Benoît XVI nous enseigne la force de
la prière |
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Rome, le 11 septembre 2008 - (E.S.M.) -
Combien est importante pour chaque chrétien, pour chaque prêtre, pour
chaque religieuse… la vie de prière ! Notre Saint-Père le Pape Benoît
XVI l’a rappelé et enseigné à plusieurs reprises, comme lors de la
récente rencontre avec le clergé du Diocèse de Bressanone
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Le pape Benoît XVI en prière -
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Benoît XVI nous enseigne la force de la prière
Le 11 septembre 2008 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
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« La prière est la respiration de l’âme » :
cette définition de la prière montre bien l’importance vitale de la prière
dans la vie de l’homme. En effet, comme pourrait-on dire à sa propre
respiration : « Aujourd’hui, je n’ai pas de temps pour
toi ? ». Si nous ne trouvions pas le temps pour respirer, tout autre
effort ne servirait à rien, tout simplement parce que nous n’aurions pas les
forces pour le faire. Sans respiration, il n’y a pas de vie humaine. Il en
est de même pour la prière : tout dépend d’elle, en ce sens que,
par la prière, nous devenons capables, avec la grâce de Dieu, d’affronter
toutes les épreuves de la vie, de vaincre toutes tentations, de mener à leur
terme toutes les tâches que la providence Divine nous réserve. Mais
sans la prière, nous ne pouvons précisément rien faire de vraiment bon, qui
ait vraiment une valeur éternelle, pour nous-mêmes mais aussi pour les
autres.
Toutes les crises de la foi sont essentiellement des crises de prière.
Il n’est pas possible, en effet, de se confier entièrement en Dieu si on ne
le fréquente pas de manière habituelle, de manière familiale, avec cet élan
de l’âme que, seulement en priant, on parvient à alimenter en nous.
Pour pouvoir accueillir le Saint-Esprit qui, comme le dit Jésus, est comme «
le vent »
(cf. Jean 3, 8), il faut prier,
en ouvrant ainsi sa propre volonté, son intelligence et sa mémoire à l’Amour
de Dieu. Les Pères et les docteurs de l’Église, les grands Maîtres de la vie
spirituelle, nous disent unanimement que la prière que la prière est le cœur
de la vie chrétienne : si le cœur ne bat pas, la
vie s’éteint !
On peut bien dire, à la lumière de la Vérité révélée, que n’est pas possible
une vie spirituelle, alimentée jour après jour, sans voir le chemin
progressif de la prière que, par exemple, saint Jean de la Croix, le
grand Docteur mystique, appelle « la Montée au Mont Carmel ». En effet, le
chemin de la prière est en « montée, parce que ceux qui le parcourent
ressentent la fatigue de la prière, en raison soit des temps d’aridité, et
de sécheresse qu’il traverse, en raison de la « lutte » qu’ils doivent
affronter pour les surmonter. Mais i l’on reste fidèles à l’enseignement de
Jésus sur la prière – « Il est nécessaire de prier sans cesse sans se
lasser »
(Luc 18, 1), « il faut
veiller et prier à tout moment »
(Luc 21, 36) – on expérimentera
la communion croissante personnelle avec le Seigneur et avec l’Église, et la
prière, à un certain moment, deviendra « respiration » de l’âme, précisément
ce qu’elle est appelée à être.
Dieu utilise tout : les tentations, les péchés, les épreuves, les joies et
les peines de la vie, pour nous « convaincre » et nous « conquérir » à la
prière, jusqu’à la faire devenir en nous « continue », comme un ruisseau qui
s’écoule en apportant de l’eau fraîche et vivifiante à tout l’être. Celui
qui prie de tout son cœur, en faisant de la prière le « centre » de sa
propre existence, vit une relation non théorique mais
effective avec Jésus : il vit de Lui, il vit
avec Lui, et il vit pour Lui. Dans un cœur priant, se réalise
parfaitement la promesse du Sauveur : « Eh bien, moi je vous dis :
demandez et il vous sera donné », cherchez et vous trouverez, frappez et
l’on vous ouvrira. Parce que celui qui demande obtient, celui qui cherche
trouve, et à qui frappe, on ouvrira. Quel père parmi vous, si son fils lui
demande un pain lui donnera une pierre ? Ou s’il lui demande un poisson à la
place du poisson, un serpent ? Ou s’il lui demande un œuf, lui donnera un
scorpion ? Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner des choses
bonnes à vos enfants, combien plus votre Père Céleste donnera l’Esprit Saint
à ceux qui le lui demandent ! »
(Luc 11, 9-13).
