Le pape Benoît XVI baptise quatorze
nouveau-nés |
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Le 11 janvier 2010 -
(E.S.M.)
- Comme de coutume pour la fête du Baptême
du Seigneur, le Pape Benoît XVI a célébré, ce matin en la Chapelle Sixtine,
une messe au
cours de
laquelle il a
baptisé quatorze
nouveau-nés,
sept garçons et
sept filles.
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Le pape Benoît XVI
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Le pape Benoît XVI baptise quatorze
nouveau-nés
Synthèse de l'homélie du Saint-Père - Texte intégral en 2e partie
Le 11 janvier 2010 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
- Comme de coutume pour la fête du Baptême
du Seigneur, le Pape Benoît XVI a célébré, ce matin en la Chapelle Sixtine, une messe
au cours de laquelle il a baptisé quatorze nouveau-nés, sept garçons et sept
filles. Dans son homélie, il a dit que "aujourd'hui, Jésus se révèle, sur
les rives du Jourdain, à Jean et au peuple d'Israël. C'est la première fois
qu'en tant qu'adulte, il entre dans la vie publique". Le baptême du
Précurseur est "un baptême de pénitence, un signe invitant à la conversion,
à changer de vie parce qu'il s'approche, celui qui baptisera dans
l'Esprit-Saint et dans le feu. De fait, on ne peut aspirer à un monde
nouveau en restant ancrés dans l'égoïsme et dans les mauvaises habitudes. Le
Fils de Dieu - a-t-il poursuivi - sans péché, vient au milieu des pécheurs et
montre la proximité de Dieu dans le chemin de conversion de l'homme. Jésus
prend sur ses épaules le poids de la faute de toute l'humanité, et commence
sa mission en se mettant à notre place, à la place des pécheurs dans la
perspective de la Croix".
Evoquant ensuite les petits enfants sur le point d'être baptisés, Benoît XVI
a ajouté qu'"ils recevront en don la grâce du baptême, et l'Esprit-Saint
habitera en eux comme dans un temple, en transformant profondément leur
cœur. Ils sont baptisés aujourd'hui dan la foi de l'Eglise professée par
leurs parents, parrains et marraines et par les chrétiens présents, qui les
emmèneront ensuite à la suite du Christ". Le Pape a aussi souligné
qu'"aujourd'hui est un grand jour pour ces enfants. Devenus participants à
la mort et à la résurrection du Christ par le baptême, ils commencent avec
lui l'aventure joyeuse et exaltante du disciple. Le baptême illumine avec la
lumière du Christ, ouvre les yeux à sa splendeur et introduit au mystère de
Dieu à travers la lumière divine de la foi. Les enfants qui vont être
baptisés devront marcher dans cette lumière toute leur vie, aidés par les
paroles et l'exemple de leurs parents, parrains et marraines. Ceux-ci
devront s'engager à nourrir par leurs paroles et le témoignage de leur vie
les petites lumières de foi des enfants, afin qu'elle puisse resplendir dans
notre monde qui marche souvent à tâtons dans les ténèbres du doute, et
porter la lumière de l'Evangile qui est la vie et l'espérance". Puis il a
ajouté que "aujourd'hui encore la foi est un don à redécouvrir, cultiver et
témoigner. Par cette célébration du baptême, le Seigneur accorde à chacun de
nous de vivre la beauté et la joie d'être chrétien, afin que nous puissions
introduire les enfants baptisés dans la plénitude de l'adhésion au Christ.
Je confie ces petits à l'intercession maternelle de la Vierge Marie.
Demandons-lui que, revêtus de ces vêtements blancs, signe de leur nouvelle
dignité de fils de Dieu, ils soient pour toute leur vie des disciples du
Christ et des témoins courageux de l'Evangile".
Homélie du Saint-Père
Chers frères et sœurs !
En la fête du Baptême du Seigneur, cette année également, j'ai la joie
d'administrer le sacrement du baptême à quelques nouveau-nés, que leurs
parents présentent à l'Eglise. Soyez les bienvenus, chers pères et mères de
ces petits, et vous, parrains et marraines, amis et membres de la famille,
qui les entourez. Nous rendons grâce à Dieu qui appelle aujourd'hui ces sept
petits garçons et sept petites filles à devenir ses enfants dans le Christ.
Nous les entourons de notre prière et de notre affection et nous les
accueillons avec joie dans la communauté chrétienne, qui à partir
d'aujourd'hui devient également leur famille.
Avec la fête du Baptême de Jésus se poursuit le cycle des manifestations du
Seigneur, qui a commencé à Noël par la naissance à Bethléem du Verbe
incarné, contemplé par Marie, Joseph et les pasteurs dans l'humilité de la
crèche, et qui a connu une étape importante dans l'Epiphanie, lorsque le
Messie, à travers les mages, s'est manifesté à toutes les nations.
