Les relations entre Benoît XVI et la
Fraternité Saint-Pie X |
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ROME, le 12 Avril 2007 -
(E.S.M.) - Le pape
désire faire rentrer les traditionalistes dans l'Eglise grâce à des «
accords ». Pourquoi Benoît XVI s'y intéresse-il ? Les traditionalistes
sont-ils disposés à signer de tels accords ?
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Benoît XVI et les
traditionalistes
A propos du livre "Benoît XVI et les traditionalistes"
Ce livre a tout simplement pour but d’expliquer de façon ample et
approfondie la position de la Fraternité Saint-Pie X vis-à-vis de Rome et de
Benoît XVI. Le titre est assez trompeur, car il est, finalement, peu
question de Benoît XVI, de ce qu’il a déjà accompli en tant que Souverain
Pontife et de sa vision ecclésiale. Mais le livre mérite d’être lu car il
expose, de manière approfondie et claire, la perception de la crise de
l’Eglise qu’a la FSSPX. (
Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X de Mgr Lefebvre)
Dans la dernière partie “Futur”, l’abbé Célier répond aux sévères objections
d’Olivier Pichon. La question centrale posée par ce dernier est celle-ci :
Benoît XVI offre une occasion historique qui ne se
représentera pas. Il faut saisir le kairos, le temps opportun d’un
accord. En réponse, l’abbé Célier explique pourquoi la Fraternité Saint-Pie
X n’a pas donné suite aux propositions de Rome en 1997, 2000 et 2004 pour la
régulariser et indique ce qui permettrait de signer un accord. L’abbé Célier
rappelle que la Fraternité s’est toujours voulue une part de l’Eglise. C’est
pourquoi un accord purement canonique et pratique n’est pas envisageable. O.
Pichon le souhaite comme ouverture du processus de réconciliation mais
l’abbé Célier pense qu’il doit être le terme d’un processus. Un jour, moins
éloigné qu’il ne paraît, proclame l’abbé Célier, « cette réconciliation se
fera, et nous serons tous réunis visiblement dans une Eglise qui aura
pleinement retrouvé sa splendeur apostolique et missionnaire enracinée dans
sa tradition ».
Les relations entre le pape Benoît XVI et
la Fraternité Saint-Pie X de Mgr Lefebvre
Avec Olivier Pichon, journaliste et l’abbé Grégoire Celier.
Un livre qui fait découvrir de l’intérieur la mouvance des catholiques
«traditionalistes»
au moment où l’on parle d’un retour de la messe à l’ancienne, en latin.
La question des catholiques «traditionalistes» et
de la Fraternité Saint-Pie X
Les catholiques traditionalistes, on en parle beaucoup ! Depuis trente ans,
ils ne cessent de revenir dans l’actualité. Malgré les polémiques, les
scissions, les condamnations, ce phénomène n’a jamais disparu de la scène
médiatique. Resurgissent en notre mémoire des images : en 74-76, les démêlés
entre le pape Paul VI et Mgr Lefebvre, campé dans son séminaire d’Écône en
Suisse ; en 1977, l’occupation de l’église Saint-Nicolas du Chardonnet ; en
1988, le sacre de quatre évêques, suivi d’une excommunication par Jean-Paul
II ; mais aussi, en 2006, la fondation par Rome de l’Institut du Bon
Pasteur, composé d’anciens disciples de Mgr Lefebvre parmi les plus mordants
Rencontre entre Benoît XVI et Mgr Bernard Fellay,
le 29 août 2005
Les éditions Entrelacs, en raison de ce retentissement médiatique du
«traditionalisme catholique»,notamment depuis la rencontre du 29 août 2005
entre le pape Benoît XVI et Mgr Bernard Fellay (Supérieur de la Fraternité
Saint-Pie X, fondée par Mgr Lefebvre), ont pris l’initiative de proposer un
ouvrage sur ce sujet. Celui-ci a été programmé dans une collection qui
repose sur la confrontation entre deux interlocuteurs ayant des points de
vue différents, comme le volume sur la drogue intitulé Le flic et le
thérapeute. Dans cette collection, il y a une part de présentation
autobiographique et une part, évidemment plus importante, de confrontation
d’idées.
Les deux protagonistes retenus pour ce livre sont Olivier Pichon et l’abbé
Grégoire Celier. Olivier Pichon, titulaire d’une agrégation d’Histoire et
d’un DEA d’économie, après avoir mené une carrière d’enseignant, est
actuellement journaliste de presse et de radio. L’abbé Grégoire Celier est
prêtre de la Fraternité Saint-Pie X, ancien professeur de philosophie,
aujourd’hui éditeur religieux. Il est l’auteur d’une dizaine de livres de
philosophie, de théologie et d’histoire religieuse.
Un journaliste interroge un prêtre
«traditionaliste»
Car, malgré tout ce qu’on a déjà pu dire sur eux, les catholiques
«traditionalistes» restent en partie un mystère. D’où viennent-ils ? Qui
sont-ils ? Que veulent-ils ? Pourquoi Benoît XVI s’y intéresse-t-il d’aussi
près ? Les «traditionalistes» sont-ils disposés à signer ces accords que
leur propose le Vatican ?
