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19 Avril 2005
 

Neuvième Congrégation générale du Synode des évêques d'Afrique, Interventions

 

Le 10 octobre  2009  - (E.S.M.) - Hier, vendredi 9 octobre 2009, à 16h30, avec la prière de l’Adsumus, guidée par le Saint-Père Benoît XVI, a débuté la Neuvième Congrégation générale, pour la continuation des interventions des Pères synodaux en Salle

Neuvième Congrégation générale du Synode des évêques d'Afrique, Interventions  

NEUVIÈME CONGRÉGATION GÉNÉRALE (VENDREDI 9 OCTOBRE 2009 - APRÈS-MIDI)

Le 10 octobre 2009  - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Hier, vendredi 9 octobre 2009, à 16h30, avec la prière de l’Adsumus, guidée par le Saint-Père Benoît XVI, a débuté la Neuvième Congrégation générale, pour la continuation des interventions des Pères synodaux en Salle sur le thème synodal :

Nous publions, ci-dessous, les résumés des interventions:

- S. Ém. le Card. Leonardo SANDRI, Préfet de la Congrégation pour les Églises Orientales (CITÉ DU VATICAN)

Je rends grâce au Seigneur qui nous permet de nous rapprocher de l’Église de Dieu qui est en Afrique. Dans sa variété ecclésiale particulière l’Afrique abrite l’Église patriarcale d’Alexandrie des Coptes catholiques et l’Église alexandrine catholique de rite ge’ez de l’Éthiopie et de l’Érythrée. L’Égypte, avec l’Église latine, jouit de la présence des communautés arménienne, chaldéenne, grec-melkite, maronite et syrienne. J’adresse mon salut aux confrères orientaux ici présents, et je l’étends à tous les pasteurs latins et orientaux d’Afrique, spirituellement unis à cette assemblée à commencer par Sa Béatitude Antonios Naguib, Patriarche d’Alexandrie des Coptes catholiques: je les remercie tous pour leurs innombrables efforts apostoliques. C’est une Église en expansion. La valeur sociale de sa mission religieuse se mesure à sa fidélité à ce qui lui est propre: la sauvegarde de l’homme intégral, dont la vocation est supraterrestre. Le premier élan donné par les Évêques, les prêtres, les religieux, les religieuses et les fidèles est celui de promouvoir la réconciliation grâce à leur conversion personnelle pour que Dieu continue à accomplir en Afrique aussi cette “divinisation” de tous et de tout mise en lumière par les Pères grecs. Le Synode entend relancer le “service de la réconciliation, de la justice et de la paix”. Cette proposition est urgente. Son efficacité, cependant, se mesurera toujours à l’indispensable vision théologique et pastorale qui l’accompagnera. Que les Églises en Afrique, qui se sentent en communion avec le Successeur de Pierre et avec l’Église universelle, continuent sans aucune crainte à confesser le saint nom de Jésus Christ, l’œuvre de salut qu’il a accompli une fois pour toutes et dont la grâce retombe éternellement sur nous, témoignant que le vrai nom de la réconciliation, de la justice et de la paix n’est autre que celui de Jésus Christ, le Crucifié Ressuscité, donneur d’Esprit, Pierre angulaire et Époux de l’Église.

La réflexion synodale ne pourra se poursuivre avec profit que dans une forte conscience christologique et ecclésiologique. C’est en n’y renonçant jamais que devront être faits les pas qui pourront redessiner les stratégies œcuméniques et interreligieuses conformément au progrès spirituel et social de l’Afrique. La situation est différente de celle du Synode de 1994, mais les lourds problèmes du passé demeurent. Il est très important que les chrétiens, les pasteurs et les fidèles, aient la conscience certaine que l’Afrique a donné beaucoup de son sang, de sa sueur et de ses larmes en témoignage de sa foi, de son espérance et de son amour, ce qui est une véritable réponse à l’appel de la sainteté. Je voudrais souligner une particularité éthiopienne/érythréenne: parmi les saints cités dans le n. 36 de l’Instrumentum Laboris ne figure pas, en effet, Giustino De Jacobis (1800-1860), le lazariste qui avait compris l’importance de la liturgie ge’ez pour le christianisme de la Corne d’Afrique et s’était “inculturé” (cf. n. 73). L’Afrique, en effet, doit continuer de travailler à une inculturation adaptée du message chrétien.  Lire la suite

