Ci-dessus moteur de recherche


ACCUEIL

BENOÎT XVI

CHRIST MISERICORDIEUX

L'EVANGILE DU JOUR

LA FAMILLE

TEXTES DU VATICAN

JEAN PAUL II

FARNESE LOUIS-CHARLES

ACTUALITE DE L'EGLISE

CATECHESES

LITURGIE

LES JEUNES

FIDELES LAICS

JOUR DU SEIGNEUR

SERVANTS DE MESSE

SPIRITUALITE

THEOLOGIE

VOCATIONS

VOYAGE APOSTOLIQUE

GALERIE PHOTOS

TV VATICAN

MEDITATIONS

QUI SOMMES NOUS

NOUS CONTACTER
 
BIBLIOTHEQUE
.
STATISTIQUES
 
Ouverture du site
19 Avril 2005
 

Homélie de Benoît XVI, Inauguration de l'Assemblée spéciale pour le Moyen-Orient

 

Le 10 octobre 2010 - (E.S.M.) - Le pape Benoît XVI inaugure solennellement le Synode des évêques du Moyen-Orient avec la concélébration avec les pères synodaux de la Sainte Messe dans la Basilique de Saint-Pierre. Homélie du Saint-Père:

Le pape Benoît XVI

Homélie de Benoît XVI, Inauguration de l'Assemblée spéciale pour le Moyen-Orient

Le 10 octobre 2010 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Ce matin, 10 octobre 2010, XXVIIIe Dimanche du temps “per annum”, à 09h30, dans la Basilique Saint-Pierre, auprès de la tombe de l’apôtre Pierre, le Saint-Père Benoît XVI a présidé la Concélébration Eucharistique avec les Pères synodaux, à l’occasion de l’Ouverture de l’Assemblée Spéciale pour le Moyen-Orient du Synode des Évêques, qui sera célébrée dans la Salle du Synode au Vatican jusqu’au 24 octobre 2010, sur le thème: L'Église catholique au Moyen-Orient: communion et témoignage. “La multitude de ceux qui étaient devenus croyants avait un seul cœur et une seule âme(Ac 4, 32).

L’entrée dans la Basilique a eu lieu à 09h15 avec le chant des Laudes regiæ. Les concélébrants, conduits par les Cérémoniaires pontificaux, se sont installés autour de l’autel de la Confession. Ensuite, les Cardinaux et les Membres de la Présidence de l’Assemblée Spéciale pour le Moyen-Orient du Synode des Évêques ont pris part à la procession d’entrée avec le Saint-Père.

Avec le Pape ont concélébré 177 Pères synodaux (19 Cardinaux, 9 Patriarches, 72 Archevêques, 67 Évêques et 10 Prêtres) et 69 collaborateurs.

Au début de la Concélébration, au cours du rite de l’Aspersion présidé par le Saint-Père, le chœur et l’assemblée ont entonné l’“Asperges me”.

Pour la Prière eucharistique, sont montés à l’autel les Présidents délégués S. B. Ém. le Card. Nasrallah Pierre SFEIR, Patriarche d’Antioche des Maronites, Évêque de Joubbé, Sarba et Jounieh des Maronites (LIBAN), ad honorem, S. B. Ém. le Card. Emmanuel III DELLY, Patriarche de Babylone des Chaldéens (IRAQ), ad honorem, S. Ém. le Card. Leonardo SANDRI, Préfet de la Congrégation pour les Églises orientales (CITÉ DU VATICAN), S. B. Ignace Youssif III YOUNAN, Patriarche d’Antioche des Syriens (LIBAN), le Rapporteur général S. B. Antonios NAGUIB, Patriarche d’Alexandrie des Coptes (RÉPUBLIQUE ARABE D’ÉGYPTE); le Secrétaire général S. Exc. Mgr Nikola ETEROVIĆ, Archevêque titulaire de Cibale (CITÉ DU VATICAN); le Secrétaire spécial S. Exc. Mgr Joseph SOUEIF, Archevêque de Chypre des Maronites (CHYPRE).