Afin de comprendre leur état d’esprit, Olivier Pichon a voulu aller à la
source. Il a pour cela longuement interrogé l’abbé Grégoire Celier, qui
dirige aujourd’hui la principale maison d’édition catholique
«traditionaliste» française (éditions Clovis), ainsi que la revue de la
Fraternité Saint-Pie X (Fideliter). Il lui a demandé d’expliquer la position
de la Fraternité Saint-Pie X sur les propositions d’accords venant de Rome.
Il n’a pas hésité à lui poser toutes les questions et objections qui sont
celles du grand public.
Histoire de deux cheminements inattendus
Le livre Benoît XVI et les traditionalistes comprend trois parties,
intitulées respectivement «Présent», «Passé» et «Futur». La première partie,
«Présent», a pour but de poser le problème. Elle démarre avec la rencontre
du 29 août 2005, qui a suscité de nombreuses réactions dans les médias. Puis
vient la présentation autobiographique des protagonistes, selon l’esprit de
la collection. Les deux auteurs y exposent leur «cheminement» intellectuel
et spirituel, puisque chacun d’eux n’a eu l’occasion de connaître ce fameux
«traditionalisme catholique» qu’après de fort longs, et parfois bien
surprenants détours.
Genèse de la crise de l’Église et émergence du
«traditionalisme»
La deuxième partie, «Passé», veut expliquer la genèse de la crise actuelle
et de l’apparition de ce fameux «traditionalisme». Sans ce retour vers le
passé, le présent est à peu près inintelligible. Que comprendre de
l’agitation récente sur la possible libéralisation de la messe d’avant
Vatican II, sans raconter comment cette messe a été proscrite en 1970 ? En
cette partie, deux chapitres exposent donc succinctement l’histoire du
concile Vatican II, donnent des éléments d’appréciation et expliquent les
principales critiques de la Fraternité Saint-Pie X à son encontre. Deux
chapitres racontent l’histoire de la Fraternité Saint-Pie X et, en général,
de ce que l’abbé Celier appelle la «Résistance catholique», avec notamment
la condamnation de la Fraternité en 1975 et les sacres de 1988. Deux
chapitres, enfin, traitent de la question liturgique, avec un bref retour
sur l’histoire de la liturgie, le déroulement de la réforme liturgique, et
l’explication du rejet de la nouvelle liturgie par la Fraternité Saint-Pie
X.
Le Motu proprio sur la messe en latin, et
les projets d’accords avec Rome
Le deuxième chapitre s’intitule (on comprendra pourquoi en le lisant)
«Messe pipaule». Ce chapitre traite en priorité des «discussions
doctrinales», qui doivent être, selon la Fraternité Saint-Pie X,
la deuxième étape du processus de réconciliation. En répondant aux
interrogations d’Olivier Pichon, l’abbé Celier essaie d’y montrer, à travers
quelques exemples historiques, qu’aux yeux de la Fraternité Saint-Pie X il
serait possible dès aujourd’hui d’avancer dans ces discussions avec Rome.
Ce chapitre, le plus novateur de l’ouvrage, propose
également pour l’Église des perspectives d’avenir étonnantes voire
détonantes de la part d’un prêtre «traditionaliste».
Le troisième chapitre, intitulé «Fable du héron», a pour but de répondre à
l’objection centrale d’Olivier Pichon : «N’est-ce pas
maintenant qu’il faut signer, car l’élection de Benoît XVI est pour
vous une chance historique ? Si vous ne signez pas aujourd’hui, ne
risquez-vous pas de tout perdre ?» Après avoir fait l’historique des accords
précédents, l’abbé Celier explique en détail pourquoi, dans les
circonstances actuelles, la Fraternité Saint-Pie X n’envisage pas de signer
un accord à court terme avec Rome, même si elle
considère que la situation peut brutalement et rapidement changer en sa
faveur, ce qui motiverait alors la signature d’un tel accord.
Un dialogue sans langue de bois, qui aborde
ouvertement les questions cruciales
Entre le prêtre et le journaliste, c’est un dialogue parfois brutal, sans
concession ni langue de bois, mais très éclairant, qui nous renseigne enfin
sur les positions réelles de la mystérieuse mouvance «traditionaliste». On y
découvre des jugements assez inattendus
sur l’Église de Pie XII, sur l’autorité du concile Vatican II, sur la façon
d’aborder ce concile et de le considérer (notamment en rapport avec le
discours de Benoît XVI le 22 décembre 2005), sur
l’avenir de l’Église, sur la personnalité de Mgr Lefebvre, sur
les rapports avec Rome, sur la personnalité du pape Benoît XVI, sur les
évêques de France, sur la place de la Fraternité Saint-Pie X dans l’Église,
sur la question de la messe en latin et de
l’évolution de la liturgie (la «réforme de la réforme»), sur la
récente fondation de l’Institut du Bon Pasteur, sur les
diverses solutions envisageables pour une
réconciliation entre Rome et la Fraternité Saint-Pie X, etc.
Un livre qui appelle au débat et ouvre des horizons inédits !
Sources: Virgo Maria
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 12.04.2007 - BENOÎT XVI -
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