Benoît XVI met en garde : « L'enfer
existe vraiment, le Paradis n'est pas automatique » |
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Cité du Vatican, le 10 février 2008 -
(E.S.M.) - Le pape
Benoît XVI met en garde l'humanité : « L'enfer existe vraiment, le Paradis
n'est pas automatique ». Et pour le Carême il invite au jeûne des médias,
tandis qu'il souhaite des rassemblements de jeunes plus sobres.
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Le pape Benoît XVI -
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Benoît XVI met en garde : « L'enfer existe vraiment, le Paradis n'est pas
automatique »
Le pape
Benoît XVI met en garde l'humanité : « L'enfer existe vraiment, le Paradis
n'est pas automatique ». Et pour le Carême il invite au jeûne des médias,
tandis qu'il souhaite des rassemblements de jeunes plus sobres.
La rencontre du Pape avec le clergé de Rome a duré une heure et quarante
minutes et l'attention a été focalisée en bonne partie sur l'existence
réelle de l'enfer. Les prêtres de la Capitale ont formulé dix questions à Benoît XVI. L'un
des thèmes à être abordé a été, celui des jeunes, à partir de la
Lettre au diocèse dans laquelle le Saint-Père
dénonçait l'urgence éducative ; on a ensuite parlé de 'thèmes de
nature pastorale'', du Carême et du jeûne et de ''de l'annonce du Christ
dans le contexte multiculturel et multi religieux de Rome ''.
Quelques
participants à la rencontre ont rapporté qu'en parlant du dialogue
interreligieux, le pape a cité l'expérience de Gandhi, qui ''n'est pas
devenu chrétien mais vivait selon les béatitudes''. D'après quelques participants,
les thèmes
de politique italienne, de bioéthique, n'ont pas été abordés, ni les problèmes
qui se sont élevés avec le monde juif après la
modification de la prière du Vendredi
Saint dans le Missale romanun. L'attention s'est aussi concentrée sur
la Famille, surtout sur ses attentes sur le plan de l'éducation. On a parlé
du dialogue interreligieux à propos de l'expérience de quelques prêtres de
Trastevere et de Tor Bela Monaca, aux prises avec des citoyens
d'ethnies et religions différentes, et le pape a rappelé la récente
Note de la
Congrégation pour la Doctrine de la Foi pour réaffirmer que mission et
dialogue ne sont pas en opposition.
Benoît XVI donc s'est arrêté aussi sur
le ''novissimi'', c'est à dire '' les questions dernières'', ''en reconnaissant
que peut-être aujourd'hui
on parle trop peu du péché dans l'Église, comme aussi du Paradis et de
l'enfer'' ; ''pour cela - a dit le pape - j'ai voulu parler du Jugement
universel dans l'Encyclique
"Spe Salvi". Pour Benoît XVI l'enfer existe et
il n'est pas vide. C'est ce qu'il a expliqué par des mots très clairs. Le salut,
a rappelé le Pape, n'est pas automatique et n'arrivera pas pour tous et l'enfer
est une possibilité réelle. C'est un fait que le théologien suisse Urs Von
Balthasar, grand ami de Joseph Ratzinger, a supposé
que l'enfer était vide. Mais Benoît XVI est convaincu du
contraire. ''Celui qui ne connaît pas le jugement dernier- a averti le
Saint Père - ne connaît pas la possibilité de la faillite et la nécessité de
la rédemption, celui qui ne travaille pas pour le Paradis, ne travaille même pas pour le bien des hommes sur la terre : nazisme et communisme - a-t-il affirmé - ceux qui voulaient
seulement changer le monde, l'ont détruit
''. Le pape a ensuite proposé pour ce Carême, une forme de ''jeûne des
images et des trop de paroles, même venant des médias''.
Il a été demandé au pape comment se
comporter face au ''laïcisme envahissant'' et comment ''parler de valeurs
évangéliques aux jeunes''. Benoît XVI a répondu en exprimant le concept
qu'avant de parler de valeurs, il est nécessaire d'être crédibles et
visibles dans le témoignage. À ce point, le pape a cité 'la pollution et
la surcharge des mots'' à laquelle nous sommes tous soumis, même à
cause des media, et il a suggéré le jeûne des images et des mots pour ce
Carême. Benoît XVI a révélé qu'il ''s'interroge depuis longtemps, même
depuis les années soixante'', sur le sens et le style de la ''concélébration''. Et,
devenu Pape, à partir même d'expériences comme les ''grands rassemblements''
de jeunes (comme les JMJ), ''il cherche une manière pour donner une profonde
valeur spirituelle à ces rencontres de jeunes, qui de toute façon doivent
venir à la rencontre des exigences des jeunes et avoir un style compréhensible''.
Le Saint-Père a abordé cet autre thème à partir d'une question sur l'Agorà
de
Loreto de septembre dernier et d'une sur comment rendre ''des
liturgies respectueuses de la tradition mais aussi capables de venir à la rencontre
du langage des jeunes''. Benoît XVI, en ce qui concerne l'Agorà, signaler des problèmes ''d'organisation'' et de la structure de l'estrade
pour expliquer l'éloignement physique perçu entre le célébrant et les fidèles
présents. À un curé qui, toujours à propos de Loreto, déplorait la
permanence sous le soleil pendant un très long moment, le pape a
rappelé qu'à cette occasion les chants était confiés aux handicapés, et que
si elles avaient supporté la situation, "les prêtres pouvaient le faire,
d'autant plus".
Texte intégral de la
1ère réponse ►
Benoît XVI confie avoir favorisé le ministère
des diacres permanents
Texte original du
discours du Saint Père
Benoît XVI ►
Italien
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en français
Sources:
www.vatican.va -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 10.02.2008 - BENOÎT XVI |