Benoît XVI en Espagne : présenter au
monde Dieu qui est ami des hommes |
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Le 09 novembre
2010 -
(E.S.M.)
- Avec ce voyage en Espagne, le pape Benoît XVI a montré encore
plus clairement
le sens de son
chemin et de
celui de
l'Eglise:
présenter au
monde Dieu qui
est ami des
hommes et les
inviter dans sa
maison.
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Le pape Benoît XVI -
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Benoît XVI en Espagne : présenter au monde Dieu qui est
ami des hommes
GIOVANNI MARIA VIAN :
La forêt de Dieu
Le 09 novembre 2010 - Eucharistie Sacrement
de la Miséricorde
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Le voyage que Benoît XVI a accompli en Espagne, pour la seconde fois en
moins de cinq ans, s'est révélé un voyage historique de par son importance
et symbolique de par sa signification. Grâce à la visite de deux villes qui
expriment la réalité diversifiée d'un grand pays, profondément enraciné dans
la tradition chrétienne et qui aujourd'hui, bien que largement sécularisé, a
su accueillir le Pape avec sympathie et l'écouter avec attention. Une
sympathie et une attention démontrées de façon publique par le souverain et
la reine, par les princes des Asturies, par le président du gouvernement et
par les autorités nationales et régionales. Ainsi que, naturellement, par
toute l'Eglise, qui a confirmé être une réalité vitale et vivante dans la
société espagnole.
L'itinéraire du Pontife romain, qui l'a conduit à
Saint-Jacques-de-Compostelle, a voulu unir de façon symbolique l'histoire du
pays et soutenir son ouverture actuelle avant tout à l'Europe, mais
également aux autres continents. En parlant aux Espagnols, mais aussi au
monde entier, le Pape a surtout rappelé avec force la signification de la
foi chrétienne, au point de départ de laquelle il y a non pas un projet
humain, mais Dieu lui-même, qui habite au plus profond du cœur de chaque
personne. Il est tragique - a déclaré Benoît XVI dans son
Homélie à Saint-Jacques, devant la merveilleuse
cathédrale romane et baroque - que sur le continent européen, en particulier
au cours du XIXe siècle, se soit affirmée et diffusée la conviction que Dieu
est antagoniste de l'homme et ennemi de sa liberté. Face à cette négation,
presque incompréhensible, il est au contraire nécessaire que Dieu "soleil
des intelligences", revienne sous les cieux d'Europe, continent qui, à son
tour, doit s'ouvrir à la transcendance. Et, de même que l'image crucifiée du
Christ est au croisement des chemins qui conduisent à Compostelle - où la
mémoire de saint Jacques est plus que millénaire -, la "croix bénie" doit
briller sur les terres européennes, s'est exclamé le Pape, qui immédiatement
après, a proclamé la "gloire de l'homme", en souhaitant que l'Europe de la
science et de la culture s'ouvre à la transcendance.
L'ouverture à Dieu est revenue dans les paroles de Benoît XVI à
Barcelone, lorsqu'il a
consacré le
temple expiatoire né de la vision géniale d'Antoni Gaudí et au cours de la
visite voulue pour embrasser avec tendresse les enfants et les jeunes
accueillis au "Nen
Déu", l'œuvre portant le nom de l'Enfant Jésus, en
encourageant tous ceux qui les assistent. L'immense édifice de pierre de la
Sagrada Familia, presque une forêt admirable de colonnes qui se transforment
en mouvement, a été qualifiée par le Pape de réalité sacramentelle, "signe
visible du Dieu invisible, à la gloire duquel s'élèvent ces tours, flèches
qui indiquent l'absolu de la lumière". Sanctuaire de Dieu, comme l'est toute
personne humaine. C'est pour cela qu'elle est sacrée, et c'est pour cela -
et non par hostilité à l'égard de l'homme et de sa liberté - que l'Eglise,
qui est fondée uniquement sur le Christ, souhaite des mesures pour soutenir
la famille et s'oppose à toute forme de négation de la vie.
Avec ce voyage
en Espagne, le Successeur de Pierre a montré encore plus clairement le sens
de son chemin et de celui de l'Eglise: présenter au monde Dieu qui est ami
des hommes et les inviter dans sa maison. Une maison dont la beauté n'est
qu'à peine suggérée par le Portique de la Gloire qui accueille les pèlerins
qui arrivent à Compostelle et à Barcelone, par la forêt de Dieu que Gaudí,
artiste visionnaire et chrétien authentique, a voulu dresser au centre de la
ville des hommes. Afin qu'ils contemplent sa présence parmi eux, admirent sa
merveille indescriptible et sachent l'accueillir.
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Les photos
Sources : www.vatican.va
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E.S.M.
(©L'Osservatore Romano - 9 novembre 2010)
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 09.11.2010 -
T/V. Espagne
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