Aujourd'hui, Jésus se révèle, sur les rives du Jourdain, à Jean et au peuple
d'Israël. C'est la première occasion au cours de laquelle, devenu un homme
mûr, il entre sur la scène publique, après avoir quitté Nazareth. Nous le
trouvons aux côtés de Jean Baptiste, auprès duquel se rendent un grand
nombre de personnes, au cours d'une scène inhabituelle. Dans le passage
évangélique qui vient d'être proclamé, saint Luc observe avant tout que le
peuple « était dans l'attente » (3, 15).
Il souligne ainsi l'attente d'Israël. Il perçoit, chez ces personnes qui
avaient quitté leur maison et leurs engagements habituels, le désir profond
d'un monde différent et de paroles nouvelles, qui semblent trouver une
réponse précisément dans les paroles sévères, exigeantes, mais pleines
d'espérance du Précurseur. Son baptême est un baptême de pénitence, un signe
qui invite à la conversion, à changer de vie car s'approche Celui qui «
vous baptisera dans l'Esprit Saint et le feu » (3, 16).
En effet, on ne peut aspirer à un monde nouveau en demeurant plongé dans
l'égoïsme et dans les habitudes liées au péché. Jésus aussi abandonne sa
maison et ses occupations habituelles pour se rendre au Jourdain. Il arrive
au milieu de la foule qui écoute Jean Baptiste et se met dans la file comme
tout le monde, dans l'attente d'être baptisé. Dès qu'il le voit s'approcher,
Jean perçoit qu'il y a quelque chose d'unique dans cet Homme, qui est
l'Autre mystérieux qu'il attendait et vers lequel sa vie tout entière était
orientée. Il comprend qu'il se trouve face à Quelqu'un de plus grand que lui
et qu'il n'est pas même digne de délier la courroie de ses sandales.
Sur les rives du Jourdain, Jésus se manifeste avec une extraordinaire
humilité, qui rappelle la pauvreté et la simplicité de l'Enfant déposé dans
la crèche, et anticipe les sentiments avec lesquels, au terme de ses jours
terrestres, il arrivera à laver les pieds des disciples et subira
l'humiliation terrible de la croix. Le Fils de Dieu, Celui qui est sans
péché, se place parmi les pécheurs, montre la proximité de Dieu du chemin de
conversion de l'homme. Jésus prend sur ses épaules le poids de la faute de
l'humanité tout entière, commence sa mission en se mettant à notre place, à
la place des pécheurs, dans la perspective de la croix.
Tandis que, recueilli en prière, après le baptême, il sort de l'eau, les
cieux s'ouvrent. C'est le moment attendu par la foule des prophètes. « Ah
! si tu déchirais les cieux et descendais », avait invoqué Isaïe
(63, 19). A ce moment, semble suggérer saint Luc, cette prière
est exaucée. En effet, « le ciel s'ouvrit et l'Esprit Saint descendit sur
lui » (3, 21-22) ; on entendit des paroles
jamais entendues auparavant : « Tu es mon Fils bien-aimé, tu as toute ma
faveur » (cf. v. 22). Jésus, en remontant
des eaux, comme l'affirme saint Grégoire de Nazianze, « voit se déchirer
et s'ouvrir les cieux, ces cieux qu'Adam avait fermés pour lui et pour toute
sa descendance » (Discours 39 pour le Baptême du
Seigneur, pg 36). Le Père, le Fils et le Saint Esprit descendent
parmi les hommes et nous révèlent leur amour qui sauve. Si ce sont les anges
qui apportent aux pasteurs l'annonce de la naissance du Sauveur, et l'Etoile
aux mages venus d'Orient, à présent, c'est la voix elle-même du Père qui
indique aux hommes la présence dans le monde de son Fils et qui invite à se
tourner vers la résurrection, vers la victoire du Christ sur le péché et sur
la mort.
L'annonce joyeuse de l'Evangile est l'écho de cette voix qui vient d'En
Haut. C'est pourquoi, comme nous l'avons écouté dans la seconde lecture,
Paul écrit à juste titre à Tite : « Car la grâce de Dieu, source de salut
pour tous les hommes, s'est manifestée » (2, 11).
En effet, l'Evangile est pour nous une grâce qui apporte la joie et donne un
sens à notre vie. Celle-ci, poursuit l'apôtre, « nous enseigne à renoncer
à l'impiété et aux convoitises de ce monde, pour vivre en ce siècle présent
dans la réserve, la justice et la piété » (v. 12)
; c'est-à-dire qu'il nous conduit à une vie plus heureuse, plus belle, plus
solidaire, à une vie selon Dieu.
Nous pouvons dire que pour ces enfants aussi aujourd'hui les cieux
s'ouvrent. Ils recevront en don la grâce du baptême et l'Esprit Saint
habitera en eux comme dans un temple, transformant leur cœur en profondeur.
