Audience Générale de Benoît XVI :
Saint Bonaventure de Bagnoregio IIe partie |
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Le 10 mars 2010 -
(E.S.M.)
- Ce matin, l'Audience Générale s'est déroulée en deux temps
distincts : à
10h30, dans la
Basilique
Vaticane, le
Saint-Père
Benoît XVI a
rencontré les
participants au
Pèlerinage de la
Fondation Don
Carlo Gnocchi ;
en suite, dans
la Salle Paul
VI, s'est tenu
la catéchèse
encore sur Saint Bonaventure de Bagnoregio.
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Le pape Benoît XVI
Audience Générale de Benoît XVI :
Saint Bonaventure de Bagnoregio IIe partie
Le 10 mars 2010 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
- Ce matin, l'Audience Générale s'est déroulée en deux temps distincts : à
10h30, dans la Basilique Vaticane, le Saint-Père Benoît XVI a rencontré les
participants au Pèlerinage de la Fondation Don Carlo Gnocchi ; en suite,
dans la Salle Paul VI, s'est tenu la catéchèse et le pape a salué les
différents groupes de pèlerins provenant de l'Italie et de chaque partie du
monde.
Dans son discours en langue italienne, le pape, en continuant le cycle de
catéchèses sur la culture chrétienne au Moyen âge, s'est arrêté encore sur
la figure de Saint Bonaventure de Bagnoregio.
Après avoir repris ses catéchèses en différentes langues, le Saint-Père
Benoît XVI a adressé des salutations particulières aux groupes de fidèles
présents. Puis il a prononcé une appel à la solidarité vis-à-vis des
populations de la Turquie, durement frappées par un récent tremblement de
terre, et des victimes de la violence au Nigeria.
Catéchèse du Saint-Père
Chers frères et sœurs,
La semaine dernière, j'ai parlé de la vie et de la personnalité de saint
Bonaventure de Bagnoregio. Ce matin, je voudrais poursuivre sa présentation,
en m'arrêtant sur une partie de son œuvre littéraire et de sa doctrine.
Comme je le disais déjà, saint Bonaventure a eu, entre autres mérites, celui
d'interpréter de façon authentique et fidèle la figure de saint François
d'Assise, qu'il a vénéré et étudié avec un grand amour. De façon
particulière, à l'époque de saint Bonaventure, un courant de Frères mineurs,
dits « spirituels », soutenait qu'avec saint François avait été
inaugurée une phase entièrement nouvelle de l'histoire, et que serait apparu
l'« Evangile éternel », dont parle l'Apocalypse, qui remplaçait le
Nouveau Testament. Ce groupe affirmait que l'Eglise avait désormais épuisé
son rôle historique, et était remplacée par une communauté charismatique
d'hommes libres, guidés intérieurement par l'Esprit, c'est-à-dire les «
Franciscains spirituels ». A la base des idées de ce groupe, il y avait
les écrits d'un abbé cistercien, Joachim de Flore, mort en 1202. Dans ses
œuvres, il affirmait l'existence d'un rythme trinitaire de l'histoire. Il
considérait l'Ancien Testament comme l'ère du Père, suivie par le temps du
Fils et le temps de l'Eglise. Il fallait encore attendre la troisième ère,
celle de l'Esprit Saint. Toute cette histoire devait être interprétée comme
une histoire de progrès : de la sévérité de l'Ancien Testament à la liberté
relative de l'époque du Fils, dans l'Eglise, jusqu'à la pleine liberté des
Fils de Dieu au cours de la période de l'Esprit Saint, qui devait être
également, enfin, la période de la paix entre les hommes, de la
réconciliation des peuples et des religions. Joachim de Flore avait suscité
l'espérance que le début du temps nouveau aurait dérivé d'un nouveau
monachisme. Il est donc compréhensible qu'un groupe de franciscains pensait
reconnaître chez saint François d'Assise l'initiateur du temps nouveau et
dans son Ordre la communauté de la période nouvelle - la communauté du temps
de l'Esprit Saint, qui laissait derrière elle l'Eglise hiérarchique, pour
commencer la nouvelle Eglise de l'Esprit, non plus liée aux anciennes
structures.