- S. Exc. Mgr Jean-Pierre BASSÈNE, Évêque de Kolda, Président der la Fondation Jean-Paul II pour le Sahel (SÉNÉGAL)

Neuf pays sont membres de la Fondation Jean-Paul Il pour le Sahel: le Burkina Faso, le Cap-Vert, la Gambie, la Guinée-Bissau, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad.
Cette Fondation, créée en 1984, a 25 ans d'existence aujourd'hui. Elle a pour but de favoriser la formation de personnes qui se mettent au service leur pays et de leurs frères, sans aucune discrimination, dans un esprit de promotion humaine intégrale et solidaire, pour lutter contre la désertification ses conséquences.
Née du souci du bien-être et du développement des populations sahéliennes, la Fondation Jean-Paul Il a très tôt inscrit ses actions dans l'intervention en faveur de l'écologie et la sauvegarde de l'environnement. Ce faisant, elle apporte sa contribution à l'émergence de modes de gestion plus rationnelle des ressources naturelles, et participe à la lutte contre la pauvreté.
Œuvre d'Église, la Fondation Jean-Paul II appuie, par le financement de projets, les États, les associations, les groupements ou coopératives, quelque soit l'appartenance religieuse ou confessionnelle des promoteurs dans l'espace sahélien. À ce titre, elle contribue efficacement à la culture de la paix et de la réconciliation entre les peuples.
La Fondation Jean-Paul II compte toujours sur l'aide fraternelle de l'extérieur pour poursuivre sa mission. Cependant, elle s'est désormais résolument engagée à susciter chez les sahéliens, l'esprit de coresponsabilité et de solidarité.
Les réponses positives, déjà enregistrées dans ce sens, autorisent à espérer que, parallèlement à la lutte contre la désertification, une véritable civilisation de l'amour inspiré de l'Évangile prenne dans les cœurs des sahéliens.

- S. Exc. Mgr Henryk HOSER, S.A.C., Archevêque-Évêque de Warszawa-Praga (POLOGNE)

L'éducation aux valeurs familiales est d'une urgente nécessité dans le monde et particulièrement en Afrique, à l 'heure où des pressions extérieures croissantes renvoient l'exercice de la paternité et de la maternité responsables au domaine purement sanitaire et hospitalier, niant en cela la double nature, spirituelle et sensible, de l’amour conjugal. La pastorale familiale et plus particulièrement la transmission de la vie ont été quasi abandonnées au monde médical et technicien.
Or des programmes existent déjà : ving six pays africains bénéficient des programmes d'éducation à la vie familiale et de planification naturelle (EVF et PFN) au stade embryonnaire ou structuré. Mais on est trop faible pour se permettre d' avancer en ordre dispersé. La Fédération Africaine d'Action familiale créée à Cotonou en 2001 offre, à la demande des évêques, des sessions de formation pour les éducateurs et pour les couples.
Le Synode précédent "considère l' évangélisation de la famille africaine comme une des priorités majeures, si l' on veut qu'elle assume à son tour le rôle de sujet actif dans la perspective de l'évangélisation des familles par les familles.

- S. Ém. le Card. Bernard AGRÉ, Archevêque émérite d'Abidjan (CÔTE D'IVOIRE)