La Première lecture a été prononcée en anglais, le Psaume responsorial en italien et la Deuxième lecture en français. L’Évangile a été proclamé en latin et grec. La Prière des fidèles a été prononcée en anglais, arabe, turc, hébreu, farsi. Les chants “Ubi Caritas” en latin et “Pain de la Vie” en arabe ont accompagné l’Offertoire; “Beati Pacifici” en latin et “Mon âme a soif de toi” en arabe, la Communion. À la fin de la célébration, a été entonnée l’antienne mariale “Ave Regina Caelorum”.

Pendant le Saint Rite, après la proclamation de l’Évangile, le Saint-Père a prononcé l’homélie suivante:

HOMÉLIE DU SAINT-PÈRE

Vénérés Frères
Mesdames et Messieurs,
Chers frères et sœurs!

La Célébration eucharistique, action de grâce à Dieu par excellence, est marquée aujourd’hui pour nous, réunis auprès de la Tombe de Saint Pierre, par un motif extraordinaire: la grâce de voir réunis pour la première fois au sein d’une Assemblée synodale, autour de l’Évêque de Rome et Pasteur universel, les Évêques de la région moyen-orientale. Cet événement si singulier démontre l’intérêt de l’Église tout entière pour la précieuse et bien-aimée portion du Peuple de Dieu qui vit en Terre Sainte et dans tout le Moyen-Orient.

Élevons tout d’abord notre remerciement au Seigneur de l’histoire parce qu’Il a permis que, malgré des vicissitudes souvent difficiles et tourmentées, le Moyen-Orient voit toujours, depuis le temps de Jésus jusqu’à aujourd’hui, la continuité de la présence des chrétiens. En ces terres, l’unique Église du Christ s’exprime dans la variété des Traditions liturgiques, spirituelles, culturelles et disciplinaires des six vénérables Églises Orientales Catholiques sui iuris, ainsi que dans la Tradition latine. Le salut fraternel que j’adresse avec une grande affection aux Patriarches de chacune d’entre elles, veut s’étendre en ce moment à tous les fidèles confiés à leur charge pastorale dans leurs pays respectifs ainsi qu’au sein de la diaspora. En ce XXVIIIe Dimanche du temps per annum, la Parole de Dieu offre un thème de méditation qui s’accoste de manière significative à l’événement synodal que nous inaugurons aujourd’hui. La lecture continue de l’Évangile selon saint Luc nous conduit à l’épisode de la guérison des dix lépreux, dont un seul, un samaritain, revient sur ses pas pour remercier Jésus. En relation avec ce texte, la première lecture, extraite du Second Livre des Rois, raconte la guérison de Naamân, chef de l’armée araméenne, lui aussi lépreux, qui est guéri en s’immergeant par sept fois dans les eaux du Jourdain suivant l’ordre du prophète Élisée. Naamân retourne lui aussi auprès du prophète et, reconnaissant en lui le médiateur de Dieu, professe la foi en l’unique Seigneur. Nous nous trouvons donc face à deux malades de lèpre, deux non juifs, qui guérissent parce qu’ils croient à la parole de l’envoyé de Dieu. Ils guérissent dans leur corps, mais s’ouvrent à la foi, et celle-ci les guérit dans leur âme, c’est-à-dire qu’elle les sauve.

Le Psaume responsorial chante cette réalité: “Yahvé a fait connaître son salut,/ aux yeux des païens révélé sa justice,/ se rappelant son amour/ et sa fidélité pour la maison d'Israël (Ps 98, 2-3). Voici alors le thème: le salut est universel, mais il passe par une médiation déterminée, historique: la médiation du peuple d’Israël qui devient ensuite celle de Jésus Christ et de l’Église. La porte de la vie est ouverte pour tous, mais il s’agit bien d’une “porte”, c’est-à-dire d’un passage défini et nécessaire. C’est ce qu’affirme de manière synthétique la formule paulinienne que nous avons écoutée dans la Seconde Lettre à Timothée: “le salut qui est dans le Christ Jésus (2 Tm 2, 10). C’est le mystère de l’universalité du salut et, en même temps, de son lien nécessaire avec la médiation historique de Jésus Christ, précédée par celle du peuple d’Israël et prolongée par celle de l’Église. Dieu est amour et veut que tous les hommes participent de Sa vie. Pour réaliser ce dessein, Lui qui est Un et Trine, crée dans le monde un mystère de communion humain et divin, historique et transcendant: Il le crée au travers de la “méthode” - pour ainsi dire - de l’alliance, se liant d’un amour fidèle et inépuisable aux hommes, se formant un peuple saint qui devienne une bénédiction pour toutes les familles de la terre (cf. Gn 12, 3). Ainsi, il se révèle comme le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob (cf. Ex 3, 6) qui veut conduire son peuple à la “terre” de la liberté et de la paix. Cette “terre” n’est pas de ce monde; tout le dessein divin dépasse l’histoire, mais le Seigneur veut le construire avec les hommes, pour les hommes et dans les hommes, à partir des coordonnées spatiales et temporelles dans lesquelles ils vivent et que Lui-même a données.

