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19 Avril 2005
 

Synthèse du voyage apostolique de Benoît XVI

 

ROME, LUNDI 10 JUILLET 2006.  Le Vatican propose une synthèse chronologique du voyage apostolique du pape Benoît XVI pour la Vè Rencontre Mondiale des Familles à Valence.

Le pape Benoît XVI

ARRIVEE DU PAPE BENOÎT XVI

Benoît XVI a quitté Rome à 9 h 30' de l'aéroport de Fiumicino pour Valence (Espagne), où il est arrivé à 11 h 30'. Le but de ce premier voyage apostolique en Espagne, le troisième du pontificat, est de clore dimanche la Vè Rencontre mondiale des Familles, qui a pour thème cette année: " Transmettre la foi dans la famille ".

Le Roi Juan Carlos et la Reine Sofia ont accueilli le Saint-Père à l'aéroport de Manises, puis M. José Luis Rodriguez Zapatero, le Chef du gouvernement espagnol, l'a salué ainsi que les autorités civiles et ecclésiastiques, dont Mgr.Agustin Garcia-Gasco, Archevêque de Valence. Premiers moments de Benoît XVI sur le sol espagnol

Dans son discours, le Pape a remercié "l'Archevêque, les Evêques auxiliaires ainsi que tout l'archidiocèse levantin pour leur accueil chaleureux dans le cadre de cette Rencontre mondiale qui accompagne également en ces jours de douleur, les familles qui pleurent des êtres chers, victimes d'un tragique accident, et qui demeure proche aussi de tous les blessés".

"Mon désir - a affirmé Benoît XVI - est de proposer le caractère central de la famille fondée sur le mariage, pour l'Eglise et pour la société. C'est une institution irremplaçable selon le projet de Dieu, dont l'Eglise ne peut cesser d'annoncer et de promouvoir la valeur fondamentale, pour qu'elle soit toujours vécue avec le sens de sa responsabilité et avec joie". Benoît XVI: Discours intégral lors de la cérémonie de bienvenue

Benoît XVI a rappelé que son "vénéré prédécesseur et grand ami de l'Espagne, le cher Jean-Paul II, a convoqué cette Rencontre. Uni à tous les participants, j'implore le Seigneur, par l'intercession de notre Mère très sainte et de l'Apôtre Jacques, pour qu'il accorde aux familles d'Espagne et du monde entier de nombreuses grâces".

Après avoir prononcé le premier discours, le Pape s'est rendu en papamobile à la station de métro Jesús où il a prié pour les 42 victimes de l'accident de lundi dernier.

Puis il a gagné la cathédrale de Valence, dédiée à la Vierge de l'Assomption, où il a prié devant le Saint Sacrement avant de signer dans la chapelle du Saint Calice, le Livre d'or et la lettre adressée à tous les Evêques espagnols, et remise à Mgr.Ricardo Blaquez, Président de la Conférence épiscopale.

Selon la tradition locale, le Saint Calice serait la coupe utilisée par Jésus lors de la dernière Cène. Saint Pierre l'aurait emportée à Rome où il aurait été conservé par les Papes jusqu'à ce que Sixte II, pendant la persécution sous l'empereur Valérien (III siècle), ait ordonné à son diacre Laurent de cacher le saint Calice. Saint Laurent aurait envoyé cette coupe dans son pays natal, à Huesca, avant son martyre en l'an 258 ou 261. Le Saint Calice y est resté 450 ans, jusqu'à ce que, face à l'invasion musulmane de 712, l'évêque de Huesca l'ait mis en sécurité au monastère de Sain-Jean-de-la- Peña. Plusieurs siècles plus tard, en 1437, le Roi Alphonse V l'a confié à la cathédrale de Valence. En 1982, Jean-Paul II a utilisé le Saint Calice pendant la messe au cours de laquelle il a ordonné le plus grand nombre de prêtres de tout son pontificat.

Benoît XVI s'est ensuite rendu à la Basilique de la Vierge des Désemparés, patronne de Valence et proclamée patronne de toute la région par Jean XXIII. La basilique a été construite entre1652 et 1667. Il a de nouveau prié pour les victimes de l'accident, entouré cette fois des familles des victimes.

