Benoît XVI et la Primauté
Pétrinienne |
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Le 12 mars 2009 -
(E.S.M.)
- Alors il faut que tous, dans l’Eglise, Evêques, prêtres et
fidèles, réfléchissent sur les paroles humbles et bien fondées de notre
Saint-Père le Pape Benoît XVI prononcées au Grand Séminaire de Rome et à
l’occasion de l’Angelus du 22 février, et fassent cesser les polémiques
qui « naissent là où la foi dégénère en intellectualisme, et où
l’humilité est remplacée par l’arrogance d’être meilleurs que l’autre.
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Le pape Benoît XVI
Benoît XVI et la Primauté
Pétrinienne
VATICAN - LES PAROLES DE LA DOCTRINE par l’Abbé Nicola Bux et l’Abbé
Salvatore Vitiello - Le service de la Primauté pour l’unité de l’Eglise
Le 12 mars 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Il y a soixante-dix ans, le Cardinal Eugenio Pacelli
était élu Pape et prenait le nom de Pie XII. Personne alors ne pouvait
concevoir que le collège des Cardinaux et le Collège Episcopale ne doivent
être « tous unanimes dans le langage, selon les paroles de l’Apôtre, pour
qu’il n’y ait pas de divisions entre vous, mais que vous soyez en parfaite
union de pensée et d’intentions » (1 Corinthiens 1, 11).
Jean XXIII lui aussi, dans son discours d’ouverture du Concile, pouvait
parler « d’adhésion nouvelle ; sereine et tranquille à tout
l’enseignement de l’Eglise, dans son intégrité et dans sa précision, tout
comme elle brille encore dans les actes conciliaires, de Trente à Vatican I
». Pourrait-on imaginer en effet que l’Eglise, Corps Mystique du Christ,
s’exprimât de manière incohérente ? Pourrait-on concevoir l’ecclésiologie de
communion, en oubliant ce que le Concile a déclaré sur la Primauté
(cf. Lumen
Gentium 13, 22 e 23) ?
Alors il faut que tous, dans l’Eglise, Evêques, prêtres et fidèles,
réfléchissent sur les paroles humbles et bien fondées de notre Saint-Père le
Pape Benoît XVI prononcées au
Grand
Séminaire de Rome et à l’occasion de l’Angelus du 22 février,
et fassent cesser les polémiques qui « naissent là où la foi dégénère en
intellectualisme, et où l’humilité est remplacée par l’arrogance d’être
meilleurs que l’autre… C’est là une caricature de l’Eglise qui devrait
former un seul cœur et une seule âme ». Ces paroles manifestent l’exercice
de la Primauté dans la patience, et à cette Primauté doit correspondre la
docilité humble de tous les catholiques. [Lire
également
►Lettre de Benoît XVI aux Évêques suite à la levée de l'excommunication des 4 évêques lefebvristes]
Le Saint-Père Benoît XVI sait que la Primauté a une ‘structure martyrologique’, parce
que « la Parole de Dieu n’est pas enchaînée » (2 Timothée 2, 9), et cela
vaut pour chaque Pape. La Primauté Pétrinienne existe et œuvre, parce que la
communion ecclésiale ne peut être destructrice, au contraire, le Credo la
déclare ‘Catholique’. Il convient d’aller, à ce sujet, à tout ce qu’il a
écrit, en tant que théologien dans « Introduzione al Cristianesimo »
(Introduction au Christianisme) : « Une idée
fondamentale est documentaire, dès le début, comme déterminante ; par cette
parole on se réfère à l’unité de lieu : c’est seulement la communauté unie à
l’Evêque qui est ‘Eglise Catholique’, et non pas les groupes partiels qui,
pour n’importe quelle raison, s’en sont détachés. En deuxième lieu, est
rappelée ici l’unité des Eglises locales entre elles, qui ne peuvent se
fermer sur elles-mêmes, mais ne peuvent rester Eglise qu’en se maintenant
ouvertes l’une vers l’autre, formant une unique Eglise […]. Dans l’adjectif
‘catholique’ s’expriment la structure épiscopale de l’Eglise, et la
nécessité de l’unité de tous les Evêques entre eux […] » (ed. Queriniana-Vaticana, 2005, p 335).
Après avoir observé que cela n’était pas l’élément premier, il déclare,
comme un rappel : « Les éléments fondamentaux de l’Eglise apparaissent
plutôt être le pardon, la conversion, la pénitence, la Communion
Eucharistique, et à partir de cette dernière, la pluralité et l’unité :
pluralité des Eglises locales, qui restent toutefois Eglise uniquement par
leur insertion dans l’organisme de l’unique Eglise […]. La constitution
épiscopale apparaît sur le fond comme un moyen de cette unité […]. Un autre
stade, toujours dans l’ordre des moyens, sera constitué ensuite pas le
service de l’Evêque de Rome. Une chose est claire : l’Eglise ne doit pas
être pensée en partant de son organisation, mais c’est l’organisation qui
doit être comprise en partant de l’Eglise. Toutefois, il est clair dans le
même temps que, pour l’Eglise visible, l’unité visible est quelque chose de
plus que la simple ‘organisation’ […]. C’est seulement en tant que
‘catholique, c’est-à-dire visiblement Une malgré sa multiplicité, qu’elle
correspond à tout ce requiert le Symbole. Dans le monde déchiré et divisé,
l’Eglise doit être un signe et un instrument d’unité ; elle doit dépasser
les barrières, et réunir les Nations, les races et les classes. Jusqu’à quel
point, y compris dans cette tâche, a-t-elle manqué à son devoir, nous le
savons assez bien […]. Malgré tout… au lieu de nous limiter à dénigrer le
passé, nous devrions surtout nous montrer prêts à accueillir l’appel du
présent, en cherchant à ne pas nous limiter à confesser la catholicité du
Credo, mais de la réaliser dans la vie de notre monde déchiré »
(Ibid. p
336-337).
►Lettre de Benoît XVI aux Évêques suite à la levée de l'excommunication des 4 évêques lefebvristes

Sources : www.vatican.va
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E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 12.03.2009 -
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