Ci-dessus moteur de recherche


ACCUEIL

BENOÎT XVI

CHRIST MISERICORDIEUX

L'EVANGILE DU JOUR

LA FAMILLE

TEXTES DU VATICAN

JEAN PAUL II

FARNESE LOUIS-CHARLES

ACTUALITE DE L'EGLISE

CATECHESES

LITURGIE

LES JEUNES

FIDELES LAICS

JOUR DU SEIGNEUR

SERVANTS DE MESSE

SPIRITUALITE

THEOLOGIE

VOCATIONS

VOYAGE APOSTOLIQUE

GALERIE PHOTOS

TV VATICAN

MEDITATIONS

QUI SOMMES NOUS

NOUS CONTACTER
 
BIBLIOTHEQUE
.
STATISTIQUES
 
Ouverture du site
19 Avril 2005
 

Au fait, pourquoi célébrons-nous Noël ?

 

Le 09 décembre 2008 - (E.S.M.) - Reposons-nous cette question, afin d'éviter de tomber dans l'automatisme d'une fête convenue et annoncée par les publicitaires. Puissions-nous, enfin, nous rappeler que la révélation de Noël n'est autre que l'incarnation : Dieu s'en vient rejoindre les hommes là où ils vivent, au cœur de leurs joies et de leurs épreuves.

Redécouvrir le sens de Noël - Pour agrandir l'image Cliquer

Au fait, pourquoi célébrons-nous Noël ?

Simplement pour réfléchir ... Noël n'est plus réservé aux chrétiens, mais il leur revient de l'évangéliser

Redécouvrir le sens de Noël

Noël, fête de la consommation ? En dépit de l'avalanche de cadeaux et de la folie commerciale, Noël reste avant tout un grand moment de réunion familiale. Une fête à laquelle la naissance du Christ, qui est le véritable cadeau, nous engage à redonner du sens.

Le chiffre en dit long. Cette année, chaque famille française dépense en moyenne quelque 500 € pour ses achats de Noël, cadeaux et repas de fête compris. Les présents qui arrivent en tête ? L'argent liquide, les vêtements, les DVD, les jeux vidéo pour les enfants et l'incroyable litanie des équipements « high-tech » : baladeurs MP4, consoles en tout genre, téléphones portables dernier cri et dernière génération de téléviseurs à écran plat...

« Comment résister à cette effervescence, s'interroge une jeune mère de famille, quand les grands-parents sont les premiers à insister pour recevoir de chaque petit-enfant, au plus tard le 15 novembre, une liste de cadeaux en bonne et due forme ? »

Implacable logique commerciale. « Elle est si forte qu'on ne sait plus manifester son affection sans offrir de cadeaux, constate Robert Rochefort, le directeur du Credoc (1). Guidés par leur intérêt, les enfants se glissent à merveille dans cette relation matérielle en adoptant une attitude très professionnelle de passeurs de commandes. L'obligation d'achat en masse est telle que nombre de consommateurs ressentent, au final, une terrible insatisfaction. »

Une fête consensuelle qui réunit tous les humains

Pourquoi tous ces cadeaux alors que l'essentiel est ailleurs ? Car l'hyperconsommation ne gâche en rien le bonheur des retrouvailles. Pour l'immense majorité des Français, cette réunion donne à Noël son sens premier, le cœur de la fête étant les enfants.

« Difficile d'éviter le contexte commercial très agressif, réagit Jean-Marc Louis, psychopédagogue et inspecteur de l'Éducation nationale en Moselle (2). Alors, voyons plus loin ! Et répétons à nos enfants que ce décor annonce en fait un grand jour de bonheur partagé, capable de transcender jusqu'aux adultes, car ce bonheur ravive en eux le goût du merveilleux et les replonge en état d'enfance. Noël, fête des sens, est aussi une fête consensuelle qui réunit tous les humains. Ce rassemblement des générations permet aux plus jeunes de s'inscrire à la fois dans une lignée familiale et dans une tradition, tandis que l'échange des cadeaux offre à chacun de se sentir aimé. »

Dans sa volonté de donner à Noël une dimension qui transcende le « commercial », Jean-Marc Louis est très loin d'être seul. « La surabondance pose désormais la question du sens », résume Robert Rochefort, en écho au malaise de plus en plus palpable d'une partie d'entre nous face au grand marché du mois de décembre. « Dans le même temps, l'homme manifeste à ce moment un formidable désir de fête pour sortir de la grisaille, rompre avec la routine des travaux et des jours », tempère Laurent Gagnebin, pasteur de l'Église réformée et auteur d'un ouvrage sur les fêtes chrétiennes (3). « Ainsi s'exprime notre profond besoin de rites, poursuit-il. C'est-à-dire d'événements exceptionnels et réguliers, capables de rassembler nos communautés sans limitations d'âge, de classe et de clan. Dans ces conditions, plutôt que de me lamenter sur notre société marchande, de culpabiliser mes contemporains et de leur reprocher leurs agapes, je préfère me réjouir du succès populaire de Noël. La fête n'est plus réservée aux chrétiens ? Soit. En revanche, il revient toujours à ces derniers de tenter de l'évangéliser. »

