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19 Avril 2005
 

Contempler le mystère de la Nativité

 

Le 09 décembre 2008 - (E.S.M.) - Cette « nativité » du grand peintre flamand Hugo Van der Goes nous offre la plus belle des méditations de Noël. Un tableau qui nous fait entrer dans le mystère de l'incarnation du Sauveur

L'adoration des bergers, d'Hugo Van der Goes  - Pour agrandir l'image Cliquer

Contempler le mystère de la Nativité

Le 09 décembre 2008 -  Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Quelle minutie pour figurer la chair : mains veinées, noueuses, texture soyeuse des cheveux, petit corps frêle du nourrisson... Et pourtant il ne s'agit pas de réalisme. Ce tableau a quelque chose d'étrange. Pourquoi des proportions différentes selon les personnages ? Et quelle mère laisserait son petit nu par terre devant elle sans s'empresser de le réchauffer sur son cœur ? Ces « bizarreries » sont, en fait, un langage pour dire l'incarnation du Sauveur, le mystère de Noël.

Posé à même le sol, plus bas que tous, il « fait corps » avec notre terre, jusque dans la couleur de sa chair.

Plus fragile, plus exposé que cet enfant-là, ce n'est pas possible. Jésus est le plus dépouillé des enfants des hommes. Il « n'a même pas une pierre où reposer sa tête »
(Mt 8, 20). Posé à même le sol, plus bas que tous, il « fait corps » avec notre terre, jusque dans la couleur de sa chair. Pourtant il est le Fils de Dieu. Tout le rappelle : la lumière qui irradie de son corps en fins rayons, telle une « paille de gloire » ; la présence des anges, car en ce jour le ciel et la terre se rencontrent; et surtout ce mélange d'attention émue et de distance physique qui caractérise les personnages vis-à-vis de lui : une attitude d'adoration. Quel silence dans cette scène... La plupart des bouches sont fermées. Tout se passe à l'intérieur des êtres. Mais les regards convergent unanimement vers l'enfant, et toutes les mains, tendues vers lui, l'entourent comme une sorte de couronne royale.

Le peintre a représenté les anges dans une taille décalée qui les distingue des humains. Leurs vêtements chatoyants, de type liturgique, suggèrent que l'Église ne se limite pas au monde d'ici-bas. L'adoration de ces anges est si parfaite qu'ils sont au-delà du sourire, ils n'en ont pas besoin. Le sourire ne serait-il qu'une
(admirable) compensation à l'imperfection humaine ? En tout cas, celui qu'on voit réjouir la face de deux des bergers est bien attendrissant.

Ces hommes forment un groupe sombre, encombré de leurs outils de travail. Sur la gauche au contraire, Joseph, le descendant de David, bien que discrètement en retrait, porte un vêtement pourpre et ses mains vides ne sont que prière. Quant à Marie, elle est entièrement tournée vers son enfant, comme si le reste du monde n'existait pas. Ses mains, posées sur le ventre où a mûri le « fruit béni », prolongent le mouvement de son regard vers le nouveau-né. Marie fait partie des humains, elle en a la taille, mais elle a aussi des points communs avec les messagers du ciel, elle qu'on appelle « Reine des anges » : avec eux, elle est la plus proche de l'enfant; elle a le même visage grave qu'eux; une robe bleue comme certains d'entre eux; des cheveux d'or qui évoquent les leurs... Elle a la place centrale dans ce tableau, mais seulement parce qu'il y a, à ses genoux, ce petit être de rien du tout qui l'illumine d'une façon toute particulière.

L'adoration des bergers,
d'Hugo Van der Goes
(huile sur bois; 253x304 cm; Florence, musée des Offices). Cette « Adoration » constitue le panneau central d'un triptyque commandé vers 1475 par la famille Portinari, de riches banquiers italiens installés à Bruges, dans les Flandres. Hugo Van der Goes, le plus grand peintre flamand de la seconde moitié du XVe siècle (1440-1482), travailla surtout à Gand; il entra dans la vie religieuse et continua de peindre, avant de perdre la raison.

La Sainte Famille un modèle pour nous ?

Noël sera peut-être pour nous l'occasion de vivre un temps privilégié en famille; peut-être sera-t-il néanmoins pour certains éprouvant : les non-dits, les tensions, les solitudes, les indélicatesses et les incompréhensions resurgissent souvent au cœur même de nos foyers. Difficile alors de trouver quelque consolation ou quelque encouragement auprès de la Sainte Famille : famille parfaite dont le modèle semble si loin de nos préoccupations qu'il en est inatteignable.

La vie de la Sainte Famille n'est tranquille qu'en apparence

Ne nous trompons pas, la vie de la Sainte Famille n'est pas si tranquille qu'elle y paraît. A peine l'enfant est-il né qu'il faut prendre des décisions, multiplier les kilomètres, subir un exil : incertitudes sur l'avenir, interrogations sur la place de chacun, obscurité du dessein de Dieu, modification des projets devant la gravité des circonstances. Joseph, l'enfant et sa mère n'échappent guère aux lourdeurs et aux épreuves qui touchent nos familles.

C'est pour cette raison que la famille de Nazareth peut accompagner la vie des nôtres. Au cœur des tragédies qui la bouleversent, elle discerne l'essentiel et sait voir les merveilles imperceptibles de la vie familiale, traçant un chemin de confiance et d'espérance. Devant les imprévus et les dangers, Joseph et Marie savent se poser dans leur ville : dans la douceur de Nazareth, l'ordinaire de la vie se déploie sans faste mais avec fermeté. Telle est la leçon que retient Paul VI lorsqu'il passe en Galilée : « Que Nazareth nous enseigne ce qu'est la famille, sa communion d'amour, son austère et simple beauté, son caractère sacré et inviolable. »

Puissions-nous être stimulés à redécouvrir les trésors qui sont dans nos propres familles. Qu'en ce temps de Noël, nous sachions aller au-delà de nos blessures d'amour pour dialoguer et nous réconcilier avec les nôtres.
P. Jean-Philippe Fabre, Prêtre à Saint François-Xavier, Paris
 

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Sources : MONIQUE SCHERRER -  (E.S.M.)
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M. sur Google actualité)  09.12.2008 - T/Méditations

 

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