Benoît XVI : Conjuguer liberté et
vérité face au don inestimable de la vie humaine |
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Cité du Vatican, le 12 mai 2008 -
(E.S.M.)
- L'Amour conjugal, ouvert au don inestimable de la vie, doit
savoir conjuguer liberté et vérité : c'est l'exhortation de Benoît XVI
aux participants à la rencontre sur l'encyclique Humanae Vitae de Paul
VI, document courageux et clairvoyant.
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Le pape
Paul VI
Benoît XVI : Conjuguer liberté et vérité face au don inestimable de la vie
humaine
Une intervention d'une grand fermeté sur une de ces « valeurs non
négociables »si chères au Saint-Père.
Conjuguer liberté et vérité face au don inestimable de la vie humaine : le
pape Benoît XVI a
développé son discours autour de ce thème fondamental, « ancien et toujours
d'actualité
», devant les participants à la Rencontre internationale
pour le 40e anniversaire de l'encyclique "Humanae
Vitae" de Paul VI.
L'audience de samedi a offert aussi l'occasion à Benoît XVI de rappeler le
courage et la clairvoyance du Pape Montini dans la publication de cette
Encyclique, malheureusement souvent mal comprise. L'adresse d'hommage au
Saint-Père a été adressée par l'archevêque Rino Fisichella, recteur de
l'Université Pontificale du Latran, université qui ces derniers jours a
accueilli
la rencontre sur l'encyclique "Humanae Vitae".
« L'égard pour la vie humaine et la sauvegarde de la dignité de la personne
» nous imposent « de ne rien laisser passer
pour que tout le monde puisse connaître la vérité naturelle de l'amour conjugal
responsable, dans une adhésion pleine à la loi inscrite dans le cœur de chaque
personne » : c'est l'appel de Benoît XVI dans son discours sur l'encyclique
"Humanae Vitae" de Paul VI. Un document, a-t-il dit, qui, à quarante ans de sa
publication « révèle la clairvoyance par laquelle le
problème doit être abordé ». Le Saint-Père a voulu rappeler le contexte
difficile dans lequel la publication de "Humanae Vitae" a mûri et a
souligné le courage du Pape Montini :
« Ce document devint bien vite un signe de contradiction. Élaboré à la
lumière d'une décision difficile, il constitue un geste significatif de
courage en réaffirmant la continuité de la doctrine et de la tradition de
l'Église. Ce texte, souvent mal compris et mal interprété, fit beaucoup parler parce qu'il
se plaçait à l'aube de profondes contestations qui marquèrent la vie de
générations entières ».
« L'enseignement de "Humanae Vitae" », a reconnu le pape, « n'est pas facile
». Toutefois, a-t-il poursuivi, « il est conforme à la structure fondamentale à
travers laquelle la vie a toujours été transmise depuis la création du
monde, dans le respect de la nature et dans la conformité par ses exigences
». Le « mot clé » pour comprendre l'Encyclique de Paul VI, a fait remarquer
Benoît XVI, « reste l'Amour ». De fait, a-t-il expliqué, dans "Humanae Vitae",
« l'Amour conjugal est décrit à l'intérieur d'un processus global qui ne
s'arrête pas à la division entre l'âme et le corps et n'est pas lié au seul sentiment, souvent
fugace et précaire, mais fait partie de l'unité de la personne ». Une fois
cette unité enlevée, a été l’appel de Benoît XVI, « on perd la valeur de
la personne et on tombe dans le grave danger de considérer le corps comme un
objet qui peut s'acheter ou se vendre » :
« Dans une culture subordonnée à la prédominance de l'avoir sur l'être, la
vie humaine risque de perdre sa valeur. Si l'exercice de la sexualité se
transforme en une drogue qui veut assujettir le partenaire à ses propres désirs
et intérêts, sans respecter le rythme de la personne aimée, alors ce qu'on
doit défendre n'est pas seulement le véritable concept de l'Amour, mais en
premier lieu la dignité de la personne-même ».
Pour cela, a averti le Saint-Père, en tant que croyants « nous ne devrions
jamais permettre que la domination de la technique ait à prévaloir sur la
qualité de l'amour et
la sacralité de la vie ». Et de plus, le Saint Père a réaffirmé que le
Magistère de l'Église « ne peut pas se dispenser de réfléchir de manière
toujours nouvelle et approfondie sur les principes fondamentaux qui
concernent le mariage et la procréation ». Il a ainsi mis l'accent sur le «
don inestimable » de la vie auquel ne peut pas « rester fermé » l'Amour
conjugal. « Dans la fécondité de l'Amour conjugal - a-t-il dit encore - l'homme
et la femme participent à l'acte créateur du Père ». En parlant de l'Amour humain,
a souligné Benoît XVI, Jésus « rappelle tout ce
qui a été réalisé par Dieu au début de la Création ». Une parole, a affirmé
le Saint-Père, qui « reste inchangée par sa profonde vérité et ne peut pas être
effacée par différentes
théories qui au cours des années se sont succédées et parfois même
contredites entre elles » :
« La loi naturelle, qui est à la base de la reconnaissance de la véritable
égalité entre les personnes et les peuples, mérite d'être reconnus comme la
source à laquelle doit s'inspirer aussi le rapport entre les époux dans leur
responsabilité à engendrer de nouveaux enfants. La transmission de la vie
est inscrite dans la nature et sa loi demeure la règle non
écrite de laquelle tout le monde doit se rappeler ».
Voilà pourquoi, a mis en évidence le pape, « aucune technique ne peut substituer
l'acte d'Amour que deux époux s'échangent comme le signe du plus grand
mystère qui les voit protagonistes et participants de la Création ».
Benoît XVI a consacré la partie conclusive de son discours à l'éducation des
adolescents, dont les réactions, a-t-il fait remarquer, « manifestent une connaissance
non correcte du mystère de la vie et des implications risquées de
leurs gestes ». Il a donc rappelé « l'urgence de formation » qui, a-t-il souligné, «
voit dans le thème de la vie, son contenu privilégié ». Le pape a exprimé
le vœux que les jeunes « puissent apprendre le véritable sens de l'Amour et
se préparent pour cela par une éducation adéquate à la sexualité sans se
laisser détourner par des messages éphémères qui empêchent de rejoindre
l'essence de la vérité en jeu » :
« Donner de fausses illusions dans le domaine de l'Amour ou se duper sur les responsabilités
naturelles qu'on est appelé à assumer par l'exercice de sa
sexualité, ne fait pas honneur à une société qui se réfère aux principes
de liberté et de démocratie. La liberté doit se conjuguer avec vérité et
responsabilité avec la force d'un dévouement à l'autre même
par le sacrifice ».
« Sans ces composantes - a conclu le Saint Père - la
communauté des hommes ne grandit pas et le risque de s'enfermer dans un cercle d'égoïsme
asphyxiant demeure toujours comme un piège ».
Texte intégral du
discours du Saint Père
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Sources : www.vatican.va -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 12.05.2008 -
T/Benoît XVI |