Comme tout pays organisé, les jeunes nations d'Afrique, d'Amérique du sud, etc .. ont dû faire appel à des banques internationales et autres organismes financiers pour réaliser les nombreux projets en vue de leur développement. Très souvent on ne se méfie pas assez des dirigeants mal habiles. Ils sont tombés dans les pièges de ceux et celles que les initiés appellent “les assassins financiers”, les chacals commandités par des organismes rompus dans les marchés de dupes destinés à enrichir les organisations financières internationales soutenues habilement par leurs états, ou d'autres instances noyées dans le complot du silence et du mensonge.
Les profits faramineux vont aux assassins financiers, aux multinationales ainsi qu'à quelques nationaux puissants qui servent de paravent aux négociants étrangers. Ainsi la majorité des nationaux continue de croupir dans la pauvreté et les frustrations qu'elle engendre.
Les “assassins financiers” porteurs de financements pléthoriques s'arrangent avec leurs partenaires locaux pour que les gros montants prêtés avec le système des intérêts composés ne puissent jamais se rembourser vite et entièrement. Les contrats d'exécution et d'entretien sont dévolus d'ordinaire, sous forme de monopole, aux ressortissants des prêteurs. Les pays bénéficiaires hypothèquent leurs ressources naturelles. Les habitants, de génération en génération, sont cadenassés, prisonniers pour de longues années.
Pour rembourser ces dettes inépuisables toujours menaçantes, comme l'épée de Damoclès sur la tête des états, le “service de la dette” pèse lourdement sur le budget national, dans l'ordre de 40 à 50% du Produit national brut.
Ainsi ficelé, le pays respire mal, il doit serrer la ceinture devant les investissement, les dépenses nécessaires d'éducation, de santé, du développement en général.
La dette devient même un paravent politique pour ne pas satisfaire les revendications légitimes, avec leur cortège de frustrations, de troubles sociaux, etc .... La dette nationale apparaît comme une maladie programmée par des spécialistes dignes des tribunaux qui jugent les crimes contre l'humanité, la conspiration dans le mal pour étouffer des populations entières. John Perkins, (Éditions Al Terre) a bien décrit les dessous d'une aide internationale jamais efficace en terme de développement durable.
Le problème clef de nos jours, c'est le désir, la volonté d'abolir tout esclavage. Lire la suite

- Rév. Pierre Noël NIAVA, Chapelain national aux Armées (CÔTE D'IVOIRE)

Dans le cadre de la recherche de solution à la crise en Côte d’Ivoire plusieurs rencontres ont été organisées sous l'égide de la communauté économique de l’Afrique de l'Ouest et de la communauté internationale. Des rencontres ont été aussi organisées à l'initiative des forces belligérantes.
Le 4 mars 2007 de nouveaux accords sont signés à Ouagadougou (Burkina Faso). Un dialogue direct s'est établi entre les deux forces belligérantes. Depuis lors le processus a connu une très grande avancée avec beaucoup d'effets positifs: désarmement, démobilisation des ex-combattant­s, l'intégration des rebelles dans l'armée, la suppression de la zone de confiance, etc. notamment la fixation de la date des prochaines élections présidentielles le 29 novembre prochain.
La Conférence épiscopale a œuvré énormément pour la réconciliation. Les évêques ont eu plusieurs rencontres avec les leaders politiques et les forces belligérantes pour les ramener à la raison. Ils ont adressé aussi depuis le début de la crise plusieurs messages aux populations. Nous en indiquons ici seulement quatre (4) avec leurs grandes idées: Lire la suite

- S. Exc. Mgr Denis Komivi AMUZU-DZAKPAH, Archevêque de Lomé (TOGO)