Il existait donc le risque d'un très grave malentendu sur le message de
saint François, de son humble fidélité à l'Evangile et à l'Eglise, et cette
équivoque comportait une vision erronée du christianisme dans son ensemble.
Saint Bonaventure, qui, en 1257, devint ministre général de l'Ordre
franciscain, se trouva face à une grave tension au sein de son Ordre même,
précisément en raison de ceux qui soutenaient le courant mentionné des «
Franciscains spirituels », qui se référait à Joachim de Flore. C'est
justement pour répondre à ce groupe et pour redonner une unité à l'Ordre,
que saint Bonaventure étudia avec soin les écrits authentiques de Joachim de
Flore et ceux qui lui étaient attribués et, en tenant compte de la nécessité
de présenter correctement la figure et le message de son bien-aimé saint
François, il voulut exposer une juste vision de la théologie de l'histoire.
Saint Bonaventure affronta le problème précisément dans sa dernière œuvre,
un recueil de conférences aux moines de l'étude parisienne, demeurée
incomplète et qui nous est parvenue à travers les transcriptions des
auditeurs, intitulée Hexaëmeron, c'est-à-dire une explication allégorique
des six jours de la création. Les Pères de l'Eglise considéraient les six ou
sept jours du récit sur la création comme une prophétie de l'histoire du
monde, de l'humanité. Les sept jours représentaient pour eux sept périodes
de l'histoire, interprétées plus tard également comme sept millénaires. Avec
le Christ, nous devions entrer dans le dernier, c'est-à-dire dans la sixième
période de l'histoire, à laquelle devrait succéder ensuite le grand sabbat
de Dieu. Saint Bonaventure présuppose cette interprétation historique du
rapport avec les jours de la création, mais d'une façon très libre et
innovatrice. Pour lui, deux phénomènes de son époque rendent nécessaire une
nouvelle interprétation du cours de l'histoire :
Le premier : la figure de saint François, l'homme entièrement uni au Christ
jusqu'à la communion des stigmates, presque un alter Christus, et avec saint
François, la nouvelle communauté qu'il avait créée, différente du monachisme
connu jusqu'alors. Ce phénomène exigeait une nouvelle interprétation, comme
nouveauté de Dieu apparue à ce moment.
Le deuxième : la position de Joachim de Flore, qui annonçait un nouveau
monachisme et une période totalement nouvelle de l'histoire, en allant
au-delà de la révélation du Nouveau Testament, exigeait une réponse.
En tant que ministre général de l'Ordre des franciscains, saint Bonaventure
avait immédiatement vu qu'avec la conception spiritualiste, inspirée par
Joachim de Flore, l'Ordre n'était pas gouvernable, mais allait logiquement
vers l'anarchie. Deux conséquences en découlaient selon lui :
La première : la nécessité pratique de structures et d'insertion dans la
réalité de l'Eglise hiérarchique, de l'Eglise réelle, avait besoin d'un
fondement théologique, notamment parce que les autres, ceux qui suivaient la
conception spiritualiste, manifestaient un fondement théologique apparent.
La seconde : tout en tenant compte du réalisme nécessaire, il ne fallait pas
perdre la nouveauté de la figure de saint François.
Comment saint Bonaventure a-t-il répondu à l'exigence pratique et théorique
? Je ne peux donner ici qu'un résumé très schématique et incomplet sur
certains points de sa réponse :
1. Saint Bonaventure repousse l'idée du rythme trinitaire de l'histoire.
Dieu est un pour toute l'histoire et il ne se divise pas en trois divinités.
En conséquence, l'histoire est une, même si elle est un chemin et - selon
saint Bonaventure - un chemin de progrès.
2. Jésus Christ est la dernière parole de Dieu - en Lui Dieu a tout dit, se
donnant et se disant lui-même. Plus que lui-même, Dieu ne peut pas dire, ni
donner. L'Esprit Saint est l'Esprit du Père et du Fils. Le Seigneur dit de
l'Esprit Saint : « ...il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit
» (Jn 14, 26) ; « il reprend ce qui vient de
moi pour vous le faire connaître » (Jn 16, 15).
Il n'y a donc pas un autre Evangile, il n'y a pas une autre Eglise à
attendre. L'Ordre de saint François doit donc lui aussi s'insérer dans cette
Eglise, dans sa foi, dans son organisation hiérarchique.