Ce que nous appelons “le Moyen Orient” fait partie, avec sa propre spécificité, de telles coordonnées. Cette région du monde, Dieu la voit aussi d’une perspective différente, nous pourrions dire “d’en haut”: c’est la terre d’Abraham, d’Isaac et de Jacob; la terre de l’exode et du retour de l’exil; la terre du temple et des prophètes; la terre en laquelle le Fils Unique est né de Marie, où il a vécu, est mort et est ressuscité; le berceau de l’Église, constituée afin d’apporter l’Évangile du Christ jusqu’aux frontières du monde. Et nous aussi, en tant que croyants, nous regardons vers le Moyen-Orient avec ce même regard, dans la perspective de l’histoire du salut. C’est cette optique intérieure qui m’a guidé dans les voyages apostoliques en Turquie, en Terre Sainte - Jordanie, Israël, Palestine - et à Chypre, où j’ai pu connaître de prêt les joies et les préoccupations des communautés chrétiennes. C’est aussi pour cela que j’ai accueilli volontiers la proposition des Patriarches et des Évêques de convoquer une Assemblée synodale afin de réfléchir ensemble, à la lumière de l’Écriture Sainte et de la Tradition de l’Église, sur le présent et sur l’avenir des fidèles et des populations du Moyen-Orient. Regarder cette partie du monde dans la perspective de Dieu signifie reconnaître en elle “le berceau” d’un dessein universel de salut dans l’amour, un mystère de communion qui se réalise dans la liberté et demande par conséquent aux hommes une réponse. Abraham, les prophètes, la Vierge Marie sont les protagonistes de cette réponse qui a toutefois son accomplissement en Jésus Christ, fils de cette même terre, mais descendu du Ciel. De Lui, de son Cœur et de son Esprit, est née l’Église, qui est pèlerine en ce monde, mais lui appartient pourtant. L’Église est constituée pour être, au milieu des hommes, signe et instrument de l’unique et universel projet salvifique de Dieu; elle accomplit cette mission en étant simplement elle-même, c’est-à-dire “communion et témoignage”, comme le rappelle le thème de l’Assemblée synodale qui s’ouvre aujourd’hui et qui fait référence à la célèbre définition lucanienne de la première communauté chrétienne: “La multitude de ceux qui étaient croyants avait un seul cœur et une seule âme (Ac 4,32). Sans communion, il ne peut pas y avoir de témoignage: le grand témoignage est précisément la vie de la communion. Jésus le dit clairement: “A ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l'amour les uns pour les autres (Jn 13,35). Cette communion est la vie même de Dieu qui se communique dans l’Esprit Saint, par Jésus Christ. Il s’agit donc d’un don, et non de quelque chose que nous devons avant tout construire nous-mêmes avec nos propres forces. Et c’est précisément pour cela qu’elle interpelle notre liberté et attend notre réponse: la communion requiert toujours la conversion, comme un don qui réclame d’être toujours mieux accueilli et réalisé. Les premiers chrétiens, à Jérusalem, étaient peu nombreux. Personne n’aurait pu imaginer ce qui s’est réalisé par la suite. Et l’Église vit toujours de cette même force qui l’a fait partir puis croître. La Pentecôte est l’événement originaire, mais est aussi un dynamisme permanent, et le Synode des Évêques est un moment privilégié dans lequel peut se rénover dans le chemin de l’Église, la grâce de la Pentecôte, afin que la Bonne Nouvelle soit annoncée avec franchise et puisse être accueillie par toute les foules.

