Dixième Congrégation générale
du Synode des évêques d'Afrique, Interventions |
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Le 10 octobre 2009 -
(E.S.M.)
- Aujourd’hui, samedi 10 octobre 2009, à 09h00, avec le
chant de l’Heure Tierce, a débuté la Dixième Congrégation
générale, pour la continuation des interventions en salle des
Pères synodaux sur le thème L’Église en Afrique au service de la
réconciliation, de la justice et de la paix
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Dixième Congrégation générale
du Synode des évêques d'Afrique, Interventions
Le 10 octobre 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
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Aujourd’hui, samedi 10 octobre 2009, à 09h00, avec le chant de l’Heure
Tierce, a débuté la Dixième Congrégation générale, pour la continuation des
interventions en salle des Pères synodaux sur le thème L’Église en Afrique
au service de la réconciliation, de la justice et de la paix. “Vous êtes le
sel de la terre ... Vous êtes la lumière du monde” (Mt 5, 13.14).
Le Président délégué du jour était S.Ém. le Card. Wilfrid Fox NAPIER, O.F.M.,
Archevêque de Durban (AFRIQUE DU SUD).
À cette Congrégation générale qui s’est conclue à 12.30 avec la prière de
l’Angelus Domini, étaient présents 211 Pères.
INTERVENTIONS EN SALLE (CONTINUATION)
À cette Dixième Congrégation générale sont ensuite intervenus les Pères
suivants:
- S. Exc. Mgr Almachius Vincent RWEYONGEZA, Évêque de Kayanga
(TANZANIE)
- S. Exc. Mgr Fridolin AMBONGO BESUNGU, O.F.M. Cap., Évêque de Bokungu-Ikela
(RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO)
- S. Exc. Mgr Zacchaeus OKOTH, Archevêque de Kisumu (KENYA)
- S. Exc. Mgr Telesphore George MPUNDU, Archevêque de Lusaka (ZAMBIE)
- S. Exc. Mgr Philip SULUMETI, Évêque de Kakamega (KENYA)
- S. Exc. Mgr Marcel MADILA BASANGUKA, Archevêque de Kananga (RÉPUBLIQUE
DÉMOCRATIQUE DU CONGO)
- S. Exc. Mgr Youssef Ibrahim SARRAF, Évêque de Le Caire des Caldéens
(ÉGYPTE)
- S. Exc. Mgr Gabriel MBILINGI, C.S.Sp., Archevêque Coadjuteur de Lubango,
Président du "Inter-regional Meeting of Bishops of Southern Africa"
(I.M.B.I.S.A.) (ANGOLA)
- S. Exc. Mgr Robert Patrick ELLISON, C.S.Sp., Évêque de Banjul (GAMBIE)
- S. Exc. Mgr Lucio Andrice MUANDULA, Évêque de Xai-Xai, Président de la
Conférence Épiscopale (MOZAMBIQUE)
- S. Exc. Mgr Gabriel 'Leke ABEGUNRIN, Évêque de Osogbo (NIGÉRIA)
- S. Exc. Mgr Joseph Effiong EKUWEM, Évêque d'Uyo (NIGÉRIA)
- S. Exc. Mgr Matthias SSEKAMANYA, Évêque de Lugazi, Président de la
Conférence Épiscopale (OUGANDA)
- S. Exc. Mgr Peter William INGHAM, Évêque de Wollongong, Président de la "Féderation
Conférences Épiscopales Catholiques d'Océanie" (F.C.B.C.O.) (AUSTRALIE)
- S. Exc. Mgr Denis KIWANUKA LOTE, Archevêque de Tororo (OUGANDA)
- Rév. P. Aquiléo FIORENTINI, I.M.C., Supérieur Général de l'Institut
Missions de la Consolata (UNION SUPÉRIEURS GÉNÉRAUX)
- S. Ém. le Card. Théodore-Adrien SARR, Archevêque de Dakar, Premier Vice
Président du Symposium des Conférences Épiscopales d'Afrique et de
Madagascar (S.C.E.A.M.) (SÉNÉGAL)
- S. Exc. Mgr Valerian OKEKE, Archevêque d'Onitsha (NIGÉRIA)
- S. Exc. Mgr Anthony John Valentine OBINNA, Archevêque d'Owerri (NIGÉRIA)
- S. Ém. le Card. Giovanni Battista RE, Préfet de la Congrégation pour les
Évêques (CITÉ DU VATICAN)
- Rév. Mgr Obiora Francis IKE, Directeur du "Catholic Institute for
Development, Justice and Peace" (CIDJAP), Enugu, Nigéria (NIGÉRIA)
- S. Exc. Mgr Séraphin François ROUAMBA, Archevêque de Koupéla, Président de
la Conférence Épiscopale (BURKINA FASO)
Nous publions, ci-dessous, les résumés des interventions:
- S. Exc. Mgr Almachius Vincent RWEYONGEZA, Évêque de Kayanga (TANZANIE)
L’évangélisation de la famille implique une considération sérieuse de la
famille comme “Église domestique” au sein de laquelle la rencontre avec le
Christ est une constante de la vie quotidienne. La famille est un moyen par
lequel la foi catholique est nourrie par la lecture et la méditation de la
Parole de Dieu, la prière en commun, la réception et la célébration des
sacrements de la vie. L’unité de la famille est scellée et sauvegardée par
le partage de valeurs et d’exercices spirituels communs.