"Nous demandons à la Vierge des Désemparés d'être réconfort pour toutes les familles qui ont souffert des conséquences de l'accident qui a plongé dans la douleur et le deuil les enfants de cette ville. Confiant notre cour à la miséricorde divine, nous récitons tous ensemble un Notre Père en suffrage de ceux qui se trouvent maintenant en présence de Dieu". Benoît XVI visite la cathédrale et la basilique de la Vierge des "abandonnés"

Après cette cérémonie, le Pape Benoît XVI a quitté la basilique et, avant de réciter l'angélus Place Notre Dame, a parlé aux séminaristes accompagnés de leurs familles.

"L'amour, le don mutuel et la fidélité de vos parents, de même que la concorde en famille, tel est le cadre propice pour écouter l'appel de Dieu et pour accueillir le don de la vocation. Vivez intensément vos années de préparation au sein du séminaire, avec le soutien et le discernement de vos formateurs, avec la docilité et la confiance totales des Apôtres, qui ont suivi Jésus avec promptitude. Apprenez de la Vierge Marie comment il convient d'accueillir sans réserve un tel appel, avec joie et générosité".

Pour conclure ce moment, le Saint-Père s'est adressé à la Vierge des Désemparés "dans la langue de Valence": "Devant la 'Jorobadita', je désire dire: 'Protège-nous jour et nuit dans toutes les occasions, toi qui es, Vierge Marie, la Mère des Délaissés'". Benoît XVI: Angélus samedi 8 juillet 2006

Benoît XVI a ensuite rejoint l'archevêché, qui sera sa résidence officielle pendant cette visite de deux jours.

Rencontre avec le roi d’Espagne Juan Carlos et le chef du gouvernement

Dans l’après-midi du 8 juillet, Benoît XVI a rencontré successivement le roi d’Espagne Juan Carlos et le chef du gouvernement Jose Luis Zapatero. Le Premier ministre socialiste, s’est entretenu une quinzaine de minutes avec le pape. Il a été sifflé par la foule devant l’archevêché de Valence.

Benoît XVI s’est rendu un peu après 17h, en voiture, au palais de la ‘Generalitat’, le siège institutionnel de la présidence de la région autonome de Valence, pour y rencontrer le roi Juan Carlos et la reine Sofia. Accueilli par le couple royal, le pape s’est ensuite enfermé avec eux pendant près d’une demi-heure pour un entretien privé dans un des somptueux salons du palais. Au terme de cette rencontre, ils ont été rejoints par les membres de la famille royale qui ont posé autour de Benoît XVI pour une série de photos. Parmi eux se trouvaient le prince héritier, Felipe, et son épouse Letizia, qui ont présenté au pape leur petite fille, Leonor. Benoît XVI a quitté la ‘Generalitat’ un peu avant 18h.

A pied, Benoît XVI s’est alors rendu à l’archevêché de Valence. L’archevêque de la ville, Mgr Agustin Garcia-Gasco, a guidé le pape qui saluait de nombreuses personnes du quartier historique du centre-ville installées à leurs balcons. Traversant la place de la Vierge, où il avait récité l’Angélus quelques heures plus tôt, le souverain pontife a embrassé des enfants que des parents lui tendaient depuis la foule.

Le Premier ministre espagnol Jose Luis Zapatero est arrivé à l’archevêché de Valence à 18h20 pour y rencontrer le pape en privé et lui présenter son épouse, des membres de sa famille et quelques collaborateurs. A son arrivée, le chef du gouvernement a été sifflé par des personnes postées devant l’archevêché. Il a été accueilli par Mgr Leonardo Sandri, le substitut de la secrétairerie d’Etat et Mgr Manuel Monteiro de Castro, le nonce apostolique en Espagne, avant de rejoindre Benoît XVI.

Aucun reproche n’a été fait par le pape Benoît XVI au premier ministre Zapatero durant leur rencontre à l’archevêché de Valence, ont rapporté des sources gouvernementales à la presse espagnole, dans la soirée du 8 juillet 2006. Le gouvernement de Zapatero a légalisé le mariage homosexuel et a approuvé les procédures accélérées de divorce, des mesures qui ont fortement déplu à l'Eglise.