Le chapitre II de l'Instrumentum Laboris nous situe au cœur même de la problématique de la réconciliation, de la justice et de la paix qui constituent un véritable besoin urgent pour l' Afrique. Il va sans dire qu'il s'impose d'ajouter la vérité à cet impérieux trinôme.
L'exigence de la fidélité au Seigneur appelle ses disciples que nous sommes à être ambassadeurs de la réconciliation, entendue comme don de Dieu et annonce du salut qu'il nous accorde dès maintenant (cf. 2 Co 5, 11-21). L'accomplissement d'une telle mission s'inscrit dans la durée et exige un certain nombre de conditions qu'il nous faudrait garder présente à l'esprit tout au long de nos travaux:
1. L'élaboration d'un projet réaliste d'éducation à la culture de la paix pour toutes nos structures d'éducation et de formation en Afrique.
2. La création d'une banque de données socioculturelles et économiques susceptibles d'aider à la promotion de la réconciliation, de la justice et de la paix dans l' amour et la vérité.
3. La mise en pIace d'un observatoire pour la prévention, la gestion et la résolution des conflits, en impliquant davantage l'Église famille de Dieu en Afrique.
4. L'assurance d'une très large et judicieuse diffusion de la Doctrine sociale de l'Église, gage de la création d'un nouvel ordre socioculturel, économique et politique plus juste, plus humain et plus fraternel; propice à l'instauration en Afrique du Règne de Dieu; Règne de justice, de réconciliation, de vérité d'amour et de paix.
5. Bien évidemment la Bible, Parole de Dieu, dans ce sens est à présenter partout chez nous comme source inépuisable de réconciliation, de justice et de paix; accueillie et vécue avec cohérence, elle peut devenir le moyen le plus sûr et le plus efficace pour l'instauration du Règne de Dieu en Afrique et dans le monde.
Dans cette optique, la Conférence des Évêques du Togo aurait bien aimé que le thème de notre deuxième Assemblée Spéciale pour l'Afrique du Synode des Évêques fut formulé comme suit: "L'Église-Famille de Dieu en Afrique, au service de la réconciliation, de la justice et de la paix”.
Néanmoins, cela n'a rien de grave, puisque aussi bien nous nous comprenons et nous nous entendons parfaitement, même avec des "sous-entendus".

- S. Exc. Mgr Ignatius CHAMA, Évêque de Mpika (ZAMBIE)

Je souhaite insister ici sur la crise de l’économie locale dont mon peuple et moi faisons l’expérience dans notre diocèse rural du nord-est de la Zambie. La crise est présente lorsque les récoltes que nos agriculteurs besogneux ont fait pousser ne parviennent pas à atteindre les marchés ou à obtenir de justes prix. La crise survient lorsque les investisseurs étrangers remplissent nos supermarchés de moissons importées. La crise est causée par les pratiques commerciales nationales et internationales qui font que les biens subventionnés provenant d’Europe limitent la compétition loyale avec les biens locaux.
Qui plus est, en Zambie, actuellement, nos zones rurales font face à la campagne visant à favoriser le modèle d’agriculture reposant sur l’ingénierie génétique, une chose qui a été à juste titre critiqué par l’Instrumentum laboris au n. 58.
Ces dynamiques déloyales sont le signe d’une plus profonde déchirure entre la ville et la campagne qui menace le développement intégral et soutenable de la Zambie aujourd’hui. Notre propre gouvernement nous dit qu’alors que la pauvreté urbaine a décliné au cours de ces dernières années, la pauvreté rurale a augmenté de façon significative.
Mais que peut faire le Synode à ce propos? Je souhaite simplement rappeler à mes frères Évêques que le Synode de 1994 a déjà abordé une semblable question concernant la justice économique et a lancé un appel afin de soutenir la Campagne du Jubilé pour l’annulation de la dette des pays africains. L’Église tint compte de l’appel et parla en faveur de l’annulation de la dette qui devint, en Zambie et ailleurs, une étape significative vers l’humanisation de l’ordre économique. Nous avons besoin de tels appels à la justice aujourd’hui, par exemple, en affrontant des questions de politique commerciale, comme les Accords de partenariat économique (APE) entre l’Afrique et l’Europe, et des problèmes environnementaux comme le réchauffement global.
Je demande donc que notre Assemblée soutienne les appels en faveur d’un ordre économique plus juste qui protège les droits et l’avenir de nos populations rurales.