Voici quelques-unes des raisons clefs pour revoir la catéchèse et la
pratique des mariages mixtes à l’intérieur du système de l’Église locale en
Afrique:
Tout d’abord, les mariages mixtes ont été une source de vives
incompréhensions entre les prêtres catholiques et les pasteurs des
différentes communautés chrétiennes. Outre le problème persistant du manque
de connaissance des obligations du partenaire catholique, des débats à
propos du lieu où le sacrement doit être célébré, créent des ébauches de
division à l’égard de la pratique de la foi de l’autre.
Deuxièmement, dans la plupart de ces mariages, les parents demeurent divisés
sur la foi dans laquelle les enfants doivent être baptisés et élevés.
Troisièmement, il existe une tendance croissante selon laquelle les parents,
dans la plupart des mariages mixtes, manquent d’une tradition commune pour
transmettre les valeurs chrétiennes. Cette désunion qui part des différences
sur la vie de prière, s’étend ensuite au plan affectif de l’amour, de la
justice, de la réconciliation et de la paix à l’intérieur de la famille. ►
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- S. Exc. Mgr Fridolin AMBONGO BESUNGU, O.F.M. Cap., Évêque de Bokungu-Ikela
(RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO)
L’exploitation des ressources naturelles est une des conditions pour une
paix durable en RDC. En effet, les guerres à répétition que nous venons de
vivre ont révélé que les ressources naturelles qui font de la RDC un
“scandale géologique” constituent à la fois un bonheur, c’est-à-dire, un
important atout économique pour le redressement du pays et un malheur,
c’est-à-dire, une source permanente de convoitise, de conflits, de
corruption voire d’une mafia internationale dont certains congolais sont
complices. Les principales causes de ces guerres économiques qui remettent
en cause le principe de la souveraineté des peuples sur leurs ressources
sont: l’inexistence d’un cadre juridique international contraignant pour les
multinationales et les industries extractives transnationales; la
militarisation du secteur minier; l’explosion de la demande de certains
minerais désormais stratégiques; la subordination des intérêts diplomatiques
aux intérêts économiques des Grandes puissances; le non respect de la
dignité du peuple congolais dont on n’apprécie que les richesses; la volonté
de balkanisation de la RDC au profit des états nains facilement
manipulables, etc. ►
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- S. Exc. Mgr Zacchaeus OKOTH, Archevêque de Kisumu (KENYA)
La guérison et la réconciliation sont conduites par Dieu, sans l’évangile
rien ne pourra s’accomplir. Normalement, comme nous le savons bien, la
nature humaine sans la grâce de Dieu est vindicative, aussi il nous est
étrange d’imaginer que les nombreuses tribus du Kenya n’en arriveront pas de
nouveau aux mains offrant ainsi une occasion d’antagonisme pour l’avenir, à
moins que la guérison et la réconciliation ne deviennent une priorité.
Notre pays, le Kenya, a été divisé, les voisins s’en sont pris à leurs
voisins, les filles contre les pères, les frères contre les frères, les
mères contre les enfants, les tribus se sont retournées contre les tribus.
En somme, il y a eu des combats, il y a eu des morts, les femmes et les
jeunes filles ont été violées, la propriété n’existe plus, les économies et
les investissements de toute une vie se sont envolés en fumée en quelques
jours si ce n’est pas en quelques heures. Cette séquence de destructions
tragiques et absolument gratuites, voulues et exécutées par des groupes de
quelques personnes est encore très vive.
L’Église au Kenya ressent fortement le besoin de fournir clairement une
direction sur le processus de réconciliation. La Bible et l’enseignement de
l’Église offrent comme une conception du processus de réconciliation. C’est
la foi qui vous donne ce que Jésus appelle le nouveau principe plus élevé
que l’ancien (Mt 5, 20-48). La réconciliation doit être un processus pour la
guérison de l’impossible haine et doit se réaliser en cinq étapes: ►
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- S. Exc. Mgr Telesphore George MPUNDU, Archevêque de Lusaka (ZAMBIE)
Cette intervention se rapporte aux n. 20, 32, 59, 114 et 117 de
l’Instrumentum laboris qui concernent tous la dignité des femmes, leur don à
l’humanité, leur immense contribution potentielle à l’Église, mais aussi au
fait que leur charisme n’est pas reconnu de manière appropriée, suffisamment
utilisé et convenablement célébré. Il n’existe pas de développement
significatif si au moins 50% de la population déjà marginalisée, à savoir
justement les femmes, est systématiquement exclu. Sans une vraie justice
entre les hommes et les femmes, le développement demeure seulement une
chimère, un dangereux mirage.►
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- S. Exc. Mgr Philip SULUMETI, Évêque de Kakamega (KENYA)
C’est le moment de faire une réflexion honnête et de demander quels sont les
programmes concrets que nous avons mis en place pour faire participer les
femmes, les rendre responsables, authentiquement et activement visibles dans
notre Église. Nous avons considéré les choses comme allant de soi et
lentement nous perdons ce groupe précieux.
