Mgr Finn, nommé par Benoît XVI, décide de remettre de l'ordre.
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LUNDI 12 juin 2006. Le pape Benoît XVI a nommé un nouvel évêque pour le diocèse de Kansas-City (Missouri - U.S.A. -) Mgr Robert William Finn, 53 ans, jusqu'ici coadjuteur. Une semaine après son sacre, Mgr Finn a pris les choses en mains
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Mgr Finn, nommé par Benoît XVI, décide de remettre de l'ordre.
Le pape Benoît XVI a nommé un nouvel évêque pour le diocèse de Kansas-City (Missouri - U.S.A. -) Mgr Robert William Finn, 53 ans, jusqu'ici coadjuteur.
(Mgr Finn
)
Une semaine après son sacre, Mgr Finn a pris les choses en mains. Il a notamment:
- démissionné le Chancelier de l'évêché qui était un laïc, ainsi que la vice Chancelière, une religieuse "décloîtrée". Ces deux personnes ont été remplacées par un prêtre;
- réduit de moitié le budget alloué au centre de formation pastorale des "
laïcs en responsabilité
", ce qui a eu pour conséquence de faire fuir ces même laïcs;
- ordonné que les
catéchistes
aient désormais une
solide formation religieuse
dont l'orthodoxie devra être vérifiée par le Chancelier de l'évêché;
- interdit a certains prêtres à la théologie douteuse de publier leurs articles dans les revues diocésaines;
- prévenu qu'il vérifiera désormais les unes de journaux diocésains, afin que ne s'y glissent pas des éditoriaux contraires à l'enseignement de l'Eglise.
Voilà déjà ce qui a été fait au bout d'une semaine... Et Mgr Finn n'a pas l'intention de s'arrêter en si bon chemin. Il a aussi célébré une messe en latin et annoncé la restauration d'églises où la liturgie sera latine et grégorienne.
(1)
Quelles sont les premières réactions des fidèles? C'est très simple: ils prient pour que leur nouvel évêque puisse avoir la force de mener son travail à bien. Ils prient aussi pour que d'autres diocèses puissent avoir un évêque semblable Mgr Finn qui, à Kansas-City, a redonné un vrai tonus à la communauté catholique.
Avec humour, un fidèle écrit: "Je sais que la bioéthique pose de sérieux problème, mais qu'est-ce que serait bien si l'on pouvait cloner un évêque comme le nôtre!"
(1)
"
Le Concile a été tout simplement dépassé, lui qui, par exemple, avait dit que la langue du rite romain restait le latin, mais qu'il fallait accorder aux langues nationales la place qui convenait
."
(Le cardinal Ratzinger, actuel Benoît XVI, dans La célébration de la Foi, éd. Téqui)
Cela nous incite à ajouter deux articles en attente et qui appellent à la réflexion !
1) TEMOIGNAGE D'UN EVÊQUE LUCIDE
"On a, depuis dix ans surtout, tellement voulu changer les appellations, qu'on a finalement touché à de graves réalités, et qu'on a dissous l'autorité (sous prétexte de services) au profit d'autorités clandestines et parallèles puissantes et insaisissables.
Je ne saurais assez dénoncer le mal ainsi fait à l'Eglise de France par les conseils, secrétariats, centres établis à Paris, et qui régentent souverainement la pastorale en France. Les membres de ces centres vivent ensemble, réfléchissent éperdument et parfois à vide, se cooptent, ont à leur disposition bureaux, revues, journaux, sessions, voyages. Et pendant ce temps, les évêques dispersés ne savent pas ou n'osent pas s'opposer à ces autorités subtiles et parallèles.
A Lourdes même, beaucoup n'osent pas parler, car ils savent qu'autour d'eux il y a des journalistes de toutes tendances, et des représentants de tous les centres parisiens, qui ne manqueront pas de "piquer" leurs paroles, de les déformer, et de leur faire une mauvaise réputation.
Une restauration de l'autorité personnelle et collective des évêques s'impose; un affaiblissement des secrétariats et centres nationaux également; et de nombreux changements de personnes qui ne sont pas à leur place et ont été cooptées."