- S. Exc. Mgr Benedito Beni DOS SANTOS, Évêque de Lorena (BRÉSIL)

Le thème de cette Assemblée synodale “L’Église en Afrique au service de la réconciliation, de la justice et de la paix” concerne, d’une certaine manière, le Brésil à cause d’un passé marqué par l’injustice envers ceux qui sont venus au Brésil en provenance d’Afrique.
Nous avons besoin d’une “purification de la mémoire” exprimée par des actes concrets, surtout dans le cadre de l’éducation, du travail, de la politique. En ce sens, un certain nombre de mesures gouvernementales ont été adoptées. Elles doivent être approfondies et élargies.
Dans le domaine ecclésial, nous avons une pastorale “afro”, organisée au niveau national par la Conférence nationale des Évêques du Brésil.
Dans le domaine ecclésial également, il existe une sensibilité spéciale envers l’image de l’Église-Famille de Dieu. Ceci nous rapproche de l’expérience ecclésiale de l’Église en Afrique. Cette image de l’Église n’interpelle pas seulement notre intelligence mais également notre affectivité, notre cœur et notre imagination.
Une telle conception de l’Église possède une centralité eucharistique et une dimension trinitaire. En effet, l’Eucharistie est la Cène que le Père a préparé pour sa Famille, qui est l’Église. C’est surtout dans la célébration de l’Eucharistie que l’Église se perçoit comme “Famille de Dieu”. À leur tour, le pain et le vin deviennent nourriture eucharistique par la puissance de l’Esprit Saint, invoqué durant l’épiclèse.
Pour tout ce qui précède, je crois que les fruits de cette Assemblée synodale alimenteront la vie et la mission de l’Église non seulement en Afrique mais également au Brésil. Ce Synode contribuera à donner un nouvel élan à la collaboration missionnaire que l’Église au Brésil offre à différents diocèses d’Afrique.

- S. Exc. Mgr Peter J. KAIRO, Archevêque de Nyeri (KENYA)

Les nomades vivent et sont actifs depuis des siècles dans 52 diocèses des pays de l’AMECEA; ils sont aussi présents à l’ouest et au nord de l’Afrique.
Parfois, ils provoquent et déclenchent un conflit armé du fait du manque d’eau et de pâturages en particulier durant la sécheresse.
L’Église doit promouvoir le dialogue entre ces différentes tribus dans lesquelles le rôle des anciens est très important parce que les guerriers ne peuvent combattre sans la bénédiction des anciens.
Le gouvernement devrait également s’impliquer dans la construction de puits et de barrages dans les zones arides. Des institutions sanitaires et éducatives devraient également être créées et promues parmi les pasteurs. La Commission Justice et Paix devrait enseigner les droits de l’homme aux populations nomades. Les parents devraient être encouragés à éduquer leurs filles.
À l’intérieur de ces paroisses, il devient extrêmement difficile pour un prêtre de fournir aux personnes une attention pastorale adaptée. Dès lors, les nomades qui se déplacent relativement souvent demeurent exclus de l’activité ordinaire et traditionnelle de la paroisse. Il faut que l’Église mette en place de nouvelles formes d’évangélisation et une attention pastorale à la population nomade. Cela devrait comprendre la nomination de prêtres nomades, de coordinateurs pastoraux nomades, de catéchistes nomades, d’écoles mobiles, de cliniques vétérinaires et de centres ecclésiaux mobiles. Lire la suite

- S. Exc. Mgr Boniface LELE, Archevêque de Mombasa (KENYA)

Les stigmates associés au Sida sont trop lourds à porter pour les seuls peuples, personnes ou communautés. J’ai vu la peur et le désespoir dans les yeux de nos peuples. Ils doivent trouver le courage et l’espérance en nous. Ils entendent les responsables religieux et leurs familles dire que, d’une manière ou d’une autre, ils sont responsables de leur maladie.
Nous devons aider nos peuples à prendre conscience que le Sida est une maladie et qu’il est faux de penser qu’ils en sont responsables. Ils peuvent ne pas avoir été prudents dans leurs comportements mais la maladie nous appelle à la compassion.
J’ai vu des familles qui avaient renvoyé leur belle-fille ou leur enfant parce qu’ils les soupçonnaient de la maladie. Le rejet des enfants par leur famille est une abomination. Il s’agit d’un grave péché aux yeux de Dieu. C’est une distorsion du message de Jésus qui est amour, pardon, réconciliation, retour à la famille de Dieu.
Nous devrions être avec nos jeunes et nos anciens pour les aider à éviter d’être infectés par le virus du Sida. Nous devrions aider les familles à comprendre que les enfants qui ont été laissés sans amour de leurs parents et sans conseil seront plus vulnérables à l’infection que ceux qui ont bénéficié du soutien de leur famille. Lire la suite

