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Devenir adulte dans la foi

 

Bruxelles, le 10 Juin 2007 - (E.S.M.) - Le cardinal Danneels nous invite à réfléchir à la délicate question de la foi. Il nous explique qu'elle est un don gratuit de Dieu mais aussi le fruit d’une décision libre de chacun.

Le cardinal Danneels  -  Pour agrandir l'image: C'est ici

DEVENIR ADULTE DANS LA FOI

Propos du mois par le Cardinal Danneels

Pourquoi certains croient-ils et d’autres pas ?

Certains croient et d’autres pas, alors qu’ils ont grandi presque dans les mêmes conditions et qu’ils ont reçu le même enseignement religieux. Pourquoi ? Nous n’aurons jamais la réponse décisive à cette question, car l’acte de foi est un don gratuit de Dieu et le fruit d’une décision libre de chacun. Cette coopération échappe à tout regard extérieur.

Dieu serait-Il donc injuste ?

Donnerait-Il à l’un et non à l’autre ? C’est impensable. Car, au cœur de notre foi, il y a la conviction que c'est à tous que Dieu propose le salut : « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Tm 2,4). Il n’est d’ailleurs pas sain de juger trop vite la foi des autres. Dieu prodigue ses dons quand Il le désire : son calendrier n’est pas le nôtre. Mais il est vrai que certaines circonstances sont plus favorables que d’autres pour accéder à la foi. Même si la foi peut germer et croître partout, elle a néanmoins son biotope favorable.

Que manque-t-il souvent ?

Un contact direct avec l’évangile dans sa pureté.

Trop peu de gens entrent en contact avec l’évangile tel qu’il est vraiment. Les canaux de communication sont bourrés d’informations creuses, de petites nouvelles sensationnelles et scandaleuses, ou de messages purement utilitaires. Tout cela cherche à pénétrer l’individu en misant sur la curiosité et l’intérêt personnel. Rares sont les incitations à la réflexion et à la méditation. On a si rarement l'occasion d'entendre l'évangile dans sa pureté et son intégralité.

Lorsqu'on propose l’évangile, c’est souvent sous forme d'impératifs ou d'interdits moraux, ou dans un corset d'affirmations dogmatiques rigides. Souvent aussi on associe l'évangile aux fautes historiques de l’Église ou aux errances actuelles des chrétiens. Qui écoute encore ? Dans ces conditions, qui a encore accès à une bonne nouvelle ? L’écorce est si dure qu'on n'atteint jamais le fruit.

C’est pourquoi François criait : « Evangelium sine glossa ! » : l'évangile à l'état pur, sans trop de ces notes marginales ou au bas des pages, qui ajoutent toujours un ‘mais’ à ce que le texte a de radical. « Si on te frappe sur une joue, présente encore l’autre… » - « Oui, mais… ! » Beaucoup n’accèdent pas à la foi parce qu’ils ne sont jamais en contact direct avec le message originel. De la Bonne Nouvelle, on ne reçoit souvent que des caricatures. Le texte est indéfiniment commenté et aménagé. Ou alors on n’en entend plus que de sèches affirmations tirées du Credo, du catéchisme et d’une morale déprimante.

Il faut ajouter que l'évangile nous dit avant tout que nous recevons infiniment de Dieu, et non pas qu'il nous faut surtout faire beaucoup de choses. L’amour divin est premier, et notre réponse ne vient qu’après : « Voici ce qu’est l’amour : ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, c’est lui qui nous a aimés et qui a envoyé son Fils en victime d’expiation pour nos péchés » (1 Jn 4,10).

Trop peu de témoins et de communautés

Mais il ne suffit pourtant pas que quelqu'un soit mis en contact avec l'évangile dans sa pureté. Il faut normalement le recevoir de témoins bien vivants. Car l’Évangile n’est pas un texte : c’est un message proclamé ; il n’est pas lu mais écouté. Pour que ce soit possible, il est indispensable qu'il y ait des témoins. Le message doit coller à une personne vivante, sinon il n'est qu'information, et non point témoignage.

« L’homme d’aujourd’hui écoute plus volontiers des témoins que des professeurs. Il éprouve d’ailleurs une répulsion viscérale envers tout ce qui semblerait mystification, façade ou compromis. Dans pareil contexte, on comprend l’importance d’une vie qui rayonne de l’Évangile » (Paul VI, 1974). Et si on prête l'oreille à des professeurs, c’est bien souvent parce qu’ils sont aussi des témoins.

Le témoin ne peut pas être isolé. Pour être durablement crédible, il doit faire partie d'un groupe, l’Église. On n'accède à la foi que moyennant l'expérience d'une Église où se vivent la fraternité réciproque, la prière et le culte. L’unité dans la réciprocité est la pierre angulaire qui rend crédible une communauté chrétienne. C'est souvent en raison de la faiblesse spirituelle ou évangélique de nos communautés ou à cause de leurs divisions qu'elles attirent si peu.

Un manque d’expérience religieuse chrétienne

Le christianisme n’est ni un livre, ni une doctrine, ni un code moral. C’est donc bien à tort qu’on l'appelle une ‘religion du livre’. Car son centre est un personnage vivant, qui détermine tout : le Christ. Devenir chrétien consiste à rencontrer la personne vivante du Christ. On n’est réellement chrétien que lorsqu’on a vécu une authentique expérience pascale : Il est là, vivant ! Le christianisme est trop souvent réduit à un savoir et bien trop rarement conçu comme une expérience de foi vive. Il est indiscutable que la connaissance prend souvent le pas sur l’amour.

