Accueillir le pape Benoît XVI pour le
bien de l'Église ! |
 |
Le 10 septembre 2008 -
(E.S.M.)
- Les catholiques de France qui attendent le Pape Benoît XVI
l'attendent aussi pour le suivre dans ces redressements, qu'ils espèrent
de tout leur coeur dans leurs prières et leurs sacrifices.
|
Le pape Benoît XVI - Pour
agrandir l'image ►
Cliquer
Accueillir le pape Benoît XVI pour le bien de l'Église !
Le 10 septembre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Nous avons insisté et insisterons encore sur l'importance de ce voyage du
Pape Benoît XVI en France, souligné également par tous ceux qui comprennent à la fois
la situation du catholicisme dans notre pays et les enjeux évangéliques
considérables qui sont liés à l'évolution morale et politique de ce dernier.
Il a beaucoup été glosé, depuis la deuxième guerre mondiale, sur la France
devenue "pays de mission". Ce fut, on le sait, le titre [sous forme
interrogative] d'un ouvrage devenu célèbre, publié en 1943 par deux prêtres,
les abbés Godin et Daniel, lesquels constataient alors la très forte
déchristianisation des milieux ouvriers. A mesure que le temps a passé,
cette expression s'est révélée toujours plus prophétique, plus incisive et
plus universelle. D'interrogative, l'expression "pays de mission" est
devenue un constat tragique, qui n'embrasse plus seulement une catégorie
socio-professionnelle mais la société tout entière, gagnée par le
matérialisme, le naturalisme, l'hédonisme, le relativisme et toutes les
formes de scepticisme, par les effets conjugués d'une crise sociale qui se
poursuit hardiment et d'une crise de l'Église qui est loin encore d'être
résorbée, malgré les efforts d'une quantité de bonnes volontés, à commencer
par celles des derniers Papes.
Les abbés Godin et Daniel n'auraient sans doute pas imaginé eux-mêmes que la
France qu'ils évoquaient pourraient un jour, somme toute prochain, devenir
une France sans prêtres. A leur ouvrage a succédé notamment celui de Martine
Sévegrand, dont le titre, cette fois affirmatif, "Vers une Église sans
prêtres", paru en 2004, donne, sans qu'il soit besoin d'entrer dans une
critique de son contenu, la mesure du chemin parcouru. Il y avait, en 2006,
20.523 prêtres en France, contre 32.207 en 1990. Pour dix prêtres qui
décèdent ou se retirent, on compte environ une seule ordination. Des régions
entières du territoire français sont devenues des déserts spirituels,
privées du secours habituel des sacrements et du ministère évangélique, où
s'épuisent les énergies de quelques prêtres devenus trop rares,
vieillissants et souvent peu formés. La sociologie du catholicisme français
a inévitablement suivi : en 2006, selon un sondage IFOP paru dans La Croix
[ICI], 64 % des Français se disaient "proches" du catholicisme alors
qu'après la seconde guerre mondiale huit Français sur 10 se déclaraient
catholiques, et la pratique religieuse a subi un effondrement majeur
puisqu'elle se réduit (chiffre de 2006...) à quelque 4,5 %.
Pendant des décennies, beaucoup de responsables ecclésiastiques se sont
rassurés par l'idéologie de l'élitisme, qui consistait, par une dialectique
qui a la vie dure, selon laquelle le passé serait un âge obscur et ignorant
et l'époque moderne un âge enfin "éclairé", à dire que les catholiques sont
moins nombreux, certes, mais qu'ils seraient meilleurs, plus authentiques...
A supposer même que cela soit vrai, c'est oublier que le catholicisme n'est
rien s'il n'est pas en mission et qu'il est capital, pour le salut des
membres d'une société, que celle-ci en reçoive le rayonnement. Le collapsus
du christianisme, dans une société déterminée - l'histoire devrait pourtant
nous en avoir tous convaincus depuis longtemps - est un collapsus pour la
civilisation elle-même.