A partir de ce moment, le voix du Père les appellera eux aussi à être ses
fils dans le Christ et, dans sa famille qui est l'Eglise, donnera à chacun
le don sublime de la foi. Ce don, qu'ils n'ont pas à présent la pleine
capacité de comprendre, sera déposé dans leur cœur comme une semence pleine
de vie, qui attend de se développer et de porter du fruit. Aujourd'hui, ils
sont baptisés dans la foi de l'Eglise, professée par leurs parents, leurs
parrains et leurs marraines et par les chrétiens présents, qui les
conduiront ensuite par la main à la suite du Christ. Le rite du baptême
rappelle avec insistance le thème de la foi dès le début, lorsque le
concélébrant rappelle aux parents qu'en demandant le baptême pour leurs
enfants, ils assument l'engagement de les « éduquer dans la foi ». Ce
devoir est rappelé de manière encore plus forte aux parents et aux parrains
et marraines dans la troisième partie de la célébration, qui commence par
des paroles qui leur sont adressées : « C'est à vous que revient la tâche
de les éduquer dans la foi pour que la vie divine qu'ils reçoivent en don
soit préservée du péché et croisse jour après jour. Si donc, en vertu de
votre foi, vous êtes prêts à assumer cet engagement... faites votre
profession en Jésus Christ. C'est la foi de l'Eglise dans laquelle vos
enfants sont baptisés ». Ces paroles du rite suggèrent que, d'une
certaine manière, la profession de foi et le renoncement au péché des
parents, des parrains et des marraines représentent les prémisses
nécessaires pour que l'Eglise confère le baptême à leurs enfants.
Ensuite, immédiatement avant l'infusion de l'eau sur la tête du nouveau-né,
se trouve un rappel supplémentaire à la foi. Le célébrant pose une dernière
question : « Voulez-vous que votre enfant reçoive le baptême dans la foi de
l'Eglise, que tous ensemble nous avons professée ? » Ce n'est qu'après leur
réponse affirmative que le sacrement est administré. Même dans les rites
explicatifs - onction avec le saint chrême, remise de la robe blanche et du
cierge allumé, geste de l'« epheta » - la foi représente le thème
central. « Veillez - dit la formule qui accompagne la remise du
cierge - à ce que vos enfants... vivent toujours comme des fils de la
lumière ; et en persévérant dans la foi, aillent à la rencontre du Seigneur
qui vient » ; « Que le Seigneur Jésus - affirme encore le
célébrant lors du rite de l'« epheta » - t'accorde d'écouter au
plus vite sa parole, et de professer ta foi, pour la louange et la gloire de
Dieu le Père ». Tout est ensuite couronné par la bénédiction finale qui
rappelle encore aux parents leurs engagement d'être pour les enfants « les
premiers témoins de la foi ».
Chers amis, c'est aujourd'hui un grand jour pour ces enfants. Avec le
baptême, ceux-ci, devenus participants de la mort et de la résurrection du
Christ, commencent avec lui l'aventure joyeuse et exaltante du disciple. La
liturgie la présente comme une expérience de lumière. En effet, en remettant
à chacun le cierge pascal, l'Eglise affirme : « Recevez la lumière du
Christ ! ». C'est le baptême qui illumine avec la lumière du Christ, qui
ouvre les yeux à sa splendeur et introduit au mystère de Dieu à travers la
lumière divine de la foi. C'est dans cette lumière, que les enfants qui vont
être baptisés devront marcher toute leur vie, aidés par les paroles et par
l'exemple de leurs parents, de leurs parrains et de leurs marraines. Ceux-ci
devront s'engager à nourrir par les mots et le témoignage de leur vie les
flammes de la foi des enfants, afin qu'elle puisse resplendir dans notre
monde, qui tâtonne souvent dans les ténèbres du doute, et apporter la
lumière de l'Evangile qui est vie et espérance. Ce n'est qu'ainsi que,
lorsqu'ils seront adultes, ils pourront prononcer avec une pleine conscience
la formule placée à la fin de la profession de foi présente dans le rite : «
Telle est notre foi. Telle est la foi de l'Eglise. Et nous nous glorifions
de la professer en Jésus Christ notre Seigneur ».
De nos jours aussi la foi est un don à redécouvrir, à cultiver et à
témoigner. Par cette célébration du Baptême, que le Seigneur accorde à
chacun de nous de vivre la beauté et la joie d'être chrétiens, afin que nous
puissions introduire les enfants baptisés à la plénitude de l'adhésion au
Christ. Nous confions ces petits enfants à l'intercession maternelle de la
Vierge Marie. Nous lui demandons que, revêtus de la robe blanche, signe de
leur nouvelle dignité d'enfants de Dieu, ils soient tout au long de leur vie
de fidèles disciples du Christ et de courageux témoins de l'Evangile. Amen.
(Trad. ZF10011109)
Texte original du
discours du Saint Père
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Sources : www.vatican.va
100111 (500)
-
E.S.M.
© Copyright du texte original en italien : Libreria Editrice Vaticana
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 11.01.2010 -
T/Benoît XVI
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