Lorsque expérience il y a, il s'agit souvent d'un vague contact religieux avec une divinité impersonnelle, une transcendance anonyme. « Il doit bien y avoir quelque chose », dit-on alors (un ‘quelque chosisme’). Mais il n’est pas question d'un Dieu personnel, parlant et agissant dans l’histoire et qui, finalement, serait venu habiter parmi nous.

Les maîtres du soupçon

Surplombant la pensée contemporaine plane le nuage du doute et du soupçon. Les faits qui fondent la foi chrétienne, sont-ils bien crédibles ou peut-on légitimement les mettre en doute ? Dans nos propos antérieurs, nous avons déjà évoqué la crédibilité des évangiles, l’authenticité des miracles et la fiabilité du témoignage pascal des disciples. Mais il y a plus !

C'est surtout à cause du problème posé par le mal et la souffrance que les athées ne peuvent admettre l’existence de Dieu. Se peut-il que Dieu ait fait pareil monde ? Ne pouvait-Il ou ne voulait-Il faire mieux ? Dans un cas comme dans l'autre, Il ne peut être Dieu. La mort d’un enfant innocent plaide plus en faveur de l’athéisme que toute une bibliothèque de livres athées (André Manaranche).

Les positivistes prétendent qu’on ne peut accepter que ce qui est établi et contrôlé de façon empirique. Le laboratoire est alors le critère de vérité. Plus de place désormais pour la foi. Et le rationaliste d'ajouter que Dieu ne peut intervenir dans sa création sans se renier lui-même, et qu’Il ne peut en aucun cas faire partie de sa création. L'incarnation, à savoir un Dieu qui se fait homme, est une contradiction.

Il y a enfin les ‘maîtres du soupçon’ : Nietzsche, Freud et Marx. Tous trois affirment que la religion est un sous-produit de quelque chose d’autre : de la répression d’une volonté de puissance, d’un refoulement sexuel ou de l'inégalité économique entre les classes. Ainsi s'évanouit la singularité de toute religion.

L'enflure du "je"

A partir de la Renaissance, le «je» a commencé à s’émanciper du « nous », l’individu de la collectivité. Le « je» est né. Rien d’autre n’avait encore de légitimité : l’être humain est d’abord et surtout un « je », quand bien même il serait relié à une communauté.

Mais entre temps a surgi une pathologie du « je » : l’individualisme du « chacun pour soi ». Il est clair qu'il s'agit là d'un obstacle majeur pour accéder à la foi, car si c'est le "je" qui domine, le « tu » est relativisé sinon même nié. « Je suis excédé d’être une créature », écrivait Paul Valéry. Or, la foi consiste justement à se situer humblement par rapport à un « tu » qui, de surcroît, se nomme « Dieu ». Autrement, la prière devient impossible. Comment l’homme pourrait-il encore dire :
« Entrez ! allons nous incliner, nous prosterner ;
à genoux devant le SEIGNEUR qui nous a faits !
Car il est notre Dieu ;
nous sommes le peuple qu’il fait paître,
le troupeau qu’il garde
»
(Ps 95, 6-7)

D’autres abordent les choses avec pragmatisme. A leurs yeux, les gens ont mieux à faire que de s’occuper de problèmes de ce genre. C'est l'activisme. Ou bien on affirme que la religion aliène: elle ne rend pas les gens plus heureux. Ou on dit que la morale catholique est impraticable parce que trop exigeante et ringarde. Ou on soutient qu'on perd son temps à prier. Ou que les chrétiens dédaignent le présent, étant surtout intéressés par le monde à venir… Ou encore on énumère toutes les violences nées des religions. En outre, l’histoire du christianisme lui-même a connu bien des pages sombres. Enfin, s’il y a tant de religions différentes, c’est la preuve qu’aucune d’entre elles ne possède toute la vérité. Sinon, pourquoi se multiplieraient-elles à ce point ?

La bonne terre pour la foi

Malgré les nombreux obstacles sur le chemin de la foi, on trouvera toujours en l'être humain un lopin de bonne terre : « D’autres ont donné du fruit, l’un cent, l’autre soixante, l’autre trente » (Mt 13,8). Cette terre peut être cultivée et préparée pour qu'y soit semé le message.

La première qualité d’une telle terre est l’esprit d'enfance. Jésus s’y réfère souvent : « Je te loue, Père, d’avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l’avoir révélé aux tout-petits. Oui, Père, c’est ainsi que tu en as disposé dans ta bienveillance » (Mt 11,25s). L’enfant est et reste le modèle du disciple de Jésus : « Je vous le déclare, qui n’accueille pas le Royaume de Dieu comme un enfant n’y entrera pas » (Mc 10,15). Cela ne doit pas nous étonner, car si le péché originel consiste en ce que l’homme s’arroge un statut divin, la guérison ne peut consister qu’en l’humilité.

Ce qui est encore plus difficile dans notre société, c’est non seulement de se sentir enfant mais même pécheur. Nous vivons du mythe de l’innocence : il n’y a pas de péché, mais uniquement des erreurs. Quand un pécheur repentant s’expose à la miséricorde divine, un grand pas est posé sur le chemin de la foi.

Une autre condition pour accéder à la foi est de vivre selon les béatitudes et le sermon sur la montagne. On y décrit une vie sobre: toujours prier, jeûner et faire l’aumône, toujours pardonner jusqu’à sept fois septante fois, aimer

LA DÉVOTION AU CHRIST MISÉRICORDIEUX
Comment répandre la dévotion au Christ Miséricordieux

 

Sources: Evêché Malines-Bruxelles -  www.vatican.va - E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 10.06.2007 - BENOÎT XVI - Méditations

 

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