Le “Docteur de la Prière”, Saint Alphonse-Marie de Liguori, dans nombre de
ses œuvres, et en particulier dans «
Le Grand Moyen de la Prière », a souligné l’enseignement
évangélique, trésor de toute l’Église, concernant la prière, en constatant
aussi qu’il n’était suffisamment pris à cœur par ceux qui devaient le
transmettre aux autres : « Ce qui m’afflige le plus, c’est de voir que
les prédicateurs et les confesseurs veillent peu à en parler à leurs
auditeurs et à leurs pénitents ; et je vois que les livres spirituels qui
chaque jour se passent de mains en mains, n’en parlent non pas non plus
suffisamment. Alors que tous les prédicateurs et tous les confesseurs, et
tous les livres ne devraient pas enseigner autre chose que de prier »
(Traité du
Grand Moyen de la Prière). Ce livre sur la
prière, écrit par saint Alphonse avec tant de souci et de zèle pour le salut
des âmes, est vraiment un « best-seller » et une lecture spirituelle
excellente pour ceux qui désirent approfondir, à la lumière de la
Révélation, de la Tradition et du Magistère, le grand thème vital de la
prière. Celui qui lit cette œuvre avec une ouverture d’esprit et de cœur,
pourra se convaincre plus encore, de la nécessité et de l’urgence de la
prière pour son propre salut et pour celui des autres.
Combien est importante pour chaque chrétien, pour chaque prêtre, pour chaque
religieuse… la vie de prière ! Notre Saint-Père le Pape Benoît XVI l’a
rappelé et enseigné à plusieurs reprises, comme lors de la récente rencontre
avec
le clergé du Diocèse de Bressanone : « Une
priorité fondamentale de l’existence sacerdotale, c’est d’être avec le
Seigneur, et donc d’avoir le temps pour la prière. Saint Charles Borromée
disait toujours : ‘Tu ne pourras soigner l’âme des autres si tu laisses
dépérir ton âme. A la fin, tu ne feras plus rien, ni même pour les autres.
Tu dois avoir du temps aussi pour demeurer avec Dieu’. Je voudrais ainsi
souligner ceci, confie Benoît XVI : pour autant que puissent se présenter
les engagements, c’est une véritable priorité de trouver, chaque jour, je
dirais, une heure de temps pour rester en silence pour le Seigneur et avec
le Seigneur, comme l’Église nous propose de faire avec le Bréviaire, avec
les prières du jour, pour pouvoir s’enrichir ainsi toujours à nouveau
intérieurement… dans le rayon du souffle du Saint-Esprit. Et, à partir de
cela, ordonner ensuite les priorités : je dois apprendre à voir ce qui est
vraiment essentiel… »
(Benoît
XVI, 6 août 2008).
Qui, plus que la Sainte Vierge, pourra nous introduire dans le mystère de la
prière ! Qui, mieux qu’Elle connaît parfaitement le chemin de la prière, qui
conduit tout droit au Cœur de son fils, et, à travers Lui, au Cœur du Père !
Puisse son action maternelle détourner notre âme de tout ce qui empêche de
vivre une vie authentique de prière, et éclairer notre esprit sur la beauté
majestueuse et inégalable du Visage de Jésus, qui resplendit sur ceux qui
l’adorent.
Sources : www.vatican.va
(S.L.)
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(E.S.M.)
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
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11.09.2008 -
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