Entretien avec Mgr Fellay sur la
levée des excommunications par Benoît XVI |
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Le 12 février 2009 -
(E.S.M.)
- La levée des excommunications n’équivaut certes pas à une
réintégration. Mais cette décision de Benoît XVI ouvre la porte à des
"débats doctrinaux" sur Vatican II entre Rome et la Fraternité Saint-Pie
X. Pour baliser la longue route qui pourrait déboucher vers la pleine
communion, Mgr Fellay, supérieur de la FSSPX, débat avec Gérard Leclerc,
de France Catholique, et Samuel Pruvot, de Famille Chrétienne.
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Mgr Fellay
Entretien avec Mgr Fellay sur la levée
des excommunications par Benoît XVI
Le 12 février 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
-
La levée des excommunications n’équivaut certes pas à une réintégration.
Mais cette décision de Benoît XVI ouvre la porte à des "débats doctrinaux"
sur Vatican II entre Rome et la Fraternité Saint-Pie X. Pour baliser la
longue route qui pourrait déboucher vers la pleine communion, Mgr Fellay,
supérieur de la FSSPX, débat avec Gérard Leclerc, de France Catholique, et
Samuel Pruvot, de Famille Chrétienne.
Gérard Leclerc : Vous avez évoqué "le malaise
et la souffrance" de la Fraternité Saint-Pie X… N’est-il pas suicidaire de
rester loin de l’Église de Rome ?
Mgr Fellay : La position de la FSSPX présente
un danger objectif au niveau sociologique, sur un plan purement humain.
C’est le danger de rester sur soi. Nous avons été tellement attaqués, que,
automatiquement, nous avons des réactions défensives. Nous essayons de nous
protéger et par là même, il y a le risque de rester entre nous. Nous en
sommes très conscients et nous essayons de tout faire nous même pour
empêcher une attitude de rupture. Nous devons faire attention. Nous essayons
de prendre un certain nombre de mesures pour neutraliser le danger. C’est
pourquoi nous parlons souvent de Rome et de l’Église (même si c’est en
négatif !) On n’oublie jamais l’Église, nous faisons prier pour elle. On se
rappelle alors que nous ne sommes pas tout seuls. Nous prions pour le pape,
nous rappelons qu’il est le vicaire du Christ. Cela dit, au plan beaucoup
plus profond de l’appartenance à l’Église, nous n’avons jamais voulu nous en
séparer. Nous sommes totalement catholique, fermement attachés à l’Église,
et nous l’avons toujours été.
Samuel Pruvot : Un désaccord qui s’étale sur
des décennies créé une situation critique. Des gens ont été baptisés chez
vous qui n’ont pas connu la pleine unité avec Rome. C’est incontestablement
dangereux.
Quelle est la forme et le calendrier des débats que vous entamez avec Rome ?
Mgr Fellay : Cela va certainement démarrer
rapidement… Je suppose que nous allons présenter nos questions, puisque
c’est nous (la FSSPX ndlr) qui présentons le problème ! Mais pour le reste,
je ne peux aller plus loin, je ne peux rien dire. Car je n’en sais rien !
Samuel Pruvot :
Acceptez-vous le Concile avec des "réserves" ou le refusez-vous en bloc ?
Mgr Fellay : Il faut distinguer la lettre et
l’esprit. Il y a un esprit dangereux qui parcourt tout le Concile, et dans
ce sens on le refuse. Mais lorsqu’on parle de la lettre, il ne s’agit pas de
le rejeter en bloc tel quel. Mgr Lefebvre lui-même a accepté le Concile "à
la lumière de la Tradition". Qu’est ce que cela veut dire ? En 1982-1983, il
est allé s’expliquer à Rome devant le cardinal Ratzinger – ce dernier a
refusé son approche. Mgr Lefebvre disait : "Ce qui est conforme à
l’enseignement pérenne nous l’acceptons, ce qui est ambigu nous le recevons
selon cet enseignement pérenne, ce qui est opposé nous le rejetons".
