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19 Avril 2005
 

Benoît XVI sonne la fin de la récréation.

 

 Verbe Fils de Dieu

Le Saint-Siège demande au Chemin Néocatéchuménal d’accepter et de suivre « les livres liturgiques approuvés par l’Eglise, sans omettre ni ajouter quoi que ce soit ».

 
 

 

En réponse à la lettre envoyée par le Cardinal Arinze aux responsables du Néocatéchuménat (1) Guiseppe Gennarini, responsable de ce mouvement aux Etats-Unis déclare: " Nous nous sentons pleinement reconnus par le Successeur de Pierre ". Et de préciser: "C'est la première fois que certains aménagements concernant la célébration de la messe dans les communautés du Chemin néocatéchuménal sont acceptées (...) A ma connaissance, c'est la toute première fois qu'un groupe ecclésial obtient une telle autorisation de la part du Saint-Siège ."

Ceux qui auront lu attentivement et honnêtement la lettre adressée au Chemin néo-catéchuménal par le Cardinal Arinze (1) y auront vu plutôt un rappel à l'ordre qu'une approbation de quoi que ce soit. Mais comment comprendre alors cette réaction si peu attendue d'un responsable du mouvement néocatéchuménal après la lecture de la lettre évoquée? La réponse vient en regardant de plus près les arguments avancés .


La lettre du Cardinal Arinze entend clairement limiter la célébration des messes le samedi soir, parallèlement à la vie liturgique de la paroisse. Gennarini répond sans rire que Paul VI a toujours soutenu leur mouvement, justifiant dans sa lettre apostolique Dies Domini la possibilité de célébrer la messe le samedi soir: maintenant, affirme Gennarini, cette possibilité est fixée par écrit pour leurs groupes, même si, une fois par mois, il faut rejoindre la paroisse, ce qui se faisait déjà d'ailleurs. Gennarini n'a rien compris... ou ne veut rien comprendre.


La lettre du Cardinal Arinze dit aussi que les introductions avant les lectures devront être brèves, les témoignages faits par des laïcs devant être exceptionnels, l'homélie étant réservée au prêtre et la possibilité du dialogue pendant l'homélie rare et prudente. Gennarini se réjouit que les introductions, témoignages, dialogues durant l'homélie soit désormais " choses acquises " (sic), considérant les "réserves" émises par le Cardinal Arinze comme des " cadres normatifs " tout à fait justifiés dans une situation aussi nouvelle pour l'Eglise. Quant à l'homélie, elle n'a selon lui, jamais été faite par un laïc. ( De très nombreux témoignages, même de prêtres, affirment pourtant le contraire: bien sûr, pour faire passer cette pratique, il suffit simplement d'appeler l'homélie par un autre nom.. .)


Seule concession faite par le Saint-Siège: placer le geste de paix avant l'offertoire, comme cela se fait dans le rite milanais. Réaction de Gennarini: satisfaction, bien sûr, et même cri de victoire, puisqu'il précise qu'il y a seulement quelques semaines de cela, lors du synode sur l'Eucharistie, le Préfet de la Congrégation compétente avait déclaré, devant des centaines d'évêques réunis, qu'il n'appartient à personne de changer la place du signe de paix. Gennarini, qui décidément n'y comprend rien, confond une norme universelle avec une dérogation pour un groupe particulier.


La lettre du Cardinal Arinze donne un délai de 2 ans maximum pour établir dans les communautés du Chemin néocatéchuménal la célébration de l'Eucharistie selon les règles générales à toute l'Eglise donnée dans le Missel romain. Quand on donne un délais, c'est généralement pour permettre de remettre en place ce qui est déviant... Pas pour le Chemin néocatéchuménal qui traduit: la pratique actuelle est confirmée dans son statut ad experimentum, et dispose d'un temps supplémentaire de deux années pour faire ses preuves, temps au bout duquel une commission examinera la situation, selon les statuts approuvés ad experimentum par l'Eglise.
La mauvaise foi du Chemin néocatéchuménal saute aux yeux!


