Benoît XVI dénonce les unions civiles et défend la famille traditionnelle
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Rome, Jeudi 11 Mai 2006 - Aujourd'hui en fin de matinée, dans la salle de la bénédiction du palais épiscopal, Benoît XVI a reçu en audience les participants au Congrès International de l'Institut Pontifical Jean-Paul II, pour l'étude sur le mariage et la famille de l'Université Pontificale du Latran, sur
le thème - " L'héritage de Jean-Paul II sur le mariage et la famille : l'amour humain".
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Le pape Benoît XVI et Mgr Melina
Benoît XVI dénonce les unions civiles et défend la famille traditionnelle
Rome, Jeudi 11 Mai 2006 - Aujourd'hui en fin de matinée, dans la salle de la bénédiction du palais épiscopal, Benoît XVI a reçu en audience les participants au Congrès International de l'Institut Pontifical Jean-Paul II, pour l'étude sur le mariage et la famille de l'Université Pontificale du Latran, sur
le thème -" L'héritage de Jean-Paul II sur le mariage et la famille : l'amour humain".
Benoît XVI a rencontré les participants, à l'occasion du XXVè anniversaire de la Fondation. Le pape a remercié Mgr. Livio Melina pour ses paroles d'accueil.
Le pape Benoît XVI a une nouvelle fois dénoncé jeudi les diverses unions civiles, qu'elles soient homosexuelles ou hétérosexuelles, et a défendu la famille traditionnelle fondée sur le mariage.
"La communion de la vie et de l'amour, que représente le mariage, devient un authentique bien pour la société. La nécessité d'éviter la confusion avec d'autres types d'unions fondées sur un amour faible revêt aujourd'hui une urgence spéciale", a affirmé le pape en recevant des participants à un Congrès catholique international consacré à la famille et au mariage.
"Il n'y a que la roche de l'amour total et irrévocable entre l'homme et la femme qui soit capable de poser les fondements de la construction d'une société pouvant devenir une maison pour tous les êtres humains", a ajouté Benoît XVI.
Le pape Benoît XVI a invité aussi à "dépasser une conception privée de l'amour, aujourd'hui très diffuse".
"La différence sexuelle entre le corps d'un homme et celui d'une femme n'est pas une simple donnée biologique, mais revêt une signification plus profonde: elle exprime cette forme d'amour avec lequel, l'homme et la femme devenant une seule chair, peuvent réaliser une authentique communion de personnes ouverte à la transmission de la vie et coopérer ainsi avec Dieu à la génération de nouveaux êtres humains", a ajouté Benoît XVI.
Le Vatican combat les diverses unions civiles et défend sans relâche la famille catholique traditionnelle, fondée sur le mariage.
Le message du pape à ses visiteurs intervient alors que la gauche italienne vient de remporter les élections législatives. Certains partis de la coalition dirigée par Romano Prodi sont favorables à une reconnaissance juridique des couples de fait, homosexuels et hétérosexuels, sur le modèle d'un Pacte civil de solidarité (Pacs) à la française.
M. Prodi, catholique pratiquant, est opposé au "mariage homosexuel", mais le programme de sa coalition prévoit "la reconnaissance juridique des droits aux personnes qui font partie des unions de fait", soulignant que "ni le genre des concubins ni leur orientation sexuelle ne sera un obstacle".
(sources Vatican - AFP)
Benoît XVI à propos de la dignité du mariage:
Benoît XVI
Beaucoup d'articles sur la Famille fondée sur le
mariage dans la rubrique:
Eucharistie, Sacrement de la Miséricorde.
11.05.2006 - BENOÎT XVI
Discours du pape à l’Institut Jean-Paul II sur le mariage et la famille
Discours intégral du pape Benoît XVI
prononcé le jeudi 11 mai au cours de l’audience accordée aux participants au
Congrès international promu par l’Institut pontifical « Jean-Paul II » pour les
études sur le mariage et la famille de l’Université pontificale du Latran.