Par conséquent, le but de cette Assise synodale est principalement pastoral. Même en ne pouvant pas ignorer la délicate et parfois dramatique situation sociale et politique de certains pays, les Pasteurs des Églises au Moyen-Orient désirent se concentrer sur les aspects propres à leur mission. À cet égard, le Document de travail, élaboré par un Conseil Pré-synodal dont je remercie vivement les Membres pour le travail accompli, a souligné cette finalité ecclésiale de l’Assemblée, en relevant qu’il est de son intention, sous la conduite de l’Esprit Saint, de raviver la communion de l’Église catholique au Moyen-Orient. Avant tout, au sein de chaque Église, parmi tous ses membres: Patriarche, Évêques, prêtres, religieux, consacrés et laïcs. Et puis, dans les rapports avec les autres Églises. La vie ecclésiale, ainsi corroborée, verra se développer des fruits très positifs dans le chemin œcuménique avec les autres Églises et Communautés ecclésiales présentes au Moyen-Orient. Cette occasion est également propice pour poursuivre de façon constructive le dialogue avec les juifs auxquels nous lie de manière indissoluble la longue histoire de l’Alliance, tout comme celui avec les musulmans. Les travaux de l’Assise synodale sont en outre orientés au témoignage des chrétiens aux niveaux personnel, familial et social. Cela requiert le renforcement de leur identité chrétienne par l’intermédiaire de la Parole de Dieu et des Sacrements. Nous souhaitons tous que les fidèles sentent la joie de vivre en Terre Sainte, terre bénie par la présence et par le glorieux mystère pascal du Seigneur Jésus Christ. Tout au long des siècles, ces Lieux ont attiré des multitudes de pèlerins, ainsi que des communautés religieuses masculines et féminines, qui ont considéré comme un grand privilège le fait de pouvoir vivre et rendre témoignage en Terre de Jésus. Malgré les difficultés, les chrétiens de Terre Sainte sont appelés à raviver la conscience d’être des pierres vivantes de l’Église au Moyen-Orient, auprès des Lieux saints de notre salut. Mais vivre dignement dans sa propre patrie est avant tout un droit humain fondamental: c’est pourquoi il faut favoriser des conditions de paix et de justice, indispensables pour un développement harmonieux de tous les habitants de la région. Tous sont donc appelés à apporter leur propre contribution: la communauté internationale, en soutenant un chemin fiable, loyal et constructif envers la paix; les religions majoritairement présentes dans la région, en promouvant les valeurs spirituelles et culturelles qui unissent les hommes et excluent toute expression de violence. Les chrétiens continueront à offrir leur contribution non seulement par le biais d’œuvres de promotion sociale, comme les instituts d’éducation et de santé, mais surtout avec l’esprit des Béatitudes évangéliques qui anime la pratique du pardon et de la réconciliation. Dans cet engagement, ils auront toujours l’appui de toute l’Église, comme cela est ici solennellement attesté par la présence des Délégués des Épiscopats d’autres continents.

Chers amis, confions les travaux de l’Assemblée synodale pour le Moyen-Orient aux nombreux Saints et Saintes de cette terre bénie; invoquons sur elle la protection constante de la Bienheureuse Vierge Marie afin que les prochaines journées de prière, de réflexion et de communion fraternelle portent de bons fruits pour le présent et l’avenir des chères populations moyen-orientales. Nous leur adressons de tout cœur le souhait suivant: “Salut à toi, salut à ta maison, salut à tout ce qui t’appartient! (1S 25,6).

  Regarder la vidéo en Italien  

Les photos

Plurilingue, Anglais, Arabe, Espagnol, Italien

Angelus de Benoît XVI : confions à Marie l'Assemblée synodale

Sources : www.vatican.va -  E.S.M.
© Copyright 2010 - Libreria Editrice Vaticana
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 09.10.2010 - T/Synode

 

 

 » Sélection des derniers articles  
page précédente haut de page page suivante