Lorsqu'on lui parle du titre donné par la presse à la lettre du Cardinal Arinze ("Mise au pas du Néocatéchuménat"), Gennarini répond que rien n'est plus faux. Des preuves? Et d'expliquer que le Cardinal Ratzinger a connu le mouvement néocatéchuménal dans les années 70, l'a lui-même introduit en Allemagne, l'a toujours soutenu et jugé positivement dans ses livres, et que Benoît XVI a reçu les fondateurs du mouvement et s'est réjoui des fruits obtenus, et qu'il enverra le 12 janvier prochain, c'est à dire aujourd'hui , 200 nouvelles familles en mission. Et puis, Gennarini explique aussi que si l'Eglise admet tous ces aménagements liturgiques, c'est qu'elle a reconnu qu'ils sont absolument nécessaires à une Eglise en grande difficulté, que cela n'aurait jamais été possible sans la volonté expresse de Benoît XVI.


Cette lettre est d'après Gennarini le dernier pas qui restait à faire en vue d'une prochaine approbation définitive des statuts du mouvement. Gennarini oublie simplement de dire que dans les années 70, lorsqu'il s'gissait d'obtenir des statuts, le Chemin néocatéchuménal a toujours su se montrer patelin avec les autorités de l'Eglise, multipliant les ronds de jambes et les signes d'allégeance. Dès que les statuts furent obtenus, l'attitude changea du tout au tout. Gennarini oublie de la même façon de dire que lors des JMJ de Cologne, Benoît XVI, au cours d'une homélie, avait déjà clairement à ces groupes nouveaux - dont le Chemin néocatéchuménal - qui veulent voler de leurs propres ailes pour se détacher de la communauté ecclésiale. Il s'agissait d'un avertissement à peine voilé...


Le Chemin néocatéchuménal s'est toujours prétendu obéissant envers les responsables d'Eglise: n'est-il pas en train de perdre sa crédibilité en interprétant de façon erronée le rappel à l'ordre qui lui a été adressé et dont tout le monde - à part lui - a parfaitement compris le sens?

LE CHEMIN NÉOCATÉCHUMÉNAL RAPPELÉ À L'ORDRE...

Dans le discours magistral qu'il a adressé aux membres du Synode qui s'est tenu à Rome en octobre 2005, Benoît XVI a abordé la question de l'Eucharistie. Il a exprimé sa satisfaction de voir que l'Eglise redécouvrait le sens de l'adoration eucharistique, et a remarqué que l'adoration était aussi retrouvée par les jeunes, spécialement aux JMJ de Cologne.


Le Saint-Père a également mentionné que la réforme liturgique avait été déformée par un courant insistant sur le fait que l'Eucharistie était uniquement destinée à être consommée mais non pas adorée . Une telle position erronée explique pourquoi en tant d'endroits les célébrations liturgiques ont été détournées de leur sens authentique. Ainsi, par exemple, au cours du dernier synode d'octobre, Mgr Anthony Sablam Apuron, Archevêque de d'Agana (île de Guam) et Président de la Conférence des évêques du Pacifique, a demandé que soit étendue la possibilité de recevoir la communion en s'asseyant autour d'une table. Si l'Eucharistie est un banquet, n'est-ce pas la meilleure position pour la recevoir?


Cette demande de Mgr Apuron était appuyée par Mgr Zbigniew Kiernikowski, Evêque de Siedlce (Pologne), qui avait déclaré que si la messe est un banquet, " il faut que le pain ressemble vraiment à de la nourriture et que le calice soit une coupe à laquelle on puisse aisément boire ". Et les deux évêques firent référence à la pratique des groupes du Néocatéchuménat. De fait, parmi les nouvelles communautés apparues dans l'Eglise, le Néocatéchuménat est celui qui va le plus loin dans ce type d'innovations liturgiques.