C’est à partir des femmes que nous avons l’image de l’Église comme Famille
de Dieu. C’est là que les sacrements sont vivants et efficaces, c’est là que
les vocations et les carrières sont en perspective.
Les femmes au Kenya sont les premiers collaborateurs de la mission
évangélisatrice de l’Église, ce don d’engagement doit être renforcé pour
éradiquer la souffrance qui se trouve au sein du continent. L’instruction
des femmes a des effets durables sur le bien-être de l’unité familiale sur
laquelle est fondée l’Église. Les femmes représentent l’unique image
féminine de Dieu qui a encore besoin d’être développée dans l’Église
africaine.
Les femmes au Kenya accomplissent 80% de l’ensemble du travail agricole et
90% de l’ensemble du travail domestique. Rappelons que la plupart d’entre
elles accomplissent ce travail sans outils modernes, sans formation et sans
commodités essentielles et sans qu’à leur travail soit véritablement donnée
une valeur monétaire. C’est un signe de l’une des plus importantes formes de
structure de “péché” qui engloutit notre famille africaine.►
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- S. Exc. Mgr Marcel MADILA BASANGUKA, Archevêque de Kananga (RÉPUBLIQUE
DÉMOCRATIQUE DU CONGO)
Toutes les formes des violences connues ces dernières années en Afrique et
plus spécialement en RD Congo, ont influencé négativement la nature,
l’existence et le fonctionnement de la famille. L’on pourrait dire que la
famille en tant que telle est dans le collimateur de ceux qui ne veulent pas
la paix et la réconciliation en Afrique.
Comme nous le demande l’Instrumentum laboris en son N° 20, cette auguste
Assemblée peut-elle élaborer en faveur de la famille au regard des
différents défis enregistrés durant ces assises?
Nous suggérons 6 stratégies et programmes de service: ►
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- S. Exc. Mgr Youssef Ibrahim SARRAF, Évêque de Le Caire des Caldéens
(ÉGYPTE)
Les Églises orientales et les Églises de l’Afrique du nord, et même de
l’Éthiopie qui ont vécu la première phase de l’évangélisation de l’Afrique,
portent encore aujourd’hui le témoignage de la vitalité chrétienne qu’elles
puisent dans leurs racines apostoliques, notamment en Égypte et en Éthiopie
et jusqu’au XVII siècle en Nubie. Il faut dire un grand mea maxima culpa
parce que pour des raisons anthropologiques et historiques l’évangélisation
de l’Afrique s’est arrêtée à la Nubie, à l’Éthiopie et à l’Afrique du nord.
Ces églises de l’Afrique du nord et orientales n’ont elle pas aujourd’hui un
rôle à jouer dans l’évangélisation et la missionarité de l’Église et aussi
au service de la réconciliation, de la justice et de la paix en Afrique,
comme le font les états politiques? Il serait opportun de parler de la
présence et du rôle des Églises orientales et de celles de l’Afrique du nord
pour qu’elles fleurissent dans la communion ecclésiale et ne pas être
réduites seulement à des “Monumenta Archeologiae Christianae”.►
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- S. Exc. Mgr Gabriel MBILINGI, C.S.Sp., Archevêque Coadjuteur de Lubango,
Président du "Inter-regional Meeting of Bishops of Southern Africa"
(I.M.B.I.S.A.) (ANGOLA)
Nous proposons d’approfondir et d’appliquer dans la pratique la Doctrine
sociale de l’Église catholique à la vie des entreprises et aux institutions
impliquées dans la promotion de la paix sociale, le développement
harmonieux, le bien-être social et individuel, basés sur les principes de
l’Éthique générale et de l’Éthique économique et d’entreprise, en
particulier à la lueur du Droit canonique et de la législation civile.
La devise de l’Association chrétienne des gérants et cadres (ACGD) est:
“Vertu, Éthique et Mission”. Elle se diffuse dans tous les diocèses d’Angola
et de Sao Tomé-et-Principe. L’association constitue un défi lancé par
l’Église en Angola et à Sao Tomé au laïcat et un défi que le laïcat angolais
et santoméen lance aux diocèses et à leurs pasteurs dans l’œuvre
d’évangélisation de nos terres dans une collaboration que nous espérons
toujours plus féconde.
Nous espérons qu’ainsi ses membres participent de manière active et
responsable à la vie et à la mission de l’Église locale, se mettant au
service de la personne humaine, de la culture, de l’économie et de la
politique, visant à changer, peu à peu, les mentalités, les institutions et
les structures sociales, les lois injustes et tout ce qui offense et opprime
la dignité de la personne humaine: la misère, l’exploitation, le racisme, le
tribalisme, les abus des puissants, les inégalités sociales etc. ►
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- S. Exc. Mgr Robert Patrick ELLISON, C.S.Sp., Évêque de Banjul (GAMBIE)
L’éducation a constitué une part importante de la mission de l’Église au
sein du peuple de Gambie, majoritairement musulman (90% environ). Cela
justifie l’esprit de tolérance, de compréhension et de respect existant
actuellement entre les musulmans et les communautés chrétiennes dans le
pays.