L’audience, qui a duré entre 15 et 20 minutes, s’est déroulée dans un climat aimable et courtois , ont encore rapporté les sites Internet des quotidiens espagnols El Pais et El Mundo, citant des sources gouvernementales. Le pape a offert au chef du gouvernement espagnol un fac-simile d’un code de 1200 et une peinture de Manolo Valdez, du nom d’‘Autoportrait de Rembrandt II’.

En présence de José Luis Zapatero, Benoît XVI a reçu aussi la vice-premier ministre Maria Teresa Fernandez de la Vega. Alors c’est vous qui vous vous occupez des contacts entre le Vatican et le Saint-Siège? , a dit le pape à la collaboratrice de Zapatero, présente à Rome en mars dernier, à l'occasion du consistoire pour la création de cardinaux, dont le cardinal espagnol Antonio Canizares Llovera, archevêque de Tolède et primat d'Espagne. Collaborons. Espérons que nous réussirons à trouver une solution juste , a-t-il ajouté.

Durant la rencontre, le pape et les responsables du gouvernement espagnol ont parlé de la famille, de la paix, de l’Europe, de l’immigration et de l’Afrique.

SE PRIVER DE DIEU DETRUIT LA VERITE DE L'HOMME

Nous proposons ci-dessous des extraits de la lettre du Saint-Père adressée aux membres de la Conférence épiscopale espagnole, remise à son président, Mgr. Ricardo Basquez Pérez, pendant la visite à la cathédrale de Valence.

"Vous savez que je suis de près et avec beaucoup d'intérêt les événements de l'Eglise dans votre pays, qui a de profondes racines chrétiennes, Eglise qui a tant donné et qui est appelée à donner un témoignage de foi et à le répandre dans de nombreuses autres parties du monde. Maintenez vivant et vigoureux cet esprit, qui a accompagné la vie des Espagnols dans leur histoire, pour qu'il continue à nourrir et à donner vitalité à l'âme de votre peuple".

"Je connais et j'encourage l'impulsion que vous êtes en train de donner à l'action pastorale, en une période de sécularisation rapide qui affecte parfois même la vie interne des communautés chrétiennes. Continuez donc à proclamer sans vous décourager que se passer de Dieu, agir comme s'il n'existait pas ou reléguer la foi dans la sphère purement privée, détruit la vérité de l'homme et hypothèque l'avenir de la culture et de la société".

"Au contraire, diriger son regard vers le Dieu vivant, garant de notre liberté et de la vérité, est une promesse pour accéder à une humanité nouvelle. Le monde a aujourd'hui particulièrement besoin qu'on annonce et qu'on témoigne de Dieu, qui est amour et aussi l'unique lumière qui, en définitive, illumine l'obscurité du monde et nous donne la force de vivre et d'agir"

"Poussés par votre sollicitude pastorale et par l'esprit de pleine communion dans l'annonce de l'Evangile, vous avez orienté la conscience chrétienne de vos fidèles vers divers aspects de la réalité devant laquelle ils se trouvent, aspects qui, en certaines occasions, perturbent la vie ecclésiale et la foi des gens simples. De même, vous avez mis l'Eucharistie comme thème central de votre Plan pastoral, afin de "donner une nouvelle vigueur à la vie chrétienne à partir de ce qui en est le cour, puisqu'en pénétrant dans le mystère eucharistique, nous entrons dans le cour de Dieu".

"Chers Frères dans l'Episcopat, je vous exhorte instamment à maintenir et à fortifier votre communion fraternelle, témoignage et exemple de la communion ecclésiale qui doit régner dans tout le peuple fidèle qui vous a été confié. Je prie pour vous, je prie pour l'Espagne. Je vous demande de prier pour moi et pour toute l'Eglise. J'invoque la sainte Vierge Marie, si vénérée dans votre terre, pour qu'elle vous protège et qu'elle vous accompagne dans votre ministère pastoral, et je vous accorde une très affectueuse bénédiction apostolique".

Texte intégral du discours du pape Benoît XVI: Benoît XVI s'adresse à l'épiscopat espagnol: texte intégral

LA FAMILLE EST INDISPENSABLE A LA SOCIETE

A 17 h 15', le Pape s'est rendu au palais de la Generalitat, siège de la Région autonome de Valence, pour y rencontrer le Roi et la Reine d'Espagne. Puis Benoît XVI a regagné l'archevêché pour s'entretenir avec le Président du gouvernement espagnol.