[00155-03.05] [IN110] [Texte original: anglais]

AUDITION DES DÉLÉGUÉS FRATERNELS (II)

Ensuite, est intervenu le Délégué fraternel suivant:

- Son Excellence Barnaba EL SORYANY, Évêque de la Église Copte Orthodoxe en Italie

Nous publions, ci-dessous, le résumé de l’intervention du Délégué fraternel:

- Son Excellence Barnaba EL SORYANY, Évêque de la Église Copte Orthodoxe en Italie

L’Afrique est pour nous porteuse de souvenirs très chers depuis le moment où notre père Abraham, puis Jacob et ses fils, sont arrivés en Égypte pour y vivre, terre où est né et a grandi Moïse et de laquelle, par la main de Dieu, il a libéré le peuple d’Israël. La chère terre qui a accueilli la Sainte Famille en fuite devant la persécution. L’Égypte de saint Marc et de son évangélisation des nations. Le pays où est né le monachisme sous l’impulsion du saint Abbé Antoine. Saint Athanase et saint Cyrille le grand et de nombreux saints et martyrs qui ont sacrifié leurs vies pour la défense de notre foi chrétienne.
Nous tous savons que ce continent a beaucoup souffert à cause du colonialisme qui a exploité les ressources naturelles et ne s’est pas occupé des populations, qui ont été abandonnées dans la pauvreté, la maladie, la faim et la dégradation totale. Pour ne pas parler, ensuite, des guerres qui ont ensanglanté et continuent à dévaster notre bien-aimée Afrique; l’exploitation des enfants-soldats, les persécutions et les violences quotidiennes à l’encontre des chrétiens dans la société, la destruction des valeurs familiales.
Ici intervient la mission de l’Église qui est d’évangéliser à travers la culture de la charité, la promotion de la paix et l’amour qui se concrétise dans le soin des malades, l’aide aux pauvres, la défense des opprimés, somme toute l’aide en faveur de l’être humain afin qu’il se relève. Le soin apporté au culte est d’importance fondamentale, tout comme la catéchèse des enfants et de leurs familles qui peuvent ainsi se sentir accueillies dans une unique famille dans le Christ.
Allons, mes frères! Achevons le chemin des apôtres qui sont allés évangéliser le monde sans rien posséder, mais emplis de foi dans l’œuvre de l’Esprit Saint. Allons porter le message vivant de Jésus dans tous ces pays qui vivent dans le besoin et dans la pauvreté, mais qui sont spirituellement riches avec la grâce de Jésus. Lire la suite

AUDITION DES AUDITEURS (II)

Enfin, sont intervenus les Auditeurs et Auditrices suivants:

- M. Laurien NTEZIMANA, Licenciée en Théologie, Diocèse de Butare (RWANDA)
- Fr. Armand GARIN, Petit Frère de Jésus (Francie), Responsable régional des Petits Frères de Jésus pour l’Afrique du Nord (Algérie et Maroc), Annaba (ALGÉRIE)
- Prof. Raymond RANJEVA, Ancien Vice-Président de la Cour Internationale de Justice (Pays-Bas), Membre du Conseil Pontifical Justice et Paix (Cité du Vaticain) (MADAGASCAR)
- Mme. Elena GIACCHI, Gynécologue du Centre d'Etudes et de Recherches pour la Régulation Naturelle de la Fertilité, Université Catholique du Sacré Coeur; Presidente de W.O.O.M.B.-Italia [Coordination Nationale pour le méthode de l'Ovulation Billings-Italia] (ITALIE)


Nous publions, ci-dessous, les résumés des interventions des Auditeurs et Auditrices:

- M. Laurien NTEZIMANA, Licenciée en Théologie, Diocèse de Butare (RWANDA)