La Gambie ne possède ni ressources naturelles ni richesses minérales. C’est
peut-être à cause de cela (et non en dépit de cela) qu’elle jouit d’un bon
niveau de paix et de stabilité, ce qui représente un élément important en
vue de la croissance du développement. De plus, les personnes elles-mêmes
sont par nature pacifiques.
Lorsque le défunt Pape Jean-Paul II vint en visite pastorale en Gambie en
1992, le slogan choisi par l’Église catholique pour la visite papale était:
“être le sel de la Terre; être la Lumière du monde”. En tant que petite
Église qui fait partie d’une présence chrétienne encore plus faible dans un
pays à majorité musulmane, le thème de ce Synode est un défi ultérieur qui
nous est lancé afin de devenir un signe et un instrument pour provoquer la
justice, la paix et le respect mutuel parmi les différentes tribus, les
groupes religieux et sociaux qui constituent le tissu de la société
gambienne. ►
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- S. Exc. Mgr Lucio Andrice MUANDULA, Évêque de Xai-Xai, Président de la
Conférence Épiscopale (MOZAMBIQUE)
Au cours de cette assemblée synodale, à différentes occasions, on a
fréquemment dit que les fidèles laïcs engagés activement dans la vie
politique de nos pays finissent par avoir des comportements et des attitudes
nuisibles concernant les principes fondamentaux de la foi et de la morale
chrétiennes. En effet, dans la vie quotidienne, les fidèles laïcs sont
souvent écartelés entre la foi chrétienne et une option politique, comme si
la foi chrétienne et l’activité politique étaient deux réalités
incompatibles a priori.
Pour remédier à une telle situation, cette assemblée synodale devrait
examiner avec attention les raisons profondes d’une telle dichotomie, afin
de permettre qu’à l’avenir les fidèles puissent vivre sereinement leur
vocation chrétienne sans devoir nécessairement renoncer à une participation
active à la vie politique.
En réalité, sans négliger le fait que le désir effréné de pouvoir et de
grandeur offusque souvent cette lumière de la foi avec laquelle les fidèles
laïcs devraient illuminer le monde de la politique, je trouve que les
chrétiens catholiques engagés dans l’activité politique en Afrique
ressentent une grande solitude et un certain abandon de la part de la
hiérarchie de leurs Églises particulières. ►
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- S. Exc. Mgr Gabriel 'Leke ABEGUNRIN, Évêque de Osogbo (NIGÉRIA)
L’Église a besoin d’être beaucoup plus présente pour proclamer avec courage
la Vérité dans l’Afrique d’aujourd’hui où dans de nombreux lieux une
platitude politique et une négociation silencieuse n’ont pas été efficaces
(cf. Pape Benoit XVI,
Caritas in Veritate ). La voix prophétique de l’Église
en faveur des pauvres et des opprimés ne doit jamais être compromise ou
sacrifiée sur l’autel de l’amitié impie ou du gain matériel.
L’un des plus grands défis qui devrait concerner ce synode est le sort d’un
nombre considérable d’immigrants africains présents dans tous les pays de
l’Ouest. Depuis le début de la crise économique, beaucoup de ces pays de
l’ouest ont mis en place des lois et des structures de défense afin de
renforcer leurs économies. Malheureusement parmi ces méthodes, des lois ont
été faites qui en arrivent presque jusqu’à nier même les droits de l’homme
des immigrants, spécialement ceux de l’Afrique. En Italie, tout
particulièrement, une immigration non réglementée a été rendue illégale et
l’assistance aux immigrants de la part d’organisations caritatives de
bénévoles a été restreinte. ►
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- S. Exc. Mgr Joseph Effiong EKUWEM, Évêque d'Uyo (NIGÉRIA)
L’Instrumentum laboris mentionne la sorcellerie dans son n. 32. Certains
pourraient avoir une compréhension ou une définition différente de
sorcellerie. La perception décisive qui traverse le continent est que la
sorcellerie est une force mauvaise capable de nuire tant spirituellement que
physiquement à une personne. Comme on peut s’y attendre, ses pouvoirs
entendus comme diaboliques sont extrêmement exagérés, faisant de la
sorcellerie quelque chose d’aussi puissant que Dieu. Notre peuple croit
fortement en l’existence d’une telle force diabolique et en ses œuvres
maléfiques.
Nous savons que Dieu existe. Il est Tout-puissant et Créateur de tout ce qui
existe - le visible et l’invisible. Ce que nous croyons et professons dans
notre credo. Il est tout-puissant et le seul Être suprême en trois personnes
divines. Satan, le prince des ténèbres, existe. Dans la Genèse, il est
appelé serpent et dupe nos premiers parents (cf. Gn 3, 13), les conduisant à
pécher contre Dieu. L’Apocalypse l’appelle l’antique serpent, se référant à
l’événement raconté par la Genèse et relatif au péché originel. Il l’appelle
de différentes manières: l’énorme Dragon, l’antique Serpent, le Diable ou le
Satan, l’accusateur de nos frères (cf. Ap 12, 9). Les anges, c’est-à-dire
les anges déchus, qui lui sont fidèles constituent son armée (Ap 12, 7, 9).