2) LES EQUIPES D'ANIMATION LITURGIQUE SONT-ELLES NECESSAIRES?
Les équipes d'animation liturgique, telles qu'elles existent dans la plupart de nos paroisses, posent souvent problème.
Invité à Paris, le
Cardinal Schönborn, Archevêque de Vienne (Autriche), faisait remarquer: "Il serait sûrement possible de faire une longue litanie de ces constats qui révèlent la crise [liturgique] et qui expliquent pourquoi les liturgies paroissiales n'attirent plus guère. Mais, pourrait-on répondre, il y a pourtant partout, dans toutes les paroisses, des gens pleins de bonne volonté qui essaient de rendre les liturgies plus attrayantes, plus "vivantes" comme on dit actuellement. Au risque de choquer, il faut dire que c'est précisément de là que vient le problème. Il a été précisé (...)
à plusieurs reprises que la liturgie ne vient pas de nous,
qu'elle n'est pas soumise à
notre "
bonne volonté
".
Nous ne devons donc pas être les fabricants de liturgies
que nous imaginons être plus attrayantes et plus vivantes, mais les serviteurs fidèles d'une liturgie qui est ce qu'elle doit être
et non pas telle que nous imaginons qu'elle devrait être. L'expérience de ces 40 dernières années montre suffisamment que les meilleures intentions du monde pour relever l'état actuel de la liturgie sont, à chaque fois, tombées complètement à plat.
Certes, il y a sûrement une réelle "bonne volonté" chez les fidèles regroupés dans des "équipes liturgiques", et l'on remarque un désir sincère de retrouver dans les célébrations une certaine dignité qui n'est pas désagréable, qui est même nécessaire. Mais cette "bonne volonté" et ce retour d'une certaine dignité dans les actions liturgiques sont-ils capables de reconstruire durablement la liturgie elle-même? On peut en douter.
Pourquoi? Simplement parce que tout cela apparaît
trop personnalisé
: tout cela ne renvoie à rien d'autre qu'aux personnes de "bonne volonté" qui imaginent comment retrouver cette dignité perdue.
Mais il n'y a rien qui suggère le transcendant dans tout cela(...)"
Comme le rappelait jadis celui qui est devenu Benoît XVI: "On aurait besoin aujourd'hui d'une nouvelle conscience liturgique pour faire disparaître l'esprit de bricolage.
On est arrivé à ce que des équipes liturgiques se bricolent pour elles-mêmes la liturgie du dimanche
. Le résultat qu'on obtient, c'est une production élaborée par quelques intellectuels doués pour fabriquer tout autre chose que la liturgie. Mais dans cet autre chose, je ne rencontre plus le Tout-Autre; je ne rencontre plus le Seigneur trois fois saint qui vient vers moi. Au contraire, dans cet autre chose, je ne rencontre plus que les capacités, le savoir-faire de quelques uns. Et je m'aperçois vite que ce n'est pas cela que je cherche. Ce qu'on me donne, c'est trop peu par rapport à ce que peut me donner
l'authentique liturgie de l'Eglise ; et non seulement c'est trop peu, mais c'est autre chose qui ne comble pas ma soif de rencontrer le Seigneur dans un face à face personnel."
"
La réforme liturgique, dans sa réalisation concrète, s'est éloignée toujours plus de ce que voulait Vatican II. On a une liturgie dégénérée en show où l'on essaie de rendre la religion intéressante à l'aide de bêtises à la mode et de maximes moralisatrices aguichantes, avec des succès momentanés dans le groupe des fabricants de liturgies, et une attitude de recul d'autant plus prononcée chez ceux qui cherchent dans la liturgie non pas le showmaster spirituel, mais la rencontre avec le Dieu vivant devant qui tout le "faire" devient insignifiant.
"
(Le cardinal Ratzinger, actuel Benoît XVI, dans Gedenkschrifft für Klaus Gamber, édition Luther, Cologne 1989.)
Source: Archives E.S.M - Association Pro Liturgia
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info@proliturgia.org
Eucharistie, Sacrement de la Miséricorde. 12.06.2006 - BENOÎT XVI - Liturgie
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