Messieurs les Cardinaux,
vénérés frères dans l'épiscopat et dans le sacerdoce,
chers frères et sœurs !
C'est avec une grande joie que je vous rencontre à l'occasion du XXVe
anniversaire de la fondation, au sein de l'Université pontificale du Latran, de
l'Institut Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille. Je vous
salue tous avec affection et je vous remercie de la grande affection que vous
m'avez démontrée. Je remercie de tout cœur Mgr Livio Melina pour ses aimables
paroles et également pour le fait qu'il ait abrégé son discours. Nous pourrons
lire ce qu'il voulait nous dire, tout en ayant à présent davantage de temps pour
nous manifester notre affection.
Les origines de votre Institut remontent à un événement très particulier:
précisément le 13 mai 1981, Place Saint-Pierre, mon bien-aimé prédécesseur
Jean-Paul II fit l'objet du grave attentat que l'on connaît lors de l'audience
au cours de laquelle il devait annoncer la création de votre Institut. Ce fait
revêt une importance particulière dans la commémoration actuelle, que nous
célébrons un peu plus d'un an après sa mort. Vous avez voulu le souligner à
travers l'initiative opportune d'un Congrès sur: « L'héritage de Jean-Paul II
sur le mariage et la famille: aimer l'amour humain ». Vous sentez à juste titre
comme vôtre cet héritage tout à fait particulier, car vous êtes les
destinataires et les successeurs de la vision qui constitua l'un des axes
portants de sa mission et de ses réflexions: le dessein de Dieu sur le mariage
et la famille. Il s'agit d'un héritage qui ne constitue pas simplement un
ensemble de doctrines ou d'idées, mais avant tout un enseignement doté d'une
unité lumineuse sur le sens de l'amour humain et de la vie. La présence de
nombreuses familles à cette audience — et donc pas seulement les étudiants
actuels et du passé, mais surtout les étudiants de l'avenir — représente un
témoignage particulièrement éloquent de la façon dont l'enseignement de cette
vérité a été accueilli et a porté ses fruits.
L'idée d'« enseigner à aimer » accompagna déjà le jeune prêtre Karol Wojtyla et
par la suite l'enthousiasma, lorsque, jeune évêque, il affronta les moments
difficiles qui suivirent la publication de l'Encyclique prophétique et toujours
actuelle de mon prédécesseur Paul VI, Humanae vitae. Ce fut en cette
circonstance qu'il comprit la nécessité d'entreprendre une étude systématique de
ce thème. Cela constitua le fondement de l'enseignement qui fut ensuite offert à
toute l'Eglise dans ses inoubliables catéchèses sur l'amour humain. Ainsi
étaient soulignés deux éléments essentiels, que vous avez tenté d'approfondir au
cours des années et qui représentent la nouveauté même de votre Institut en tant
que réalité académique ayant une mission spécifique au sein de l'Eglise.
Le premier élément est que le mariage et la famille sont enracinés dans le noyau
le plus intime de la vérité sur l'homme et sur son destin. L'Ecriture Sainte
annonce que la vocation à l'amour fait partie de l'image authentique de Dieu que
le Créateur a voulu imprimer dans sa créature, l'appelant à devenir semblable à
lui précisément dans la mesure où elle est ouverte à l'amour. La différence
sexuelle qui caractérise le corps de l'homme et de la femme n'est donc pas une
simple donnée biologique, mais revêt une signification bien plus profonde: elle
exprime la forme de l'amour à travers laquelle l'homme et la femme, devenant —
comme le dit l'Ecriture Sainte — une seule chair, peuvent réaliser une communion
authentique de personnes ouvertes à la transmission de la vie et coopèrent ainsi
avec Dieu à la génération de nouveaux êtres humains. Un deuxième élément
caractérise la nouveauté de l'enseignement de Jean-Paul II sur l'amour humain:
sa façon originale de lire le dessein de Dieu précisément dans la convergence de
la révélation divine avec l'expérience humaine. En effet, dans le Christ,
plénitude de la révélation d'amour du Père, se manifeste également la pleine
vérité de la vocation à l'amour de l'homme, qui ne peut se retrouver totalement
que dans le don sincère de soi.