Bien loin d’une interprétation littérale du texte, et d’une approche
exégétique ou herméneutique mutilée à un écrit apocalyptique tel que le
livre de l’Apocalypse, j’ai seulement cité l’ensemble de la Bible, Ancien et
Nouveau Testament, qui porte témoignage de l’existence du diable. ►
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- S. Exc. Mgr Matthias SSEKAMANYA, Évêque de Lugazi, Président de la
Conférence Épiscopale (OUGANDA)
Nous avons des raisons pour remercier Dieu des contributions positives de
nos prêtres, religieux et fidèles laïcs, qui témoignent de la mission de
l’Église, sel de la terre et lumière du monde. Beaucoup d’entre eux
travaillent en tant qu’agents de réconciliation, de justice et de paix.
Ainsi, un bon nombre des écoles et des hôpitaux fondés par l’Église attire
de nombreuses personnes, même des non-chrétiens, grâce aux services de
qualité basés sur la justice, l’amour et l’esprit de la réconciliation
chrétien. Dans chaque diocèse, il y a des laïcs, hommes et femmes, qui
consacrent leurs vies comme animateurs et responsables des fidèles laïcs au
sein des conseils paroissiaux ou d’associations organisées du laïcat.
Cependant, malgré les contributions positives de très nombreux membres
dévoués du clergé, de religieux et de laïcs, qui contribuent à
l’augmentation constante des chrétiens dans l’Église en Afrique, ceci n’a
pas toujours été accompagné par un approfondissement de la foi et de la
spiritualité de nombreux chrétiens africains.
Une note négative provient du fait que les espoirs d’une indépendance
croissante ont été affaiblis tant par la pauvreté diffusée que par
l’insuffisante formation de nos fidèles, ce qui a engendré de sérieux
problèmes économiques dans de nombreux secteurs de la vie de l’Église. ►
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- S. Exc. Mgr Peter William INGHAM, Évêque de Wollongong, Président de la
"Féderation Conférences Épiscopales Catholiques d'Océanie" (F.C.B.C.O.)
(AUSTRALIE)
De nombreux diocèses en Australie et en Nouvelle-Zélande possèdent un Fonds
Catholique pour le Développement (C.D.F.). Ceux-ci fournissent des prêts
substantiels pour financer et entretenir les bâtiment de l’Église, les
écoles et les équipements d’aide sociale.
Les paroisses, les écoles, les organisations religieuses aussi bien que le
clergé, les laïcs et les Congrégations religieuses déposent leurs fonds pour
en retirer des intérêts. Ainsi le C.D.F. devient une Institution financière
diocésaine, où les fonds de l’Église s’accumulent et deviennent la source où
puiser les prêts destinés à financer les bâtiments ecclésiaux et le travail
apostolique.
Le C.D.F. est relié à une banque principale afin que les dépôts et les
retraits puissent se faire dans leurs succursales. Chaque C.D.F. d’un
diocèse doit répondre chaque année aux exigences de solvabilité à une
société établie par la Conférence des Évêques Catholiques d’Australie.►
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- S. Exc. Mgr Denis KIWANUKA LOTE, Archevêque de Tororo (OUGANDA)
Au cours de ces deux dernières années, différentes zones de l’Ouganda ont
fait l’expérience de graves inondations suivies par de rigoureuses
sécheresses. Les deux phénomènes ont provoqué un échec des récoltes. Ces
inondations et ces sécheresses étendues seraient le résultat de l’abattage
délibéré d’arbres sans que ceux-ci soient remplacés.
Ailleurs dans le monde, e changement climatique serait causé par le
surpâturage, l’élimination abusive de déchets et par les déchets
industriels. Le résultat de tout cela est la désertification, le tarissement
des sources d’eau, la contamination des eaux et les maladies.
Ce triste état de fait avait déjà été prévu voici deux siècles par un adepte
de la phénoménologie. Il mettait en garde sur le fait que, si l’on trafique
avec la nature, cette dernière vous le rendra sûrement. Apparemment, les
peuples ignorèrent l’avertissement d’où la continuelle désintégration de
l’écosystème dont nous faisons l’expérience aujourd’hui. Les lois naturelles
ne peuvent pas être ignorées pas plus qu’il n’est possible d’ignorer les
directives contenues dans un manuel d’utilisation si l’on veut que la
machine fonctionne bien. Le monde physique a des lois qui doivent être
respectées. ►
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- Rév. P. Aquiléo FIORENTINI, I.M.C., Supérieur Général de l'Institut
Missions de la Consolata (UNION SUPÉRIEURS GÉNÉRAUX)
Le ministère de la réconciliation comprend la dimension horizontale et
verticale, avec les autres et avec Dieu. Elle comporte une véritable école
pour réapprendre à pardonner et à se réconcilier, qui prévoit une méthode et
des contenus.
