Quand le Pape Benoît XVI parle de
"dictature des désirs", ne fait-il pas écho à Pie XII |
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Le 10 octobre 2008 -
(E.S.M.) -
En échos à l'Homélie du Saint-Père Benoît XVI, qui lors de la messe
prononcée pour le 50è anniversaire de la mort de Pie XII, demandant à la
catholicité de prier pour la glorification de ce grand pape.
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Le pape Benoît XVI
devant la tombe de Pie XII
Quand le Pape Benoît XVI parle de "dictature des désirs", ne fait-il pas
écho à Pie XII
Pie XII, 50 ans après sa mort: aucune discontinuité avec
l’Église du Concile
Le 10 octobre 2008 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
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« Une Église qui se tait, quand elle devrait parler ; une Église qui
affaiblit la loi de Dieu, en l’adaptant au goût des vouloirs humains, quand
elle devrait la proclamer à haute voix et la défendre ; une Église qui se
détache du fondement inébranlable sur lequel le Christ l’a édifiée, pour
s’installer commodément sur les sables mouvants des opinions du jour, ou
pour s’abandonner au courant qui passe ; une Église qui ne résiste pas à
l’oppression des consciences, et qui ne protège pas les droits légitimes et
les justes libertés du peuple ; une Église qui, avec une servilité honteuse,
reste fermée entre les quatre murs du temple, en oubliant le mandat divin
reçu du Christ : "Allez à la croisée des chemins"
(Mathieu 29, 19). Fils et
filles bien-aimés ! Héritiers spirituels d’une légion innombrable de
confesseurs et de martyrs, est-ce cela l’Église que vous vénérez et que vous
aimez ? Reconnaissez-vous dans une telle Église les traits du visage de
votre Mère ? Pouvez-vous imaginer un Successeur du premier Pierre, qui se
plie à de telles exigences ? ».
De la Place Saint-Pierre, bondée de monde, s’éleva un «
NON » général à ces questions. Celui qui les avait prononcées,
c’était le Pape Pie XII, après avoir appris l’arrestation du Primat de
Hongrie l’Archevêque de Budapest, le Cardinal Josej Mindszenty. Comment
est-il encore possible, de la part de certains historiens, idéologistes
évidemment, de soutenir la thèse du « Pape des
silences » ?
Ces paroles expriment la conscience de la structure « de martyr » de
la Primauté romaine. Quelle grande actualité elles revêtent, non pas
tellement par les faits de persécution qui se répètent dans les différentes
parties du monde, que pour la vérité des paroles de Jésus : « Ils m’ont
persécuté, ils vous persécuteront vous aussi » ! Elles sont un test pour
vérifier si, sur la vérité du martyre, qui est aussi la vérité fondamentale
du Christ, l’Église n’est pas restée toujours la même après le Concile.
Un exemple : Quand le Pape Benoît XVI parle de "dictature des désirs",
ne fait-il pas écho à Pie XII qui parle du "goût des vouloirs humains"
? Où serait alors la soi-disant "discontinuité" entre l’Église "avant
le Concile" et "après le Concile" ? Ceux
qui dénigrent Pie XII, en réalité, ont peur de cette vérité : la vérité
de la continuité invincible du Corps Ecclésial.
Si on lisait «
Gaudium et
Spes », à contre-jour, avec de tels enseignements, on s’apercevrait
qu’il y a un monde à sauver, et aussi un monde duquel il faut prendre ses
distances, parce qu’il persécute l’Église et les chrétiens – «
Ils ne sont pas du monde » disait Jésus de ses disciples.
Peut-on imaginer que cette vérité ait été oubliée par les Pères Conciliaires
en 1962, cinq ans après les faits survenus en Hongrie, et qui avaient vu
d’autres tribulations de l’Église du silence, des millions de gens
persécutés et martyrs de la foi ? Il serait vraiment antihistorique de le
supposer ! Les tribulations que, aujourd’hui, avec un langage pas toujours
précis et attentif, l’on appelle « des défis » du monde pour
l’Église, sont en réalité les faits que saint Paul appelle « tribulations
», c’est-à-dire des épines douloureuses : mais c’est seulement au milieu
d’elles que parvient la consolation de Dieu !
Ces « tribulations » ne furent pas épargnées à Pie XII, ni durant sa
vie, ni après sa mort. Parmi elles, il suffit de rappeler la « pièce
théâtrale » orchestrée par Hochuth, un cabotin à la recherche de notoriété,
qui fut l’auteur, en 1960, de la légende noire sur le soi-disant «
Pape du silence ». Cela lui réussit, grâce à
la complicité de tous ceux qui cherchaient une
revanche contre Pie XII, en raison du Décret du Saint Office sur l’adhésion
au communisme, et aussi grâce au soutien de milieux du progressisme et du
modernisme catholique, qui ne pardonnaient pas au Pontife la canonisation de
Pie X. Un Congrès récent, dans un milieu culturel juif, ces dernières
semaines, a donné encore, lui aussi, de nouvelles preuves de cette fausseté,
en témoignant en faveur du grand Pontife.
Et, en 1963 déjà, Mgr Montini, qui était encore Archevêque de Milan,
écrivait au journal catholique anglais « The Tablet », pour prendre
la défense de Pie XII, et, au titre de collaborateur étroit qu’il avait été,
il en donnait un portrait : « L’aspect fragile et doux de Pie XII, sa
parole contenue et raffinée cachaient, ou plutôt révélaient, un caractère
noble et viril, capable de prendre des décisions très fermes, et d’adopter
sans peur des positions qui pouvaient lui faire courir des risques
considérables… Il désirait pénétrer à fond dans l’histoire de son époque
tourmentée. Il ressentait profondément qu’il était lui-même une partie de
cette histoire, et il désirait y participer totalement, en partager les
souffrances dans son cœur et dans son âme ».
Que l’on médite aussi sur cela, le 9 octobre 2008, 50° anniversaire de la
mort de Pie XII, Serviteur de Dieu, et que l’on prie pour sa glorification.
Par l’abbé Nicola Bux et l’Abbé Salvatore Vitiello
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Homélie
que Benoît XVI a prononcée hier pendant la messe du 9 octobre 2008, pour les
cinquante ans de la mort de Pie XII
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Sources : www.vatican.va
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(E.S.M.)
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10.10.2008 -
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