A 20 h 30' il a gagné en papamobile la Cité des arts et sciences pour présider la fête des familles, à laquelle ont pris part cent mille personnes. La soirée s'est ouverte par le défilé des délégués portant le drapeau de leur pays, suivi du discours introductif du Cardinal Alfonso López Trujillo, Président du Conseil pontifical pour la famille. Après des témoignages de familles provenant de divers continents, le Saint-Père a prononcé un discours.

Il a tout d'abord rappelé que " la famille est une institution intermédiaire entre l'individu et la société, et rien ne peut la remplacer totalement. Elle s'appuie elle-même par-dessus tout sur une relation interpersonnelle profonde entre l'époux et l'épouse, soutenue par l'affection et la compréhension mutuelles. Pour y parvenir, elle reçoit l'aide abondante de Dieu dans le sacrement du mariage, qui comporte une vocation véritable à la sainteté".

"Puissent - a di le pape - leurs enfants contempler davantage les moments d'harmonie et d'affection de leurs parents, plutôt que les moments de discorde ou d'éloignement, puisque l'amour entre le père et la mère offre aux enfants une grande sécurité et leur enseigne la beauté de l'amour fidèle et durable".

Benoît XVI a ensuite rappelé que " la famille est un bien nécessaire pour les peuples, un fondement indispensable à la société et un grand trésor pour les époux durant toute leur vie. C'est un bien irremplaçable pour les enfants, qui doivent être le fruit de l'amour, du don total et généreux de leurs parents. Proclamer la vérité intégrale de la famille, fondée sur le mariage comme Eglise domestique et sanctuaire de la vie, est une grande responsabilité pour tous ".

Face aux obstacles que rencontrent les familles isolées du reste de leur parenté et de leurs amis, le Pape a rappelé que "la communauté ecclésiale a la responsabilité d'offrir un accompagnement, des encouragements et une nourriture spirituelle qui fortifient la cohésion familiale, surtout dans les épreuves ou dans les moments critiques. Dans cet esprit, le travail des paroisses, comme celui des divers mouvements ecclésiaux, est très important".

Puis à propos de transmission de la foi en famille, thème de cette cinquième Rencontre mondiale, Benoît XVI a rappelé qu'avec "l'aide d'autres personnes et d'autres institutions comme la paroisse, l'école ou les mouvements catholiques, c'est une responsabilité que les parents ne peuvent oublier, négliger ou déléguer totalement. Le langage de la foi s'apprend dans les foyers où cette foi grandit et se fortifie à travers la prière et la pratique chrétiennes".

"Notre rencontre - a ajouté Benoît XVI - donne un nouveau souffle pour continuer d'annoncer l'Evangile de la famille, réaffirmer sa vigueur et son identité fondée sur le mariage ouvert au don généreux de la vie, et où l'on accompagne les enfants dans leur croissance physique et spirituelle. Ainsi, on s'oppose à un hédonisme très répandu, qui banalise les relations humaines et qui les vide de leur valeur et de leur beauté authentiques. Promouvoir les valeurs du mariage n'empêche pas de goûter pleinement le bonheur que l'homme et la femme rencontrent dans leur amour mutuel. La foi et l'éthique chrétiennes, par conséquent, ne prétendent pas étouffer l'amour, mais le rendre plus sain, plus fort et réellement plus libre".

Il a alors invité "les gouvernants et les législateurs à réfléchir sur le bien évident que les foyers en paix et en harmonie assurent à l'homme, à la famille, centre névralgique de la société... L'objet des lois est le bien intégral de l'homme, la réponse à ses besoins et à ses aspirations. C'est une aide notable à la société, dont on ne peut se passer, et cela demeure pour les peuples une sauvegarde et une purification. De plus, la famille est une école d'humanisation de l'homme, pour qu'il grandisse jusqu'à devenir pleinement homme. Dans cette perspective, l'expérience d'être aimés par leurs parents conduit les enfants à avoir conscience de leur dignité de fils".

"La créature conçue devra être éduquée dans la foi, aimée et protégée. Les enfants, avec le droit fondamental à naître et à être éduqués dans la foi, ont droit à un foyer qui ait pour modèle celui de Nazareth et à être préservés de toute embûche et de toute menace".

