Discours de Benoît XVI place
d'Espagne en la fête de la Vierge Immaculée |
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Cité du Vatican, le 11 décembre 2007 -
(E.S.M.)
- Le 8 décembre dans l’après-midi, le Pape Benoît XVI s’est
rendu, selon la tradition, Place d’Espagne pour vénérer la statue de la
Vierge Immaculée, ce qui est, a dit le Saint-Père « un geste de foi et
de dévotion que notre communauté chrétienne répète chaque année, comme
pour rappeler son propre engagement de fidélité envers Celle qui, dans
toutes les circonstances de la vie quotidienne, nous assure de son aide
et de sa protection maternelle.
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Le pape Benoît XVI -
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Discours de Benoît XVI place d'Espagne en la fête de la Vierge Immaculée
VATICAN - Discours du Saint-Père, Place d’Espagne, au pied de la Statue de
l’Immaculée: « Une fois encore, en ce jour solennel, l’Eglise présente au
monde Marie comme signe d’espérance sûre et de victoire définitive du bien
sur le mal »
Le 8 décembre dans l’après-midi, le Pape Benoît XVI s’est rendu, selon la
tradition, Place d’Espagne pour vénérer la statue de la Vierge Immaculée, ce
qui est, a dit le Saint-Père « un geste de foi et de dévotion que notre
communauté chrétienne répète chaque année, comme pour rappeler son propre
engagement de fidélité envers Celle qui, dans toutes les circonstances de la
vie quotidienne, nous assure de son aide et de sa protection maternelle…
C’est en même temps une occasion pour offrir à tous ceux qui vivent à Rome
ou qui y passent quelques jours comme pèlerins ou comme touristes,
l’occasion de sentir, malgré la diversité des cultures, une famille unique
qui se rassemble autour d’une Mère qui a partagé les fatigues quotidiennes
de chaque femme et de chaque Maman de famille ».
Dans l’homélie prononcée au pied de la colonne sur laquelle se trouve la
statue de la Sainte Vierge, le Saint-Père a rappelé que Marie était vraiment
une mère » tout à fait singulière, choisie par Dieu pour une mission unique
et mystérieuse, celle d’engendrer à la vie terrestre le Verbe Eternel du
Père, venu dans le monde pour le salut de tous les hommes. Et Marie,
Immaculée dans sa Conception virginale… a parcouru son pèlerinage terrestre
soutenue par une foi intrépide, une espérance sans faille et un amour humble
et sans limites, en suivant les traces de son Fils Jésus ». Du haut de la
Croix, Jésus nous l’a donnée comme Mère, Il nous a confiés à Elle en faisant
de nous ses enfants ; aussi, le Saint-Père a invité les fidèles à tourner
leur regard vers Elle, pour demander son aide, et accueillir ses
enseignements : « Notre Mère Céleste ne nous invite-t-elle pas à fuir le mal
et à faire le bien en suivant avec docilité la loi divine inscrite dans le
cœur de chaque chrétien ? Elle-même, qui a conservé l’espérance même au
moment suprême de l’épreuve, ne nous demande-t-elle pas de ne pas nous
décourager quand la souffrance et la mort frappent à la porte de nos
maisons. Ne nous demande-t-elle pas de regarder notre avenir avec confiance
? La Vierge Immaculée ne nous invite-t-elle pas à être les frères les uns
des autres, tous rassemblés par la tâche de construire ensemble un monde
plus juste, plus solidaire et plus pacifique ? ».
« Une fois encore, en ce jour solennel, l’Eglise présente au monde Marie
comme signe d’espérance sûre et de victoire définitive du bien sur le mal.
Celle que nous invoquons ’pleine de grâce’, nous rappelle que nous sommes
tous frères, et que Dieu est notre Créateur et notre Père. Sans Lui, ou pis
encore, contre Lui, nous, les hommes, nous ne pourrons jamais trouver la
voie qui conduit à l’amour, nous ne pourrons jamais vaincre le pouvoir de la
haine et de la violence, nous ne pourrons jamais construire une paix stable
». Le Saint-Père a invité les hommes du monde entier, quelle que soient leur
nation ou leur culture, à accepter « le message de lumière et d’espérance »
qui vient comme don « des mains de Marie, Mère de l’humanité tout entière ».
Puis citant l’encyclique « Spe
Salvi », le Saint-Père a rappelé que l’Eglise regardait vers Marie en
l’invoquant sous le nom « d’Etoile de l’Espérance. Nous aussi, aujourd’hui,
« dans notre voyage commun sur la mer de l’histoire, nous avons besoin de
‘lumières’ d’espérance… Et qui, mieux que Marie, peut être pour nous ‘Etoile
d’Espérance’ ? Avec son ‘oui’, avec l’offrande généreuse de la liberté reçue
du Créateur, Elle a donné la possibilité à l’espérance des millénaires, de
devenir réalité, d’entrer dans ce monde et dans son histoire. Grâce à Elle,
Dieu s’est fait homme, il est devenu l’un d’entre nous, il a planté sa tente
au milieu de nous ».