3. Cela ne signifie pas que l'Eglise soit immobile, fixée dans le passé et
qu'il ne puisse pas y avoir de nouveauté dans celle-ci. « Opera Christi
non deficiunt, sed proficiunt », « les œuvres du Christ ne reculent
pas, ne manquent pas, mais elles progressent », dit le saint dans la
lettre De tribus quaestionibus. Ainsi, saint Bonaventure formule
explicitement l'idée du progrès, et cela est une nouveauté par rapport aux
Pères de l'Eglise et à une grande partie de ses contemporains. Pour saint
Bonaventure le Christ n'est plus, comme il l'avait été pour les Pères de
l'Eglise, la fin, mais le centre de l'histoire ; avec le Christ, l'histoire
ne finit pas, mais une nouvelle période commence. Il y a une autre
conséquence : jusqu'à ce moment dominait l'idée que les Pères de l'Eglise
avaient été le sommet absolu de la théologie ; toutes les générations
suivantes ne pouvaient être que leurs disciples. Saint Bonaventure reconnaît
lui aussi les Pères comme des maîtres pour toujours, mais le phénomène de
saint François lui donne la certitude que la richesse de la parole du Christ
est intarissable et que chez les nouvelles générations aussi peuvent
apparaître de nouvelles lumières. Le caractère unique du Christ garantit
également des nouveautés et un renouveau pour toutes les périodes de
l'histoire.
Assurément, l'Ordre franciscain - souligne-t-il - appartient à l'Eglise de
Jésus Christ, à l'Eglise apostolique et il ne peut pas se construire dans un
spiritualisme utopique. Mais, dans le même temps, la nouveauté de cet Ordre
par rapport au monachisme classique est valable, et saint Bonaventure -
comme je l'ai dit dans la catéchèse précédente - a défendu cette nouveauté
contre les attaques du clergé séculier de Paris : les franciscains n'ont pas
de monastère fixe, ils peuvent être présents partout pour annoncer
l'Evangile. C'est précisément la rupture avec la stabilité, caractéristique
du monachisme, en faveur d'une nouvelle flexibilité, qui restitua à l'Eglise
le dynamisme missionnaire.
A ce point, il est peut-être utile de dire qu'aujourd'hui aussi, il existe
des points de vue selon lesquels toute l'histoire de l'Eglise au deuxième
millénaire aurait été un déclin permanent ; certains voient déjà le déclin
immédiatement après le Nouveau Testament. En réalité, « Opera Christi non
deficiunt, sed proficiunt », les œuvres du Christ ne reculent pas, mais
elles progressent. Que serait l'Eglise sans la nouvelle spiritualité des
cisterciens, des franciscains et des dominicains, la spiritualité de sainte
Thérèse d'Avila et de saint Jean de la Croix, et ainsi de suite ?
Aujourd'hui aussi vaut l'affirmation suivante : « Opera Christi non
deficiunt, sed proficiunt », elles vont de l'avant. Saint Bonaventure
nous enseigne l'ensemble du discernement nécessaire, même sévère, du
réalisme sobre et de l'ouverture à de nouveaux charismes donnés par le
Christ, dans l'Esprit Saint, à son Eglise. Et alors que se répète cette idée
du déclin, il y a également l'autre idée, cet « utopisme spiritualiste
», qui se répète. Nous savons, en effet, qu'après le Concile Vatican II
certains étaient convaincus que tout était nouveau, qu'il y avait une autre
Eglise, que l'Eglise pré-conciliaire était finie et que nous en aurions eu
une autre, totalement « autre ». Un utopisme anarchique ! Et grâce à Dieu,
les sages timoniers de la barque de Pierre, le Pape Paul VI et le Pape
Jean-Paul II, d'une part ont défendu la nouveauté du Concile et, de l'autre,
ils ont en même temps défendu l'unicité et la continuité de l'Eglise, qui
est toujours une Eglise de pécheurs et toujours un lieu de grâce.