Pour ce faire, Laurent Gagnebin propose deux gestes très précis. D'abord la lecture par un membre de la famille du récit de la Nativité, entre la distribution des cadeaux et le temps du repas. Puis l'installation dans la maison d'une crèche, qui donne une dimension visuelle de la foi et rappelle à tous pourquoi nous fêtons Noël.

Elisabeth et Benoît, jeunes parents de deux enfants, s'insurgent quant à eux contre les spots publicitaires qui passent en boucle sur les radios et télévisions et qui, estiment-ils, distillent tous le même message : l'enfant est roi, il faut le couvrir de cadeaux. « Pourtant, la profusion ne mène souvent les gamins qu'à l'insatisfaction teintée d'ennui, constatent Elisabeth et Benoît. Nous avons vu trop d'enfants comblés jusqu'à la morosité. A l'inverse, moins les cadeaux sont nombreux, plus ils paraissent en saisir la valeur. D'où la règle, admise dans notre famille élargie, de n'offrir, chacun, qu'un seul présent à une personne tirée au sort. La sobriété n'enlève rien au bonheur. A Noël, elle peut même y contribuer. » Nombre de familles françaises, notamment les plus nombreuses, adoptent aujourd'hui cette organisation collective pour limiter l'inflation. Du coup, cet unique cadeau prend un sens nouveau. On y investit davantage. En tenant compte, par exemple, des vrais désirs et besoins de celui qui le recevra. Certains le réalisent grâce à leurs propres talents de peintre, potier, couturier, menuisier, etc. Ou bien ils l'offrent en misant sur les passions de son destinataire. De l'art de donner une dimension profondément humaine et utile à ce geste d'offrande...

Un temps privilégié pour aller vers les plus pauvres

« Un Noël chrétien se doit d'aller vers ceux qui sont en situation de pauvreté, explique Mgr Jean-Pierre Grallet, archevêque de Strasbourg. Je ne peux dissocier la messe que je célèbre à la cathédrale de celle que je célèbre en prison. Je ne peux m'empêcher de penser aux repas de fête où je suis convié et aux rencontres plus simples que je vis avec les gens de la rue. Noël, c'est beau ! Mais cette période marque aussi un temps pour prendre en compte des réalités douloureuses. »

Les chrétiens en sont convaincus. A tel point que, depuis quelques années, sous l'égide de Pax Christi, plusieurs associations et mouvements chrétiens ont lancé ensemble une campagne baptisée « Noël autrement ». Selon eux, « le plaisir de la fête n'empêche pas de faire des gestes pour l'environnement et le partage : limiter les emballages inutiles ; privilégier des produits issus de l'agriculture biologique ; se retrouver en famille mais aussi inviter le voisin isolé ou démuni ». Comment retrouver le sens de Noël ? « En vivant d'abord l'Avent comme un temps d'attente, une préparation à la venue du Messie, répond Mgr Marc Stenger, évêque de Troyes. L'achat des cadeaux et l'élaboration du menu de fête ne sont pas l'essentiel, comparé au désir d'accueillir un sauveur qui bouleversera nos vies. Au fait, pourquoi célébrons-nous Noël ? Reposons-nous cette question, afin d'éviter de tomber dans l'automatisme d'une fête convenue et annoncée par les publicitaires. Puissions-nous, enfin, nous rappeler que la révélation de Noël n'est autre que l'incarnation : Dieu s'en vient rejoindre les hommes là où ils vivent, au cœur de leurs joies et de leurs épreuves. Or Jésus s'incarne tant qu'on le rencontre dans le visage de l'autre, et particulièrement dans celui des plus petits, des plus pauvres... ceux qui, précisément, sont à l'honneur le jour de Noël ! »

(1) Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie.
(2) Auteur de Comment communiquer avec les ados sans se les mettre à dos, Ed. Presse de la Renaissance, et de Mon enfant est-il précoce ? Ed. Dunod.
(3) Pour un christianisme en fêtes, Ed. Van Dieren.
(4) Rens : www. noel-autrement.org

 

Nouveau : S'inscrire à la newsletter ! Voir menu de gauche.


Sources : ENQUÊTE DE BENOÎT FIDELIN -  (E.S.M.)
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M. sur Google actualité)  09.12.2008 - T/Brèves

 

 » Sélection des derniers articles  
page précédente haut de page page suivante