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Benoît XVI et Mustapha Chérif partagent le même souci: la paix et la justice

ROME, le 11 novembre 2006 - (E.S.M.) - Ce matin, le philosophe, islamologue algérien Mustapha Chérif a été reçu par sa Sainteté le pape Benoît XVI, pour un entretien théologique sur l'islam et les moyens de "faire reculer la haine religieuse". Voici quelques réflexions sur son audience avec le pape que nous partage Mustapha Chérif et que nous pouvons lire sur son blog personnel.

Le philosophe, islamologue algérien Mustapha Chérif

Benoît XVI et Mustapha Chérif partagent le même souci: la paix et la justice

Ma rencontre avec le Saint Père, sous le signe de l’espérance

Ce matin,  le philosophe, islamologue algérien Mustapha Chérif a été reçu par sa Sainteté le pape Benoît XVI, pour un entretien théologique sur l'islam et les moyens de "faire reculer la haine religieuse". Voici quelques réflexions sur son audience avec le pape que nous partage Mustapha Chérif et que nous pouvons lire sur son blog personnel.


Tout d'abord, il insiste sur "le privilège et le grand honneur d’être reçu, à sa demande, en audience privée, par le Saint Père Benoît XVI, ce 11 novembre au Vatican. Il a été très touché par l'accueil du Saint Père, par sa bonté et son attention.  Mustapha Chérif  a  mentionné avoir dit au pape que l'islam est le troisième rameau monothéiste, ultime étape de l’histoire du Salut.

Benoît XVI a approuvé par sa sagesse, le fait que chrétiens et musulmans ne doivent pas être concurrents, mais alliés et amis, affirme M. Chérif qui a précisé que la polémique du « choc des civilisations», la recherche d’un nouvel ennemi et la stigmatisation de l’Islam ne sont-ils pas une diversion pour occulter les problèmes de notre époque, pour nous diviser, nous frères abrahamiques, afin de faire régner le culte du veau d’or ? Ces dérives n’aboutissent-elles pas à des formes de déshumanisation et à la sortie de la religion de la vie ? ... Aujourd’hui, le retour de la haine raciale et religieuse, de l’antisémitisme, qui vise en particulier les musulmans est une menace pour tous. Le Saint Père, mieux que quiconque, sait que sur le plan éthique, une des missions de l’Eglise est de s’opposer à cette bête immonde, à la logique faustienne et aux politiques bellicistes, s’opposer à la déformation et atteinte des religions, comme l’Islam qui respecte le christianisme, vénère le Messie, Jésus, Verbe de Dieu fortifié par l’Esprit saint et sa mère Marie. Nous musulmans, a souligné Mustapha Chérif, sommes convaincus, que sa Sainteté dira ce qui est juste, en ce qui concerne les problèmes du monde, pour faire reculer les injustices et le racisme.

Puis le philosophe a rappelé que la vitalité de l’islam se fonde sur la base du témoignage libre, que le culte doit débuter par le refus des idoles : « il n’y a pas de dieu sauf Dieu et Mohamed est son Prophète». L’islam rappelle que les êtres humains sont libres et égaux et que seul le degré de piété les différencie. Aux yeux des musulmans, c’est cela qui honore l’humanité. Le Coran dit « Que celui qui veut croit et que celui qui veut mécroit ». Croire est une grâce de Dieu.

Ensuite les deux hommes ont abordé le thème de la violence et M. Chérif a tenu à clarifier que l’islam préconise à chacun des croyants face à l’adversité, de pardonner, de patienter, de faire preuve de miséricorde. En ce qui concerne la responsabilité collective, face aux agressions subies, pour ne pas se retrouver dans le rapport du loup et de l’agneau, pour sauvegarder le droit à l’existence des peuples, l’islam codifie de manière stricte le recours à la « guerre juste », (que le Prophète, l’homme total, Miséricorde pour les mondes , qualifia de « petit » djihad), comme légitime défense. Ne jamais être l’agresseur, préserver les civils, et en particulier les moines chrétiens, les faibles, l’environnement, et rester toujours équitable. C’est le principe de la « guerre juste » et non point de « guerre sainte ». Saint Augustin, n’avait pas dit autre chose.

De même M. Chérif a ajouté, que les musulmans dans leur immense majorité, réprouvent et critiquent l’archaïsme religieux, l'intolérance, l’instrumentalisation de la religion, la violence aveugle et l’égarement d’une infime minorité car ces errements sont issus de lectures arbitraires des textes et ont des causes politiques, exploitées et aggravées par des manipulations. Il est de notre devoir, précise -t-il, de dénoncer les amalgames grossiers entre l’Islam et l’extrémisme. La communauté musulmane peut se régénérer et aider le monde moderne, qui est dans une tragique impasse, malgré les prodigieux progrès scientifiques, à réinventer une nouvelle civilisation qui fait tant défaut.

Le philosophe algérien a exprimé à sa Sainteté le pape Benoît XVI leur souci de contribuer, tous ensemble, au respect des religions, préserver les acquis du dialogue séculaire, faire reculer la méconnaissance, le fanatisme, rappeler notre socle commun, relancer la réflexion sur nos différences et les défis communs. Le dialogue interreligieux est le facteur décisif de l’alliance des civilisations. A cette fin, il a soumis à la haute appréciation de sa Sainteté trois suggestions : -l a tenue d’un colloque interreligieux sur le thème de la lutte contre la haine religieuse. - La sensibilisation de la communauté internationale sur le caractère condamnable des offenses et des atteintes contre les symboles sacrés des religions, à l’instar des principes relatifs au racisme et à l’antisémitisme, dans le respect du droit en matière de liberté d’expression et de critique. Enfin, le soutien et la multiplication de groupes et réseaux d’amitié, de dialogue et de recherche islamo-chrétiens à travers le monde. Avec attention et compréhension, conclu Mustapha Chérif dans son article, le Saint Père partage le souci de travailler à la paix et la justice. Cette rencontre est un beau signe d’espérance.

Mustapha Chérif, philosophe, islamologue, ancien ministre algérien

 

Sources: - E.S.M.

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 11.11.2006 - BENOÎT XVI

 

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