Dans un
discours du 22 décembre 2005, à la Curie, Benoît XVI parle des
"herméneutiques" du Concile. Il condamne l’idée d’une rupture, basée sur
"l’esprit du concile". Ceux qui sont partisan de l’herméneutique de la
rupture, combien sont-ils aujourd’hui ? Peu nombreux ? Ceux qui veulent
cette rupture avec le passé ne sont-ils pas éloignés de l’Église ? Comme le
dit, très justement, Benoît XVI, l’Église ne peut pas se séparer de son
passé. C’est impossible ! On ne peut pas avoir le vingtième étage d’une
maison sans avoir les 19 étages en dessous.
Gérard Leclerc : La distinction entre l’esprit
et la lettre du Concile peut être spécieuse car autant un père de Lubac a pu
dénoncer la perversion du climat qui régnait autour du Concile, autant le
véritable esprit du Concile éclaire la lettre et doit être référé à l’Esprit
Saint lui-même ! Quant à la continuité organique de la Tradition, cela
suppose forcément des développements. Ce dont parlait déjà le cardinal
Newman. Ma crainte aujourd’hui serait que la Fraternité Saint-Pie X refuse
de les envisager. En bloquant la Tradition, il y a danger de sortir de
celle-ci.
Mgr Fellay : Il y a des points que le pape
présente comme étant dans la veine de la Tradition, et qui, à nos yeux, ne
le sont pas.
Gérard Leclerc : Est-il possible de faire le
tri dans les affirmations du Concile ?
Mgr Fellay : Ce n’est pas une question de tout
ou rien. A mon avis, beaucoup de problèmes que nous nous posons sont à
résoudre par des distinctions et non par des rejets ou des acceptations
absolues. Nous ne sommes pas univoques. Quand nous parlons du Concile, nous
savons qu’il s’inscrit dans un ensemble de circonstances, dans un contexte,
dans un mouvement. Je m’appuie sur une note du secrétariat du Concile de
novembre 1964. Ce texte comprend deux parties. La première dit : "l’Église
n’oblige à adhérer sur des questions de foi et de mœurs que sur des points
qu’elle présente comme tels". Et cette note précise que ce Concile se veut
"pastoral". Il se distingue des autres. On ne peut l’approcher d’une manière
dogmatique et dire AMEN, à tout. Cette démarche est tout simplement fausse.
Il y a différents domaines, thèmes et degrés d’autorité.
Samuel Pruvot : Un Concile est toujours
inachevé, il pose des questions nouvelles à résoudre. De plus, Vatican II a
innové, en ce sens qu’il a d’abord voulu donner un exposé positif de la foi
et non conclure sur des anathèmes. Il y a ici un développement organique de
la Tradition qui marque une avancée incontestable de l’Église.
Après le
Motu Proprio, la question de la liturgie est-elle réglée ?
Estimez-vous que le rite romain dans sa forme ordinaire (Paul VI) est valide
?
Mgr Fellay : La question de la validité ne pose
pas de problème en soi. Pour autant que la forme soit respectée. La nouvelle
messe est valide. Le problème se pose à postériori. On constate parfois que
dans le comportement ou les paroles, les prêtres et les fidèles, n’ont pas
toujours la foi dans la présence eucharistique. Cela peut constituer une
intention contraire à celle de l’Église.
La liturgie c’est tout un ensemble qui accompagne l’essentiel de la messe.
C’est tout un ensemble de gestes, de paroles qui accompagnent et doivent
nourrir cette foi. Là, nous avons des objections majeures comme par exemple
pour l’offertoire : comparez-les deux missels et vous comprendrez nos
objections.
Gérard Leclerc : J’aurais aussi un problème à
assister à une messe où le prêtre ne partagerait pas la foi de l’Église. La
question a pu se poser à certains moments. Paul VI avait publié une
encyclique sur l’Eucharistie qui avait été récusée par un certains nombre de
gens à l’époque. C’était très grave.
Sur les rites la discussion serait longue. Il faudrait revoir comment s’est
faite la réforme liturgique. Ce n’est pas pour rien que le cardinal
Ratzinger demandait une réforme de la réforme. Mais il faut aussi considérer
les richesses du nouveau rite. Celles-ci proviennent de la plus authentique
tradition ecclésiale.
