Rencontre du pape Benoît XVI et du
patriarche de Moscou sur un territoire neutre |
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Cité du Vatican, le 11 janvier 2008 -
(E.S.M.)
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Une rencontre du pape Benoît XVI et du patriarche de Moscou sur un
territoire neutre est "tout à fait possible", affirme le métropolite Cyrille
de Smolensk et de Kaliningrad, président du département des relations
extérieures du patriarcat de Moscou, selon les propos rapportés par le site
officiel du patriarcat de Moscou.
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Le patriarche de
Moscou, Alexis II
Rencontre du pape Benoît XVI et du patriarche de Moscou sur un territoire
neutre
Une rencontre du pape Benoît XVI et du patriarche de Moscou sur un
territoire neutre est "tout à fait possible", affirme le métropolite Cyrille
de Smolensk et de Kaliningrad, président du département des relations
extérieures du patriarcat de Moscou, selon les propos rapportés par le site
officiel du patriarcat de Moscou.
"Depuis que Benoît XVI est devenu pape, nos relations se sont améliorées. Il
a enlevé de l'ordre du jour la question de sa venue à Moscou. Une telle
visite n'aurait pas résolu les problèmes, mais en aurait créé de
supplémentaires", a déclaré Mgr Cyrille dans un entretien au journal
allemand Spiegel.
"Le développement actuel de nos relations conduira forcément à cette
rencontre", affirme le métropolite, tout en soulignant qu'en Russie, dans
certains milieux, il subsiste encore une certaine méfiance à l'égard des
catholiques à cause du prosélytisme des XVIIe et XVIIIe siècles.
La rupture entre l'Orient et l'Occident chrétiens ressemble, selon le
métropolite Cyrille, à un divorce et est une conséquence des erreurs
humaines. L'Orient et l'Occident "se sont séparés, en croyant qu'ils
n'avaient plus besoin l'un de l'autre".
"Notre unité doit passer par un rapprochement spirituel, conclut Mgr
Cyrille. Nous pouvons signer autant de déclarations que nous voulons, mais
si nous n'avons pas d'amour mutuel, si nous ne nous sentons pas membres de
la même famille, si nous n'avons pas besoin les uns des autres, il n'y aura
jamais d'unité entre nous."
Œcuménisme, interview d'Alexis II par « 30Giorni
»
: « Pour l'unité ils servent temps et engagement »
L'unité des chrétiens ''demande du temps et un engagement sérieux'', et le
patriarche orthodoxe de Moscou, Alexis II, précise, dans la ''recherche de ce
qui unit, et non de ce qui divise'' la perspective que, ''sans tomber dans
un optimisme excessif'', cela peut conduire les orthodoxes et les
catholiques à l'unité. C'est ce qu'affirme le patriarche russe dans une
interview au mensuel ''30Giorni'' dans lequel il fait aussi un tour
d'horizon de l'histoire de l'église russe dans l'époque soviétique, puis
pendant la perestroïka et enfin avec l'actuel président. Poutine, selon
Alexis II, a apporté ''une contribution déterminante au processus de
stabilisation et développement ''des relations entre État et Église", même si
en Russie ''quelques forces politiques, sous l'égide du laïcisme, cherchent
à priver la religion de sa dimension publique''.
Le Patriarche se dit « profondément convaincu que la fidélité à l'ancienne
tradition apostolique et à l'héritage patristique puisse devenir le
fondement d’une collaboration entre l'Église romaine-catholique et l’Eglise
orthodoxe dans leur témoignage des valeurs de l'Évangile face au monde
contemporain ».
La nécessité en « est évidente, comme la culture du relativisme moral
conduit la société à la consommation, la tendance irrésistible au bien-être
et aux plaisirs ne sont pas en mesure de contenter des soifs spirituelles
qui sont toujours présentes en l'homme ».
Alexis II a remarqué avec regret que « malheureusement, une poursuite
perverse d’un tel système de valeurs se manifeste de plus en
plus, même chez certains chrétiens ».
Pour « la construction du dialogue authentique et vaste, qui ne s'enferme
pas seulement dans le domaine officiel », a-t-il souligné, les contacts
personnels et les initiatives communes des représentants des deux Églises
signifient beaucoup.
À propos des rapports
œcuméniques, le patriarche remarque que "l'œcuménisme pratique'' porte ses
fruits, surtout à l'étranger, alors que ''la nature des contacts
orthodoxe-catholiques en Russie est un peu différente'', vu que ''les
catholiques représentent une très petite minorité, en grande partie, composée
d'étrangers, surtout dans le clergé''. De toute façon la ''population russe
est très attentive au respect des droits des catholiques ''.
Sources: egliserusse-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 11.01.2008 - BENOÎT XVI -
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