Enfin, Benoît XVI a évoqué les grands-parents, si importants dans les familles. "Ils peuvent être, et souvent le sont, les garants de l'affection et de la tendresse que tout être humain a besoin de donner et de recevoir. Ils donnent aux plus jeunes la sens du temps, ils sont la mémoire et la richesse des familles. Qu'ils ne soient, sous aucun prétexte, exclus du cercle familial! Ils sont un trésor que nous ne pouvons pas soustraire aux nouvelles générations, surtout quand ils donnent un témoignage de foi à l'approche de la mort".

Texte intégral du message du pape: Message de Benoît XVI en la Veillée des Vè R.M.F.

La veillée achevée, le Saint-Père a regagné l'archevêché pour la nuit.

MATERNITE ET PATERNITE REFLETENT L'AMOUR DE DIEU

A 9 h 30', le Saint-Père a présidé à la Cité des arts et des sciences de Valence la messe de clôture de la Vè Rencontre mondiale des familles, à laquelle a participé plus d'un million et demi de personnes. Il a utilisé pour l'Eucharistie le Saint Calice de Valence.

A l'homélie, Benoît XVI a rendu "grâce au Seigneur pour la "foule joyeuse" rassemblée et pour "tant d'autres familles qui, même au loin, suivent cette célébration au moyen de la radio et de la télévision". Il a rappelé que dans les lectures, "la famille est présentée comme une communauté de générations et comme la garante d'un patrimoine de traditions".

"Lorsqu'un enfant naît avec le don de la vie, il reçoit tout un patrimoine d'expériences. Les enfants grandissent et mûrissent humainement dans la mesure où ils accueillent avec confiance ce patrimoine et l'éducation qu'ils doivent assumer progressivement. De cette manière, ils sont capables d'élaborer une synthèse personnelle entre ce qu'ils ont reçu et la nouveauté, et ce que chacun personnellement et ce que chaque génération sont appelés à réaliser".

"A l'origine de tout homme et, en même temps, de toute paternité et de toute maternité humaines, Dieu créateur est présent. C'est pourquoi les époux doivent accueillir l'enfant qui naît d'eux comme un fils non seulement d'eux, mais aussi de Dieu, qui l'aime pour lui-même et qui l'appelle à la filiation divine. La mémoire de ce Père éclaire l'identité la plus profonde des hommes: d'où nous venons, qui nous sommes et quelle est la grandeur de notre dignité. C'est pourquoi, à l'origine de tout être humain, il n'existe pas d'aléa ni de hasard, mais un projet de l'amour de Dieu. C'est ce que nous a révélé Jésus Christ. Il connaît de qui il vient et de qui nous venons tous: de l'amour de son Père et de notre Père".

"La foi n'est donc pas un simple héritage culturel, mais une action continue de la grâce de Dieu qui appelle et de la liberté humaine qui peut adhérer ou ne pas adhérer à cet appel. Bien que personne ne puisse répondre pour quelqu'un d'autre, les parents chrétiens sont cependant appelés à donner un témoignage crédible de leur foi et de leur espérance chrétiennes. Ainsi, grâce au témoignage constant de l'amour conjugal de leurs parents, vécu et imprégné de foi, et grâce à un accompagnement véritable de la communauté chrétienne, on favorisera le don de la foi chez les enfants eux-mêmes, qui découvriront avec elle le sens profond de leur existence et qui se sentiront joyeux et reconnaissants pour ce don".

"Dans la culture actuelle, on exacerbe souvent la liberté de l'individu conçu comme sujet autonome, comme s'il se faisait lui-même et qu'il se suffisait à lui-même, en marge de ses relations avec les autres et étranger à ses responsabilités envers autrui".

"L'Eglise ne cesse de rappeler que la véritable liberté de l'être humain vient du fait d'avoir été créé à l'image et à la ressemblance de Dieu. C'est pourquoi l'éducation chrétienne est une éducation de la liberté et pour la liberté. "Nous faisons le bien non comme des esclaves, qui ne sont pas libres de faire autrement, mais nous le faisons parce que nous portons personnellement la responsabilité pour le monde; parce que nous aimons la vérité et le bien; parce que nous aimons Dieu lui-même et donc ses créatures également".