Je raconte ici brièvement mon aventure de théologien laïc en quête d’une spiritualité qui fasse justice à l’“indoles saecularis”, cette “marque de la sécularité” qui fait du laïc un enfant de l'Église vivant au cœur du monde pour le transformer du dedans comme ferment, sel, souffle et lumière.
En 1990, à la fin de mes études de troisième cycle en théologie à la Katholieke Universiteit te Leuven, j’ai écrit un livre publié 8 ans après par les éditions Karthala sous le titre de “Libres paroles d’un théologien rwandais: joyeux propos de bonne puissance”. La bonne puissance dont je parle dans ce livre, c’est celle du Christ, les autres étant de fausses puissances, c’est-à-dire des leurres qui égarent les malheureux qui s’y fient. La bonne puissance est un trinôme dont le premier aspect est assurance ou non-peur, le second force de vivre ou non-résignation et le troisième accueil absolu d’autrui ou non-exclusion. Ce que j’appelle “le principe de bonne puissance” est ainsi une traduction en termes pratiques des vertus théologales.
Entre 1990 et 1994, j’ai utilisé le principe de bonne puissance au sein du Service d’animation théologique confié à ma responsabilité par l’évêque du Diocèse de Butare, Mgr Jean Baptiste Gahamanyi d’heureuse mémoire, pour former les responsables des communautés chrétiennes à la dimension publique de la foi; entre avril et juillet 1994, le principe de bonne puissance m’a permis de résister pour ma part au génocide et d’aider au maximum de mes forces mes frères et sœurs tutsi; entre septembre 1994 et septembre 1999, j’ai usé du principe bonne puissance pour former des animatrices et des animateurs qui ont su porter la bonne nouvelle sur les collines de Butare dans le terrible contexte de l’immédiat après-génocide; le Prix de la Paix de Pax Christi International de 1998 est venu reconnaître la valeur universelle de ce travail; lorsque, en 1999, arriva entre le clergé et moi ce qui est arrivé entre Paul et Barnabé (Actes 15, 39), le principe bonne puissance m’a permis de fonder l'association Modeste et Innocent (www.ami-ubuntu.org) qui, depuis février 2000, malgré la prison et d’autres tribulations, travaille avec succès à la réconciliation des Rwandais. Le “Theodor Haecker Preis für Politischen Mut und Aufrichtigkeit” de la ville allemande d’Esslingen am Neckar est venu reconnaître en février 2003 le bien fondé d’un tel engagement.

- Fr. Armand GARIN, Petit Frère de Jésus (Francie), Responsable régional des Petits Frères de Jésus pour l’Afrique du Nord (Algérie et Maroc), Annaba (ALGÉRIE)

Dans les pays du Maghreb à quasi totalité musulmane, à l’exemple de Jésus de Nazareth et à la suite de Charles de Foucauld, en fidélité à l’évangile, des chrétien(ne)s s’efforcent de vivre en frères avec leurs voisins et amis musulmans. Il croient qu’i1 est possible de vivre une authentique vie de partage, d’écoute, d’accueil et de service en se faisant proches des musulmans, surtout des petits et des pauvres. Cela suppose de connaître l’autre comme de l’intérieur dans ses traditions culturelles et religieuses. L’étranger, sans le savoir, nous amène à approfondir notre foi et à vivre l’ évangile de manière plus vraie, plus radicale. Les paraboles ou les exemples de la vie de Jésus nous apparaissent sous un jour nouveau. Et peut naître alors avec les amis musulmans, croyants au Dieu unique, une véritable solidarité spirituelle, à travers des gestes qui ont parfois saveur d’éternité et sont le signe d’une véritable communion.
Cela est possible parce que chrétiens et musulmans, nous croyons fortement en la fraternité adamique (nous sommes tous créatures de Dieu) et en la fraternité abrahamique. Mais, depuis la venue de Jésus, pour nous la fraternité entre tous les hommes prend sa source dans notre foi en Jésus mort et ressuscité pour que tous aient la vie. Nous croyons que Jésus est mystérieusement présent dans nos rencontres.