Mgr Fellay : Pour Benoit XVI, la réforme
liturgique est une des premières causes de la crise de l’Église. C’est fort.
Cela dit beaucoup et ce n’est pas moi qui le dis !
Gérard Leclerc : Vous critiquez la notion de
liberté religieuse. Pourquoi ?
Mgr Fellay : Le Concile a fait sien un des
principes fondamentaux de l’Etat Moderne, à savoir l’impartialité avec les
religions. Or, pour nous l’État doit reconnaître la vraie religion. Benoît
XVI estime à propos de la liberté religieuse, que "l’Église a redécouvert
son patrimoine". C’est une expression qui me fait sursauter ! Si l’Église a
redécouvert la liberté religieuse, quand l’a-t-elle perdu !? Est-ce qu’elle
pouvait la perdre ? Pendant près de 1500 ans l’Église a tenu une tout autre
position.
Gérard Leclerc : Il y a un problème historique.
L’Église a connu des situations très différentes. Situation de clandestinité
sous l’Empire Romain, la liberté religieuse consentie sous Constantin, et
ensuite avec Théodose l’Empire est devenu chrétien. Il y a la longue époque
de Chrétienté Médiévale, puis la rupture de la modernité. L’Église, de par
l’histoire, vit des situations différentes et réagit en fonction de ces
situations. On ne réagit pas de la même façon dans un État officiellement
chrétien que lorsqu’on est régime de laïcité. Il ne faut pas être
anachronique. La notion de liberté religieuse est associée à la liberté
radicale de l’acte de foi et à l’incompétence religieuse des pouvoirs
publics. En Chine aujourd’hui, l’Église réclame la liberté de conscience !
Mgr Fellay : Nous sommes parfaitement d’accord
! Tout le monde comprend que, dans un État qui comporte plusieurs religions,
cet État doit légiférer pour le bien commun. Le plus grand bien est la paix
entre les citoyens. C’est ce que l’Église appelle la "tolérance chrétienne".
Il s’agit d’un autre principe.
Gérard Leclerc : Acceptez-vous la démarche
œcuménique initiée par Vatican II ?
Mgr Fellay : C’est encore une distinction qu’il
faut apporter sur l’œcuménisme. Le désir de l’unité, c’est-à-dire que ceux
qui ont quitté l’Église y reviennent, Cela se trouve dans les Litanies des
Saints. C’est notre position. Nous prions et désirons de tout notre cœur que
tous soient uns, selon la parole même de notre Seigneur. Le concept rappelé
par l’Église, selon lequel elle seule est la maîtresse de la Vérité et
possède toute la Vérité révélée, résout le problème. Si la finalité de
l’œcuménisme c’est vraiment cela, nous n’y sommes certainement pas opposés !
Ce qui ne va pas est ailleurs. En 1949, une note du Saint office, (premier
texte officiel de l’Église qui parle de l’œcuménisme), mettait en garde
contre un ensemble de dangers. Aujourd’hui nous sommes en plein dedans. Ce
danger, c’est un relativisme, c’est d’arriver à une connivence avec tout le
monde et de renoncer à la conversion. Dans un texte récent de Rome
concernant la meilleure compréhension de la mission de l’Église, on parle du
grand respect pour les traditions des chrétiens non catholiques. Le seul
moment où l’on parle de conversion, c’est au nom de la liberté de conscience
du sujet. Mais ce n’est plus une volonté de l’Église de convertir. Alors là,
c’est certain, on n’est pas d’accord, c’est très grave !