Il est évident à tous ceux qui ont des yeux pour voir qu'il y a un peu
partout des signes rassurants de renouveau, mais le constat présent n'en est
pas moins terrible. Récemment interrogé à propos de la venue du Saint Père
dans les colonnes du Figaro, Mgr Vingt-Trois, archevêque de Paris, évoque
lui-même ces "villageois qui avaient l'expérience d'une église pleine tous
les dimanches et qui ont aujourd'hui une messe tous les deux mois dans une
église aux trois quarts vide" [ICI].
Il ajoute que cela ne "veut pas dire que l'Église est morte" mais qu'elle
"vit une transition".Certes, mais il est assez significatif de devoir
évoquer cette mort pour mesurer la situation. Il ajoute : "En 28 ans l'état
de l'Église de France n'a pas empiré ! Elle n'est pas devenue un cimetière
de décombres". Certes, là encore. La complexité des situations, d'ailleurs,
ne permettrait pas un tel jugement. Mais dire que cet état n'a pas empiré
est d'un optimisme relatif, on nous l'accordera, qui ne consolera pas les
chagrins légitimes que l'on peut éprouver devant tant de scandales et tant
de gâchis accumulés au cours de cette trop longue période de "recherches",
"d'expériences" et de résistances aux enseignements du Magistère, dont
l'encyclique "Humanae
Vitae", récemment célébrée, a offert l'exemple archétypique.
L'Église de France a besoin, et nous avons besoin avec elle, de retrouver sa
romanité. Ce n'est pas une revendication de servilité mais de libération,
contrairement à ce qu'on affirme ici et là. Pour un catholique, Ubi
Petrus, ibi libertas. Les fidèles, les jeunes surtout, et les jeunes
prêtres en particulier, le sentent spontanément, qui ne demandent qu'à
s'ouvrir à sa voix, quels que soient les sujets abordés, sa voix qui nous
invite à la conversion des moeurs, à la conversion de l'intelligence, à la
conversion du sens liturgique - laquelle rencontre encore tant et de si
dures résistances ! Mgr Lefebvre s'est malheureusement fourvoyé sur bien des
points. Mais il avait eu cette intuition, pour le moins, de demander qu'on
le laissât, au milieu de ce vaste champ expérimental qu'était devenu
l'Église de France, faire "l'expérience de la tradition". Sa revendication
n'était pas sans équivoque, compte tenu du sens partiellement erroné et
sélectif qu'il donnait au mot "tradition" mais, sur le fond, elle n'en était
pas moins bien sentie. Partout où l'Église, en France, retrouve du
dynamisme, c'est, de fait, par une redécouverte de sa tradition, dans le
domaine de la prière, de la formation sacerdotale, de l'étude et de
l'attachement vrai et loyal au magistère de Pierre. Ce sont ces fidélités-là
qui attirent, qu'on le veuille ou non, les vocations sacerdotales, parce que
là comme ailleurs, aujourd'hui comme hier, la médiocrité ne peut pas séduire
un jeune homme prêt à donner sa vie.
Les catholiques de France qui attendent le Pape Benoît XVI l'attendent aussi
pour le suivre dans ces redressements, qu'ils espèrent de tout leur coeur
dans leurs prières et leurs sacrifices. Venez nombreux, vous aussi, pour
l'accueillir à Paris, en particulier samedi prochain aux Invalides. Et que
ceux qui ne le peuvent vraiment pas préparent cette rencontre par la prière,
en faisant prier avec eux petits enfants et malades, ces humbles ardeurs si
puissantes sur le Coeur du Sauveur ! Les enjeux, pour nous, pour ceux qui
nous suivent, et pour ceux-là même qui vivent loin de Dieu, sont
considérables.

Nouveau: conseils aux personnes qui
désirent recevoir les actualités ou consulter le site régulièrement:
ICI
|
Sources : HERMAS
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M. sur Google actualité) - 10.09.2008 -
T/Voyage France |