4. Dans ce sens, saint Bonaventure, en tant que ministre général des
franciscains, suivit une ligne de gouvernement dans laquelle il était bien
clair que le nouvel Ordre ne pouvait pas, comme communauté, vivre à la même
« hauteur eschatologique » que saint François, chez qui il voit
anticipé le monde futur, mais - guidé, dans le même temps, par un sain
réalisme et par le courage spirituel - il devait s'approcher le plus
possible de la réalisation maximale du Sermon de la montagne, qui pour saint
François fut la règle, tout en tenant compte des limites de l'homme, marqué
par le péché originel.
Nous voyons ainsi que pour saint Bonaventure gouverner n'était pas
simplement un acte, mais signifiait surtout penser et prier. A la base de
son gouvernement nous trouvons toujours la prière et la pensée ; toutes ses
décisions résultent de la réflexion, de la pensée éclairée par la prière.
Son contact intime avec le Christ a toujours accompagné son travail de
ministre général et c'est pourquoi il a composé une série d'écrits
théologico-mystiques, qui expriment l'âme de son gouvernement et manifestent
l'intention de conduire intérieurement l'Ordre c'est-à-dire de gouverner non
seulement par les ordres et les structures, mais en guidant et en éclairant
les âmes, en les orientant vers le Christ.
De ces écrits, qui sont l'âme de son gouvernement et qui montrent la route à
parcourir tant à l'individu qu'à la communauté, je ne voudrais en mentionner
qu'un seul, son chef-d'œuvre, l'Itinerarium mentis in Deum, qui est un «
manuel » de contemplation mystique. Ce livre fut conçu en un lieu de
profonde spiritualité : le mont de la Verne, où saint François avait reçu
les stigmates. Dans l'introduction, l'auteur illustre les circonstances qui
furent à l'origine de ce texte : « Tandis que je méditais sur les
possibilités de l'âme d'accéder à Dieu, je me représentai, entre autres, cet
événement merveilleux qui advint en ce lieu au bienheureux François, la
vision du Séraphin ailé en forme de Crucifié. Et méditant sur cela, je me
rendis compte immédiatement que cette vision m'offrait l'extase
contemplative du père François et dans le même temps la voie qui y conduit
» (Itinéraire de l'esprit en Dieu, Prologue, 2 in Opere di
San Bonaventura. Opuscoli Teologici / 1, Rome, 1993, p. 499).
Les six ailes du Séraphin deviennent ainsi le symbole des six étapes qui
conduisent progressivement l'homme de la connaissance de Dieu à travers
l'observation du monde et des créatures et à travers l'exploration de l'âme
elle-même avec ses facultés jusqu'à l'union gratifiante avec la Trinité par
l'intermédiaire du Christ, à l'imitation de saint François d'Assise. Les
dernières paroles de l'Itinerarium de saint Bonaventure, qui répondent à la
question sur la manière dont on peut atteindre cette communion mystique avec
Dieu, devraient descendre profondément dans nos cœurs : « Si à présent tu
soupires de savoir comment cela peut advenir (la communion mystique avec
Dieu), interroge la grâce, non la doctrine ; le désir, non l'intellect ; le
murmure de la prière, non l'étude des lettres ; l'époux, non le maître ;
Dieu, non l'homme ; la ténèbre, non la clarté ; non la lumière, mais le feu
qui tout enflamme et transporte en Dieu avec les fortes onctions et les très
ardentes affections... Entrons donc dans la ténèbre, étouffons les
angoisses, les passions et les fantômes ; passons avec le Christ crucifié de
ce monde au Père, afin qu'après l'avoir vu, nous disions avec Philippe :
cela me suffit » (ibid., VII, 6).
Chers frères et sœurs, accueillons l'invitation qui nous est adressée par
saint Bonaventure, le Docteur Séraphique, et mettons-nous à l'école du
Maître divin : écoutons sa Parole de vie et de vérité, qui résonne dans
l'intimité de notre âme. Purifions nos pensées et nos actions, afin qu'Il
puisse habiter en nous et que nous puissions entendre sa Voix divine, qui
nous attire vers la vraie félicité. (Trad. ZF10031001)
Le pape Benoît XVI s'adresse aux pèlerins
francophones
Chers frères et Sœurs,
Nous poursuivons aujourd’hui notre catéchèse sur Saint Bonaventure, en nous
arrêtant à sa doctrine. Devenu Ministre Général de l’Ordre Franciscain, en
1257, il se trouva face à une grave tension due au ‘courant des Franciscains
spirituels’ inspirés par la doctrine de Joachim de Flore. Pour assurer
l’unité, Bonaventure prit comme ligne de gouvernement que l’Ordre devait se
rapprocher le plus possible de la réalisation du Sermon sur la montagne, qui
fut pour saint François la règle par excellence, tout en tenant compte des
limites de l’homme marqué par le péché originel. Dans son chef d’œuvre de
contemplation mystique, l’Itinerarium mentis in Deum, Bonaventure indique
les étapes qui conduisent progressivement l’homme à la connaissance de Dieu.