Une contribution significative que les Églises de 14 pays du Continent
américain peuvent offrir à l’Église d’Afrique en tant que méthodologie pour
obtenir pardon et réconciliation, c’est l’expérience des ES.PE.RE (Escuelas
de Perdón y Reconciliacón). Il s’agit d’écoles formées par des groupes de 15
à 20 personnes qui décident de vivre une forte expérience pour soigner la
mémoire douloureuse et refoulée (colère, rancœur, haine, vengeance), et qui
désirent s’ouvrir au pardon et à la réconciliation comme parcours
obligatoire vers la reconstruction personnelle, familiale et sociale, et le
rétablissement de la paix dans leur quartier, dans leur ville et dans leur
Pays. ►
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- S. Ém. le Card. Théodore-Adrien SARR, Archevêque de Dakar, Premier Vice
Président du Symposium des Conférences Épiscopales d'Afrique et de
Madagascar (S.C.E.A.M.) (SÉNÉGAL)
Un des tristes phénomènes, qui entretiennent l’image négative de l’Afrique
dans les médias, c’est la migration clandestine de milliers d’Africains vers
l’Europe de l’ouest, tout particulièrement la perte de vies humaines qui se
produit périodiquement dans les sables du Sahara, les eaux de l’Océan
atlantique et de la Méditerranée, et que les médias ne manquent jamais
d’annoncer. Je veux souligner le caractère révélateur que comporte le
phénomène de la migration clandestine. L’aventure ô combien hasardeuse des
migrants clandestins est un véritable cri de désespoir, qui clame l’acuité
de leurs frustrations et l’ardeur de leur désir d’un mieux-être, à la face
du monde. Percevons-nous ce cri de désarroi et le laissons-nous pénétrer
notre coeur, au point que nous cherchons à en bien saisir le sens et la
portée ? Laissons-nous interpeller par ses drames au point de chercher les
causes du phénomène. Je me contente d’en énumérer quelques-unes, contenues
dans les numéros 12, 25-28 de l’Instrumentum laboris. Ce sont des facteurs
qui empêchent l’avènement d’un développement économique réduisant
progressivement la pauvreté dans les pays au sud du Sahara. Signalons le
pillage tant de fois décrié des ressources naturelles de l’Afrique. Autre
plaie maintes fois dénoncée, la corruption des dirigeants africains, qui
accordent, moyennant des commissions secrètes, des avantages et des profits
démesurés aux multinationales, au détriment de leurs pays. Comment ne pas
citer tous ces conflits armés internes, fomentés ou alimentés par les
marchands d’armes pour leur commerce, et qui jettent tant d’hommes et de
femmes, d’enfants et de jeunes, sur les routes de l’exil? Voilà, à mon avis,
quelques-unes des tristes réalités, qui doivent remonter en nos consciences,
chaque fois que les médias nous rapportent un drame de la migration
clandestine. Nourrissons la conscience des causes de cette migration, pour
mieux nous engager dans le combat pour la fin de ces drames. ►Lire
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- S. Exc. Mgr Valerian OKEKE, Archevêque d'Onitsha (NIGÉRIA)
L’image de l’Église comme famille est fondée sur la paternité de Dieu et
ceci met l’accent sur les valeurs familiales africaines de la solidarité, du
partage, du respect de l’autre, de l’hospitalité, de la cohésion, etc ...
(Instrumentum laboris n. 88). Il est nécessaire que cette unique famille de
Dieu à laquelle nous appartenons tous dans le Christ soit mise en valeur,
spécialement en Afrique où le lien familial exclut les guerres, l’injustice
et toutes les choses contraires à la réconciliation et à la paix.Vue
l’importance de la famille africaine au service de la réconciliation, de la
justice et de la paix, nous recommandons que:
- une plus grande attention soit accordée à la préparation des couples au
mariage et à l’instruction des époux sur les défis, les devoirs et les
obligations de la vie de famille, tout comme à son importance pour le
bien-être de l’Église et de la société;
- une catéchèse familiale continue, calibrée en fonction des besoins
spécifiques, qui fasse partie de l’activité catéchistique de toute Église
locale; ►
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- S. Exc. Mgr Anthony John Valentine OBINNA, Archevêque d'Owerri (NIGÉRIA)
La “co-filiation” signifie partager le fait d’être fils de Jésus qui fait de
nous des fils et des filles de Dieu et nous rend capables d’étreindre les
autres comme d’autres fils et filles de Dieu. La “co-filiation” est
particulièrement importante pour nous rendre notre dignité, nous réconcilier
et nous guérir, nous Africains, personnellement, culturellement,
politiquement et économiquement. Elle exige qu’en réconciliant les Africains
et en rendant justice, le caractère sacré et la dignité de chaque personne
soient toujours respectés et protégés, même au milieu de la douleur et du
ressentiment. À long terme, la réconciliation est une filiation droite, un
cadre “a-droit” de nos relations avec Dieu et avec les autres.►
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- S. Ém. le Card. Giovanni Battista RE, Préfet de la Congrégation pour les
Évêques (CITÉ DU VATICAN)
Pour le service à la réconciliation, à la justice et à la paix, je voudrais
souligner l’extrême importance de l’éducation à la réconciliation, en
prêtant une attention spéciale à la dimension personnelle.
