L'unité des chrétiens, une priorité
pour Benoît XVI |
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Paris, le 10 septembre 2008 -
(E.S.M.)
- La France est un pays qui a une longue expérience œcuménique.
Cette expérience a été forgée dans un contexte marqué par les relations
séculaires entre catholiques et protestants réformés ou luthériens,
numériquement minoritaires. Le Pape Benoît XVI a de son côté reçu des
représentants des confessions issues de la réforme : anglicans
(archevêque de Canterbury en novembre 2006) et protestants (méthodistes,
luthériens et baptistes...).
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L'unité des chrétiens, une priorité pour Benoît XVI
Le 10 septembre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
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Dès son élection, le pape Benoît XVI a affirmé sa volonté de « faire tout ce
qui est en son pouvoir pour faire avancer la cause fondamentale de
l'œcuménisme » (Message à l'issue de la messe concélébrée, le 20 avril 2005
en la Chapelle Sixtine). Cet engagement s'est manifesté par la poursuite des
relations développées par ses prédécesseurs au lendemain du concile Vatican
II.
C'est pourquoi le Conseil
pontifical pour la Promotion de l'Unité des chrétiens, présidée par le
cardinal Kasper, coopère avec la commission Foi et constitution et avec un
des groupes de travail du Conseil Œcuménique des Églises. De même, l'Église
catholique participe au Forum chrétien mondial, avec des communautés évangéliques-pentecôtistes, jusque-là en marge du mouvement œcuménique.
Les rencontres avec des représentants des différentes
confessions chrétiennes se sont succédées : le pape Benoît XVI a rencontré
le patriarche Bartholomée en novembre 2006 à Istanbul. Il a souligné, à
cette occasion, la proximité théologique de l'Église catholique avec
l'Église orthodoxe sur de nombreux points. Il a également reçu le
patriarche Bartholomée à Rome en mars et juin 2008. En octobre 2007, le
patriarche de Moscou, Alexis II, était en visite en France ; et en mai 2008,
le cardinal Kasper a rendu visite au patriarche Alexis II à Moscou. Le Pape
Benoît XVI a également reçu des représentants des confessions issues de la réforme :
anglicans (archevêque de Canterbury en novembre 2006) et protestants
(méthodistes, luthériens et baptistes...).
Parmi la quinzaine de dialogues officiels en cours,
plusieurs sont parvenus à la publication de documents importants, dont le
rapport rédigé par les catholiques et les orthodoxes sur la primauté et la
conciliarité (Document
de Ravenne d'octobre 2007). Le Conseil
méthodiste mondial a ratifié en juillet 2006 la Déclaration commune sur la
justification. Ce document, qui porte sur la question qui fut à l'origine de
la réforme protestante, avait été signée, en 1999, par l'Église catholique
et la Fédération luthérienne mondiale.
Les fondements du dialogue théologique
Le pape Benoît XVI, comme théologien, accorde une grande importance au
dialogue théologique en vue de parvenir à l'unité visible de l'Église. Tout
en reconnaissant les progrès accomplis, il a reconnu « la difficulté de
trouver une conception commune sur la relation entre l'Évangile et l'Église
et, en relation à cela, sur le mystère de l'Église et de son unité et sur la
question du ministère dans l'Église. »
Pour parvenir à un réel progrès, il est convaincu que la rigueur dans la
recherche de la vérité est nécessaire : « C'est uniquement en " gardant
fermement " l'enseignement sûr (cf. 2 Ts 2, 15) que nous réussirons à
répondre aux défis auxquels nous sommes appelés à nous confronter dans un
monde qui change. Ce n'est qu'ainsi que nous donnerons un témoignage ferme à
la vérité de l'Évangile et à son enseignement moral. Tel est le message que
le monde s'attend à entendre de nous » (discours à New-York, 18 avril 2008).
C'est dans cette perspective qu'il faut comprendre les réponses, publiées en
juillet 2007 par la Congrégation sur la doctrine de la foi, sur quelques
questions relatives à la doctrine de l'Église.
Le dialogue œcuménique en France
La France est un pays qui a une longue expérience
œcuménique (notamment avec l'abbé Paul Couturier qui initia, en 1935, la
Semaine de prière pour l'unité et, en 1937, le Groupe des Dombes...).
Cette expérience a été forgée dans un contexte marqué par les relations
séculaires entre catholiques et protestants réformés ou luthériens,
numériquement minoritaires (1,2 % de la population française).
Au niveau national, la concertation entre les principales familles
chrétiennes sur les questions de société se fait par le Conseil d'Église
chrétiennes en France (CECEF). Ses co-présidents ont signé la Charte
œcuménique européenne le 14 mai 2008, dans le prolongement du 3e
Rassemblement œcuménique européen de Sibiu (Roumanie) en septembre 2007. Des
institutions équivalentes existent dans plusieurs régions françaises
(Belfort, Lyon, Nîmes...).
L'Église catholique mène actuellement cinq dialogues
officiels, au sein de quatre comités mixtes et du groupe de conversation
avec l'Alliance évangélique française. Le Groupe des Dombes, instance non
officielle de dialogue entre théologiens ou pasteurs catholiques et
protestants, est également actif.
La présence d'immigrés grecs et surtout russes (à l'origine de l'Institut de
théologie orthodoxe Saint Serge) a joué un rôle non négligeable au plan
institutionnel et théologique. Il faut évoquer aussi l'existence de lieux de
recherches universitaires et de centres œcuméniques (Istina à Paris, Unité
chrétienne et Saint-lrénée à Lyon...).
Cependant, l'expérience œcuménique française s'est
surtout développée sur le terrain, sous des formes très diverses :
rencontres régulières entre prêtres et pasteurs, associations
(Avents, Amitiés-rencontres), mouvements (Sève), lutte pour les droits de
l'homme (Action des chrétiens pour l'abolition de la torture), foyers
mixtes...
Cette expérience connaît aujourd'hui un nouvel élan, notamment sous
l'impulsion de communautés nouvelles (Chemin Neuf, Fondacio, Focolari) et du
réseau « Ensemble pour l'Europe ».
Pour mieux connaître l'action du Saint-Père avant sa
venue en France, la Conférence des évêques de France a publié une série
d'articles par thème
►
Visite de Benoît XVI en France : J-4 !
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Sources : Eglise.catholique
en France
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M. sur Google actualité) - 10.09.2008 -
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