Dans ma récente Encyclique, j'ai voulu souligner que précisément à travers
l'amour, s'illumine « l'image chrétienne de Dieu, ainsi que l'image de l'homme
et de son chemin, qui en découle » (Deus caritas est, n. 1). En d'autres
termes, Dieu s'est servi de la voie de l'amour pour révéler le mystère intime de
sa vie trinitaire. En outre, le rapport étroit qui existe entre l'image de Dieu
Amour et l'amour humain nous permet de comprendre que « à l'image du Dieu du
monothéisme correspond le mariage monogamique. Le mariage fondé sur un amour
exclusif et définitif devient l'icône de la relation de Dieu avec son peuple et
réciproquement: la façon dont Dieu aime devient la mesure de l'amour humain »
(Ibid., n. 11). Cette indication demeure encore en grande partie à explorer.
Voilà alors qu'apparaît le devoir que l'Institut pour les études sur le mariage
et la famille possède au sein des structures académiques: illuminer la vérité de
l'amour comme chemin de plénitude de toute forme d'existence humaine. Le grand
défi de la nouvelle évangélisation, que Jean-Paul II a proposé avec un tel élan,
a besoin d'être soutenu par une réflexion véritablement approfondie sur l'amour
humain, dans la mesure où cet amour est précisément une voie privilégiée que
Dieu a choisie pour se révéler lui-même à l'homme et que c'est dans cet amour
qu'il l'appelle à une communion dans la vie trinitaire. Cette approche nous
permet également de surmonter une conception reléguant l'amour au domaine du
privé, aujourd'hui si diffuse. Le véritable amour se transforme en une lumière
qui guide toute la vie vers sa plénitude, créant une société habitable pour
l'homme. La communion de vie et d'amour qu'est le mariage se présente ainsi
comme un bien authentique pour la société. Eviter la confusion avec d'autres
types d'union fondées sur un amour faible apparaît aujourd'hui avec une urgence
particulière. Seul le roc de l'amour total et irrévocable entre l'homme et la
femme est capable de fonder la construction d'une société qui puisse devenir une
maison pour tous les hommes.
L'importance que le travail de l'Institut revêt dans la mission de l'Eglise
explique sa configuration: en effet, Jean-Paul II avait approuvé un seul
Institut dans différents sièges présents sur les cinq continents, afin de
pouvoir offrir une réflexion qui révèle la richesse de l'unique vérité dans la
pluralité des cultures. Cette unité de vision dans la recherche et dans
l'enseignement, malgré la diversité des lieux et des sensibilités, représente
une valeur que vous devez protéger, en développant les richesses enracinées dans
chaque culture. Cette caractéristique de l'Institut s'est révélée
particulièrement adaptée à l'étude d'une réalité comme celle du mariage et de la
famille. Votre travail peut montrer de quelle façon le don de la création vécu
dans les différentes cultures a été transformé en grâce de rédemption par le
Christ.
Pour pouvoir réaliser au mieux votre mission de fidèles héritiers du fondateur
de l'Institut, le bien-aimé Jean-Paul II, je vous invite à contempler la Très
Sainte Vierge Marie, la Mère du Bel Amour. L'amour rédempteur du Verbe incarné
doit se convertir pour chaque mariage et dans chaque famille en une « source
d'eau vive au milieu d'un monde assoiffé » (Deus caritas est, n. 42). A
vous tous, très chers professeurs, étudiants d'hier et d'aujourd'hui, employés,
ainsi qu'à toutes les familles qui s'appuient sur votre Institut, je transmets
mes vœux les plus cordiaux, que j'accompagne d'une Bénédiction apostolique
particulière.
(Source Vatican)
Eucharistie, Sacrement de la Miséricorde.
16.05.2006 - BENOÎT XVI
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