Puis le Saint-Père, pour terminer s’est adressé en français aux pèlerins
réunis dans les Sanctuaires de Lourdes et de Fourvière à Lyon : « Je
m’associe aux pèlerins rassemblés dans les sanctuaires mariaux de Lourdes et
de Fourvière pour honorer la Vierge Marie, en cette Année jubilaire du 150e
anniversaire des apparitions de Notre-Dame à sainte Bernadette. Grâce à leur
confiance en Marie et à son exemple, ils deviendront de véritables disciples
du Sauveur. Par les pèlerinages, ils donnent de nombreux visages d’Église
aux personnes qui sont en recherche et qui viennent visiter les sanctuaires.
Dans leur chemin spirituel, ils sont appelés à déployer la grâce de leur
Baptême, à se nourrir de l’Eucharistie, à puiser dans la prière la force
pour le témoignage et la solidarité avec tous leurs frères en humanité.
Puissent les sanctuaires développer leur vocation à la prière et à l’accueil
des personnes qui veulent, notamment par le sacrement du Pardon, retrouver
le chemin de Dieu. J’adresse aussi mes vœux cordiaux à toutes les personnes,
notamment les jeunes, qui célèbrent dans la joie la fête de l’Immaculée
Conception, particulièrement les illuminations de la métropole lyonnaise. Je
demande à la Vierge Marie de veiller sur les habitants de Lyon et de
Lourdes, et je leur accorde à tous, ainsi qu’aux pèlerins qui s’associent
aux cérémonies, une affectueuse Bénédiction apostolique ».
Homélie du Saint Père Benoît XVI
Chers frères et sœurs,
En ce rendez-vous devenu désormais traditionnel, nous nous retrouvons ici,
sur la Place d'Espagne, pour offrir notre hommage floréal à la Vierge, le
jour où toute l'Eglise célèbre la fête de son Immaculée Conception. Dans le
sillage de mes Prédécesseurs, je m'unis moi aussi à vous, chers fidèles de
Rome, pour faire halte avec affection et un amour filial aux pieds de Marie,
qui veille désormais depuis cent cinquante ans sur notre ville du haut de
cette colonne. Le geste d'aujourd'hui est donc un geste de foi et de
dévotion que notre communauté chrétienne répète d'année en année, comme pour
réaffirmer son engagement de fidélité envers Celle qui, dans toutes les
circonstances de la vie quotidienne, nous assure de son aide et de sa
protection maternelle.
Cette manifestation religieuse est dans le même temps une occasion pour
offrir à ceux qui vivent à Rome, ou qui y passent quelques jours en tant que
pèlerins et touristes, l'opportunité de se sentir, malgré la diversité des
cultures, une unique famille qui se rassemble autour d'une Mère qui a
partagé les fatigues quotidiennes de chaque femme et mère de famille. Une
mère cependant tout à fait particulière, choisie par Dieu pour une mission
unique et mystérieuse, celle d'engendrer à la vie terrestre le Verbe éternel
du Père, venu dans le monde pout le salut de tous les hommes. Et Marie,
Immaculée dans sa conception virginale - ainsi la vénérons-nous aujourd'hui
avec une pieuse reconnaissance -, a parcouru son pèlerinage terrestre
soutenue par une foi intrépide, une espérance
inébranlable et un amour humble et sans limites, en suivant les
traces de son fils Jésus. Elle a été à ses côtés avec une sollicitude
maternelle de sa naissance au Calvaire, où elle assisté à sa crucifixion
pétrifiée par la douleur, mais inébranlable dans son espérance. Elle a
ensuite fait l'expérience de la joie de la résurrection, à l'aube du
troisième jour, du jour nouveau, lorsque le Crucifié a quitté son tombeau
remportant pour toujours et de manière définitive la victoire sur le pouvoir
du péché et de la mort.