Dans le mouvement néocatéchuménal, la communion est souvent reçue par les fidèles assis autour d'une large table carrée, et sous la forme d'une grande miche de pain que l'assistance se partage, tandis qu'une coupe de vin est passée de main à main parmi les fidèles. Mais dans ce mouvement, le rite de communion n'est pas le seul moment de la célébration qui s'éloigne de ce qui devrait être fait en liturgie: on trouve d'autres innovations importantes à divers endroits de la messe. Par exemple, les lectures de la liturgie sont commentées par les catéchistes du groupe qui font de longues admonitions auxquelles les autres participants sont invités à répondre. L'homélie faite par le prêtre ne se distingue alors plus guère des commentaires de l'assistance.


Les moments auxquels la messe est célébrée sont également assez inhabituels: les groupes néocatéchuménaux ne célèbrent pas toujours la messe le dimanche, mais plutôt le samedi soir, en petits groupes coupés des communautés paroissiales auxquelles ils appartiennent.


Chaque groupe du Néocatéchuménat correspond à une étape du "chemin" catéchuménal devant être parcouru: il est composé de 20 à 30 personnes ayant leur propre liturgie. Ainsi, si dans une paroisse donnée il existe 10 groupes correspondant à 10 étapes différentes, il y aura... 10 messes différentes dans 10 endroits différents de la paroisse, le même samedi soir!


Pourtant, les statuts du Néocatéchuménat, approuvés par le Saint-Siège en 2002, exigeaient que les messes célébrées dans le cadre de ce mouvement soient " ouvertes à tous les fidèles " (article 13. 3). En réalité, cette exigence n'a pas été respectée puisque, au début des messes, les salutations, les présentations et les applaudissements qui ont cours dans le Néocatéchuménat sont comme une barrière efficace pour éloigner les fidèles ordinaires.


A la mi-décembre 2005, les Fondateurs et les Responsables du Chemin Néocatéchuménal - les Espagnols Kiko Argüello et Carmen Hernandez, ainsi que le prêtre italien Mario Pezzi - ont reçu une lettre de deux pages signée du Cardinal Francis Arinze, Préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements, qui donne une liste des "décisions prises par le Saint-Père Benoît XVI" et auxquelles ils devront obéir. ( la lettre est traduite ci-dessous ).


Parmi les six points abordés dans les directives du pape, un seul autorise les groupes du Néocatéchuménat à poursuivre une pratique établie: l'échange du signe de Paix avant l'offertoire, tel qu'il se pratique actuellement dans le rite ambrosien du diocèse de Milan.


Tous les autres points exigent du Chemin Néocatéchuménal un renoncement pur et simple à ses innovations liturgiques.
Jusqu'à très récemment, les Fondateurs et les Responsables du Chemin Néocatéchuménal avaient protégé ces pratiques illégitimes en se réclamant d'une autorisation verbale donnée par Jean-Paul II.


Mais Benoît XVI sonne la fin de la récréation .


N'est-ce pas aussi le signal qu'il faut maintenant mettre un terme aux abus liturgiques qui persistent à travers l'Eglise? Le document que signera le pape benoît XVI en conclusion du synode sur l'Eucharistie sera sûrement très éclairant à ce sujet.


La lettre du Cardinal Arinze a été directement adressée à Argüello, à Hernandez, et au P. Pezzi. Elle devait demeurer confidentielle, mais le 22 décembre, Andre Tornielli, journaliste au Vatican a éventé la nouvelle dans le quotiden "il Giornale". Elle est publiée également par un site Internet italien spécialisé (chiesa) et aujourd'hui par ZENIT.

PRO LITURGIA

Voici une traduction de cette lettre dans son intégralité:

(1)
Congregatio de Cultu Divino et Disciplina Sacramentorum
Prot. 2520/03/L

 

Cité du Vatican, le 1er décembre 2005.

Aux très estimés Mr. Kiko Argüello, Mme Carmen Hernandez, et au Rd Père Mario Pezzi,

Suite aux entretiens avec la Congregation pour le Culte divin et la discipline des Sacrements concernant la célébration de la Très Sainte Eucharistie dans les communautés du Chemin Néocatéchuménal, et en lien avec les directives données lors de notre rencontre qui a eu lieu le 11 novembre 2005, j'ai l'obligation de vous informer des décisions prises par le Saint-Père Benoît XVI .