"La joie affectueuse avec laquelle nos parents nous accueillirent et nous ont accompagnés dans nos premiers pas dans le monde est comme un signe et le prolongement sacramentel de l'amour bienveillant de Dieu d'où nous venons. L'expérience d'avoir été accueillis et aimés par Dieu et par nos parents est le fondement sûr qui favorise toujours la croissance et le développement authentique de l'homme, qui nous aide grandement à mûrir sur notre chemin vers la vérité et l'amour, et à sortir de nous-mêmes pour entrer en communion avec les autres et avec Dieu".

"Pour avancer sur ce chemin de maturation humaine, l'Eglise nous enseigne à respecter et à promouvoir la merveilleuse réalité du mariage indissoluble entre un homme et une femme, qui est aussi l'origine de la famille. C'est pourquoi, reconnaître et soutenir cette institution est un des services les plus importants que l'on puisse apporter aujourd'hui au bien commun et au véritable développement des hommes et des sociétés, de même que la plus grande garantie pour assurer la dignité, l'égalité et la véritable liberté de la personne humaine".

"La famille chrétienne - a conclu Benoît XVI - est appelée aussi à accomplir les objectifs considérés non pas comme imposés de l'extérieur, mais comme un don de la grâce du sacrement de mariage fait aux époux. S'ils demeurent ouverts en permanence à l'Esprit et qu'ils demandent son aide, l'Esprit ne manquera pas de leur communiquer l'amour de Dieu Père, manifesté et incarné dans le Christ. La présence de l'Esprit aidera les époux à ne pas perdre de vue la source et la mesure de leur amour et de leur don mutuel, à collaborer avec l'Esprit pour le rendre présent et l'incarner dans toutes les dimensions de leur existence. L'Esprit suscitera alors en eux le désir de la rencontre définitive avec le Christ dans la maison de son Père et notre Père. Tel est le message d'espérance que, de Valence, je veux lancer à toutes les familles du monde".

Texte intégral de l'homélie du pape: Homélie prononcée par Benoît XVI lors de l'Eucharistie Conclusive, texte intégral

A la fin de la messe et avant de réciter l'angélus, le Pape a remercié tous ceux qui ont rendu possible cette rencontre de Valence et annoncé que la prochaine Rencontre Mondiale des Familles aura lieu en 2009 à Mexico (Mexique).

Texte intégral de l'Angélus: Benoît XVI récite l'Angélus

LE LIEN MATRIMONIAL, UN GRAND BIEN POUR L'HUMANITE

Après la messe pour les familles, le Pape a gagné en papamobile l'aéroport de Manises, où s'est déroulée la cérémonie de congé. Pendant le trajet entre la Cité des arts et des sciences et l'aéroport, long de 10 km, plusieurs milliers de personnes ont pu saluer le Saint-Père.

Après le salut du Roi d'Espagne, Benoît XVI a remercié tout le monde "pour l'aimable hospitalité" et "les marques d'affection" témoignées pendant ce bref séjour à Valence.

Le Saint-Père a ensuite espéré "qu'avec l'aide du Très-Haut et la maternelle protection de la Vierge Marie, cette Rencontre continue de résonner comme un hymne joyeux à l'amour, à la vie et à la foi partagée par les familles, aidant le monde d'aujourd'hui à comprendre que le lien matrimonial, par lequel le mari et son épouse établissent une union permanente, constitue un grand bien pour toute l'humanité".

Il a également remercié les milliers de pèlerins provenant de tous les continents qui l'ont accompagné pendant ce voyage apostolique en Espagne, qu'il a assuré de "porter dans son cour". Discours d'adieu du pape Benoît XVI

L'avion papal a décollé à 13 h pour atterrir deux heures plus tard à l'aéroport de Rome-Ciampino, d'où le Saint-Père a regagné la Cité du Vatican en hélicoptère. Retour du pape Benoît XVI à Rome

Tous les articles concernant le voyage du pape Benoît XVI à Valence: Rencontre Mondiale des Familles à Valence

 

Sources Vatican - VIS 060710 (850) - Archives E.S.M.

Eucharistie sacrement de la miséricorde - 10.07.2006 - BENOÎT XVI

 

 

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