La réconciliation commence en effet dans les cœurs: je parle du cœur dans un
sens biblique, qui est le noyau le plus intime de la personne humaine dans
sa relation au bien, aux autres et à Dieu.
Effacer définitivement les conflits et les tensions entre les Nations, les
races, les tribus, les classes sociales est hors de portée des possibilités
de l’Église.
Le devoir de l’Église, qui est en particulier notre devoir d’Évêques, est
celui d’éduquer les consciences, de rappeler aux hommes qu’ils sont frères,
de prêcher l’Évangile de la justice et du pardon, de leur enseigner à
dépasser l’esprit de vengeance et à s’aimer les uns les autres.
Le devoir de l’Église est d’enseigner le savoir-pardonner: il n’y a pas de
vraie justice sans pardon. Le pardon ne couvre pas les injustices, mais nous
porte à un niveau supérieur qui assainit les blessures et rétablit les
relations humaines. ►
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- Rév. Mgr Obiora Francis IKE, Directeur du "Catholic Institute for
Development, Justice and Peace" (CIDJAP), Enugu, Nigéria (NIGÉRIA)
L’Église en Afrique a besoin de reprendre le message du Pape Benoît XVI qui
appelle toutes les nations et tous les peuples à travailler à un nouvel
ordre économique mondial qui inclue l’Afrique au lieu de l’exclure. Si les
pauvres sont exclus du monde de l’économie, les riches deviendront pauvres
eux-aussi à long terme. Nous devons prêcher que l’économie recherchant le
profit pour lui-même touche à sa fin; que l’ économie de marché ne comprend
pas la liberté comme responsabilité; qu’elle ne voit pas la personne humaine
comme son fondement. Par conséquent, je demande une exploration intensive de
la part de l’Église d’Afrique afin qu’elle s’engage dans des activités de
micro-financement qui fassent profiter les pauvres et les aident à accéder
aux moyens de subsistance et de progrès. Les nations doivent aussi relever
le défi de s’engager dans d’importants investissements en matière de
développement infrastructurel en Afrique, comparables au Plan Marshall en
Allemagne à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
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- S. Exc. Mgr Séraphin François ROUAMBA, Archevêque de Koupéla, Président de
la Conférence Épiscopale (BURKINA FASO)
Dans la période critique qu'a traversé notre pays, l'Église locale a eu,
avec des membres d'autres confessions religieuses, à accompagner le
processus de mise en place d'une démocratie pluraliste. Elle a contribué à
la réconciliation des cœurs en présidant des structures ad hoc ou en y
participant. On notera aussi l'engagement des deux conférences épiscopales
de Côte-d'Ivoire et du Burkina qui ont initié une rencontre à Abidjan pour
manifester leur unité et l'aspiration profonde de leurs peuples à la paix, à
la justice et à la réconciliation. Des jalons furent posés pour des actions
futures concertées.
Propositions pour une action efficace de l'Église-Famille pour la cause de
la paix:
- Des pasteurs qui soient des faiseurs de paix et aiment profondément leur
peuple.
- Une doctrine sociale de l'Église mieux connue et vulgarisée au niveau de
toute l'Église-Famille
- Faire comprendre que la construction de la paix est une affaire de tous et
apprendre à chacun à poser des actes de paix dans le quotidien de la vie.
- Respecter les minorités et les petits. Ainsi, l'Église sera instrument
efficace entre les mains du Seigneur.
AUDITION DES AUDITEURS (III)
Ensuite, sont intervenus les Auditeurs et Auditrices suivants:
- Prof. Edem KODJO, Ancien Secrétaire General de l'Organisation de l'Unité
Africaine (O.U.A.), Ancien Premier Ministre, Professeur de Patrologie à
l'Institut St. Paul de Lomé (TOGO)
- Mme Geneviève Amalia Mathilde SANZE, Responsable de l'Oeuvre de Marie -
Mouvement des Focolari, Abidjan (CÔTE D'IVOIRE)
- Soeur Jacqueline MANYI ATABONG, Assistante de la Supérieure Générale des
Soeurs de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus du Diocèse de Buea; Coordinatrice
pour l'Afrique de l'International Catholic Commission for Prison Pastoral
Care (I.C.C.P.P.C.), Douala (CAMÉROUN)
- M. Pierre TITI NWEL, Ancien Coordinateur du Service National Justice et
Paix de la Conférence Épiscopale Nationale du Caméroun (C.E.N.C.), Yaoundé
(CAMÉROUN)
Nous publions, ci-dessous, les résumés des interventions des Auditeurs et
Auditrices:
- Prof. Edem KODJO, Ancien Secrétaire General de l'Organisation de l'Unité
Africaine (O.U.A.), Ancien Premier Ministre, Professeur de Patrologie à
l'Institut St. Paul de Lomé (TOGO)
1. L’Église d’Afrique progresse, mais le Continent va moins bien; injustices
multiples aboutissent à des conflits graves.
2. L’Afrique, a besoin, de réconciliation et de paix.
3. Pourquoi les Africains ne se réconcilient-ils pas et comment le faire?
But de la réconciliation.
