans notre cœur. Dimanche dernier, nous avons écouté l’Évangile de la
vocation de saint Mathieu. A peine eut-il entendu la parole « suis-moi
», prononcée par Jésus, comme en témoigne l’Évangile, « il se leva et
le suivit » (Mathieu 9, 9). Ce qui frappe,
dans cette réponse, c’est l’élan généreux du publicain, se mettre, sans
attendre, à suivre Jésus. Or, nous savons tous que, sans une cause, il n’y a
aucun effet et que cela est proportionné à la cause elle-même. Si l’élan de
Mathieu a été aussi grand, combien grande a dû être la grâce de l’appel du
Christ ? Combien a dû être intense la fascination suscitée par cette Parole
« suis-moi » ?
Quand nous pensons à Jésus, quand nous relisons Son Évangile et la
rencontre, le moment, la situation dont nous parle la Sainte Écriture, nous
ne devrions jamais oublier la grâce et la fascination exceptionnelle, qui
irradiait de la Personne du Christ. Tout, en Lui, était « chargé » de grâce
: son regard, ses traits, son silence… mais sa Parole était quelque chose
d’extraordinaire, d’autant plus que, remplis de stupeur, ceux qui
l’écoutaient, s’exclamaient : « Qu’est-ce donc là ? Une doctrine nouvelle
enseignée avec autorité. Il commande même aux esprits impurs et ils lui
obéissent » (Marc 1, 27). Celui qui
s’approchait de Jésus, sans préjugés, ne pouvait que recevoir la force de la
Vérité qu’il proclamait, et qu’Il était ! C’est pourquoi Simon-Pierre
s’adresse à Jésus et lui dit : « Tu as les paroles de la vie éternelle
» (Jean 6, 68).
Saint Thomas d’Aquin, dans son Exposé sur Jean, déclare : « L’homme
désire principalement deux choses : en premier lieu cette connaissance de la
vérité qui est le propre de sa nature. En deuxième lieu, la permanence dans
l’être, propriété qui est commune à toutes les choses. Dans le Christ, on
trouve l’une et l’autre. Il est la voie pour arriver à la connaissance de la
vérité, et plus encore, il est la vérité elle-même : Guidez-moi
Seigneur, dans la vérité, et je marcherai dans votre voie
(cf. Psaume 85, 11) » (Deuxième
lecture de l’Office des Lectures de la IX° semaine du Temps Ordinaire –
samedi).
Saint Mathieu, ce jour-là, avait perçu clairement que Celui qui l’appelait,
possédait la Vérité, que Sa parole était différente de toutes les autres,
parce qu’il donnait la force pour le suivre. Le résultat de cette rencontre
est bien connu : depuis ce jour, sa vie ne fut plus la même : au banc de la
douane, il préféra Jésus, aux intérêts personnels, il donna la préférence au
Messie, et, ainsi, tout changea. La force de cette parole « suis-moi
» a été ressentie, tout au long des siècles, par d’innombrables personnes
qui, plutôt que de « sauver » leur vie, de se tenir attachées à son
propre « banc de la douane », ont choisi de « se lever » et de suivre
Jésus, pour imiter son style de vie. Combien de jeunes, qui sont devenus
prêtres, ont ressenti dans leur cœur la douce force de l’invitation à «
suivre » Jésus, et, s’étant libérés de tout lien terrestre, se sont
lancés, comme Mathieu, dans l’aventure d’appartenir seulement à Dieu.
Le Seigneur, aujourd’hui comme alors, a besoin de tels hommes qui,
librement, se détachent des biens du monde, d’une profession humaine, et,
surtout, de liens affectifs, pour se mettre totalement à Sa disposition. Le
Christ était libre, et il veut des personnes libres pour Le suivre, comme
Mathieu. La vocation au célibat « pour le Royaume des Cieux »
(cf. Mathieu 19, 12), part toujours d’un appel de
Jésus, et chaque appel est un don de Son amour.
S’il n’y avait pas eu la demande de « le suivre » sur cette voie, il
serait absurde, pour un jeune, de renoncer à sa propre famille, avec des
enfants à éduquer dans la foi et dans l’amour de Dieu. Mais si cette parole
est perçue au plus profond de l’âme, il serait absurde alors de ne pas la
suivre, parce que l’on renoncerait au plus grand trésor qui puisse exister
sur la terre : le sacerdoce ministériel. On peut considérer cela comme tel,
parce que le prêtre représente Jésus, et, sans ce ministère, il n’y aurait
pas de possibilité d’accéder au miracle le plus grand, la Très Sainte
Eucharistie.
Saint Jean Bosco disait : « Le plus grand don que Dieu puisse faire à une
famille, c’est un fils prêtre » ; et Saint Augustin déclarait : « Le
prêtre est le sommet de toutes les grandeurs ». Durant ce mois consacré
au Sacré-Cœur de Jésus, de nombreuses personnes, dans l’Église, prient de
manière particulière pour la sanctification des prêtres, et ils le font
parce qu’ils veulent les soutenir dans leur chemin pour devenir toujours
plus semblables à Jésus. Dans cet esprit, il est beau de relire les
expressions, riches d’humilité et d’amour, de Saint François d’Assise, que
nous trouvons dans son Testament, à propos des prêtres : « Le Seigneur
m’a donné et me donne une foi tellement grande dans les prêtres qui vivent
selon la forme de la Sainte Église Romaine, en raison de leur Ordre, que,
même si on me persécutait, je veux m’adresser à eux précisément. Et si
j’avais autant de sagesse qu’en eut Salomon, et si je tombais sur de pauvres
prêtres de ce monde, dans les paroisses où ils se trouvent, je ne veux pas
prêcher contre leur volonté. Je veux les craindre eux et tous les autres, je
veux les aimer et les honorer comme mes seigneurs. Et je ne veux pas
considérer leur péché, parce que, en eux, je reconnais le Fils de Dieu, et
ils sont mes seigneurs. Et je fais cela parce que, du Très-Haut Fils de Dieu
lui-même, je ne vois rien d’autre corporellement, en ce monde, si ce n’est
le Très Saint Corps et le Très Saint Sang qu’ils reçoivent, et qu’eux seuls
administrent aux autres… » (Testament de Saint
François, en l’an 1206).
Sources :
www.vatican.va -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 12.06.08 -
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