 

Au cours des célébrations de la Sainte Messe, le Chemin Néocatéchuménal devra accepter et suivre les livres liturgiques approuvés par l'Eglise, sans omettre ou ajouter quoi que ce soit . En outre, en ce qui concerne certains points, les directives et les précisions sont les suivantes:


1. Le Dimanche est le " Dies Domini ", comme l'a précisé le Serviteur de Dieu, le pape Jean-Paul II, dans sa Lettre apostolique concernant le Jour du Seigneur. C'est pourquoi le Chemin Néocatéchuménal devra se mettre en rapport avec l'Evêque diocésain pour faire clairement ressortir le fait que le groupe néocatéchuménal fait partie intégrante de la paroisse, y compris pour les célébrations liturgiques. A cette fin, il est demandé que les groupes du Chemin Néocatéchuménal participent une fois par mois à la Sainte Messe célébrée en paroisse.


2. Toutes les introductions faites avant les Lectures devront être brèves. Il convient de donner son adhésion à ce qui est précisé dans l' "Institutio Generalis Missalis Romani" (nn. 105 et 128) ainsi que dans la préface de l' "Ordo Lectionum Missae" (nn. 15, 19, 38, 42).


3. En raison de sa nature et de son importance, l'homélie sera réservée au prêtre ou au diacre (cf. Codex Iuris Canonici, can. 767 § 1). Les témoignages qui pourront occasionnellement être faits par des fidèles laïcs devront trouver leur place et leur forme selon les indications de l'Instruction interdicastérielle "Ecclesiae de Mysterio" qui a été approuvée dans sa forme spécifique par le pape Jean-Paul II et a été publiée le 15 août 1997. Dans ce document, les sections 2 et 3 de l'article précisent:
§2 - "Il est licite de proposer une brève présentation qui favorise une meilleure compréhension de la liturgie célébrée ; exceptionnellement , on peut aussi proposer un éventuel témoignage, toujours adapté aux normes liturgiques, à l'occasion de liturgies eucharistiques célébrées en des journées particulières (journée du séminaire, des malades, etc.), si l'on considère que cela convient objectivement, pour donner du relief à l'homélie que prononce le prêtre célébrant selon la règle. Ces présentations et ces témoignages ne doivent pas revêtir des caractéristiques qui pourraient les faire confondre avec l'homélie.
§ 3. La possibilité du "dialogue" dans l'homélie peut parfois être utilisée avec prudence par le ministre célébrant, comme un moyen d'exposition qui ne comporte aucune délégation du devoir de la prédication."
Une attention particulière devra aussi être réservée au n.74 de l'instruction "Redemptionis Sacramentum".


4. Pour ce qui est du rite de la Paix, le Chemin Néocatéchuménal est autorisé à poursuivre sa pratique, selon l'indult donné, en attendant des précisions ultérieures .


5. Pour ce qui est de la façon de recevoir la Sainte Communion, une période de transition est prévue (qui n'excédera pas deux ans) pour que le Chemin Néocatéchuménal puisse passer de sa façon habituelle de recevoir la Sainte Communion dans ses communautés (assis autour d'une table couverte d'une nappe placée au centre de l'église à la place d'un autel consacré disposé dans le choeur) à la façon normale pour toute l'Eglise de recevoir la Sainte Communion. Ceci suppose que le Chemin Néocatéchuménal commence par adopter la façon de recevoir le Corps et le Sang du Christ selon la façon déterminée dans les livres liturgiques.


6. Le Chemin Néocatéchuménal devra également employer les autres Prières eucharistiques du missel, et pas seulement la Prière eucharistique II.

Bref, le Chemin Néocatéchuménal, au cours de ses célébrations, devra suivre les livres liturgiques approuvés, se souvenant de ce qui est exposé aux nn. 1, 2, 3, 4, 5 et 6.

En reconnaissant les bienfaits que le Seigneur octroie à son Eglise à travers les activités du Chemin Néocatéchuménal , je profite de l'occasion pour vous assurer de ma considération.

+ Francis Card. Arinze, Prefect
 

 

 

Eucharistie, Sacrement de la Miséricorde.12.01.2006 - POST-SYNODAL          

 

 

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