Le Discours de Benoît XVI aux
diplomates tourné vers l'avenir |
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Le 12 janvier 2010 -
(E.S.M.)
- Le Discours de Benoît XVI aux diplomates accrédités près le
Saint-Siège est
tourné vers
l'avenir. Avec
une ouverture
d'esprit que
l'on ne
rencontre pas
d'ordinaire chez
les responsables
internationaux
et avec un
réalisme qui ne
cache pas les
problèmes
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Le pape Benoît XVI
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Le Discours de Benoît XVI aux
diplomates tourné vers l'avenir
Giovanni Maria Vian :
L'Eglise existe
pour les autres
Le 12 janvier 2010 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
- Le
Discours de Benoît XVI aux diplomates accrédités près le Saint-Siège est
tourné vers l'avenir. Avec une ouverture d'esprit que l'on ne rencontre pas
d'ordinaire chez les responsables internationaux et avec un réalisme qui ne
cache pas les problèmes. Dans un compte-rendu qui, bien que traditionnel
dans sa forme, montre bien l'attention et l'attitude du siège romain à
l'égard du monde, que le Pape a décrit au début de son texte: en Dieu,
l'Eglise existe pour les autres, et elle est donc ouverte à tous.
Cette ouverture a été démontrée au cours des dernières semaines par
l'établissement des pleines relations diplomatiques entre le Saint-Siège et
la Fédération russe - un fait qui est un motif de "profonde satisfaction", a
voulu souligner Benoît XVI - et par la visite du président vietnamien, ainsi
que, au cours de l'année qui vient de se conclure, par les rencontres du
Souverain Pontife avec les nombreux représentants politiques, au Vatican et
lors des visites et des voyages.
Au premier plan de la scène internationale demeure la crise dramatique de
l'économie mondiale et l'instabilité sociale qui en découle. La racine de la
crise - comme on le lit dans
Caritas in Veritate - est la mentalité égoïste
et matérialiste. Avec des effets qui menacent également la création: un
exemple en est la dégradation de l'environnement qui a vu le jour après la
chute du mur de Berlin dans les régimes athées européens. C'est pourquoi,
aujourd'hui, le Saint-Siège partage la profonde préoccupation pour l'échec
important de la Conférence de Copenhague et souhaite que, lors des
prochaines rencontres de Bonn et de Mexico, soient surmontées les
résistances d'ordre économique et politique à la lutte contre les
changements climatiques. Sinon, a dit le Pape sans demi-mesures, c'est le
destin lui-même de certains pays qui est en danger.
A plus forte raison, l'Eglise, attentive à la sauvegarde de l'environnement,
insiste sur le respect incontournable de la personne humaine, qui signifie
protection de la vie depuis sa conception et une distribution équitable des
ressources alimentaires, qui sont suffisantes pour la population mondiale
tout entière, comme le répète depuis des décennies le Saint-Siège, face à
des catastrophismes partisans. Ainsi, Benoît XVI a exprimé à nouveau sa
préoccupation pour l'exploitation d'immenses régions d'Afrique, pour la
production de drogue en Afghanistan et dans certains pays d'Amérique latine,
mais surtout pour l'augmentation constante des dépenses militaires et pour
les arsenaux nucléaires, dont traitera au mois de mai la Conférence de New
York.
De nombreuses situations insoutenables en raison de l'extension de la
violence, de la pauvreté et de la faim sont à l'origine de l'imposant
phénomène migratoire mondial, face auquel le Pape a demandé à nouveau aux
autorités civiles d'agir "avec justice, solidarité et clairvoyance",
rappelant en particulier la fuite des chrétiens du Moyen-Orient. C'est
précisément en raison de ce phénomène dramatique et préoccupant - qui risque
de faire disparaître la présence chrétienne sur les terres où l'Eglise est
née - que Benoît XVI a voulu convoquer pour l'automne prochain une assemblée
du synode des évêques. Réitérant ensuite la demande que soient reconnus les
droits des Israéliens et des Palestiniens, ainsi que l'identité et le
caractère sacré de Jérusalem.
Les crises du monde et des sociétés ont leur origine dans le cœur des
hommes - a répété le Pape - et peuvent être surmontées en changeant de
mentalité et de style de vie, uniquement à travers un grand effort
d'éducation. L'Eglise veut y participer, mais pour cela, son rôle public
doit être reconnu, dans l'Europe qui ne doit pas abandonner les origines de
son identité et dans le monde. Où l'Eglise ne demande pas de privilèges,
mais uniquement de pouvoir vivre pour les autres, fidèle à l'unique
Seigneur.
Sources : www.vatican.va
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E.S.M.
(©L'Osservatore Romano - 12 janvier 2010)
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 12.01.2010 -
T/Benoît XVI
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