Cet itinéraire demande une discipline intérieure faite de justice, pour
purifier les passions, de prière fervente, pour renouveler l’âme, et de
méditation, pour illuminer la connaissance, afin d’atteindre la
contemplation de Dieu qui remplit de joie la vie d’une personne. Enfin, dans
un autre traité, intitulé La triple voie, Bonaventure illustre le chemin
intérieur qui conduit à l’union avec Dieu : la voie de la purification,
celle de l’illumination et celle de l’union. J’invite donc les directeurs
spirituels, dont l’Église a tant besoin, à ne pas oublier l’enseignement de
saint Bonaventure et à approfondir la lecture de ses traités spirituels.
Je suis heureux de vous accueillir chers pèlerins de langue française venant
de France et du Canada. Je salue en particulier les professeurs et les
élèves du collège Stanislas de Paris. Puissiez-vous maintenir ferme
l’espérance chrétienne et en être les témoins quotidiens. N’hésitez pas à
mettre le Christ au centre de votre vie. Que Dieu vous bénisse !
Rencontre avec des pèlerins dans la basilique
vaticane
Au service des plus faibles
à l'exemple de Don Gnocchi
Dans la matinée du mercredi 10 mars 2010, à l'issue de l'Audience générale,
le Pape Benoît XVI a salué, dans la Basilique vaticane, les participants au
pèlerinage de la fondation milanaise "Don Gnocchi", dont le fondateur
a été béatifié le 25 octobre dernier. Au cours de la rencontre, le
Saint-Père leur a adressé les paroles suivantes:
Chers frères et sœurs!
Je suis heureux de vous accueillir dans cette basilique et de souhaiter à
chacun une cordiale bienvenue. Je salue le pèlerinage organisé par la
Fondazione Don Gnocchi après la récente béatification de cette figure
lumineuse du clergé milanais. Chers amis, j'ai bien à l'esprit l'activité
extraordinaire que vous exercez en faveur des enfants en difficulté, des
porteurs de handicap, des personnes âgées, des malades en phase terminale et
dans le vaste domaine de l'assistance et de la santé. A travers vos projets
de solidarité, vous vous efforcez de poursuivre l'œuvre digne d'éloges
commencée par le bienheureux Carlo Gnocchi, apôtre des temps modernes et
génie de la charité chrétienne, qui, relevant les défis de son temps, se
consacra avec une grande attention aux enfants mutilés, victimes de la
guerre, en qui il voyait le visage de Dieu. Prêtre dynamique et enthousiaste
et éducateur avisé, il vécut intégralement l'Evangile dans les différents
contextes de vie dans lesquels il œuvra, avec un zèle incessant et une
inlassable ardeur apostolique. En cette Année sacerdotale, l'Eglise se
tourne encore une fois vers lui comme un modèle à imiter. Que son exemple
resplendissant soutienne l'engagement de tous ceux qui se consacrent au
service des plus faibles et suscite chez les prêtres le vif désir de
redécouvrir et de renforcer la conscience de l'extraordinaire don de Grâce
que le ministère ordonné représente pour celui qui l'a reçu, pour l'Eglise
entière et pour le monde.
Nous concluons notre brève rencontre en chantant le prière du Pater Noster.
(©L'Osservatore Romano - 16 mars 2010)
Texte original du
discours du Saint Père
►
L’UDIENZA GENERALE
Synthèse de la catéchèse du Saint-Père►
Benoît XVI : Unicité et continuité de l'Eglise
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Catéchèse du 3 mars
►Saint
Bonaventure de Bagnoregio
Sources : www.vatican.va
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 10.03.2010 -
T/Benoît XVI
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