Benoît XVI rencontrera jeudi prochain une délégation juive

Le 11 février 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Avant la rencontre que le Pape Benoît XVI aura jeudi prochain avec une délégation juive - dont parmi elle le rabbin David Rosen - s'est déroulé hier à Rome un face à face entre des représentants du World Jewish Congress (Wjc) et le cardinal Walter Kasper, président de la Commission pour les rapports religieux avec le judaïsme, instituée auprès du Conseil Pontifical pour l'unité des chrétiens.

La rencontre qui s'est déroulée hier à Rome - lit-on dans un communiqué publié par le World Jewish Congress - a été voulue comme une suite à la récente controverse relative à la décision du Vatican de révoquer l'excommunication de 4 évêques de la Fraternité Saint Pie X et à la suite de la négation de l'holocauste par l'évêque Richard Williamson.

Suite à leur rencontre de lundi avec Kasper - lit-on encore dans le communiqué du Wjc - tant Prasquier que Stern (Richard Prasquier, président du Crif, Conseil des institutions juives de France, et Maran Stern, responsable pour les rapports interreligieux du Wjc, ndr) pensent avec optimisme que l'affaire Williamson sera vite dépassée et « qu'elle ne conditionnera pas les relations catholique-juives dans le long terme ».

Dans le même communiqué, le président du World Jewish Congress, Ronald S. Lauder a aussi remercié le cardinal Walter Kasper « pour sa position sans équivoque et pour sa détermination à résoudre la question ».

Lauder a exprimé « l'espoir que la visite du pape Benoît XVI en Israël à la fin de cette année (ndt:???) puisse se réaliser comme prévu » . Elle représenterait, a-t'il ajouté, « une opportunité pour réaffirmer l'engagement du Vatican dans le dialogue avec les juifs ».

Dans un communiqué diffusé peu avant leur rencontre avec Kasper à Rome, Richard Prasquier et Maran Stern écrivaient: « Les mots sans ambiguïté du pape Benoît XVI, prononcés le 4 février tracent un chemin le long duquel le dialogue juif-catholique durement éprouvé, pourra et devra reprendre. Nous réaffirmons solennellement que la négation du Shoah n'est pas une opinion mais un crime ».

Puis, dans la constatation d'une certaine « négligence » de la part de la curie romaine, Prasquier ajoute : « Nous rendons hommage aux catholiques, prélats et fidèles si nombreux qui ont partagé avec nous notre consternation et nous ont assuré leur volonté de continuer avec nous dans le chemin de la fraternité et de l'espérance ». Les affirmations antisémites de l'évêque Williamson - ont-ils conclu – « ne réussiront pas à détruire l'œuvre exemplaire et irréversible de réconciliation tracée après Nostra Aetate ».

Sources : benoit-et-moi

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Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 11.02.2009 - T/Eglise

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