Le cardinal Danneels représentera le
pape Benoît XVI aux cérémonies du Luxembourg |
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Cité du Vatican, le 11 mars 2008 -
(E.S.M.)
- Un communiqué du Vatican annonce que le Cardinal Danneels sera
l’envoyé spécial du pape Benoît XVI aux cérémonies du 1350e anniversaire
de la naissance de saint Willibrord au Luxembourg, du 11 au 13 mai. Le
cardinal célèbrera la grand-messe en la fête de Pentecôte.
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Saint Willibrord
Le cardinal Danneels représentera le pape Benoît XVI aux cérémonies du
Luxembourg
Brèves
Le cardinal Danneels représentera le pape Benoît XVI aux cérémonies de la
mi-mai au Luxembourg
Aujourd’hui, lundi 10 mars, un communiqué du Vatican annonce que le Cardinal
Godfried Danneels sera l’envoyé spécial du pape Benoît XVI aux cérémonies
du 1350e anniversaire de la naissance de saint Willibrord au Luxembourg, du
11 au 13 mai.
Vendredi dernier, le Saint-Père avait reçu le premier ministre
luxembourgeois, M. Jean-Claude Juncker. Lors de sa
visite, Monsieur Juncker
a offert deux cadeaux à Benoît XVI dont une médaille commémorative de Saint
Willibrord. Saint Willibrord est le premier évêque d'Utrecht, apôtre des
Pays-Bas et patron du Grand-Duché du Luxembourg. Ill fonda l'abbaye
d'Echternach au Luxembourg et c'est à partir de là qu'il accomplit des
missions.
Le programme détaillé et actualisé de l'Année Jubilaire Saint Willibrord
peut être consulté sur le site
http://www.willibrord.lu
Les célébrations qui ont commencé le 4 novembre 2007, verront leur point
d'orgue, le dimanche 11 mai, Fête de la Pentecôte, avec la Grand-messe en
présence du cardinal Danneels qui sera porteur d'un message de Benoît XVI.
L'an dernier, le Pape avait déjà désigné le cardinal Danneels comme
représentant à l'occasion de la célébration du millénaire de la basilique
Saint-Rémi à Reims en France. ►
Le card. Danneels, représentant de Benoît XVI pour le
millénaire de la basilique de Reims
Saint Willibrord
Saint Willibrord naquit en Northumbrie en 658 de parents récemment convertis
au christianisme. Son père Wilgils remit le jeune enfant comme oblat au
monastère de Ripon et se retira comme ermite sur le promontoire du fleuve
Humber. Willibrord grandit sous l’influence de St Wilfrid, évêque d’York,
qui avait réussi à imposer le respect des traditions romaines vis-à-vis du
particularisme insulaire. A l’âge de 20 ans, Willibrord passa à Rathmelsigi
en Irlande, «l’île des saints», pour s’astreindre, sous l’autorité de son
maître Egbert, à une dure ascèse avant de recevoir l’ordination sacerdotale
en 688. Imprégné du goût de la «peregrinatio», cette mystique qui
préconisait le renoncement à la patrie terrestre pour aller prêcher
l’Évangile aux populations païennes, Willibrord partit en 690 sur le
continent avec 11 compagnons pour évangéliser les Frisons, peuple assez
rebelle jusque-là à toute conversion. A l’opposé des tentatives sporadiques
des moines iro-scotiques, Willibrord aborda son entreprise avec un très
grand pragmatisme en cherchant d’abord la protection de Pépin II qui avait
réussi à refouler le roi des Frisons Radbod au-delà du Rhin. De plus, il
entendait agir en étroit contact avec l’autorité papale de Rome. Voilà
pourquoi il entreprit par deux fois le voyage pénible à Rome où, en 695, il
fut sacré archevêque d’Utrecht par le pape Serge Ier. Comme la noblesse
franque, sur l’instigation des Pippinides, voulut encourager le jeune
missionnaire dans son entreprise, elle le combla de riches donations qui lui
permirent de fonder des églises et des monastères. En 698, Irmine, abbesse
d’un couvent à Oeren/Trèves, mère de Plectrude, épouse de Pépin II, fit don
à Willibrord de la moitié d’une propriété à Echternach, donation complétée
par celle de l’autre moitié appartenant à Pépin II, ce qui permit à
Willibrord d’y fonder une abbaye. C’est de là qu’il partit pour annoncer
l’Évangile dans la Frise non soumise encore, même au Danemark et en
Thuringue. Il dut essuyer bien des revers jusqu’au moment où Charles Martel
eut écrasé Radbod, l’adversaire farouche opposé à toute christianisation. En
719, Willibrord fut rejoint par Winfrid, plus connu sous le nom de Boniface,
qui resta presque 3 ans auprès de lui avant de partir annoncer l’Évangile en
Germanie.
La fin de la vie de St Willibrord est moins connue. Avant de mourir à l’âge
très exceptionnel pour l’époque de 81 ans, il avait réglé ses affaires en
répartissant son immense patrimoine foncier. Au moment de fêter son 70e
anniversaire, il avait inscrit en marge de son calendrier les principales
étapes de sa vie missionnaire pour conclure par la formule «in dei nomine
feliciter» où se lit toute sa confiance reconnaissante en Dieu. Il mourut le
7 novembre 739 à l’abbaye d’Echternach où il fut enterré selon son désir.
Assez tôt après sa mort, son tombeau fut fréquenté par des pèlerins de plus
en plus nombreux, de sorte que la petite église mérovingienne dut être
remplacée vers l’année 800 par une église à trois nefs d’une longueur de
plus de 60 mètres. Les biographies rédigées par Alcuin vers la même époque
et par l’abbé Thiofrid trois siècles plus tard répandirent par leurs
légendes et leurs récits de miracles nombreux la renommée du saint dans les
églises et les monastères de l’Europe cisalpine. Les fontaines dites de
Saint Willibrord qui jalonnent la route du missionnaire et témoignent de son
activité baptismale furent l’objet de la vénération du peuple chrétien qui
cherchait la guérison de certaines maladies nerveuses constatées en
particulier chez les enfants. Un grand nombre d’églises, surtout dans les
paroisses belges, néerlandaises ou rhénanes dépendant autrefois de l’abbaye
d’Echternach conservent le patronage du saint. Leur attachement s’exprime
par des pèlerinages faits à Echternach sur la tombe du saint et surtout lors
de la Procession dansante, phénomène religieux extraordinaire dont l’origine
assez mystérieuse remonte très loin dans le temps et qui a survécu jusqu’à
notre époque. Elle se célèbre chaque année avec ferveur le Mardi de la
Pentecôte et attire des milliers de participants et autant de spectateurs
pour honorer la mémoire de ce saint d’envergure européenne qu’on appelle
souvent l’Apôtre du BENELUX.
Sources :
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 11.03.2008 -
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