- Prof. Raymond RANJEVA, Ancien Vice-Président de la Cour Internationale de Justice (Pays-Bas), Membre du Conseil Pontifical Justice et Paix (Cité du Vaticain) (MADAGASCAR)

Aspects de la Vérité
- vérité des faits - prévention contre les révélations malveillantes, une réalité matériel1e et sensible
- Vérité des engagements - pacta sunt servanda
- Vérité dans l' exercice des responsabilités - témoignage actif
Vérité et ses fonctions dans la réconciliation
- refus de l'instrumentalisation au profit de la haine et de la manipulation cf. Justice politique
- connaissance et mesure des situations d'injustice et de rupture de la paix
- mise en oeuvre : de la correction et cessation de la situation d'injustice; de l' éradication des causes créatrices de fausse justice en fausses vérités
Caractère insuffisant d'une approche purement humaine de la Vérité :
- absence de garantie vis-à-vis du relativisme: rapport de force, calcul, ruse- prise en compte nécessaire des considérations religieuses de la foi: écarter le placage du fait religieux; interpellation permanente sur la base de la Parole de Dieu
Doctrine sociale de l'Eglise
- cadre intel1ectuel et doctrinal de l'analyse des aspects de la réconciliation, justice et paix: au triple plan éthique, normatif, institutionnel; dans le cadre de la modification des mentalités et des structures
- affaire de toute l’Eglise - interaction permanente horizontale et verticale.

- Mme. Elena GIACCHI, Gynécologue du Centre d'Etudes et de Recherches pour la Régulation Naturelle de la Fertilité, Université Catholique du Sacré Coeur; Presidente de W.O.O.M.B.-Italia [Coordination Nationale pour le méthode de l'Ovulation Billings-Italia] (ITALIE)

La diffusion et l'enseignement de la Méthode de l'Ovulation Billings™ (MOB) partout dans le monde, ont toujours été joints à la proposition d'un mode de vie qui favorise l'amour conjuga1, l'unité de la famille, le respect de la femme, et une ouverture généreuse à l'acceptation d'une vie nouvelle. Parce qu'elle est simple et efficace la MOB peut être utilisée par tous les couples dans des contextes différents, sans distinction de culture, de religion ou de statut social; la méthode est bien acceptée non seulement par les catholiques, mais aussi par les musu1mans, les hindous, et des personnes d'autres croyances. Le couple peut maîtriser sa fécondité de manière naturelle, que son désir soit de favoriser ou de différer une grossesse, dans toutes les situations de la vie fertile de la femme y compris si les cycles sont irrégu1iers, pendant l'allaitement au sein, à l'approche de la ménopause. Partout où la MOB est enseignée, elle contribue à : 1) promouvoir la famille et la procréation responsable au regard de la vie, de l'amour conjugal et de la fidélité; 2) promouvoir la dignité de la femme; 3) éviter l'avortement; 4) éviter d'avoir recours aux technologies de Procréation Médicalement Assistée, donnant la possibilité aux couples sub-fertiles de réaliser une grossesse de manière naturelle, en accord avec leurs valeurs éthiques; 5) éviter la diffusion des MST (maladies sexuellement transmissibles) par une éducation à une sexualité responsable auprès des jeunes et des adolescents qui intègre les dimensions spirituelles, physiques et psychologiques. L'enseignement de la MOB contribue à promouvoir et à diffuser les valeurs humaines et chrétiennes en vue de l'évangélisation et du développement pastoral.

INTERVENTION DE L’INVITÉ SPÉCIAL M. RODOLPHE ADADA, ANCIEN REPRÉSENTANT SPÉCIAL CONJOINT DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DES NATIONS UNIES ET DU PRÉSIDENT DE LA COMMISSION DE L'UNION AFRICAINE AU DARFOUR (SOUDAN)

Synode : Le représentant du secrétaire général de l'ONU témoigne sur le conflit du Darfour
 

 

Sources : www.vatican.va -  E.S.M.
© Copyright 2009 - Libreria Editrice Vaticana
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 10.10.2009 - T/Synode Afrique

 

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