A 16h30, Benoît XVI a rejoint en voiture panoramique la basilique sainte Anne d’Altötting. Il y a récité les vêpres mariales à 17h, en présence des religieux et des séminaristes bavarois. Il a donné une homélie à leur attention.
Benoît XVI a regretté notemment, le manque de vocations religieuses qui touche actuellement l'Occident, devant des religieux et des séminaristes allemands à Altötting, affirmant que "la moisson de Dieu" en souffre, en Occident, mais aussi en Russie.

"Nous savons que le Seigneur cherche des ouvriers pour sa moisson (...). Dans ce que l'on appelle le Tiers-monde, en Amérique latine, en Afrique, en Asie, les gens attendent des hérauts portant l'Evangile de la paix, le message de Dieu fait homme", a déclaré Benoît XVI, au cours d'une célébration des vêpres dans la basilique d'Altötting, au troisième jour de ses six jours de visite en Bavière (sud de l'Allemagne).

"Mais même dans ce que l'on appelle l'Occident, chez nous en Allemagne, comme dans l'immensité de la Russie, il est vrai que la moisson pourrait être importante. Mais il manque les hommes disposés à être des ouvriers dans la moisson de Dieu", a regretté Benoît XVI.

Le Vatican et l'Eglise orthodoxe russe entretiennent de longue date des relations difficiles. Parmi les griefs, le patriarcat de Moscou accuse les catholiques (et aussi certains groupes protestants) de prosélytisme sur son "territoire canonique", un reproche que Rome rejette avec constance.

La persistance de ces tensions avait empêché le pape Jean Paul II de se rendre en Russie, alors qu'il en avait manifesté le désir.

Le père Federico Lombardi, le nouveau directeur de la salle de presse du Saint-Siège, a cependant déclaré que l'homélie de Benoît XVI ne faisait pas "d'allusion particulière" à l'Eglise orthodoxe russe.

"L'attitude de respect de ce pape et l'engagement qu'il met dans le domaine des rapports oecuméniques avec l'orthodoxie est claire, il n'y a donc certainement pas une intention particulière de sa part", a-t-il expliqué aux journalistes.

L'ancien cardinal Ratzinger a aussi critiqué "l'activisme" de certains prêtres: "la pratique le confirme: lorsque les prêtres, en raison de leurs lourdes charges, permettent que leur temps passé avec le Seigneur se réduise toujours plus, ils perdent en fin de compte la force intérieure qui les soutient, malgré une activité qui peut parfois être héroïque. Ce qu'ils font devient de l'activisme vide", a dit Benoît XVI.

Sources: La Croix

Eucharistie sacrement de la miséricorde 11.09.2006 - BENOÎT XVI

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