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Ubicumque et semper, un défi toujours nouveau

 

Le 11 février 2011 - (E.S.M.) - Dans l'attente de nouveaux saints - et en priant afin qu'ils arrivent - nous devons tous collaborer à ce projet qui marque un nouveau début pour la transmission du message chrétien. Un défi qui se présente toujours sous différents aspects, qu'il faut affronter et vaincre encore une fois.

Le pape Benoît XVI -

Ubicumque et semper, un défi toujours nouveau

LUCETTA SCARAFFIA

Le 11 février 2011 - E. S. M. - "Travailler avec fraîcheur et énergie à la manière dont l'Evangile doit être annoncé à ce monde sous une nouvelle forme afin que sa voix y porte - a déclaré Benoît XVI en répondant aux questions de Peter Seewald -, et déployer à cette fin toutes les énergies, ce sont autant de points de la mission qui m'a été assignée". C'est ce que le Pape affirme à travers des paroles claires, même s'il est bien conscient qu'il ne s'agit pas d'une nouveauté: comme cela est écrit dans le motu proprio Ubicumque et Semper: "Cette mission a revêtu dans l'histoire des formes et des modalités toujours nouvelles, selon les lieux, les situations et les moments historiques".

Que la question d'inventer de nouvelles formes d'évangélisation constitue un défi pour l'Eglise, cela n'est pas une nouveauté. C'est même une constante dans le temps, qui a accompagné l'activité apostolique chrétienne, et qui, dans les moments de profonde crise religieuse et institutionnelle, a représenté un défi fondamental et vital. L'histoire nous enseigne que précisément dans ces situations, Jésus a donné à l'Eglise les femmes et les hommes nécessaires au renouveau; des personnes exceptionnelles qui ont su comprendre à fond le moment historique qu'ils vivaient et trouver les réponses justes, c'est-à-dire les voies, les modalités et les langages nouveaux pour faire comprendre et vivre le message évangélique.

Nous pouvons vraiment considérer que l'existence quasi contemporaine des grands saints qui ont renouvelé l'Eglise en crise après la Réforme a été un signe de la grâce divine: Thérèse d'Avila, Jean de la Croix, Ignace de Loyola, Philippe Neri, Charles Borromée, ont tous apporté des contributions diverses et décisives pour le renouveau du catholicisme.

Un modèle de vie monastique et mystique pour les femmes nous est donné par Thérèse, qui fut également l'un des premiers et plus grands écrivains de langue espagnole, tandis que l'autobiographie d'Ignace constitua un classique sur lequel se formèrent de nombreux chrétiens, de même que ses Exercices spirituels, révolutionnaires dans une société abandonnée à une religiosité qui s'était appauvrie. La poésie de Jean, le mystique qui a su reconnaître Dieu également dans l'obscurité du découragement et de la dépression, conclut ce grand triptyque espagnol.

De nouveaux ordres dynamiques et inventifs, comme les jésuites, des propositions innovatrices de vie monastique et d'expérience mystique qui ont trouvé un accueil immédiat dans l'Eglise blessée par la Réforme, comme l'Oratoire de saint Philippe Neri, et les importantes initiatives nées en son sein, parmi lesquelles les Annales ecclésiastiques de Baronio. Et il est intéressant de noter qu'au cours de cette période si féconde de nouveauté, le renouveau culturel est allé de pair avec la réforme de la vie et de l'expérience religieuse. La période qui a suivi la Révolution française et les attaques successives contre les ordres contemplatifs, a été sans doute moins fervente sur le plan culturel, mais tout aussi positive sur le plan du renouveau. Les nouvelles congrégations de vie active, féminines et masculines, avaient en effet créé les conditions pour assister matériellement et spirituellement les masses bouleversées par la révolution industrielle, en les aidant à ne pas égarer leurs racines religieuses sur la vague de la sécularisation. Les enfants des rues éduqués par don Bosco, les immigrés assistés par mère Cabrini retrouvaient, dans la main qui les accueillait avec amour, également la raison de ne pas s'éloigner de la foi.

Au cours du siècle difficile, et sous de nombreux aspects dramatique, qui vient de s'écouler, nous devons admettre que de nombreuses tentatives en vue de rendre le christianisme plus actuel se sont révélées erronées, et n'ont pas donné de résultats positifs: pensons par exemple à certaines formes de théologie de la libération, ou au rapprochement à des expériences de multireligiosité, parfois au risque de placer la vérité chrétienne au second plan.

Aujourd'hui, nous nous trouvons devant un chemin encore peu clair, une tâche que la surabondance de voix médiatiques opposées rend très difficile. Mais il est également vrai que, après des décennies, nous nous trouvons à un moment de nouveau ouvert à l'écoute de l'Evangile.

Les grandes utopies séculaires qui ont tenté de remplacer la religion dans le monde occidental se sont révélées de dangereuses illusions: après la chute du communisme, nous assistons aujourd'hui à une crise du modèle de vie centré sur l'auto-réalisation individuelle, à un échec de la révolution sexuelle qui devait garantir le bonheur à tous, et qui, au contraire, n'a apporté que solitude et douleur, et donc à une possibilité plus réelle d'être écoutés.

Il existe des secteurs, tels que l'éducation, qui connaît une crise dramatique, et d'autres, tels que la santé, où l'on vit dans l'urgence quotidienne concrète de graves problèmes bioéthiques, qui exigent une attention de la part de l'Eglise, et qui offrent des occasions d'évangélisation qu'il faut apprendre à saisir. Dans l'attente de nouveaux saints - et en priant afin qu'ils arrivent - nous devons tous collaborer à ce projet qui marque un nouveau début pour la transmission du message chrétien. Un défi qui se présente toujours sous différents aspects, qu'il faut affronter et vaincre encore une fois.
 

Sources : www.vatican.va -  E.S.M.
(©L'Osservatore Romano - 10 février 2011)
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 11.02.2011 - T/Eglise

 

 

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