Marie, dans le sein virginal de laquelle Dieu s'est fait homme, est notre
Mère! En effet, du haut de la croix Jésus, avant de parvenir à
l'accomplissement de son sacrifice, nous l'a donnée comme mère et nous a
confiés à Elle comme ses fils. Mystère de miséricorde et d'amour, don qui
enrichit l'Eglise d'une maternité spirituelle féconde. Aujourd'hui, chers
frères et soeurs, nous tournons en particulier notre regard vers Elle et, en
implorant son aide, nous nous disposons à mettre à profit chacun de ses
enseignements maternels. Notre Mère céleste ne nous invite-t-elle pas à fuir
le mal et à accomplir le bien en suivant docilement la loi divine inscrite
dans le coeur de chaque chrétien? Elle qui a conservé l'espérance au plus
fort de l'épreuve, ne nous demande-t-elle pas de ne pas perdre courage
lorsque la souffrance et la mort frappent à la porte de nos maisons? Ne nous
demande-t-elle pas d'envisager notre avenir avec confiance? La Vierge
Immaculée ne nous exhorte-t-elle pas à être frères les uns des autres, tous
réunis par l'engagement de construire ensemble un monde plus juste,
solidaire et pacifique?
Oui, chers amis! Encore une fois, en ce jour solennel, l'Eglise indique
Marie au monde comme le signe d'une espérance certaine et d'une victoire
définitive du bien sur le mal. Celle que nous invoquons comme "pleine de
grâce" nous rappelle que nous sommes tous frères et que Dieu est notre
Créateur et notre Père. Sans Lui, ou encore pire contre Lui, nous les
hommes, nous ne pourrons jamais trouver la route qui conduit à l'amour, nous
ne pourrons jamais vaincre le pouvoir de la haine et de la violence, nous ne
pourrons jamais construire une paix stable.
Que les hommes de toutes les nations et les cultures accueillent ce message
de lumière et d'espérance: qu'ils l'accueillent comme un don des mains de
Marie, Mère de l'humanité tout entière. Si la vie est un chemin, et que ce
chemin devient souvent sombre, dur et difficile, quelle étoile pourra
l'illuminer? Dans mon Encyclique "Spe Salvi",
rendue publique au début de l'Avent, j'ai écrit que l'Eglise regarde Marie
et l'invoque comme "étoile de l'espérance
(n. 49). Dans notre voyage commun sur la mer de l'histoire, nous
avons besoin de "lumières d'espérance", c'est-à-dire de personnes qui tirent
la lumière du Christ "et qui offrent ainsi une orientation pour notre
traversée" (ibid.). Et qui peut, mieux que Marie, être pour nous "Etoile
d'espérance"? Par son "oui", par le don généreux de la liberté reçue du
Créateur, Elle a permis à l'espérance des millénaires de devenir réalité,
d'entrer dans ce monde et dans son histoire. A travers Elle, Dieu s'est fait
chair, il est devenu l'un d'entre nous, il a dressé sa tente parmi nous.
C'est pourquoi, animés par une confiance filiale, nous lui disons:
"Enseigne-nous, Marie, à croire, à espérer et à aimer avec Toi; indique-nous
la voie qui conduit à la paix, la voie vers le royaume de Jésus. Toi, Etoile
de l'espérance, qui nous attend avec impatience dans la lumière impérissable
de la Patrie éternelle, brille sur nous et guide-nous à travers les
événements de chaque jour, maintenant et à l'heure de notre mort. Amen!"
Puis le pape a dit en français :
Je m'associe aux pèlerins rassemblés dans les sanctuaires mariaux de
Lourdes et de Fourvière pour honorer la Vierge Marie, en cette Année
jubilaire du 150 anniversaire des apparitions de Notre-Dame à sainte
Bernadette. Grâce à leur confiance en Marie et à son exemple, ils
deviendront de véritables disciples du Sauveur. Par les pèlerinages, ils
donnent de nombreux visages d'Eglise aux personnes qui sont en recherche et
qui viennent visiter les sanctuaires. Dans leur chemin spirituel, ils sont
appelés à déployer la grâce de leur Baptême, à se nourrir de l'Eucharistie,
à puiser dans la prière la force pour le témoignage et la solidarité avec
tous leurs frères en humanité. Puissent les sanctuaires développer leur
vocation à la prière et à l'accueil des personnes qui veulent, notamment par
le sacrement du Pardon, retrouver le chemin de Dieu. J'adresse aussi mes
vœux cordiaux à toutes les personnes, notamment les jeunes, qui célèbrent
dans la joie la fête de l'Immaculée Conception, évoquant particulièrement
les illuminations de la métropole lyonnaise. Je demande à la Vierge Marie de
veiller sur les habitants de Lyon et de Lourdes, et je leur accorde à tous,
ainsi qu'aux pèlerins qui s'associent aux cérémonies, une affectueuse
Bénédiction apostolique.
Texte
original de la prière du Saint Père
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Italien
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Sources:
www.vatican.va (S.L.) Osservatore Romano-
E.S.M.
© Copyright du texte original : Libreria Editrice Vaticana
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 11.12.2007 - BENOÎT XVI |