Gérard Leclerc : Rome est aussi consciente de
certaines déviations de l’œcuménisme. La preuve en est la publication de «
Dominus Jesus » du cardinal Ratzinger. Par ailleurs, le pape met aussi en
garde contre la dictature du relativisme. Ceci dit, la façon dont Vatican II
a abordé la question change notre regard sur les autres confessions. Dans la
mesure où elles ont su cultiver certains éléments importants, elles sont
dépositaires de richesses qu’il nous faut redécouvrir. Ainsi, l’orthodoxie
est très largement témoin de la foi des Pères, elle a cultivée plus que
l’Église d’occident certaines perspectives. C’est pour cela que Jean-Paul II
déclarait que "l’Église doit respirer avec ses deux poumons". Nous sommes
ainsi renvoyés à la continuité de l’Église indivise.
Mgr Fellay : Qu’est ce qu’on veut ? Une réelle
unité ou bien une sorte de connivence, dans une sorte de confédération ?
D’après ce que dit l’Église, il n’y a qu’une seule solution, c’est l’Unité.
Il n’y a qu’une seule Église et il ne peut y en avoir plusieurs. Cette unité
doit être fondée sur la Vérité. Qu’il y ait un grand nombre de richesses, de
valeurs, de vrai, dans toutes les religions, cela va de soit. Mais le bien
vient de l’intégrité totale alors que le mal vient d’un défaut. C’est le
sens de l’épître : "Celui qui pèche contre un commandement pèche contre
tous". Le but c’est d’être sauvé, pour être sauvé il faut avoir toute la
foi, tout l’ensemble. Ce qui manque aux orthodoxes c’est d’accepter la
primauté du pape. Pour tout le reste on est d’accord il y a beaucoup de
richesses, qui peuvent servir de point de départ, c’est envisageable, mais
on ne peut en rester là.
Gérard Leclerc : A propos du judaïsme,
acceptez-vous la formule issue du Concile qui présente les Juifs comme "nos
frères ainés" ?
Mgr Fellay : L’expression peut être prise de
deux manières, elle est ambiguë. La première est correcte, l’autre
incorrecte. Nous avons dans l’Ecriture sainte le Nouveau Testament et
l’Ancien Testament. Tout ce que Dieu a transmis au peuple élu se trouve dans
la première Alliance. Mais elle a été remplacée par la Nouvelle, la Bonne
Nouvelle qu’est l’Evangile. Nous, les catholiques, nous avons tout. L’ancien
et le nouveau. Les Juifs sont fidèles à l’Ancien Testament quant à la
lettre, mais quelque chose de nouveau est survenu et le judaïsme s’est
arrêté là. Il y a eu quelque chose d’essentiel : la venue du Messie. Les
Juifs sont nos frères aînés dans la mesure où nous avons quelque chose en
commun. Pour autant, cela ne leur suffit pas pour être sauvés.
Gérard Leclerc : Avec
Nostra
Aetate, le Concile
a voulu reposer nos relations avec le judaïsme en reprenant l’enseignement
de saint Paul dans l’épître aux Romains, ce qui a remis le judaïsme dans une
perspective "eschatologique". Cela a un sens précis : nos relations avec nos
frères aînés sont hic et nunc inscrites dans l’histoire du salut. Il est
vrai que ce réexamen a été largement conditionné par le drame épouvantable
de la guerre. Il y avait eu incontestablement un anti-judaïsme chrétien,
source de persécutions multiples. L’Église a voulu faire son examen de
conscience. Mais la meilleure réponse résidait dans un approfondissement
doctrinal. Il s’est agi d’abord de retrouver la cohérence des deux
Testaments. Le Nouveau est totalement solidaire de l’Ancien. Enfin, il y a
eu volonté de changement de rapports avec le judaïsme. Souvenons nous de la
visite de Jean-Paul II à la synagogue de Rome et de sa démarche au mur des
lamentations à Jérusalem.
Vous souhaitez que Rome réhabilite la mémoire de Monseigneur Lefebvre.
Qu’est ce à dire ?
Mgr Fellay : Mgr Lefebvre a indiqué un problème
à l’Église et c’est à cause cela qu’il a été condamné. On n’a pas voulu
regarder ce problème. Il disait : "Attention, il y a une crise dans l’Église
! Il faut absolument regarder les causes !" La difficulté reste presque
entière aujourd’hui parce que l’Église veut attribuer ces problèmes au monde
ambiant. Cela n’est vrai qu’en partie.