4. Réconciliation, Justice et Pardon.
5. Rôle des laïcs chrétiens “sel de la terre et lumière du monde”.
Préalables: prise de conscience et formation.
6. La formation chrétienne.
7. Propositions.
- Mme Geneviève Amalia Mathilde SANZE, Responsable de l'Oeuvre de Marie -
Mouvement des Focolari, Abidjan (CÔTE D'IVOIRE)
Le Mouvement des Focolari est présent en Afrique subsaharienne depuis 1963.
Depuis lors, sa présence s’est étendue dans toutes les nations africaines
même si cela s’est réalisé de manière différente. Aujourd’hui plus de 170
000 personnes cherchent à vivre sa spiritualité.
Comment contribue-t-il à la réconciliation, à la justice et à la paix en
Afrique? Sa Spiritualité étant la communion, les adhérents veulent témoigner
le Christ par la mise en pratique de l’Évangile. Le Mouvement travaille
ainsi à la formation d’ “ hommes nouveaux” qui, renouvelés par l’Évangile
dans tous les aspects de leur vie, sont capables de transformer la société.
En prenant un seul exemple, nous pouvons parler de la ‘Nouvelle
Évangélisation’ qui se fait à Fontem, auprès d’une population du Cameroun.
En 2000, Chiara Lubich, forte de l’expérience fraternelle vécue par tous
ensemble, s’adressa à la population, en proposant: “ ...c’est comme un
serment où nous nous engageons à être toujours pleinement en paix entre nous
et à refaire la paix au cas où elle est menacée... Tous, vous êtes libres de
suivre la foi de vos pères, si en conscience vous le ressentez, mais vous ne
pouvez pas être libres de ne pas aimer”. La population a adhéré à cette
proposition avec enthousiasme. Ensuite, avec le roi, un programme concret
est élaboré, des rencontres régulières ont commencé dans 10 villages. Les
fruits sont nombreux : ►
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olor="#800000">- Soeur Jacqueline MANYI ATABONG, Assistante de la Supérieure Générale des
Soeurs de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus du Diocèse de Buea; Coordinatrice
pour l'Afrique de l'International Catholic Commission for Prison Pastoral
Care (I.C.C.P.P.C.), Douala (CAMÉROUN)
Notre monde a de plus en plus peur, du fait de l’augmentation du taux de
criminalité. Le système de la justice rétributive pratiquée aujourd’hui
n’est pas parvenu à réduire la criminalité. Les délinquants ne semblent pas
être assez menacés par l’incarcération, la récidive augmente, les victimes
demeurent dans la douleur, les délinquants en esclavage et la société dans
la peur.
Nous devons nous poser des questions et revoir nos méthodes! Nos vieilles
méthodes de nous occuper des crimes et des délinquants en tant qu’Église
est-elle encore efficace ou avons-nous besoin de nouvelles stratégies? Nous
savons que nombre de nos prisons sont des cachots et sont surpeuplées par
des pauvres et des personnes défavorisées. Nos prisons sont structurellement
inadaptées et mettent en œuvre des pratiques déshumanisantes, violentes,
répressives qui peuvent parfois causer la mort. Les droits des prisonniers
ne sont pas respectés et la réinsertion des ex-prisonniers relève du défi.
Nous savons que, dans de nombreux diocèses, l’apostolat des prisons est
presque inexistant, mal organisé et dispose de peu ou prou de personnel
formé, qui reçoit lui-même peu ou prou de soutien des autorités
ecclésiastiques ou de l’État. ►
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- M. Pierre TITI NWEL, Ancien Coordinateur du Service National Justice et
Paix de la Conférence Épiscopale Nationale du Caméroun (C.E.N.C.), Yaoundé
(CAMÉROUN)
Dans le monde actuel, les dirigeants qui ont à coeur le bien-être de leurs
compatriotes et l’honneur de leur pays, sont ceux qui sont librement élus et
régulièrement contrôlés dans leurs actions, par le peuple. Dans la plupart
de nos pays, l’accès des individus au pouvoir échappe au contrôle du peuple.
Ainsi nos dirigeants font-ils ce qu’ils veulent et comme ils le veulent.
C’est pourquoi nous souffrons tant. Ma conviction, que je voudrais vous
partager est que, avant ou en même temps que l’Église cherche à convertir
les cœurs de nos dirigeants, elle doit s’approprier cette vérité simple, que
tous les citoyens d’un pays ont le droit et le devoir de choisir librement
leurs dirigeants et de les démettre de leurs fonctions en temps opportun.
Cette vérité, nous la connaissons de façon intellectuelle, mais il nous faut
nous organiser pour la réaliser dans le concret, en luttant, de concert avec
la société civile et les forces politiques, contre la confiscation du
pouvoir par des lois iniques. ►
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SAINT ROSAIRE AVEC LES UNIVERSITAIRES (SAMEDI 10
OCTOBRE 2009)
►
Discours de Benoît XVI lors de la veillée Mariale des Etudiants Universitaires

Sources : www.vatican.va
-
E.S.M.
© Copyright 2009 - Libreria Editrice Vaticana
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 10.10.2009 -
T/Synode Afrique |