Le Card. Bagnasco ouvre l’Assemblée
générale de la CEI en évoquant le Synode pour l’Afrique |
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Le 11 novembre 2009 -
(E.S.M.)
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Le manque de nourriture continue d’être le fléau principal de l’Afrique,
ainsi que l’a souligné le Cardinal, rappelant l’engagement exprès du Pape
Benoît XVI à la clôture du Synode :
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Le
cardinal Bagnasco
Le Card. Bagnasco ouvre l’Assemblée générale de la CEI en évoquant le Synode
pour l’Afrique
ITALIE - Le Card. Bagnasco ouvre l’Assemblée générale de la CEI en
évoquant le Synode pour l’Afrique, pendant lequel ont été prononcées « des
paroles fortes qui ont peut-être eu une écoute faible », et « le dynamisme
ad gentes » comme « une donnée qualifiant toute notre pastorale »
Le 11 novembre 2009 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
- C’est par l’évocation “de l’annonce choquante” des
sept jeunes chrétiens “horriblement tués au Soudan méridional au cours d’une
parodie macabre de la crucifixion” et du récent Synode pour l’Afrique,
pendant lequel ont été prononcées « des paroles fortes qui ont peut-être eu
une écoute faible », que s’est ouvert le discours inaugural du Cardinal
Angelo Bagnasco, Président de la Conférence épiscopale italienne, à
l’Assemblée générale de la CEI, inaugurée à Assise lundi 9 novembre dans
l’après-midi. Parlant du tragique épisode arrivé au Soudan, dont la nouvelle
est parvenue pendant les travaux synodaux, le Cardinal Bagnasco a souligné
que celui-ci « prouve une fois de plus la situation dramatique de cette
région ». En outre, « le type de supplice ne peut pas ne pas impressionner,
à deux mille ans de distance de celui sans comparaison subi par le Seigneur
Jésus, victime innocente pour les péchés du monde ». Le Président de la CEI
a poursuivi : « Notre époque est aussi une époque de martyrs, bien qu’aux
peuples de la liberté parfois gaspillée cela puisse sembler incroyable, et
presque impossible. Nous savons par ailleurs que le sacrifice de la vie est
chaque année demandé à un nombre élevé d’ouvriers de l’Evangile ».
Se référant ensuite au
Synode pour l’Afrique, le Cardinal a mis en évidence
les « nombreux enseignements » parvenus « dans les termes soit d’une
indéniable franchise évangélique, soit d’un désir d’entreprendre de
nouvelles routes, en particulier sur cette frontière de la réconciliation
qui était un des pôles thématiques du synode ». Le Synode aurait pu être,
pour les citoyens et les pays de l’hémisphère Nord, « l’occasion propice
pour un examen attentif et désintéressé de leurs responsabilités », et
effectivement, des « paroles fortes » ont été prononcées sur les « déchets
spirituels toxiques » déchargés des régions riches de la terre sur celles
pauvres, sur les conflits armés dus à la gloutonnerie des multinationales,
sur un colonialisme encore vivant sur le plan culturel et économique. « Des
paroles fortes qui ont peut-être eu une écoute faible, entre autre à cause
de l’écho trop plaintif que les media internationaux ont réservé à ce
rendez-vous », a souligné le Card. Bagnasco. « La force extraordinaire de
la mentalité africaine – a-t-il poursuivi – est d’être, par sa grande
spiritualité populaire, sa foi instinctive en Dieu créateur, son attitude
très religieuse, une provocation constante pour tous les rassasiés et les
distraits du monde dit développé ».
Le manque de nourriture continue d’être le fléau principal de l’Afrique,
ainsi que l’a souligné le Cardinal, rappelant l’engagement exprès du Pape
Benoît XVI à
la clôture du Synode : « L’Eglise s’engage aussi à agir, par tous les moyens
disponibles, pour qu’à aucun africain ne manque le pain quotidien ». « Du
point de vue scientifique, il est désormais établi que le phénomène de la
faim ne dépend pas tant du manque matériel de ressources que de facteurs
sociaux et institutionnels, auxquels il faut s’appliquer sans autres
hésitations » a-t-il affirmé, rappelant que d’ici quelques décennies « il
faudra savoir se procurer 70 pour cent de nourriture en plus si l’on veut ne
pas retrouver la réserve vide quand la population mondiale effleurera – à la
moitié du siècle – les neufs milliards de personnes ».
Le président de la CEI a ensuite souligné que l’Italie, par son exposition
géographique, était appelée à « renforcer son ouverture traditionnelle aux
peuples africains, en les aidant avant tout à promouvoir leur développement
interne, et en trouvant les formules les plus adaptées pour un partenariat
en mesure d’honorer notre dignité et celle des autres ». Parce que « nos
chrétiens se sentent citoyens du monde, coresponsables du sort des autres »,
il a demandé aux médias de nos communautés « de continuer à exercer un rôle
important d’information, et quand c’est utile, de contre-information »,
tandis qu’au niveau ecclésial, « le dynamisme ad gentes restera une donnée
qualifiant toute notre pastorale, une vision d’Eglise qui agit toujours avec
les autres, et jamais sans eux. Ce qui nous attend en somme est une mission
réellement plus consciente ». (SL)
►
Message de Benoît XVI à la Conférence épiscopale italienne - 10.11.09
Sources : www.vatican.va
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E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 11.11.2009 -
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