Gérard Leclerc : Malheureusement, Mgr Lefebvre
s’est inscrit dans une démarche de division de l’Église. J’ai cependant
souvenir de ce que m’avait dit le cardinal Thiandoum, successeur de Mgr
Lefebvre à Dakar. Il avait été formé par lui. N’oublions pas que c’est le
même Mgr Lefebvre qui a été à l’origine des conférences épiscopales de
l’ouest africain. Thiandoum n’était pas le seul à reconnaître sa dette. J’ai
aussi le souvenir de ce que m’avait dit le père Albert Chapelle, qui était
un grand jésuite, conseiller du Cardinal Lustiger, a des moments difficiles
: "Mgr Lefebvre a été un très grand évêque missionnaire." Même le cardinal
Lustiger a eu des appréciations fraternelles, malgré des désaccords sérieux.
Je pense que de grandes autorités dans l’Église ont toujours reconnu à Mgr
Lefebvre sa volonté de servir. Il faudrait considérer les choses avec plus
de justice. Cela dit, on ne peut que déplorer la polémique qui visait aussi
la personne des papes. Elle risquait de défigurait le message de l’Église.
En ouvrant une plaie qui saigne toujours.
Le rapprochement avec Rome est-il uniquement doctrinal ? Ne comporte-t-il
pas un enjeu spirituel ?
Mgr Fellay : D’une doctrine claire suit la vie
morale et spirituelle. Nous ne sommes pas des volontaristes ! L’affectif
suit la connaissance. Si on arrive à redonner de la clarté sur beaucoup de
points, on arrivera à un renouveau pour tout le monde. Ce qui se fait en ce
moment sera profitable à tout le monde. Il faut prier pour que ces
discussions soient un bénéfice pour toute l’Église. Il ne s’agit pas de
savoir si quelqu’un a gagné ou si quelqu’un a perdu. Nous ne sommes que de
pauvres petits êtres humains, un jour nos vies seront finies. On répondra
devant le Bon Dieu de ce qu’on a fait. L’essentiel pour moi, c’est que notre
Seigneur soit aimé, loué, et adoré. C’est la finalité de tout être humain et
de toute la vie chrétienne.
Gérard Leclerc : Est-ce que vous espérez voir
de vos yeux cette pleine communion ?
Mgr Fellay : Nous nous sommes toujours
considérés pleinement membres de l’Église. Quant au reste, j’espère faire
mon travail ! C’est le Bon Dieu qui décide. Le succès d’une telle œuvre, ce
n’est pas humain, c’est un bien surnaturel qui vient du Bon Dieu. Je ne suis
qu’un instrument. Le succès viendra quand le Bon Dieu voudra. Je crois
fermement que les forces de l’enfer ne prévaudront pas contre l’Église. Je
sais que l’Église continuera et c’est pour cela que j’y adhère malgré toutes
les peines que je reçois. Cette Église, je l’aime même si j’en reçois des
coups !
Gérard Leclerc : Je pense qu’il y a un climat à
changer, et pas seulement dans le débat théologique. Je m’en rends compte,
ne serait-ce que par les polémiques auxquelles j’ai été obligé de participer
ces jours derniers. Il faut retrouver une sérénité, ne pas diaboliser
l’autre, notamment avec des griefs faux. Cela ne peut se faire que dans la
docilité à l’Esprit Saint.
Attendez-vous quelque chose des catholiques français ?
Mgr Fellay : J’en attends beaucoup ! Qu’ils
grandissent dans l’amour du Bon Dieu et dans son service. La communion des
saints fait que tout acte bon posé dans l’Église profite à tous les autres.
Si quelqu’un se sanctifie [dans l’Église, il élève tout le corps mystique.
J’attends que tous nous vivions mieux cette communion des saints et tout le
reste suivra. C’est vaste. La vocation universelle à la sainteté est
justement une des choses importantes que rappelle le Concile.
Propos recueillis par Samuel Pruvot
Sources : francecatholique
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 12.02.2009 -
T/Benoît XVI |